Les œuvres de Dame Tianhong, Scribe

Sortez de la Grande Salle vers l'est ; un voyage de trois jours en termes de pas humains, ou quelques heures, si vous voliez au-dessus des couloirs infinis de la Bibliothèque, tous emplis d'innombrables Étagères, remplies d'innombrables Livres. La quatrième fois que vous pensez que vous devriez déjà être arrivé, vous arriverez ; une étagère aux ornements verts, de petits jades et agates incrustés dans le bois de rose, positionnée entre une étagère remplie d'une collection de livres faits entièrement d'yeux de félins, et une Tour de l'Occasus, l'une des soixante-dix mille soixante-trois machines qui, ensemble, permettent d'assurer qu'aucune des Zones d'Étude disséminées dans la Bibliothèque ne soit privée de Lumière Naturelle.

Cette étagère de jade est remplie de milliers d'objets, dont seule une fraction sont de vrais livres écrits de papier et d'encre. De gauche à droite, vous trouvez des os oraculaires, des omoplates de bœuf, des plastrons de tortue, des tablettes de pierre et d'argile, des tambours à fente en bambou, du papyrus et du cuir, des figurines en bronze, de l'ambre, des pierres de Changhua, la liste est longue. Vous réalisez que sur la plupart, si ce n'est l'intégralité de ces objets, se trouvent des inscriptions : parfois de simples pictogrammes, ou peut-être des langues mortes, mais lorsque vous vous passez aux tablettes, au papyrus et au papier, des langages reconnaissables apparaissent.

En continuant à avancer dans le couloir, vous finissez par atteindre la fin, bien que l'étagère continue plus loin, mais reste vide au-delà de ce point. À la frontière entre l'accomplissement et le vide, vous découvrez une femme en train de placer un nouveau livre dans la collection. Elle porte les vêtements d'une impératrice, un arc-en-ciel de broderies et de textures richement ornées de plumes de créatures aviennes depuis longtemps disparues. Une écharpe de soie flotte calmement autour d'elle, en harmonie avec la danse d'une coiffe dorée. Elle se tourne vers vous puis sourit.

"Bonjour." Elle hoche la tête tandis qu'une légère radiance émane de son être. "Mon nom est Tianhong, la scribe. Êtes-vous ici pour trouver un récit du passé ?"

Alors, est-ce le cas ?

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    Vous regardez la myriade d'œuvres face à vous jusqu'à ce que l'une d'elles attire votre attention.

    Un bourgeon craint d'éclore, tandis que les feuilles bloquent sa vue

    par Maxyfran73


    "Ah, Luopan ? Je me souviens de cette visite…"


    La pie quitte son nid, fuyant l'approche de l'hiver

    par Maxyfran73


    "Je me rappelle encore de jours plus simples, quand les Pies volaient librement dans le ciel."


    Même un Oni affectionne la poésie chinoise

    par Maxyfran73


    "Le poème qu'ils partagèrent tous deux vit encore à ce jour. Une simple preuve de la force du lien qui les unit."


    Une ville voit la vie. Une ville voit la mort. Une ville voit la renaissance.

    par Maxyfran73


    "Le cycle continue éternellement. Si beau et pourtant si tragique…"




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      Dame Tianhong, Scribe

      Tianhong, l'autrice dont les travaux emplissent cette étagère, est une Tennin, ou une Tianzi, ou une Feitian, ou simplement une Céleste. Elle a eu de nombreux noms au cours des années, ces vingt millénaires (au bas mot) qu'elle a vécus, d'après le plus ancien livre que l'on puisse trouver ici. (Si l'on peut considérer des os fracturés comme un livre, évidemment.)

      Une humble servante des Devas , Tianhong a été chargée de faire la chronique des histoires des hommes dans l'objectif de partager ces connaissances avec le reste de l'humanité, servant ainsi de guide vers l'illumination. Les Devas des contrées supérieures ont béni l'humanité d'innombrables émissaires qui aideront les contrées inférieures à faciliter le chemin de chacun à travers le cycle de Samsara ; et Tianhong est l'une d'eux.

      Le devoir de Tianhong est structuré ainsi : elle parcourt la Terre, filant sur un chemin déjà prédéfini. Chaque jour, elle arrive à un endroit, où elle passera vingt-quatre heures à récupérer des histoires et à transmettre les précédentes aux autochtones. Une fois le jour terminé, elle part pour le lieu suivant. Ce cycle se répète toutes les vingt-et-une années, et ainsi, une fois que Tianhong a fini de visiter le dernier lieu, elle retourne au premier. Elle est donc devenue partie intégrante de la culture ; une constante modelée de sorte à observer et relayer le changement à travers toutes les terres qui s'étendent sous les cieux.


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