Système D

Chambre froide de la morgue de l’hôpital ██████ – Bruxelles, Belgique

"Allez ma vieille, ce soir c’est ton tour."

Karim ouvrit le casier numéro vingt-trois et tira sur le long tiroir qui se trouvait à l’intérieur. Le cadavre de la demoiselle était là, bien à sa place. En sifflotant il lui retira la petite étiquette d’identification accrochée au gros orteil (celui du pied droit, le dernier qui lui restait), ouvrit le casier numéro trente-et-un et interchangea l’étiquette de son occupante avec celle qu’il venait de retirer sur l’unijambiste. Il ne lui restait plus qu’à corriger deux ou trois petites choses dans la liste officielle des "clients" et il serait bon.

Ceci fait, le jeune interne souleva le corps de la jeune fille unijambiste du vingt-trois et la déposa délicatement sur un lit d’hôpital à roulette qu’il avait descendu ici exprès. Après s’être assuré qu’elle ne risquait pas de glisser – à coup sûr ça aurait fait un tas d’histoires – il recouvrit le corps d’un drap blanc et sortit de la chambre froide en manœuvrant avec précaution son précieux chargement.

Personne à droite, personne à gauche. Parfait. Il prit à droite et suivit le couloir qui menait jusqu’à une sorte de vieille chaufferie désaffectée qui donnait directement sur le parking des visiteurs. Ce qu’il faisait froid. Il aurait bien prit un café bien serré pour se donner du cœur au ventre, mais la machine était de l’autre côté du couloir et ses contacts n’aimaient pas qu’il traîne trop avant une livraison.

Rien que de penser à eux, il sentit ses tripes se nouer. Ces deux gars lui foutaient les chocottes. Il ne savait pas grand-chose à propos d’eux, officiellement ils se présentaient comme les employés d’une obscure entreprise, la société Sur les Chemins du Paradis – service de pompes funèbres. Pas la moindre trace de cette société sur internet naturellement, mais Karim ne tenait pas vraiment à en savoir plus. Surtout, pas de questions, c’était la première consigne que ces types lui avaient donné. En tout cas ils devaient être sacrément tordus pour lui demander d’accomplir un boulot aussi glauque.

La gorge sèche, il poussa la porte du local. Ils étaient déjà là naturellement, ils étaient toujours là les premiers. Même quand Karim essayait de venir avec dix, parfois quinze minutes d’avance ils l’attendaient toujours. Devant eux se trouvait un cercueil grand ouvert posé sur des tréteaux.

Tous les deux, le grand costaud et le petit qui avait l’air d’être le chef, portaient le même costume sombre, les même gants de cuir noir, le même chapeau de feutre noir et la même paire de lunettes de soleil, été comme hiver. Des panoplies comme dans les vieux films de gangster ou dans ce film avec les Blues Brothers. Comment il s’appelait déjà ce film ?

"T’es en retard Karim, dit le petit d’une voix blanche. Deux minutes de retard, c’est pas bon ça. J’espère que la marchandise est de meilleur aloi que ta ponctualité."

Karim s’esclaffa nerveusement et souleva le drap, révélant le corps simplement vêtu d’une blouse blanche d’hôpital. Les deux croque-morts se penchèrent froidement sur la dépouille.

"Il manque une jambe, fit remarquer le grand.
- Effectivement, il manque une jambe, renchérit le petit. Pas bon ça, on va devoir le retenir sur ta prime. Tu connais les tarifs, sujet en mauvais état et c'est cinquante pour cent du total qui saute.
- Ouais, je sais, dit Karim avec gêne. Une migrante. Elle a eu un accident de la route du côté de Calais je crois, c’est pour ça qu’elle a choisi de mettre fin à ses jours dans un hôpital en Belgique. Je… je suis désolé, je sais que ce n’est pas très réglementaire, mais c’est de plus en plus difficile d’en trouver sans proches ou sans famille pour assister aux derniers moments. Vous m’avez dit que c’était plus prudent ainsi, pas vrai ?
- C’est vrai qu’on t’a dit ça, dit le petit d’une voix tranquille, mais avec une seule jambe ça réduit considérablement l’usage qu’on souhaite en faire."

Karim ravala sa salive.

"Bon, parce que c’est toi, si tu nous aide à l’emballer et à porter la boîte dans la voiture, je veux bien réduire l’amende à trente pour cent, ça te va ?
- Ou… ouais. Merci."

Il aida le grand à soulever la fille et à la déposer dans le cercueil. Le petit prit une bouteille d’oxygène munie d’un masque respiratoire qui était posée près des tréteaux et l’appliqua sur le visage de la suicidée.

"Elle en a pour combien de temps ? demanda-t-il à Karim.
- Ben comme d’habitude. J’ai changé la lotion létale au moment de l’injection par le sédatif que vous m’avez donné. J’ai tout mis, donc elle devrait encore en avoir pour trois bonnes heures.
- Parfait."

Le grand referma le couvercle du cercueil et y enfonça six gros clous pour le sceller. Les coups de marteau sonnaient bizarrement dans le petit local. Karim avait hâte que le type lui file son blé pour se barrer en vitesse, mais il lui fallut encore aider le grand pour sortir le cercueil de la chaufferie pour le charger dans le coffre du fourgon mortuaire qui attendait dans le parking. Une fois la lugubre tâche accomplie, le petit donna une enveloppe brune à Karim et lui tapota gentiment sur l’épaule.

"Fais pas la tête gamin, c’est toujours soixante-dix pour cent du total. Estimes-toi heureux qu’on ait pas tout gardé. Allez, à la prochaine. On te contactera avant, comme d’habitude."

Karim sourit avec difficulté. C’est alors que sa curiosité prit le pas sur sa peur. C’était tout lui ça, il fallait toujours qu’il ouvre sa grande gueule au dernier moment et qu’il fasse tout foirer. Mais avant même d’avoir pu regretter de ne pas avoir foutu le camp avec son fric pour aller se chercher le putain de café dont il rêvait depuis tout à l’heure, la question sortit toute seule de sa bouche.

"Dites, j’sais bien que vous m’avez demandé de ne jamais vous poser la question, mais tout de même ça me taraude. Vous en faites quoi de tous ces pauvres types qui voulaient mettre fin à leurs jours ? J’suis sûr que c’est pour les revendre à un club de vieux milliardaires aux goûts douteux."

Il y eut un silence de mort. Karim se figea sur place de terreur. Il s’attendait à ce que le grand dégaine un silencieux pour lui coller une balle dans la tête ou pire. Finir dans le cercueil aux côtés de la suicidée unijambiste qui n’était pas morte. Mais rien de tout ça. Le grand regarda le petit, le petit regarda le grand, et ils éclatèrent de rire.

"J’répondrai pas gamin, dit le petit en reprenant soudain son sérieux. Mais comme je suis dans un bon jour je vais quand même te dire un truc. Sache juste que ces derniers temps nos affaires ne vont pas fort et que ça…"

Il tapota sur le coffre du corbillard.

"… c’est notre Système D.
- Oh très bon, fit le grand en gloussant. Ch’uis sûr que t’aurais presque eu ta chance dans une carrière de comique.
- C’est ce que ma maman m’a toujours dit."

Ils rigolèrent encore un coup. Karim ne saisit pas l’astuce sur le Système D, mais s’esclaffa tout de même suffisamment fort pour ne pas passer pour un abruti. Les deux croque-morts embarquèrent finalement à l’avant du fourgon, le grand au volant. Alors que le moteur tournait déjà, le petit pencha la tête par la vitre et fixa Karim derrière ses grandes lunettes noires.

"Eh, gamin !
- Ouais ?
- C’est la dernière fois que tu nous poses une question là-dessus, vu ?
- Heu, ouais, ouais… je suis désolé."

La tête du petit disparut et le fourgon Sur les Chemins du Paradis s'éloigna en direction de la sortie du parking. Karim s’autorisa enfin à respirer normalement. Il ouvrit son enveloppe et compta les billets. Il y en avait moins que d’habitude, constata-t-il en grimaçant. Qu’importe, ça faisait tout de même un sacré paquet de blé. Karim n’était peut-être pas quelqu’un de très moral pour vendre ainsi des êtres humains psychologiquement fragiles à ces deux croque-morts psychopathes en costume sombre mais au moins il était bien payé.

Les poches pleines et la conscience tranquille, il prit la direction du distributeur. Il avait bien mérité son café.


Refuge pour sans-abris de la fondation ██████ – Paris, France

Gus reposa sa tasse de café en tremblant et relut trois fois le contrat.

"Comme vous pouvez le constater, le petit job que nous vous proposons est plutôt bien payé."

Auguste Trévillet, dit "Gus de la Chapelle", sans emploi ni domicile fixe, campant habituellement Porte de la Chapelle sous la petite tente orange et verte au bout du trottoir, se mit à recompter les zéros sur le papier que lui avait donné le type en manteau noir. C’était un sacré gros chiffre.

"Et ce n’est pas tout, repris ce dernier. En sus de ce petit salaire, nous vous proposons d’effacer le contenu de votre casier judiciaire, un petit appartement bien à vous et un droit de visite pour vos enfants. Qu’en dites-vous sergent ?"

Sergent… ça faisait une paye qu’on ne l’avait pas appelé comme ça, pas depuis sa radiation de l’armée pour cette petite connerie il y a dix ans de ça. Gus avala péniblement sa salive en essayant de dissimuler son trouble.

"C’est pas des conneries ? Vous vous foutriez pas de ma gueule des fois ? Ça paraît complètement dingue votre affaire là…"

Il s’attendait à tout moment à ce qu’un jeune con débarque dans son dos avec une caméra et que l’autre grand dadet en noir explose de rire. "Caméra cachée ! On vous a bien eu vieux débris, qui irait gober une histoire comme celle-là ? Les bonnes fées qui proposent des deals de ce genre ça n’existe pas." Il avait lu dans un journal que des jeunes cons s’amusaient à faire ce genre de truc pour faire le buzz sur YouTube. Si c’était bien le cas aujourd’hui, ces petits merdeux ne s’en tireraient pas comme ça, ils pouvaient le croire. Mais le type garda un air très professionnel et se contenta de tapoter le bout du papier avec un assez beau stylo-plume en argent.

"Je comprends vos réserves sergent, mais je peux vous assurer que notre offre est tout à fait sérieuse. Le département juridique du comité d’éthique de la Fondation que je représente est très à cheval sur le respect de ce type de contrat, vous pouvez nous faire confiance.
- J’suppose que c’est un genre de job dangereux tout de même.
- Je ne vais pas vous mentir, répondit l’homme en noir en hochant la tête. Oui c’est un job dangereux. Très dangereux même. Cependant nous ne vous avons pas choisi au hasard, nos recruteurs ont très sérieusement étudié votre dossier.
- Oh, vraiment ?"

L’idée qu’on avait pu s’intéresser à lui sans qu’il n’en sut rien le fit sourire. Ça faisait des années qu’on ne s’intéressait plus à lui. L’homme en noir sortit un calepin de sa poche et récita.

"Sergent-chef au soixante-douzième d’infanterie de marine, l’Irak, la Bosnie, l’Afghanistan… Trois citations pour bravoure, la médaille militaire, la légion d’honneur… Dommage cette petite tâche sur votre dossier qui vous a coûté votre carrière. Tout ça pour dire que vous avez le profil idéal pour faire ce type de travail et vous en tirer avec le moins de dégâts possibles. Six semaines, c’est tout ce qu’on vous demande et l’on vous donnera tout ce qui est stipulé sur ce contrat."

Gus ne savait trop que croire. Ça paraissait trop beau pour être vrai. Il fallait être complètement con pour accepter un truc de ce genre, mais en même temps… Sa situation actuelle le dégoûtait, il ne pouvait plus supporter l’ennui, la misère, la pitié ou l’indifférence dans le regard des gens. Et ses gosses, mon Dieu… Il pourrait voir ses gosses, après toutes ses années.

Quand un miracle s’offre à vous, on le choppe au vol ou on le laisse passer. Et quand bien même ça serait un mensonge, qu’est-ce qu’il pouvait bien perdre dans l’affaire ? Il pouvait difficilement tomber plus bas. Il reprit sa tasse de café et l’avala d’une traite.

"Honnêtement, demanda-t-il à son interlocuteur, de vous à moi. Est-ce qu’à ma place vous signeriez ça ?
- Probablement pas" répondit l’autre. Il n’avait pas hésité une seule seconde.

"Je vois."

Gus lui prit le stylo des mains et signa en bas du contrat avec l’impression de céder son âme au diable. Le cœur lui battait tellement fort dans la poitrine qu’il avait l’impression qu’il allait lui jaillir par les lèvres.

"Permettez-moi de vous dire que de toutes les personnes à qui nous avons fait signer ce papier, vous êtes celle qui me laisse la plus grande impression.
- Ouais, ça va, répondit Gus d’un air gêné. Je suis sûr qu’on vous paye pour me dire ce genre de tr- Hé mais… Aïe !"

Une main gantée était apparue au-dessus de son épaule et venait de lui enfoncer un truc pointu juste sous la mâchoire, il sentit un liquide froid se déverser dans ses veines. En face de lui, l’homme en noir imperturbable se leva de table et récupéra le contrat qu’il glissa dans une pochette cartonnée rouge. Sa silhouette commençait à devenir floue.

"Qu’est-ce que…
- Ce n’est rien, ne vous inquiétez pas. Sachez juste que l’emplacement du site sur lequel vous allez travailler est confidentiel. Il s’agit d’une simple mesure de précaution. Vous vous réveillerez d’ici quelques heures en parfaite santé.
- Sal… opard."

Gus voulut se relever, mais trébucha en essayant de se redresser et s’effondra sur le sol comme une masse en se cognant violemment la tempe sur le carrelage. Le monde devenait de plus en plus sombre, la dernière chose qu’il entendit fut la voix du type en noir qui résonnait dans son crâne comme un écho.

"Je vais faire comme si je n’avais rien entendu. Quoi qu’il en soit, bonne nuit et surtout bienvenue au sein de la Fondation SCP, D-7010 !"


Héliport privé anonyme – Banlieue Nord d’Omsk, Russie

"Bienvenue à Omsk monsieur Bellamy ! Métropole de perdition, capitale de la seringue, ambassade du péché en Sibérie ! L’enfer au milieu de l’enfer, monsieur Bellamy. De toutes les villes de la Sainte Mère Russie, elle les surpasse toutes en horreur et de loin. Bienvenue mon ami !"

Avant que Perceval Bellamy ait pu esquisser le moindre geste, son hôte se précipita sur lui et l’embrassa bruyamment sur les deux joues et une troisième fois à la russe en plein sur la bouche, ce qui déstabilisa quelque peu le très digne vice-directeur de la Section "D" du Département des Ressources Humaines de la Fondation SCP.

"Ahem. Bonjour monsieur Tchenkine, répondit le vice-directeur en s’essuyant discrètement les lèvres. Désolé d’en venir si rapidement aux faits, mais… vous avez ce que nous vous avons commandé ?"

Igor Rafaïlevitch Tchenkine hocha la tête et reprit soudain un air très sérieux. Il retourna s’asseoir à son bureau et invita Bellamy à prendre place en face de lui. Le russe exhiba un petit dossier du tiroir du bureau, le feuilleta quelques instant et le tendit à Bellamy pour qu’il puisse en prendre connaissance. Quelques photos et les annexes allant avec. Il devait y avoir une trentaine de pages.

"Dix pour commencer, comme convenu. Mes hommes sont déjà en train de les charger dans votre Caracal. Le reste des livraisons se feront à la demande, il vous suffira de nous contacter pour que nous prenions les dispositions nécessaires."

Bellamy jeta un œil aux photos et grimaça de dégoût.

Igor Rafaïelevitch gloussa un peu et se servit une rasade de vodka depuis une bouteille qu’il extirpa de son bureau. Il en proposa à Bellamy qui refusa poliment.

"Oui, je sais. La Krokodil1 est cruelle avec les proies qu'elle tient dans sa mâchoire. Tous ces pauvres types sont condamnés d’avance. Deux semaines, trois semaines. Un mois tout au plus. À ce stade-là de l’infection, on ne peut plus rien pour eux. Omsk les a eu, monsieur Bellamy. Ils ont joué avec les paradis artificiels et les voilà en enfer.
- Je vois, fit gravement Bellamy. Bien, ça me convient. Mais il me reste encore à connaître votre prix."

Igor Rafaïlevitch avala le contenu de son verre cul-sec et se resservit à nouveau.

"Figurez-vous que mes patrons sont encore plutôt indécis sur la question. Aussi je crains de ne pas trop pouvoir vous renseigner dessus. Mais ne vous inquiétez pas pour ça monsieur Bellamy."

Il se perdit dans la contemplation de son verre quelques secondes puis le leva en direction du vice-directeur.

"Le Milieu donne et le Milieu prend. Nous ne sommes pas pressés, mon service vous contactera en temps voulu. Vous connaissez notre organisation, nous ne prétendons pas avoir l'ampleur de votre Fondation ou son influence, mais nous pouvons nous avérer très pénibles à vivre lorsqu'on ne respecte pas nos contrats. Aussi j’ose espérer que le jour venu, votre Fondation ne prendra pas le risque de nous demander crédit. Ce n’est pas notre genre de tolérer ce genre de situations."

Bellamy le regarda sans ciller.

- Ce n’est pas le nôtre de nous défiler, je peux vous assurer qu’il n’y aura pas de problème.
- Alors marché conclu !"

Igor Rafaïlevitch avait soudain retrouvé toute sa jovialité. Il saisit la main de Bellamy et la secoua vigoureusement. Ce dernier se laissa faire d’assez bonne grâce.

"Et sur ce, que diriez-vous si je vous gardais à dîner, demanda le russe alors que le vice-directeur rassemblait ses affaires. Mes collègues se feraient une joie de vous rencontrer.
- C’eut été une joie monsieur Tchenkine, mais la route est longue jusqu’en Europe et j’aimerais repartir dès que possible, avec votre permission naturellement."

Il réfléchit quelques instants puis demanda.

"À la rigueur, si vous aviez un peu de café ?"


Quelque part sur la côte libyenne.

"Arrête d’être aussi nerveuse Djamila. Prends un peu de café, tiens. Ça te détendra.
- Alors de un, le café est un excitant, donc je ne risque pas de me calmer. De deux c’est pour ce soir, donc c’est normal que je sois aussi stressée, la route est longue jusqu’en Europe et j’espère qu’il n’y aura pas de problème.
- T’as entendu le passeur. C’est un vrai pro ce type je te dis. Puis, au prix où on le paye, il peut bien se permettre de nous amener à bon port. Ce qui m’inquiète plutôt c’est Kader, ça fait un bout de temps que je ne l’ai pas vu. S’il rate le départ il est bon pour poireauter encore six mois dans ce campement de merde.
- T’es pas au courant ? Personne ne sait où il est. D’après ce qu’on dit, il y a un type – costard-cravate, petite mallette, le style européen, tu vois le genre – qui lui aurait proposé une sorte de deal. Depuis pas la moindre trace de lui. Ça pue cette histoire, il a encore dû aller se fourrer dans de beaux draps.
- Bah ! Ne t’occupe pas de lui dans ce cas. Ses emmerdes, ça ne regarde que lui. Prends donc du café je te dis, ça nous réchauffera bien en attendant notre tour."

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