Collection d'extraits au sujet de la Mère de la Mer

Ah, ma Mère. Je sais que tu es là-bas, te tordant au fond de la mer. Les autres mondes ont du sable ou de la roche, mais nous t'avons. Toi, qui écrasas les rêves des inventeurs en détruisant, coulant et engloutissant tous leurs vaisseaux et leurs machines volantes passant au-dessus de toi.

Toi, qui nous as épargné à jamais de voir le coucher ou le lever du soleil en rendant cette partie du ciel noire par ta présence. Toi, qui nous gardes de tous les autres tropiques et îles qui peuvent exister, et de tous les peuples merveilleux qui puissent se trouver dessus.

Toi. Affreuse et haineuse vieille sorcière.

Une ode aux géants paternels et autres malveillantes choses, Cerceim.

Ça n'a pas toujours été comme cela. Je veux dire, la Toute-Mère a toujours existé, mais il y eut un temps où elle ne couvrait pas toute la mer, et ne faisait pas du mal à ceux qui tentaient de la traverser. Bien sûr, c'était bien longtemps avant que les D'est soient assez développés pour pouvoir même rêver de vaisseaux marins. Mais dans des temps lointains, quand les D'est avaient assez progressé, ils auraient pu se rendre sur des rivages étrangers et les coloniser.

Et c'est exactement où les dieux-héros, qui voyageaient sur le dos de géants à travers les eaux, se rendirent et en revinrent. C'est la pire partie, je pense. Il y eut juste ce petit instant qui nous laissa entrevoir comment c'était. La plus merveilleuse chose sur laquelle il était possible de poser le regard : la mer et les tropiques. C'est ce que toutes les fables disent.

Ils racontent qu'il y avait d'immenses étendues d'arbres, tous différents par leurs éclatantes couleurs. L'un pouvait être clair comme le soleil et d'une teinte vibrante de violet, tandis que le suivant était d'émeraude, et celui d'après, des couleurs de l'odeur, puis un autre la texture de la divinité et encore un après avec un parfum de doux esprits. Et dans ces forêts, il y avait des arches et des portes ouvrant sur des mondes totalement différents, et des tribus ayant tellement de nourriture que souvent, ils en mourraient d’excès.

Ce sont les contes que tous ceux qui vivent en Yoren connaissent en grandissant, fantasment et révèrent ; ce sont les légendes qu'ils apprennent par cœur jusqu’à ce qu'ils puissent presque entrevoir les tropiques du passé lorsqu'ils ferment leurs yeux.

C'est après tout ceci que… que la Mère de la Mer grandit.

Elle fut toujours la plus ancienne, et même au début, Elle était la plus grande. Aucun de nous n'osait faire appel à Elle, car cela aurait été mortellement insolent ; et à vrai dire, il n'y avait rien que nous ne puissions lui reprocher. Elle avait antérieurement - avant qu'aucun de nous n'existe - décidé que c'était de Sa prérogative d'assumer autorité sur la mer. Elle en a toujours été la dynaste, et c'était simplement comment allait le monde. Puis Elle décida de… S'étendre. Afin de tout couvrir, pour appliquer au mieux sa domination. Certains dieux étaient déjà partis en voyage, et Elle souhaitait garder un œil sur eux. Elle désirait qu'aucun, sur la mer, ne soit épargné de sa surveillance.

C'est à ce moment-là qu'elle commença à devenir folle.

Extrait d'un entretien avec le Père du Premier, remis par un représentant anonyme de l'Association Polycclésiane.

Il y a des récits variés à propos de ce qu'est, exactement, la Toute Mère. Le sujet relève principalement de la mythologie spéculative : Elle fut la première entité intelligente, donc logiquement, personne ne pourrait témoigner directement de sa nature. Pour ce qui est de l'eau et des roches, la première s'est montré généralement réticente à l'idée de La fâcher, et les secondes présentent à leur habitude des difficultés langagières.

Dans toutes les histoires, la Mère de la Mer fut la première chose intelligente ou mobile à venir dans l’existence, mais il lui est souvent attribué une importance variable. Des récits répandus avancent qu'elle fut la première entité d'entre toutes, pré-datant les dieux et la Terre qui vinrent après, et que le monde fut créé autour d'elle ; bien que ceci ne soit manifestement pas vrai (le Premier admet se rappeler la Toute Mère mentionnant que son premier souvenir était la forêt Yor’al, qui s'étend le long d'une falaise sur la côte).

Alternativement, un récit quelque peu plus populaire affirme que la Toute Mère aurait été créée par un précurseur inconnu des créateurs modernes, après que le monde fut mis en place, afin qu'elle engendre (et de cette façon, serve de relais à la création) de futures générations d’entités similaires. Bien que fort contesté comme étant l'origine du peuple de Yoren, il est notoire qu'il s'agit de la façon dont le Premier vint à être (même si certains d'entre eux le nient). Et en réalité, c'est une tendance qui perdure : aujourd'hui, le digéré et - selon certains - le Thosk apparurent comme engeance de la Mère dans sa forme actuelle.

Mythologie exhaustive du Lithophobic, variés.

ça gratte.

ils sont partout. ils sont sur ma peau. ils sont dans ma peau. et quand ils touchent ma peau, ils sont sur ces bouts de roches coincés dedans, regardant et ils me détestent

je me sens mal ça à l'air mal c'est mal

sortez sortez sortez

laissez-moi seul pour l'amour de dieu

[…]

je sais. Je sais qu'il doit s'agir de ma peau parce que c'est autour de moi. c'est tout autour de moi et je suis en dessous et ça m’entoure comme une couverture pleine de

je me souviens. Je me souviens quand ce n'était pas ma peau. je me souviens quand c'était mon chez moi et ma maison et seulement ça. mais pas attaché

ma ma

la mienne

ils n'étaient pas dans ma peau à ce moment-là. ils n'était pas là du tout. ils n'étaient pas tout autour de moi grouillant et pinçant faites-les arrêter sortez-les de là

je ne peux pas arrêter ça. ça fait des années et des années mais je ne peux rien faire pour les arrêter. tout les poissons et les bateaux et les hommes et les choses et l'enfant

mon enfant

enfant qui est né en moi et qui ne veut pas partir

peu importe combien de poissons j'étrangle et étouffe et jette dehors ils en font toujours plus avant que je puisse les trouver et les bateaux continue de venir et j’essaie de les tuer et de les faire cesser mais ils ne veulent pas

ils ne veulent pas arrêter.

[…]

je vous en prie

comment puis-je

Trouvé tracé dans le sable de la plage de Yor’um, qui fut peu après définitivement inondée.

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