81ème tour, septième année, dix-septième cycle, erevdi

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Extrait du Journal d'Aframos Longvoyage, pèlerin

Annoté par Avos Torr, Érudit de la Bibliothèque de Rheve

Erevdi, dix-septième cycle, septième année, 81ème tour

Trente-deuxième jour dans les Arbres

Il ne s'est pas passé grand-chose aujourd'hui. Nous sommes tombés sur des traces assez inhabituelles. Il y avait les sabots d'une chèvre et les coussinets d'un chien. Nous avons d'abord cru qu'il s'agissait de deux animaux distincts, mais elles se suivaient les unes les autres de si près que nous avons petit à petit réalisé qu'il s'agissait du même animal, et que c'étaient respectivement les pattes avant et arrière1. Elles étaient très récentes, mais elles quittaient le chemin avant que nous ayons pu voir l'animal qui les avait laissées.

J'ai parcouru le livre aujourd'hui. J'ai inspecté chaque page, mais cette fois, rien de ce que j'avais pu lire auparavant n'était lisible. Pas les wombats, pas la rébellion, pas même l'image des deux souris. Il n'y avait en fait qu'une entrée à peine lisible. Il semblait que le livre avait décidé qu'il serait aujourd'hui un livre de recettes, et ô combien étranges.

Cette recette semblait être une recette de cuisine de noms. Il est possible que l'auteur parle d'une autre sorte de nourriture qui s'appelle simplement un nom, mais je n'en suis pas sûr. Les ingrédients sont également inhabituels et incluent des haricots, des oignons, le rire de pierres, le sourire d'une gorgone et le cœur d'un problème. Les instructions font appel à un chaudron fait de souhaits et un feu alimenté par l'envie. Les ingrédients sont censés être bouillis jusqu'à geler. La recette est à servir à sept.

Nous avons affaire soit à de la magie très noire, soit à un esprit très étrange.

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