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Titre original : The thing at the Bottom of my dreams
Auteur : mlister
Traducteur : Fourmi1(MNIW)
Date : 09 novembre 2019
Je suis coincé.
C'est ma première pensée lorsque la conscience réintègre mon corps.
Je me suis éveillé et je ne peux pas bouger.
J'essaye de forcer un membre à bouger. Ça grince à ma tentative. C'est solidement attaché au mur. J'essaye d'étirer mon cou, seulement pour sentir une horrible pression le maintenir en place.
Le mur. Je suis dans un trou circulaire, les murs autour de moi sont faits d'un briquetage de pierres grises et ruissellent d'eau. Elle glisse sur mes mains et mes pieds sous moi. Le trou est en train d'être inondé par au-dessus.
Je regarde autour de moi autant que je peux. Ce qui se limite à fixer l'abysse là-dessous. Je ne vois rien de passionnant, puisque je ne vois rien du tout. La lumière de là-haut se réfracte dans l'eau coulante, mais les ténèbres là-dessous sont impénétrables.
C'est alors que je commence à bouger. La même pression qui était sur mon cou est maintenant sur mon corps tout entier. Mes membres s'accrochent fermement sur la pierre qui m'entoure, mais ils glissent. Je m'enfonce dans les profondeurs.
Plus profond.
Je peux voir le bassin d'eau sous moi, mais sa lueur est partie, c'est d'un noir sombre.
Plus profond.
Mes pieds sont immergés.
Plus profond.
Mon corps tout entier est immergé.
Plus profond dans les ténèbres.
Je ne peux plus respirer. Je ne peux plus respirer et il y a quelque chose là. Il y a quelque chose ici, avec moi. Il y a quelque chose et ça me fixe et
Vous vous réveillez. C'est une tâche laborieuse, comme toujours. La lumière du soleil se répand au travers de votre fenêtre et sur votre visage, une motivation malvenue mais utile pour se lever. Vous avez du travail aujourd'hui et la navette n'est jamais commode. Votre esprit est hagard mais libéré des terreurs de la nuit précédente.
Vous allez prendre votre douche matinale.
Vous allez manger votre-petit déjeuner.
Vous allez prendre votre navette.
Vous allez travailler à votre boulot.
Vous allez retourner à la maison pour regarder les infos.
Vous allez dormir.
Je me réveille devant quelque chose d'insondable. Ça me fixe, comme le soleil dans une nuit sans nuage. Dans le noir total, ça saigne dans et hors de ma vision sans remuer, brillant sans donner la moindre lumière. Ça demande mon attention et déforme mes yeux.
C'est trop gros. Ça ne tient pas avec les ténèbres et l'obscurité suffocante dans lesquelles je flotte, ni avec la pierre dure qui renferme mes extrémités. Ça jaillit, mais pourtant c'est si flou. Je fixe sa mâchoire, et sa gorge, mais je ne peux pas dire où le trou finit et où il commence.
Je crois que c'est un serpent. Ça a deux points bulbeux qui pourraient juste être ses yeux, me fixant sans cligner. Ses écailles se fondent avec les briques alentours, gris fantomatique se mêlant dans un vert vif.
Je suis sorti de ma transe par un bruit vacillant. Mes membres grattent contre le bord de ce précipice. Je les sens se tendre sous la pression.
Pression.
Je me fait comprimer dans la bouche de cette chose. La douleur engourdie derrière les cavités de mes yeux grandit tandis que ça occupe de plus en plus ma vue.
C'est alors que j'arrive assez près pour voir ses dents.
Elles sont trop aiguisées et trop proches et trop nombreuses tandis que je suis poussé dedans tandis qu'elles se pressent contre ma peau et
Vous vous réveillez. C'est une tâche laborieuse, comme toujours. La lumière du soleil se répand au travers de votre fenêtre et sur votre visage, une motivation malvenue mais utile pour se lever. Vous avez du travail aujourd'hui et la navette n'est jamais commode. Votre esprit est hagard mais libéré des terreurs de la nuit précédente.
Vous vous levez de votre lit et prenez votre douche. L'eau s'écoule sur vous, mais vous inhalez profondément. Une bonne douche chaude est l'une des rares choses dans la vie pour lesquelles vous vous levez. Vous traînez un peu. Honnêtement, vous vous levez un peu trop tôt juste pour savourer un peu plus de temps là-dessous. Vous jetez un œil vers la fenêtre. Au début, l'idée d'avoir un portail du monde extérieur face à votre corps nu semblait un peu idiot, mais la douce lumière du jour qui passe au travers finit par vous amadouer. Franchement, tandis que vous admirez la maçonnerie et étirez votre corps, vous ne pensez pas être capable d'abandonner un jour les douches de plain-pied.
Vous allez manger votre petit-déjeuner.
Vous allez prendre votre navette.
Vous allez travailler à votre boulot.
Vous allez retourner à la maison pour regarder les infos.
Vous allez dormir.
Je ne me lève pas. Cela nécessiterait un changement de position, une ouverture des paupières, les prémices de la conscience.
Je flotte, simplement, de plus en plus bas.
Les ténèbres ont été remplacées par un gris engloutissant tout, qui n'est ni lumière, ni ombre. La douleur au fond de mes yeux a été remplacée par une fraîcheur engourdissante. On ne peut pas dire la même chose du reste de mon corps.
Ce n'est pas vraiment de la douleur. C'est une chaleur légèrement acide. La sensation touche chaque parcelle de mon être, pénétrant en moi. C'est assez pour faire trembler ma peau, même si je ne peux plus la sentir.
D'une certaine manière, je suis toujours enfermé. Au bord de ma connaissance, il y a une douleur piquante. Pas une piqûre d'épingle, mais plutôt une longue coupure à vif, dirigée vers l'extérieur. Ce n'est pas dans un point isolé, mais plutôt dans un rayon tout autour de moi. Je me sens comme attiré au travers d'un tunnel d'aiguilles.
J'essaye d'exercer une quelconque force, la moindre étincelle. La coupure devient pire, passant d'aiguilles à dagues tandis que je me débats.
Je me résigne et coule.
La coupure disparaît lentement.
C'est plus doux par là.
Je me sens presque en harmonie.
Le gris est perturbé. Je vois quelque chose.
J'essaye de me concentrer. Une forme de tunnel réémerge dans mes sens. La portion devant moi est physique, une rupture du vide. Le tunnel est dégoûtant, une sorte de ton crasseux de gris, brun, noir et orange.
Je suis poussé dedans. Je me concentre encore pour voir des choses qui ont la forme de gens mais qui ne sont pas des gens, enfoncés dans les murs, et si j'essaye de me concentrer un peu plus je peux voir des visages qui n'ont pas
Vous vous réveillez. C'est une tâche laborieuse, comme toujours. La lumière du soleil se répand au travers de votre fenêtre et sur votre visage, une motivation malvenue mais utile pour se lever. Vous avez du travail aujourd'hui et la navette n'est jamais commode. Votre esprit est hagard mais libéré des terreurs de la nuit précédente.
Vous vous levez de votre lit et prenez votre douche. L'eau s'écoule sur vous, mais vous inhalez profondément. Une bonne douche chaude est l'une des rares choses dans la vie pour lesquelles vous vous levez. Vous traînez un peu. Honnêtement, vous vous levez un peu trop tôt juste pour savourer un peu plus de temps là-dessous. Vous jetez un œil vers la fenêtre. Au début, l'idée d'avoir un portail du monde extérieur face à votre corps nu semblait un peu idiot, mais la douce lumière du jour passant au travers finit par vous amadouer. Franchement, tandis que vous admirez la maçonnerie et étirez votre corps, vous ne pensez pas être capable d'abandonner un jour les douches de plain-pied.
Vous placez vos couverts sur votre plateau déjeuner. Des restes. Pas glorieux mais rapide et rassasiant. Tout est comestible si vous le mettez dans le micro-onde assez longtemps. Le côté négatif est que ça prend une bonne part de votre volonté de ne pas juste sauter le supplice. Votre fourchette crisse en touchant l'assiette. Contrairement à beaucoup de monde, vous considérez ça comme un bruit plaisant : ça signifie que vous avez rempli les obligations qui vous sont imposées par votre corps.
Vous allez prendre votre navette.
Vous allez travailler à votre boulot.
Vous allez retourner à la maison pour regarder les infos.
Vous allez dormir.
Je suis vivant. Mon corps s'est reconstitué, mes membres sont libres. Malgré absolument tout, je suis vivant pour penser et respirer et bouger.
Je ne veux pas bouger, je ne veux pas respirer.
Je suis enterré avec les morts. Les murs autour de moi sont décorés avec des corps, l'air est putride.
Je me recroqueville, pour éviter de frôler leurs formes desséchées. Quelques cadavres dépassent dans des positions bizarres. Je ne peux pas éviter d'être touché tandis que ma descente en enfer continue.
Certaines de ces carcasses sont fraîches. Leur visage pâle et neutre. Stupide, même. Cependant, ils sont morts, ils ne comprenaient pas que ça arrivait.
J'évite de trop regarder ou de respirer trop fort tandis que je vais de plus en plus profond.
L'air devient de plus en plus épais.
Il y a une brume et des figures dedans et devant moi s'étend le
Vous vous réveillez. C'est une tâche laborieuse, comme toujours. La lumière du soleil se répand au travers de votre fenêtre et sur votre visage, une motivation malvenue mais utile pour se lever. Vous avez du travail aujourd'hui et la navette n'est jamais commode. Votre esprit est hagard mais libéré des terreurs de la nuit précédente.
Vous vous levez de votre lit et prenez votre douche. L'eau s'écoule sur vous, mais vous inhalez profondément. Une bonne douche chaude est l'une des rares choses dans la vie pour lesquelles vous vous levez. Vous traînez un peu. Honnêtement, vous vous levez un peu trop tôt juste pour savourer un peu plus de temps là-dessous. Vous jetez un œil vers la fenêtre. Au début, l'idée d'avoir un portail du monde extérieur face à votre corps nu semblait un peu idiot, mais la douce lumière du jour passant au travers finit par vous amadouer. Franchement, tandis que vous admirez la maçonnerie et étirez votre corps, vous ne pensez pas être capable d'abandonner un jour les douches de plain-pied.
Vous placez vos couverts sur votre plateau déjeuner. Des restes. Pas glorieux mais rapide et rassasiant. Tout est comestible si vous le mettez dans le micro-onde assez longtemps. Le côté négatif est que ça prend une bonne part de votre volonté de ne pas juste sauter le supplice. Votre fourchette crisse en touchant l'assiette. Contrairement à beaucoup de monde, vous considérez ça comme un bruit plaisant : ça signifie que vous avez rempli les obligations qui vous sont imposées par votre corps.
Vous entrez dans votre voiture et dans le trafic. Le trafic. Vous avez toujours senti que le proverbe aurait dû être "Mort et Trafic". Les embouteillages comme celui dans lequel vous venez d'entrer ont une sale manie de vous taper sur les nerfs. Vous voulez juste éteindre votre cerveau, mais vous savez qu'il y a besoin d'un minimum d'attention pour préserver le flux. Dans votre ennui, vous regardez vos compagnons de prison-dans-les-transports. Tous autant apathiques que vous l'êtes, lorsque vous pouvez voir leur visage à travers la vitre.
Vous allez travailler à votre boulot.
Vous allez retourner à la maison pour regarder les infos.
Vous allez dormir.
Je me fais bombarder. Mes sens se sont mélangés en un lisier et c'est difficile de dire quelle sensation vient de quel stimulus.
La brume s'est répandue. Ce n'est plus un simple brouillard crasseux, c'est une lumière qui aveugle mes yeux, une émotion qui pervertit ma langue, une note qui vibre au travers de tout mon être. Tout se mélange, un goût au fond de mes yeux, une intonation qui frappe ma peau, une odeur qui fait son chemin vers mon esprit à travers ma gorge.
Ça raconte une histoire. Tant d'histoires, pourtant toutes une. Une tapisserie d'un seul fil. Une piscine de nombreuses peintures, agitées et mélangées inégalement. Une roue multicolore qui émet de nouvelles images lorsque sa rotation accélère et décélère. Un test de Rorschach où chaque angle révèle un nouvel appendice d'encre.
Une pensée, non, une voix traverse mon esprit :
"C'est l'histoire du monde de son peuple."
De tout ça, je vois des figures innombrables, des formes, des êtres en pointillés, s'élever. Ils bougent et frissonnent et vivent et respirent et font et sont et meurent.
Quelque chose ne va pas.
Je ne suis pas sûr de ce que c'est. Une part de moi dit une main. Une autre, un stylo. Pourtant une autre voit un curseur, ou une épée, ou une flamme. Ça entre. La courtepointe se tord, la peinture se mélange en un lisier gris, les paroles de la roue se répercutent entre elles, la tache d'encre s'effondre en un simple point.
Ce n'est pas bon. C'est beaucoup trop. Tout ça est beaucoup trop et j'essaye de le bloquer, mais la voix est incessante :
"Vous êtes là pour
Vous vous réveillez. C'est une tâche laborieuse, comme toujours. La lumière du soleil se répand au travers de votre fenêtre et sur votre visage, une motivation malvenue mais utile pour se lever. Vous avez du travail aujourd'hui et la navette n'est jamais commode. Votre esprit est hagard mais libéré des terreurs de la nuit précédente.
Vous vous levez de votre lit et prenez votre douche. L'eau s'écoule sur vous, mais vous inhalez profondément. Une bonne douche chaude est l'une des rares choses dans la vie pour lesquelles vous vous levez. Vous traînez un peu. Honnêtement, vous vous levez un peu trop tôt juste pour savourer un peu plus de temps là-dessous. Vous jetez un œil vers la fenêtre. Au début, l'idée d'avoir un portail du monde extérieur face à votre corps nu semblait un peu idiot, mais la douce lumière du jour passant au travers finit par vous amadouer. Franchement, tandis que vous admirez la maçonnerie et étirez votre corps, vous ne pensez pas être capable d'abandonner un jour les douches de plain-pied.
Vous placez vos couverts sur votre plateau déjeuner. Des restes. Pas glorieux mais rapide et rassasiant. Tout est comestible si vous le mettez dans le micro-onde assez longtemps. Le côté négatif est que ça prend une bonne part de votre volonté de ne pas juste sauter le supplice. Votre fourchette crisse en touchant l'assiette. Contrairement à beaucoup de monde, vous considérez ça comme un bruit plaisant : ça signifie que vous avez rempli les obligations qui vous sont imposées par votre corps.
Vous entrez dans votre voiture et dans le trafic. Le trafic. Vous avez toujours senti que le proverbe aurait dû être "Mort et Trafic". Les embouteillages comme celui dans lequel vous venez d'entrer ont une sale manie de vous taper sur les nerfs. Vous voulez juste éteindre votre cerveau, mais vous savez qu'il y a besoin d'un minimum d'attention pour préserver le flux. Dans votre ennui, vous regardez vos compagnons de prison-dans-les-transports. Tous autant apathiques que vous l'êtes, lorsque vous pouvez voir leur visage à travers la vitre.
Vous vous asseyez à votre bureau et commencez à travailler. Vous avez le seul ordinateur du bâtiment qui s'allume, mais ça n'a pas d'importance. La production continue. Vous vous asseyez à votre bureau pour ficher des nombres et ordonner des noms. Vous êtes le seul qui est capable de faire sens dans tout cela. La TV dans la salle de pause émet une diffusion d'urgence plaintive, malgré l'absence d'électricité dans le bâtiment, ou où que ce soit dans l'univers. Les diffuseurs se sont résolus à des transmissions plus ésotériques. Un de vos collègues murmure une vague prière à * quand ils renversent son café sur un autre collègue. Le collègue ne s'arrête pas d'être productif. Vous êtes impatient de retourner à votre voiture.
Vous allez retourner à la maison pour regarder les infos.
Vous allez dormir.
"Bonjour !"
Cette voix tonitruante vous fait sursauter et vous réveille.
Vous n'êtes pas dans votre lit. Cela aurait été acceptable si vous vous étiez endormi la veille dans vos draps en regardant les infos. Le problème est, vous n'êtes pas chez vous.
Vous êtes dans une Bibliothèque, et devant vous se tient le Bibliothécaire en Chef.
"Oh, est-ce que je vous ai fait sursauter ? Bien ! Dormir n'est pas très bibliothèquement convenable. "
Le serpent devant vous était tellement massif que votre esprit ainsi que la narration abandonnèrent l'idée de le comprendre et optèrent simplement à la place pour le considérer de la taille d'une planète, son long corps s'étendant sans fin dans le trou devant vous. Son plumage est criard, avec une teinte de vert perroquet comme couleur dominante. Sur l'arête de son museau se trouve une paire de lunettes de lecture.
Entre toutes les injures que vous proférez, vous arrivez à demander - assez impoliment - ce que c'est.
"Je suis le bibliothécaire en chef de cet humble établissement. Si vous voulez quoi que ce soit de plus que ça, j'attends de vous que vous vous rinciez la bouche avant de demander à nouveau."
Vous êtes à bout de souffle, à cause des cris et des injures, alors vous marmonnez encore la question, plus plaintivement.
"Je suis le Serpent de la Connaissance drapé sur l'Arbre de la Vie. Proprement cryptique, non ?"
Vous passez rapidement de choqué à exaspéré.
Après avoir pris un moment (un long moment, en vérité, mais le serpent reste patient) pour vous remettre, vous posez un déluge de questions.
Où êtes-vous ?
"Une bibliothèque. La Bibliothèque. La Bibliothèque du Vagabond. Avant que vous ne demandiez, nous sommes bien loin de ce qui vous faisait office de maison."
Vous n'êtes pas sûr de comment vous devez l'interpréter.
Qui est-il ?
"J'ai de nombreux épithètes. Nahash, Jörmungandr, Quetzalcoatl, Archon, Satan. Ananteshesha."
Il lâche le dernier nom avec un certain poids, comme s'il s'attendait à ce que vous le reconnaissiez. Le message ne vous atteint pas, mais ça n'a pas d'importance : vous n'êtes pas l'audience qu'il visait.
Comment êtes-vous arrivé là ?
"Repensez à vos rêves. En eux réside votre passage."
Une conscience naissante de vos cinq dernières nuits vous envahit. Vous préféreriez ne pas vous rappeler de vos expériences, pas pour le moment.
Pourquoi êtes-vous là ?
"Pour être sauvé du Tashkent brûlant. J'ai été capable de vous préserver vous et votre esprit, jusqu'au moment où j'ai dû vous tirer de là et vous recracher ici."
Vous n'avez pas envie de savoir à quel point cette façon de parler était littérale.
Tashkent brûlant ?
"Repensez à lorsque vous étiez éveillé. Dites-moi, n'y avait-il rien d'anormal ?"
Oh. Oh. Vous vous rendez compte que quelque chose n'était pas normal. De nombreuses choses n'allaient pas.
Quoi, que s'est-il passé ?
"La réalité telle que vous la connaissez a été jetée dans un pot et mélangée. En conséquence, les pois divins se sont mêlés avec la purée de patate mémétique et le jus extra-universel. Les dieux déclarèrent la guerre, la physique s'effondra et la noosphère se trahit elle-même. Nous aurons tout le loisir de parler de tout ça plus tard."
Quelque chose ne va pas ?
"Oui. Un nouvel arrivage de livres est venu de la Branche Univers 9g55-yO8ψ-P. Je vais devoir trier tout ça."
Qu'êtes-vous supposé faire maintenant ?
"Restez ici et reposez-vous. J'ai des plans pour vous, mais je préférerais ne pas vous inonder plus que je ne l'ai déjà fait. Lisez quelques livres pour passer le temps, vous êtes dans une bibliothèque après tout."
Vous dormez bien cette nuit.