Extrait du Journal d'Aframos Longvoyage, pèlerin
Annoté par Avos Torr, Érudit de la Bibliothèque de Rheve
Cieldi, quinzième cycle, septième année, 81ème tour
Douzième jour dans les Arbres
Souja s'est totalement rétablie. Lorsqu'elle ne voyage pas dans mon sac, elle explore tout ce qui se trouve autour de nous et fait absolument n'importe quoi. De temps à autre, elle crie pour qu'on la sauve d'insectes dangereux ou de feuilles suspectes, mais elle ne craint rien d'autre. Elle a même ramené sa première proie aujourd'hui.
J'étais encore à moitié endormi lorsque j'ai entendu un peu de vacarme dans un des coins de notre camp, près de mon sac. Je me demandais ce qui s'était passé lorsque Souja s'est dirigée vers moi avec quelque chose dans sa gueule. Elle a fièrement laissé tomber son colis à mes pieds, et j'ai découvert qu'elle avait attrapé un rat1. Il était bien plus petit qu'elle, mais je suis tout de même très content d'elle. Elle a l'âme d'une chasseuse.
J'ai trouvé d'autres traces de gens aujourd'hui. Là où le chemin atteignait une rivière, quelqu'un avait construit un pont de bois. Il était trop étroit pour que je puisse l'utiliser et je dus traverser en pataugeant dans la rivière, mais c'était réconfortant de voir que quelqu'un d'autre utilise ce chemin.
Souja a fait la traversée sur ma tête, recroquevillée sous ma capuche. Ma tête aurait paru très étrange s'il y avait eu quelqu'un d'autre à cet endroit, en ayant l'air bien plus grosse qu'elle ne l'est en réalité.
Nous sommes rapidement arrivés de l'autre côté, et Souja est descendue d'un bond et a commencé à se nettoyer, comme si la rivière ou ma capuche l'avait offensée et qu'elle avait besoin de se purifier.