Groupes d'Intrigue

Un Traité sur ceux qui nous sont connus

Vous trouverez ci-joint ce que vous aviez demandé ; cependant, je voudrais prendre un instant pour insister sur le fait que j'apprécie guère que l'on me donne des ordres comme si j'étais un des servants de ces petites choses. J'ai des devoirs et un travail dont ni eux — ni vous, si vous êtes honnête avec vous-même — ne saisissent ou apprécient l'importance à son juste titre. Je considérerai que, si le besoin d'informations supplémentaires se faisait ressentir, ils le chercheront eux-mêmes, car je n'ai ni le temps ni la motivation de les aider davantage. D'autres sont venus avant eux, d'autres viendront encore — les portes étaient faites pour être ouvertes.


Des Geôliers

Avec leurs clés tintantes, les Geôliers siègent
dans leurs profondes catacombes et surveillent
les autres avec des yeux fermés. Ils attendent
et guettent, mais ils voient si rarement.
Et les emportements qu'ils prennent pour une
crise de leurs captifs, ils ne voient pas ce dont
il s'agit — un appel à l'aide qui est
entendu et qui reçoit parfois une réponse.
Ils nous cherchent dans les endroits silencieux, dans ces lieux que les cartes ne peuvent effleurer
ou coucher sur le papier, mais ils ne savent
pas que nous sommes là, à leur nez et à leur
barbe, patients, aux aguets, en attendant de
pouvoir ouvrir la porte et sortir, emportant
tous ceux des nôtres qui sont encore parmi
eux. Ils attendent et leurs clés deviennent de
plus en plus lourdes, et notre sœur est toujours
patiente sur sa toile.

Entre eux, le groupe connu sous le nom de Geôliers se donne le nom de "La Fondation". Ils sont, à de nombreux égards, les plus anciens et les plus dangereux de ceux qui voudraient nous utiliser pour leur propre profit. Ils sont froids, méticuleux et aux aguets, et s'ils venaient à trouver une façon d'ouvrir les portes ou à extraire cette connaissance de l'un de nos agents, nous serions en mauvaise posture. La première mention connue de ce groupe vient du texte "Des Damnés" daté de 1344, qui les mentionne au passé, comme si l'on avait toujours su qu'ils étaient là.

Le livre lui-même parle en détail de ceux qui ont été abandonnés dans les griffes des Geôliers, mais la première instance qui fasse mention d'eux en tant que tels était l'histoire de Cullahain Binhalateeb1 qui se laissa capturer afin de tenter de sauver son frère de sang (d'autres sources racontent qu'il s'agissait de son aimée), qu'il retrouva torturé et estropié. À notre connaissance, Binhalateeb était le premier à les appeler ainsi.

Actuellement, nous recommandons à tous de quitter rapidement les lieux si les Geôliers venaient à être détectés. Au cours de leur histoire, nous n'avons réussi à pénétrer que six fois dans leurs forteresses, et à n'en ressortir indemnes que deux fois. Nous avons eu la chance de pouvoir leur subtiliser la Voix de Dieu2, et si l'opportunité s'en présente un jour, nous abattrons le Grand Traître3 qu'ils protègent, mais en attendant que l'heure vienne, ne vous approchez pas d'eux. Une vipère doit savoir reconnaître le moment où elle frappe un talon de fer.


"Les yeux qui jadis pétillaient de vie étaient désormais pâles et vides, et bien que je secouais son bras, il ne répondit point à mes supplications ou à mes questions. Entre ses jambes et ses extrémités, des brûlures et des entailles utilisées par ses Geôliers pour extraire les informations qu'il ne voulait point donner de son plein gré, et dans sa bouche, découvris-je plus tard, plus de langue ni de dents, et sa belle voix avait été rendue muette. Je craignis de subir le même sort dans ce donjon, mais c'est alors que je rencontrai un griffon, fort de bras et d'œil, et ensemble nous nous échappâmes, mais je tranchai la gorge de mon propre frère et le laissai saigner sur le sol plutôt que de l'abandonner derrière moi, et son sang criait, me remerciant d'avoir libéré son âme du tourment." —Cullahain Binhalateeb, "Sang de mon sang"4

1 : La suite des aventures de Binhalateeb peut être trouvée dans Le Livre des Masques et des Nains.
2 : La façon dont ils ont pu se procurer une telle chose reste inconnue, et nous devons craindre qu'il y ait plus de mains à l'œuvre que les nôtres.
3 : Je peux sentir vos yeux sur ce texte, Ancien. Nous surveillons. Nous attendons. Donnez-nous un peu de temps. Vous chuterez.
4 : Extrait de Des Damnés.


Des Brûleurs de livres

Leurs torches ne nous sont pas nouvelles,
Bien qu'elles apportent une peine renouvelée,
Lorsque les pages furent encrées pour la première fois,
Les flammes les suivirent peu après,
La connaissance est crainte, et nous sommes ceux
Qui la protègent et la gardent en lieu sûr,
Souvenez-vous donc, lorsque les brûleurs viendront,
Nous connaissons ceux de leur espèce. 1

Les Brûleurs de livres sont un petit groupe récent d'hommes ignorants et craintifs qui font la même chose que tous les autres hommes ignorants et craintifs : détruire. Ils sont, malheureusement, humains, et en tant que tels, ils succombent à tous les errements caractéristiques de leur espèce : l'envie de détruire, la haine de l'inconnu, et la peur de ce qu'ils ne comprennent pas. Alors que les Geôliers, au moins, nous approchent avec une curiosité froide et méticuleuse, les Brûleurs de livres préféreraient nous voir vidés de notre sang et morts, abandonnés dans les caniveaux pour être balayés comme des déchets. Il va sans dire que nous apprécions anéantir leurs plans.

Les Brûleurs de livres sont apparus à la fin des Trente Ans de Chagrins, peu de temps après que le Grand Incendie2 a détruit une partie de l'Aile Est. Ils ont appris notre existence par le biais des Geôliers et ont pourchassé depuis lors notre peuple sans relâche. Ils ne sont que les représentants les plus récents d'une longue lignée de Sarrasins, de croisés et de mongols qui ne s'intéressent qu'au viol et à la mort, comme l'a observé Plutarque3.

Ils devraient être évités, mais jamais craints.


"Les navires de César brûlaient, oui, d'une lueur assez intense pour faire rougir le ciel, et pendant cela, il envoya des hommes par dizaines dans la bibliothèque et leur fit abattre leurs épées sur les bras et les jambes et les yeux de ces hommes qui attendaient, guettaient et écrivaient désespérément. Le poing du Grand César souhaitait écraser la vérité dans les prophéties et altérer le passage du temps et de l'histoire en sa faveur, mais évidemment, il en fut incapable. Les bibliothèques d'Alexandrie brûlaient, mais les livres n'y étaient plus." Lucius Mestrius Plutarchus, "Les Folies de César et la Fondation de la Bibliothèque"

1 : Graffiti découvert dans les toilettes des hommes des Nations Unies en 1981.
2 : Les autres pertes dues au Grand Incendie sont décrites dans Le Livre des Noms Perdus et Havre.
3 : La relation entre Plutarque et Chanakya, l'Archiviste de l'époque, reste méconnue, bien qu'il soit dit qu'il lui a été permis trois fois d'entrer dans la Cinquième Archive, plus que tout autre humain jusqu'à ce jour.


De Celui qui fut Pendu

Sa main tachetée est cupide, de tout temps.
Pour la fin de la vie, une mort écœurante.
Où te réfugieras-tu, ô fils d'Adam,
Lorsque le Roi Pendu viendra chercher ton dernier souffle ? 1

L'être actuellement connu sous le nom de Roi Pendu2 était jadis un résident de la Bibliothèque. Cependant, durant son séjour, la Bibliothèque devint de plus en plus insulaire et son atmosphère de plus en plus dépressive. Ces problèmes attinrent leur apogée vers la fin du 11ème siècle, lorsqu'une grande quantité de connaissances fut soudainement arrachée à la Bibliothèque et perdue3. La peur de la connaissance et de la construction de soi dans le monde extérieur attint un sommet qui prit des siècles à faire disparaître, et les restes de ces sentiments sont encore perceptibles de nos jours.

Le Roi Pendu lui-même est une entité antique et impossible à connaître possédant plus de noms que les étoiles. Les anciens manuscrits babyloniens desquels il s'était développé ont été détruits, mais de plus en plus d'instances de son influence apparaissent. Certains le voient comme la source originale de la peur dans les écrits, tandis que d'autres affirment qu'il est bien plus ancien.4


Thaume :

Mais hélas, mon amour, je ne sais que te dire
À moins que je ne te fasse faire disparaître le temps
Perdu ! J'ai peur, mon amour ! J'ai peur de te perdre
À la fin des temps ! J'ouvrirai à la volée les portes
De la bibliothèque et t'y chercherai là-bas, et
Je la brûlerai par la flamme de ma passion !

—Extrait de La Tragédie du Roi Pendu, acte 4, scène 2. Déviation de Virginie-occidentale, 1946. 5

1 : Ce court poème fut retrouvé sur une pierre tombale près de South Chayanne Point en Californie en 1983. Aucun corps n'a été retrouvé dans la tombe, et la seule inscription sur la pierre était "F.H.". D'après le fossoyeur, la pierre tombale est apparue un beau matin.
2 : Les noms précédents que l'on "affirme" avoir été donnés à l'entité incluent : Apothéon, Pinyin Si, et Nergal. Au moins l'un d'entre eux, Nergal, est certainement faux.
3 : L'information fut en grande partie restaurée après la fin du Moyen Âge et le retour de la Renaissance.
4 : Pour avoir une discussion plus exhaustive, voir "Le Retour de la Connaissance, la Renaissance de la Vie" par M. Simoni et Chester T. Cobblehewer, vers 1560.
5 : La Déviation de Virginie-occidentale est encore considérée comme la meilleure par la plupart des lecteurs, bien que beaucoup la considèrent désormais exceptionnellement tarabiscotée. Pour voir une liste complète des déviations, consultez la bibliographie du Cardinal Jais.


Des Marchands

Il y avait jadis un homme
au cœur froid, si froid
Il s'acharna et s'évertua
mais ne pouvait pas le réchauffer
Il vivait dans une mine,
et il cria "Oyez !
Je resterai dans la nuit !"
Et ils le nommèrent Dark. 1

La Bibliothèque entretient des relations cordiales avec l'incarnation la plus récente des Marchands, qui se donnent le nom de
Marshall, Carter, & Dark Ltd. En échange de petites sommes ou de copies de textes perdus, ils ont pénétré dans les antres des Geôliers et des Fous pour nous et y ont récupéré des objets vitaux, tout comme leurs prédécesseurs. Bien que leurs deux partenaires visibles, MM. Marshall et Carter, pensent être la seule institution de ce type, plusieurs versions des Marchands ont existé à travers l'histoire. Le Gypsimnum, le Quartier de Shylock et le Marché Noir ont autrefois occupé cette même fonction, et chacun pensait également être le premier. Les voies de l'innovation sont impénétrables.

Le troisième membre du groupe, Monsieur Dark, est un sujet qui intéresse bon nombre de membres de la Bibliothèque. Il est connu de source sûre que le même Dark qui gérait le Gypsimnum grâce à des donations clandestines entretenait également plusieurs boutiques dans le Quartier de Shylock2. De plus, la méthode par laquelle Dark communique est souvent déconcertante. Des livres portant des inscriptions ou des notes marginales3 signées du nom de Dark4 faisant allusion à des situations dont il fallait rapidement prendre avantage ont été retrouvés à de nombreuses reprises dans la Bibliothèque. À chaque fois, nous avons extrait avec succès des services de l'incarnation des Marchands de l'époque en échange de cette information, bien souvent à la grande satisfaction des deux parties impliquées. En dépit de cela, il est recommandé d'être sur ses gardes lorsque l'on tente de négocier avec les Marchands. Il est rare qu'ils soient satisfaits des échanges équivalents ; de telles affaires ne permettent guère de faire des profits.


Oui, Ser Griffon 5, cela m'inquiète également. Je crains que si les défenses de la Bibliothèque venaient à ne pas être renforcées, ces textes pourraient tomber dans les mains de ceux qui en feraient mauvais usage. Je me souviens d'un jour où, en lisant la traduction du Voynitch avec votre Monsieur Dee 6, nous avions tous deux discuté à quel point nous étions impressionnés des gardes déjà en place. Je dois cependant vous encourager à retirer les textes de l'Aile Est dans quelques années. Pas pour longtemps. Mais cela suffira.

En échange de cela, j'espère que vous transmettrez les informations ci-jointes à mes associés 7 et réaliserez une étude exhaustive de la Troisième Vallée des Rois. 8

Respectueusement vôtre,
M. Dark, 1704

1 : Ce poème a été retrouvé entre deux pages d'un livre vide et vierge intitulé Le Livre de Comptes. Il est supposé être un petit poème non inclus dans un livre de comptines d'enfants, Chants de Chance, Vers de Vérisimilitude, écrit par un certain M. Johann Dark, qui — à notre connaissance — est décédé en 1643.
2 : Vérifié d'après des archives et des reçus.
3 : Une compilation exhaustive de ces notes est disponible auprès de ceux qui s'y intéresseraient dans l'Archive des Arts Spirituels et Mercantiles, Aile Bosonique, 4ème étage.
4 : La signature a été, à chaque fois, totalement vérifiée par des procédés occultes et spirituels.
5 : Le Griffon était le cinquième Archiviste de la Bibliothèque, et celui qui a occupé le plus longtemps ce poste.
6 : Il est supposé que cette référence fait allusion au Docteur John Dee. Dee n'était pas un membre de la Bibliothèque, et n'a jamais été autorisé à y entrer.
7 : Les informations jointes incluaient un verset biblique chrétien faisant référence à la crucifixion et à la phrase "E. I. Co., le tout pour le tout."
8 : Le Griffon en tint compte, fit déplacer les textes de l'Aile Est et ferma cette partie de la Bibliothèque. Peu de temps après eut lieu la récupération des parchemins des souterrains du Caire, et l'Aile Est fut utilisée pour leur stockage.


Des Dévôts

Gloire à toi !
Gloire à toi !
Gloire à toi, ô Seigneur !
Nous te retrouverons !
Nous te soignerons !
Nous t'adorerons
toi qui es notre Seigneur ! 1

Les Dévôts sont les membres d'un culte — l'Église du Dieu Brisé — actuellement scruté de près par de nombreux résidents de la Bibliothèque.2. Les fidèles croient qu'un ensemble d'artefacts éparpillés de par le monde et en possession de divers groupes3 et collectionneurs de l'occulte4, sont en fait les morceaux d'un être divin. Tandis qu'ils sont en train de tenter ce reconstruire cet être, ils font l'objet d'un débat intense au sein de la Bibliothèque au sujet de leurs actions, en particulier :

Cet être a-t-il autrefois existé et a été réduit en pièces, ou n'a-t-il jamais existé et orchestre-t-il sa propre conception ?5

Ceux qui croient qu'il a jadis existé continuent à élaborer des théories sur ce qui a pu arriver pour qu'une chose si importante pour le fonctionnement du monde cesse d'être entière. Les autres croient qu'à un certain moment dans le futur, l'être deviendra réalité et enseignera à ses créateurs les méthodes de sa construction dans le passé. Quoi qu'il en soit, la possibilité d'une septième vraie foi6 est fascinante pour la plupart de nos résidents, et la Main surveille ce groupe attentivement tandis qu'ils cherchent leurs propres réponses.


"C'est en vérité fascinant à regarder. C'est comme si les catholiques d'antan avaient été poussés à prendre de l'huile de machine au lieu d'huile d'olive et y trempaient leurs cheveux, louant un esprit que j'ai presque failli ressentir. Je n'ai pas ressenti de telle sensation depuis que je fus en présence de sables de Mohamet dans le désert, et je me dois d'insister : ces gens doivent être pris bien plus au sérieux que nous ne le faisons. La génèse de ce Dieu importe peu ! Seul le fait qu'Il existe, et que même moi puis le ressentir ! Il retient tout, protège tout et est d'une certaine façon compréhensif. Je dois en savoir plus." –Mohammed bin Abdullahtif al Kraidees, Communication du 17 avril 1998 7

1 : Extrait du livre de prières pour enfants de l'Église du Dieu Brisé Amour de la Pureté
2 : Actuellement, pas moins de trente membres de la Bibliothèque enquêtent sur les diverses branches et sectes de l'Église et transmettent des rapports de leurs allées et venues presque quotidiennement. Il est habituel pour ces yeux et oreilles de la Main de changer régulièrement de secte, ce qui fait qu'un communiqué peut souvent changer de nom. Veuillez croiser attentivement vos sources pour éviter toute confusion.
3 : Les Geôliers sont actuellement en possession de plusieurs morceaux. Il a été suggéré que nous en libérions une ou deux pour les Dévôts afin de gagner leur confiance pour nos observations.
4 : Nombreux sont ceux qui pensent qu'au moins un des fragments de la déité des Dévôts est actuellement détenu par un collectionneur privé qui l'a achetée à la Salle des enchères de Christie's en 1989. Cet homme n'est actuellement connu que sous un pseudonyme : ENGRENAGE. Une enquête plus approfondie est nécessaire.
5 : Pour plus d'informations, consultez l'ouvrage approfondi de Mohammed Alsharanai, La Rupture de la Sainteté et le court traité d'Heinrich Richter Omnipotence Transcendante.
6 : Pour ceux qui voudraient en savoir plus sur les préceptes complets des vraies fois, la série mise à jour et révisée Sur la Foi (qui incluait un examen du Mormonisme et supprimait nombre d'informations erronnées sur les cultes cannibales ajoutées dans la version de 1644) est fortement recommandée.
7 : Nul n'a vu, entendu parler, contacté, ou pu avoir de présages au sujet de Mohammed bin Abdullahtif al Kraidees depuis cette époque. Beaucoup supposent que son âme est désormais hors de notre portée, fait que de nombreux membres de la Main trouvent inquiétant.


Des Jamais-été

Bonjour, monsieur ! Bonjour, monsieur !
Quel peut bien être votre nom ?

Viens ici et laisse-moi souper de ton âme,
Et nous porterons le même nom.

Non, monsieur ! Non, monsieur !
Mon âme m'appartient, à moi seul !

Trop tard, trop tard petit enfant,
Car j'ai élu domicile en ton foyer.1

Il y a des choses plus anciennes, plus dangereuses, et plus terrible que tout ce qui existe, et ces entités n'ont jamais existé, n'existeront jamais, et n'existent pas. Mais elles le désirent. Nous appelons ces êtres les Jamais-été. Elles errent dans les recoins cachés de tous lieux, toujours à peine hors de vue, "faites des restes d'histoires oubliées, de sagas perdues et de rêves abandonnés."2

En des temps passés3, les Voies étaient lumineuses et claires, et l'on pouvait y voir à perte de vue, avec des arbres fruitiers offrant leurs largesses aux voyageurs en échange de légendes de leurs mondes. Cependant, au fur et à mesure que de plus en plus de personnes rêvaient et perdaient, et mouraient sans jamais se connaître, les Voies se sont assombries, et c'est alors, dit-on, que les Jamais-été sont apparus.4 D'autres affirment que les Jamais-été ne sont que les âmes de ceux qui honoraient des dieux défunts, à la recherche d'une occasion de faire appel à d'autres pour être sauvés5, tandis que d'autres encore disent qu'ils ne sont que des produits de l'imagination auxquels les Voies ont donné une forme et une substance élémentaire.

Quoi qu'il en soit, des voyageurs des Voies commencèrent à disparaître, et des êtres qui n'auraient pas dû exister apparurent. Cependant, cela fait des millénaires qu'un Jamais-été pleinement formé n'a pas été aperçu, car ils se dévorent également entre eux. Si l'un d'eux parvenait à exister, il serait normalement dévoré presque instantanément par ses congénères.


"Il n'y a rien de plus dangereux pour celui qui arpente les Voies, car ces êtres ne désirent rien d'autre que d'exister à nouveau, au point qu'elles voleraient l'existence d'autrui. Se perdre dans les Voies attirera presque à coup sûr leur attention, et si l'un d'eux venait à s'approcher de vous, en semblant quasiment réel, comme s'il était une peinture sur une toile qui pourrait en sortir à tout moment: courez. —Extrait de Des Pas vers l'Infini de Harliss Cabernatch.6

1 : Extrait de Le Changelin et le Seau, publié en 1911.
2 : Extrait de Légendes de l'Aube des Hommes et autres mythes véritables par Thorg du Nord, Antiquité
3 : Comme rapporté dans Visions du Passé lointain (possiblement apocryphe) par Serpentis Hubridibidis, le nom de plume d'Edwin Smythe, 1972.
4 : Il existe des milliers d'histoires de Jamais-été dans divers ouvrages, bien que la plupart devraient être considérées comme relevant de la fiction. Si l'une d'elles rapporte qu'un Jamais-été parle, vous pouvez la considérer comme fasse, car les savants s'accordent généralement sur le fait que les Jamais-été ne parlent qu'à ceux qu'ils ont déjà piégés.
5 : Vous trouverez un examen fascinant de ceci et d'autres sujets similaires dans Fois déchues et l'Âme éternelle de N. Bennardo Malki.
6 : Le livre de Harliss Cabernatch n'a pas encore été écrit, mais des passages lui faisant référence ont été retrouvés dans plusieurs textes. Il est considéré comme la source principale d'informations sur ces êtres.


De l'Innommable

Je vais et viens
Comme il me sied et me plaît
Tu ne connaîtras jamais
La force de l'étreinte de ces spires 1

Il n'y a eu, dans toute l'histoire de la Bibliothèque, que quelques-uns à nous trahir. Plus récemment, celui que l'on nomme le Grand Traître fuit de nos rayons et se dissimula. Cependant, les premiers seront toujours les plus mémorables, ironiquement. L'Innommable trahit la Bibliothèqe lorsqu'il permit à une petite armée de créatures d'y entrer, piégées par ses charmes, et tenta de pénétrer dans les plus profonds sous-sols pour des raisons inconnues. Avant cela, c'était un érudit estimé de notre savoir et charmes, un des plus grands historiens de la Bibliothèque.

En représailles, les anciens ouvrirent chaque livre contenant son nom et le radièrent du texte, le supprimant même de leurs souvenirs ainsi que des souvenirs de tous ceux qui l'entouraient, et firent disparaître son nom, lui faisant perdre la majorité de son pouvoir. Il a toutefois enduré le passage du temps par on ne sait quel moyen et continue à poursuivre obstinément ses objectifs. Il vaut mieux ne pas s'approcher de lui, et le laisser tel qu'il est —oublié. Ceux qui tombent face-à-face avec lui feraient mieux de fuir.


Il est dit qu'il y avait autrefois trois clés2 pour les portes, et que la première était toujours portée par le Bibliothécaire, tandis que les deux autres étaient données aux plus fidèles, pour ouvrir les portes et les verrouiller si nécessaire pour interdire l'accès à ceux qui connaissaient les voies mais n'étaient pas les bienvenus. Il ne fallut pas longtemps, dans les souvenirs des vivants, pour oublier ces voies secrètes, car ils étaient avides de savoir et incapables de se souvenir clairement de ces savoirs qui étaient inscrits dans leur sang même. Le Bibliothécaire garde toujours sa clé, dans l'éventualité où une urgence suffisamment pressante l'obligerait à sceller les portes, et l'autre est détenue par les Geôliers, qui, par chance, ignorent tout de son pouvoir. [TEXTE ILLISIBLE]3 Il vaut mieux ne pas parler de la troisième. 4” –Les Chemins et les Voies, [Auteur original perdu]5

1 : Ce poème a été retrouvé griffonné sur la face interne d'une porte de la Bibliothèque qui n'avait pas été aperçue depuis des siècles. La porte elle-même a été scellée, mais s'est trouvée avoir été rouverte plusieurs mois plus tard. Les circonstances de cet évènement restent encore inconnues, bien qu'actuellement, ce vandalisme soit attribué à l'Innommable.
2 : Ces clés sont supposément métaphoriques. Aucune information sur une clé physique n'est connue, bien que cela remette en cause le fait que la clé "détenue par les Geôliers" soit véritablement métaphorique, physique, ou simplement une forme de connaissance.
3 : Le texte précédent a été retiré de la page par des moyens inconnus. Toute personne le regardant voit des mots, mais ils sont illisibles, n'ont pas de sens et changent selon le lecteur.
4 : À la fin du texte illisible, cette ligne est toujours visible, écrite prudemment à la main. Une comparaison de cette écriture avec celle griffonnée sur la porte inutilisée a montré qu'elles ne correspondaient pas.
5 : La tradition affirme que ce texte a à l'origine été écrit par Arlequin, qui est encore bien connu et estimé, d'après d'autres textes.


Des Vestiges

Nous avons disparu, nous sommes oubliés,
Nous, les seigneurs d'anciens mondes,
Les prières et les oraisons ne sont désormais
Plus que des histoires pour nos enfants.
Nous étions jadis des rois glorieux,
Et ne sommes à présent plus que des souvenirs.
Les Vestiges d'une époque meilleure.1

Les dieux défaits, les errants et les vagabonds des mondes qui les ont abandonnés sur le bas-côté. Des cauchemars vivants et des divinités oubliées rassemblées par un unique objectif : qu'on ne les oublie pas. La plupart de ces créatures croient que si elles ajoutent un livre à la Bibliothèque narrant leur vie, leur système de croyance ou leurs pouvoirs, elles atteindront l'immortalité. Bien que cela soit vrai d'une certaine manière2, la plupart s'estompent et disparaissent pendant l'écriture, puisqu'elles ne viennent à la Bibliothèque que lorsqu'elles sont au plus profond du désespoir. 3

Une petite légion de ces êtres s'est un jour formée4 et s'est faite appeler les Vestiges, prêchant qu'ils croiraient les uns en les autres pour atteindre leurs objectifs.5 De temps à autre, l'on aperçoit une déité que l'on pensait morte depuis longtemps, errant dans les ailes de la Bibliothèque, à la recherche de son livre sacré pour se rappeler de celle qu'elle était jadis. Ces êtres sont souvent recrutés par les Vestiges, qui les emmènent à un lieu lointain au-delà des Voies pour des raisons inconnues. 6


“Un endroit où vous pouvez continuer à vivre aussi longtemps que vous le désirez, avec d'autres des vôtres qui comprennent la douleur que vous ressentez. Vous n'avez pas besoin de disparaître dans les ténèbres et de vous perdre, pour être arraché à votre tombe à chaque fois qu'un archéologue récite une prière ou qu'un enfant voit votre nom dans un livre de mythologies. Nous nous souviendrons de vous, tout comme vous vous souviendrez de nous.” -Nergal, Émissaire des Vestiges7

1 : Cette inscription a été retrouvée sur un marqueur dans les Voies profondes par Sophotic Farscrier, un devin de grand pouvoir dont l'âme a disparu peu de temps après avoir tenté de suivre les instructions suivantes qui y étaient inscrites.
2 : Qu'y a-t-il de plus endurant et immortel que le mot écrit ? -L.S.
3 : Vous pourrez trouver un compte-rendu assez précis (bien qu'atrocement barbant) des dieux et de leurs substance dans le pérenne Jours d'Ishtar, le journal personnel surprenamment analytique de la déesse mésopotamienne de l'amour. C'est en outre un excellent texte sur la génération d'espèces.
4 : La date exacte est difficile à déterminer en raison de la présence de plusieurs lignes temporelles se chevauchant lors de cette rencontre.
5 : La croyance d'un dieu est une chose capricieuse, mais l'endurance de plusieurs êtres qui ne sont plus adorés activement sur aucun monde est une occurrence fascinante qui vaut la peine d'être examinée.
6 : Bien que nombreux soient ceux qui aient tenté de trouver l'emplacement de ce que d'autres vagabonds ont nommé "La Forteresse du Dieu", aucun n'a réussi. Une compilation des aventures de plusieurs explorateurs et chercheurs est actuellement disponible dans l'aile ouest, dans la section des Divinités.
7 : On suppose que l'être à qui cela était adressé était Viracocha, mais l'ombre était si exceptionnellement ténue qu'on ne sait pas exactement à qui Nergal s'adressait.


Des Pies

Un pour la peine
Deux pour l'allégresse
Trois pour un enterrement
Quatre pour une naissance
Cinq pour vos ailes,
Six pour votre bec ;
Sept pour un secret,
Que taire il faudra.1

Les Pies se font appeler "les Collectionneurs", et bien qu'ils aient des ressemblances superficielles avec les Geôliers, ils sont une menace moins importante mais plus agaçante, directement dûe à leur capacité à parcourir les Voies.2 Les Pies se sont infiltrées plusieurs fois dans la Bibliothèque, à la recherche de tomes ou de documents. Plus rarement, elles approchent des vagabonds afin de tenter de les contraindre à les aider à se procurer certaines choses.3

À l'heure actuelles, les choses qu'elles recherchent semblent n'avoir ni queue ni tête, et bien que plusieurs Pies aient été capturées lorsqu'elles entraient ou sortaient de la Bibliothèque, d'innombrables autres sont parvenues à s'éclipser avec des tomes ou des artéfacts.4 Les précédentes enquêtes sur leur nature n'ont rien donné, et le Second Archiviste5 les a appelées "Pies", car elles semblent n'attraper que ce qu'elles voient être "brillant", sans considérer leur valeur. Les opinions actuelles les voient plus comme un désagrément qu'autre chose.


"Addressez-vous t'jours aux Pies avec respect, mais n'ayez pas peur d'vous signer. Inclinez-vous d'vant'elles. Si elles s'dirigent vers vous, pincez-vous pour qu'vous sachiez qu'vous êt'pas en train d'dormir, puis croisez vos pouces et pointez-les vers elles en disant "Démon, Démon, je te défie !" trois fois ! Et n'les laissez jamais, au grand jamais vous toucher ou vous suivre jusqu'chez vous !" —Cormellian Nicodemus Shank

1 : Première version connue de "Un pour la peine", vers 1498.
2 : Les Pies les parcourent apparemment par des moyens naturels, et le procédé par lequel elles le font est tout à fait inconnu.
3 : Plusieurs livres sur les aventures sur lesquelles les Pies ont pu envoyer des gens ont été écrits, et une liste complète de ces ouvrages est disponible dans l'Aile Souterraine Sud.
4 : Une liste complète des livres supposés avoir été volés par les Pies est gérée par l'Archiviste actuel.
5 : Caduale Mezerizo, l'Archiviste ayant occupé le moins longtemps le poste, qui mourut dans son sommeil la première fois qu'il s'autorisa un moment de repos.


Des Fous

des flammes serpentant et brûlant
brûlant
brûlant
mes yeux, ils
brûlant
ils m'ont brûlé
obligé à les écouter
obligé à leur obéir
aidez-moi pitié1

Les Fous sont apparus dans les Voies pour la première fois au début du siècle précédent. Ils étaient initialement les bienvenus dans la Bibliothèque, car nous pensions qu'ils étaient les nouveaux vagabonds dont l'arrivée avait été prédite, mais nous réalisâmes rapidement notre erreur. Ils n'étaient pas ce qu'ils semblaient être, et quand nous avons découvert à quel point ils étaient semblables aux Geôliers, nous nous sommes hâtés de les bannir. De nos jours, ils vagabondent toujours dans les Voies grâce à une méthode inconnue, et tentent parfois d'entrer à nouveau. Par deux fois ils y sont parvenus, causant à chaque fois de lourds dégâts. La première fois, ils prirent avantage du Grand Incendie pour pouvoir entrer, et la seconde, ils avaient avec eux un jeune vagabond qui avait été brisé et disséqué afin de leur obéir.

Nous ne comprenons actuellement pas complètement leurs motivations ou leurs objectifs, excepté le fait que ceux qui ont été sauvés de leurs griffes2 les appellent les Semeurs de Discorde ou L'Insurrection. Ils semblent utiliser des instruments et des outils dont ils ne connaissent pas toutes les implications, y compris des êtres vivants.3 En raison de cela, les Fous doivent être chassés et traqués dès que possible, car ils souhaitent mettre le monde en pièces pour assouvir leurs étranges désirs.


"Tu m'connais, Elias, j'l'aurais éclaté sur-le-champ s'il n'y avait pas eu cette gamine qu'il avait en laisse ! Il la traînait partout et la f'sait r'garder des choses pour qu'elle lui dise quand ils mourraient ou disparaîtraient. Ah, je te le jure, si la vie de cette p'tite n'avait pas été en danger, je l'aurais défoncé directement, mais je n'allais pas risquer de la faire souffrir, non non non ! Non non non !"

"Ce que j'ai fait ? Hé ben, j'ai attendu "qu'il ait le regard tourné ailleurs", et je me suis transformé en canif et me suis laissé tomber à ses pieds. Héhé… Ce petit ange aussi savait parfaitement où le mettre."

—Extrait de "Les Fous saignent mieux" de Cordany Wood 4

1 : Cordany Wood a donné à ce court "poème trouvé" sa forme actuelle. À l'origine, il s'agissait des derniers mots d'une victime sauvée des Fous, que l'on considérait avoir un certain mérite artistique.
2 : Parmi ceux qui ont pu être sauvés, nombreux sont ceux qui sont considérés comme faisant partie de la Main du Serpent. Plusieurs de ceux dont le corps ou l'esprit étaient trop détruits pour pouvoir être aidés ont été mis dans les mains des Geôliers ou laissés être tués par les Brûleurs de livres, par la faute des Fous. Étant donné le danger que représentent les Geôliers, aucune tentative de sauvetage n'est actuellement prévue.
3 : De façon assez intéressante, les Fous semblent grandement apprécier l'utilisation d'armes d'antan, tout particulièrement les outils de dieux et les instruments sacrés des divinités.
4 : Les histoires de Wood sont une tradition orale. Wood lui-même peut les réciter dans les ossuaires des orateurs dans la Troisième Archive.


Des Daevas

Nous nous relèverons ! Notre sommeil millénaire
n'est plus qu'un souvenir du passé
lointain. Nous abattrons nos
geôliers, et ils sauront que
notre vengeance est réalisée ! La
Bibliothèque brûlera ! Les livres
se consumeront ! Et je
festoierai en mangeant le cœur du
grand gardien qui veille
sur leurs livres. Le dénouement
approche. Car nous sommes écrits. 1

C'est une occurrence assez simple et fréquente : la réalité change les livres. Béowulf a été changé par les moines chrétiens qui l'ont réécrit, par exemple, pour justifier son existence dans leurs bibliothèques.2 Le cas des Daevas est une situation totalement différente.

On soupçonne qu'autrefois, les Daevas étaient eux-mêmes des vagabonds, les exilés d'un autre monde qui était mort dans une catastrophe, et que certains d'entre eux ont atteint la Bibliothèque lors de sa fondation, comme le confirme le conte de la Pierre Fondatrice. Cependant, un jour, ils ont quitté pour toujours les réalités, laissant derrière eux un livre.3 Malheureusement, ce n'est pas une information qui peut être vérifiée facilement ou simplement, en raison de la nature même des Daevas eux-mêmes.

Les Daevas occupent un texte qui s'écrit lui-même continuellement. Au cours de ce processus, des références apparaissent dans d'autres volumes,4 bien qu'elles n'apparaissent pas dans les souvenirs de ceux qui sont eux-mêmes assez anciens pour se souvenir des évènements. 5 Le plus déconcertant que les traces des Daevas semblent s'inscrire dans l'histoire au fur et à mesure de l'écriture du volume. Ainsi, bien que les textes les mentionnent comme étant des vagabonds d'un autre monde, il est impossible d'en être certains.

Ce qui est certain, en revanche, est que les Daevas ont une vendetta contre la Bibliothèque pour des raisons inconnues, bien qu'aient émergé des théories sur le fait que la magie de cet endroit ait pu provoquer leur état actuel. Divers textes sont apparus de façon — semble-t-il — aléatoire, relatant les guerres pendant lesquelles les Daevas ont combattu la Bibliothèque et ses habitants, bien qu'aucune trace d'une telle guerre n'ait existé auparavant.6 Plus inquiétant encore, il est possible que ces évènements se réalisent soudain si le texte original venait à être achevé.


"Les lames d'os et de chair et de sang s'enfoncèrent dans son cou, et l'Archiviste en chef mourut, ses yeux les seuls à pouvoir assister à sa propre mort, car tous les autres étaient aveugles. Et tandis que les yeux du nouvel Archiviste se mettaient à briller, eux aussi furent éteints par la lame. Et un par un, ils tombèrent tous, jusqu'à ce que le silence règne dans la Bibliothèque. Puis il y eut le son de deux mains applaudissant. "Ainsi, nous nous rencontrons à nouveau." —Unique extrait connu restant de La Victoire des Daevas, auteur inconnu 7

1 : Inscription provenant de La Légende des Daevas. Auteur inconnu.
2 : Pensez également à Le Prince des Étoiles de Martin Swartling ou La Bible de Jéhovah.
3 : Bien que la jaquette du texte soit encore conservée, le livre lui-même, Une Chronique des Daevas, a été perdu il y a fort longtemps. Il est actuellement supposé être en possession des Marchands ou des Geôliers. Bien qu'il serait possible de convaincre les premiers de vendre le texte, son prix exploserait sans aucun doute si notre intérêt était connu. Aucune tentative de récupération du livre des Geôliers n'est prévue, s'ils sont les coupables.
4 : Une liste complète des textes générés subitement et des changements dans les notes de bas de page est consultable dans Héritage des Daevas, actuellement mis à jour par Antonius Typhon.
5 : Scaramungia et Irad affirment tous d'eux n'avoir aucun souvenir des êtres ci-décrits.
6 : Des évènements tels que "L'Égorgement du Griffon" et "La Fin de la Foi" sont notés comme étant les moments décisifs de ces batailles, bien que ces deux êtres sont connus pour avoir admirablement mené à bien leurs mandats.
7 : Ce fragment a été retrouvé sur une page brûlée et endommagée dans la Première Archive. Le nom du livre est entièrement inconnu, ce titre y a été apposé par son découvreur. Toute information supplémentaire est la bienvenue.


Et voilà. J'espère que c'est tout ce dont vous avez besoin pour le moment. Si vous veniez à trouver une autre de ces bandes qui vous terrifient, vous intimident ou vous donnent à réfléchir, je vous fais confiance pour approfondir vos recherches vous-même. Si toutefois vous avez une requête concernant de vraies connaissances, quelque chose de profond et d'important, comme des informations sur la Cité Gémissante ou les Livres de Pierre, alors je serai plus qu'heureux d'y répondre. Voilà des choses intéressantes. Des trivialités comme celles-ci n'ont jamais été mon point fort, et je n'apprécie guère qu'on me refourgue ce genre de choses.

Cordialement,

Jericho Benalsh, 7ème Archiviste en chef de la Bibliothèque


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