Pour régler tous les comptes des fesses

Hé, éteignez tous vos trucs, arrêtez vos bips et vos boups, on attend que le spectacle commence enfin.

L'audience est enveloppée d'obscurité, et le monde ne ressent plus rien.

Le silence les balaye tous. Les lèvres mielleuses d'un silence hurlant.

Il est genre, 6 heures du mat'. Je viens de me réveiller.

Je marche quelque peu vers la scène, me frottant un peu les yeux. Des applaudissements déchaînés résonnent à travers la pièce.

"FERMEZ LA !"

Les applaudissements se taisent, sauf un type au premier rang n'ayant pas arrêté.

"Putain… mec, arrête."

Pico sourit et pose ses mains sur les hanches.

Il jette un œil au rang des ennemis de Redd dans des fauteuils en velours et, à travers l'obscurité, il aperçoit un ours au visage humain.

"Attends, c'est quoi cette merde, j'ai jamais écrit ça. Bordel, c'est chelou."

Je regarde autour de moi pour confirmer que ma place est bien là. Et pourtant une pièce de Lego repose sous le coussin.

Une partie de mes fesses est brisée.

L'auteur jure.

"SA GRAND-MAMAN LA REINE DES PUTAINS D'ENCULÉS DE FILS DE DROMADAIRE ! Putain de merde ça fait mal !"

L'audience rit. C'est bon.

"Donc ouais, heu, l'Acidevers, hein ? J'aurais probablement dû travailler là-dessus depuis longtemps, je suppose."

Les regards sont plein d'attente.

"Ouais, c'est… heu… écoutez, je suis, genre, à ma dernière année d'université, d'accord ? J'ai plein de trucs à faire en ce moment. Je n'ai pas le temps d'écrire, je dois terminer mon projet de fin d'année et j'ai besoin, genre, d'un 77 pour finir major de ma promo et… putain j'aurais dû terminer mon diplôme fin 2013, j'aurais dû être sorti de ce foutu enseignement supérieur. Mais vous savez ce que je me suis retrouvé à faire ?"

L'audience acquiesce.

"Ouais, la Guerre Cool, hein ? Parce que j'ai craqué, ou un truc du genre, et que c'était la seule merde qui se trouvait à sortir de ma bouche. Mais apparemment il y a un bon nombre de mange merde par ici, donc ils ont gobé ma prose en bouche à bouge à la manière d'un Human Centipede dégoutant."

La foule murmure. L'auteur se lève.

"Enfin bref, heu, il y a ce type. Il a réservé l'autre chambre. Et il pense… Je sais pas, vous avez tous des menottes ? Mais vous m'avez tous l'air vachement libres. Je veux dire, regardez ce mec avec ses grandes oreilles, vous savez, c'est quoi son nom… La souris de Disney, celle avec les droits d'auteur aux fraises par défaut…"

"MICKEY !", vous criez.

"Oui, je sais, c'était un effet comique, mais merci quand même, lecteur. Je ne sais pas pourquoi vous devez prendre toutes ces subtilités sans intérêt et les rendre flagrantes. Peu importe. À vous tous, heu… bravo ? C'est un peu comme si genre, j'essayais de tracer des parallèles ici, pour faire un pastiche aussi bon que possible ou un truc du même type. Avec le plus de respect possible je veux dire, le mec dans l'autre pièce, c'est genre… J'aimais beaucoup ce mec, il a fait de bonnes choses."

Dans les fauteuils, la foule…

Il y a beaucoup de monde. Je préfère ne pas faire de liste exhaustive des invités. Et évidemment, les personnes les plus importantes sont dans les autres pièces. Ils s'y promènent et ont décidé de rester un moment. Et sans les chaînes de la souris de Disney, ils ont été capables de jouer avec moi et moi avec eux. Et donc j'ai fait quelques personnes en plus dans ma pièce et l'autre gars a fait certaines personnes dans sa pièce et on les laisse se balader dehors. Et ça me rend fier de savoir que d'autres personnes les considèrent appréciables dans leurs propres palaces mémoriels esprits pièces.

"Donc si vous voulez, vous savez, y aller. J'veux dire, les pièces sont libres, accessibles au-delà de 15 ans."

"HÉ, CE DERNIER PASSAGE N'ÉTAIT PAS PARLÉ, ON COMPREND PAS CE QUE TU-"

"Mais si, vous comprenez, c'est de la métafiction. On est tous les dieux ici. Vous saviez ce que je pensais."

Cette chanson se joue doucement.

Et il y a le calme, dans le sens où il est toujours un peu là.

Parce qu'on ne va nulle part et l'audience non plus.

À l'unisson, la foule se lève et court vers la scène.

"Attendez, stop, ne faites… Ah, peu importe."

Une cavalcade de visages reconnaissables fondit sur l'auteur. Des arcs électriques fusent entre eux. Personne n'est là, parce qu'ils ne manqueraient pas - mais Tout le monde est là, aussi. Aldon et Finnegan. Anderson. Ignatius J. Reilly. Quelques drôles de dieux sarkiques de chair. Dr Jekel A. Jekeled. Alex et Glacon et quelques IAA, qui semblent être corporéels d'une certaine manière dans cette métafiction narrative. Les frères Turing, échappés des enfers d'une manière ou d'une autre je suppose. Bright, Clef, Kain et toute la vieille garde. N'hésitez pas à modifier cette page si vous le souhaitez. Ajoutez le vôtre.

BEAUCOUP D'AUTRES PERSONNES EN PLUS.

J'en suis ravi. Je n'ai créé aucune de ces personnes. Mais je les connais et les considère comme mes amis. Beaucoup de ces gens ont aidé à me créer. Aussi triste que c'est que de voir une pièce disparaître, les gens ne partent pas. Ils ne font que se promener dans les couloirs et les gens dans les autres pièces peuvent discuter. J'aimerais avoir autant de personnes dans ma pièce que possible.

Et l'auteur se lève dans le calme et le silence, mais avant que les lumières de la scène s'éteignent-

"SÉRIEUX, ÉCRIS PLUS D'ACIDEVERS ESPÈCE DE CONNARD"

Au revoir, Djoric. Merci d'avoir créé des gens. Merci de nous avoir laissé les rencontrer.

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