Les Archives Noires
Dans l'univers de Sous Le Monde, les Archives Noires sont une sorte d'équivalent français de la Fondation SCP que vous connaissez. Des différences existent néanmoins : il s'agit d'un service de l'Etat, obéissant à des ministres et au Président de la République, et semble être davantage axé sur la collection d'objets culturels que sur l'expérimentation scientifique pure. Ses sites sont divers et variés, et comptent entre autres l'Aile Cachée du Louvre, pour les œuvres d'art, ou la Section Enfer de la Bibliothèque Nationale de France pour les textes anormaux ou traitant de l'anormal. Les objets conservés par les Archives Noires sont nommés des "Legs". Ces Legs sont des pendants des SCP que nous connaissons, mais fusionnés à des objets tirés de la fiction française qui leurs ressemblent. Parmi les objets les plus classiques, vous trouverez :
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Autres protagonistes
Cette section est susceptible d'être mise à jour au fil de l'évolution du canon !
La Fondation : Ses noms sont innombrables. La Boîte. L'Initiative. L'Organisation. L'Institut. D'origine étasunienne, ses buts sont obscurs, tout comme ce dont elle est capable. Elle ne semble pas malveillante, du moins à ce jour, mais elle laisse le fair play aux autres. Et elle n'aime pas perdre.
La Coalition : Elle n'a pas de nom. Plus secrète que la Fondation, elle est pourtant omniprésente, un Nouvel Ordre Mondial au-dessus des gouvernements. C'est le complot mondial, c'est la conspiration occulte. Les Templiers ? Les Illuminatis ? Les Reptiliens ? Probablement. Ce qui est certain, c'est qu'elle ne veut pas le bien de l'Humanité.
L'Unité des Affaires Non-Classées du FBI : La division du FBI se consacrant aux incidents inhabituels n'a jamais eu aussi peu de moyens, et n'a jamais été aussi éloignée de la vérité.
Sous le Monde, c'est avant tout un état d'esprit, une manière de faire — aussi trouverez-vous ici très peu de règles fermes, et énormément de conseils dans l'onglet suivant.
I - Ne soyez pas trop fanboy. Ni fangirl, d'ailleurs.
Sous le Monde est au Projet Crossover ce que la Fondation SCP est aux creepypastas : ça fait bien longtemps qu'on a dépassé tout ça.
Un crossover est une fanfiction où l'univers de la Fondation SCP va rencontrer l'univers d'une seule autre œuvre de fiction, et où l'auteur va généralement s'amuser à bien souligner les caractéristiques de cet univers particulier. Dans Sous le Monde, tout coexiste de façon plus ou moins harmonieuse, ce qui veut dire deux choses :
- Primo, vous ne pouvez pas axer vos créations sur un seul univers, vu que celui-ci se fond dans un univers bien plus vaste. Sauf cas vraiment particulier, vous serez généralement amené à faire plusieurs références à plusieurs œuvres différentes.
- Deuxio, vu que tout existe dans un univers à la fois quotidien pour vos personnages et haut-en-couleur pour vos lecteurs, énormément de choses tombent dans l'ordre du banal et du "j'ai déjà vu pire". Vous ne pourrez pas juste fanboyiser pendant trois pages sur un pistolet laser trop puissant dans un monde où on a commencé l'exploration spatiale à l'époque de Jules Verne.
- Petit tertio d'ailleurs : sortez de votre zone de confort, ne nous parlez pas que de votre manga préféré ou de la dernière série en date, n'hésitez pas à sortir vos vieux bouquins de vos étagères ou à surfer sur Wikipédia à la recherche de choses dont vous ignoriez totalement l'existence.
II - Tâchez de respecter le travail des autres.
Bon, ça, ça vaut pour tous les canons, et même pour la Fondation en général : l'univers de Sous le Monde est un travail collaboratif en développement constant, il va donc falloir jouer en équipe et tâcher de ne pas entrer en contradiction avec ce d'autres ont déjà fait et, si vous êtes vraiment fair play, comptent faire.
Forcément, dans un monde où toute la fiction est supposée exister en même temps, on devrait avoir une Apocalypse tous les cinq ans et une Révolution par mois — ce sera à l'art du compromis de s'exprimer, mais dans le doute, concentrez-vous sur des personnages, des éléments du quotidien et des événements de petite ou moyenne envergure, plutôt que sur des épidémies de zombies destinées à ravager les USA pendant les 10 ans à venir. N'hésitez pas à proposer vos idées au reste de la communauté afin d'en discuter, ou au moins à rester informés.
Il n'est pas non plus inenvisageable que, si on trouve de meilleurs moyens de faire cohabiter plus de choses, certains éléments de l'univers soient réécrits, des événements modifiés ou des personnages renommés — tout ça se fera d'un commun accord.
III - Du fantastique, pas de fantasy
Pour que l'univers de Sous le Monde reste cohérent, il faut un dénominateur commun : le monde réel, qui est également la trame de fond de la Fondation. Cela veut également dire que vous ne pourrez pas y intégrer d'univers fondamentalement différents : le Seigneur des Anneaux, Lanfeust et autres Games of Thrones, c'est très populaire, mais ça ne passe pas. Idem pour Star Wars et tout ce qui se passe il y a très, très longtemps, loin, très loin de chez nous… Mais rassurez-vous, tout n'est pas perdu tant que vous creusez un peu ! Le Seigneur des Anneaux n'est pas compatible, mais L'Anneau du Nibelung qui l'a inspiré et qui se passe sur les bords du Rhin, l'est. En outre, d'autres univers peuvent être envisagés : celui de Conan le Barbare, par exemple, est canoniquement censé se dérouler 20 000 ans avant le nôtre, tandis que des cas plus épineux, comme l'univers de Pokémon, peuvent être réduits à un archipel japonais et justifiés par une catastrophe nucléaire…
IV - Les Trois Hics
Dans la même lignée, il y a quelques domaines de fiction qui sont plus compliqués que d'autres à intégrer, des domaines qui "boufferaient" assez rapidement l'univers par leur omniprésence et leur absolutisme. Sans qu'il soit interdit de les aborder, ils sont déconseillés, et en discuter longtemps avec la communauté sera nécessaire pour en faire quelque chose qui arrange tout le monde :
- 1) Les superhéros. Ça c'est de la saloperie, et c'est déjà ce que dénonçait Moore dans la Ligue des Gentlemen : impossible de mettre des superhéros quelque part sans que tout tourne soudainement autour d'eux. Les univers de comics finissent par leurs embranchements infinis à mettre des super-héros partout, à n'importe quelle époque, dans toutes les dimensions parallèles, à chaque événement important, et ils finiraient par oblitérer toute forme de menace ou d'intérêt pour le reste du canon. Les écuries Marvel et, dans une moindre mesure, DC, sont à proscrire. On établira sans doute une période bien précise de temps, sûrement autour des années 60, où les superhéros règnent en maître aux USA avant d'être interdits, mais en attendant : méfiance.
- 2) L'Apocalypse. Le problème avec l'Apocalypse, c'est qu'il y en a des tas. Des tas. Des tas. Et à des tas de dates différentes, par des centaines de moyens différents, certaines signant la fin définitive de l'Humanité, d'autres laissant des survivants. Alors le problème c'est que dans un univers unique, on a le droit qu'à une Apocalypse, déjà, et qu'il faudra sans doute s'arranger pour faire cohabiter un maximum de scénarios et les faire se produire d'un coup. Quant à la date, autant vous dire que mettre ça en 2012 serait compliqué.
- 3) Les uchronies. Comprenons-nous bien : Sous le Monde accepte tout à fait les univers parallèles… tant qu'ils restent ce qu'ils sont, des univers parallèles séparés de la ligne temporelle centrale du canon. Mais les centaines d'œuvres de fiction où le Troisième Reich a remporté la guerre, par exemple, ne peuvent pas être insérées dans une Histoire qui copie la nôtre, et où Adenoïd Hynkel se suicide en 1945. Enfin, n'essayez pas d'arnaquer le système en disant que le Seigneur des Anneaux est un univers parallèle explorable — parce que cette fois c'est vous qui ne passerez pas.
En bref, vous aurez compris : plus un univers de fiction est tentaculaire et connu, plus il est difficile à mélanger à d'autres sans que les lecteurs aient un millier de petites choses à redire et d'incohérences à relever. Par contre, les histoires uniques en one shot et les univers aux contours bien définis sont d'autant plus facile et agréable à mélanger !
Sous le Monde, comme beaucoup de canons, consiste plus à construire un univers qu'à suivre un arc narratif particulier. Vous êtes libres de raconter ce que vous voulez, tant que vous respectez les règles et les travaux des autres. Mais comment bien construire cet univers ? Vous trouverez ci-dessous toute une série de conseils qui devraient vous guider et vous donner une idée de tout ce que vous pouvez faire pour apporter votre pierre à l'édifice.
Sourcer
Construire entièrement un univers sur des choses qui existent déjà, c'est dur. Même si on mange des films, des séries et des livres au quotidien depuis notre naissance, pas facile de réunir tous les éléments qu'on voudrait pour raconter l'histoire qu'on voudrait… Heureusement, vous avez deux armes à votre disposition : Internet, et l'intelligence collective. Le wiki abrite une communauté active et cultivée qui, en bon esprit de ruche, saura vous aider et souvent répondre à vos besoins en vous suggérant références et autres bons plans. N'hésitez pas à rejoindre le serveur Discord du canon pour être au cœur de l'action ! Pour le reste vous trouverez dans l'onglet suivant des ressources bien utiles.
- C'est mieux de savoir de quoi on parle… mais ce n'est pas obligé : Passées les années 1980, c'est normal de ne pas avoir une si grande culture générale. Wikipédia est votre ami, et n'hésitez pas à contacter d'autres auteurs qui mettront leur culture à votre service — ce canon est l'occasion rêvée de mettre à profit l'intelligence collective de la commu. Tâchez tout de même, lorsque vous écrivez, d'avoir une vague idée de quelle est la personnalité de tel personnage, ou l'histoire de tel lieu, afin de ne pas aller droit dans le mur. L'avantage des vieux textes, c'est aussi qu'ils sont disponibles gratuitement en ligne, alors n'hésitez pas à ne serait-ce que feuilleter quelques pages pour vous faire une idée de ce dont vous allez parler.
- Privilégiez des sources du pays et de l'époque où se déroule l'histoire : "À Rome, fais comme les Romains" : si Sous le Monde a bien l'intention de mettre la culture française sur le devant de la scène, tous les pays devraient en bénéficier : si un personnage italien apparait, par exemple, essayez de trouver un personnage italien inventé par un Italien, plutôt qu'inventé par un auteur français ou américain. De la même manière, si votre histoire se passe en 1900, il peut être tentant de se limiter à Adèle Blanc-Sec ou Archimède Kébab, mais n'hésitez pas à explorer les histoires que l'on racontait à l'époque : elles sont faciles à trouver gratuitement en ligne, et vous pourriez être surpris par leur richesse.
- Dans le doute, privilégiez l'original à la copie : Une œuvre populaire, c'est toujours une œuvre qui se fait adapter et réadapter, parfois pour être réimaginée, souvent pour faire du fric, et vous allez avoir un agenda chargé si vous tenez à faire coexister toutes les versions de Sherlock Holmes existantes. Si le film que vous tenez à caser est tiré d'un livre, par exemple, vous êtes encouragé à jeter un œil à la fiche Wikipédia du livre, vous pourriez avoir des surprises (et puis comme ça on garde La Planète des Singes française, ça nous arrange bien).
- … ou bien les classiques : Parfois, l'original est complètement oublié (ou moisi) et on retient une œuvre pour une adaptation plus tardive qui fait autorité dans la tête de tout le monde. Par exemple, autant garder l'OSS 117 de Jean Dujardin, qui est français contrairement à l'original américain. Pour le reste, on pourra toujours faire fusionner les différentes versions pour arriver à marier les meilleurs morceaux de chacune.
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Fusionner
Quoi d'étonnant si l'univers de Sous le Monde ressemble à l'univers de la Fondation, qui ressemble à notre univers ? En effet, si le monde de ce canon contient beaucoup d'éléments supplémentaires ou divergents, la Réalité reste le dénominateur commun qui permet à toutes les œuvres fictives de cohabiter. L'Histoire colle grossièrement à la nôtre, mais tout ou presque est remplacé par un équivalent de fiction : Adolf Hitler devient Adenoïd Hynkel, les Marlboro des Morley, etc. Ces équivalents fictifs peuvent être des parodies directes (ainsi Jean-Paul Sartre, l'auteur de La Nausée, devient Jean-Sol Partre, l'auteur du Vomi) mais aussi des personnages qui n'en sont pas inspirés mais leur ressemblent ou occupent un rôle similaire : par exemple le pape Pie XIII prend la place du pape François, tandis que Pierre de Givreuse est amené à devenir l'équivalent du Général de Gaulle.
- Dur dur de trouver des équivalents : Toutes les personnalités célèbres ne sont pas parodiées, loin de là, et encore plus rares sont celles qui ont donné naissance à des personnages de fiction à part entière. Plus vous aurez du mal à trouver quelque chose qui colle, plus vous pouvez creuser loin… Prenons Trump, juste pour l'exemple. Mettons qu'il n'ait pas de parodie : cherchez dès lors dans les faux présidents américains, et trouvez-en un dont le caractère colle tout particulièrement. Mettons qu'aucun président ne colle : cherchez alors un personnage de millionnaire bling-bling des années 90 et dites qu'il est devenu président par la suite. Pas de millionnaire ? Alors un animateur de téléréalité. Pas d'animateur ? Alors un catcheur… Chaque personnalité a différentes facettes — une seule suffit à la rattacher à un personnage, à vous ensuite de broder pour rapprocher le personnage de la réalité.
- Le temps, c'est relatif : Bien sûr, si vous parvenez à trouver un personnage de 1956 et à le caser dans une histoire qui se passe en 1956, c'est formidable. Mais vous pourrez parfois tricher avec le temps, si une œuvre d'anticipation colle bien à son époque, par exemple. Ainsi, Jean Lucinder, qui vit normalement en 2060, fait un bon équivalent à François Mitterrand : il a été écrit en 1994, a plein de petits secrets, et vit dans une France qui n'a aucune différence avec la France des années 90. Idem pour le régime de Big Brother : 1984 a été publié en 1949 et devait initialement s'appeler… 1948 ! Aussi a-t-il été placé dans les années 40, époque du fascisme par excellence, pour ensuite s'achever en 1948. L'année 1984 aurait été complètement incohérente.
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Remixer
Comment faire cohabiter dans un même univers toutes les fictions possibles et imaginables ? La réponse est simple : on ne peut pas. Le but va plutôt être de faire cohabiter un maximum de références sans que le lecteur ne se pose de question — autant vous dire qu'il va falloir tricher, et que votre imagination va carburer. Il faut voir les choses de cette façon : les films, les romans, les sources que vous avez choisies sont des visions tronquées, déformées ou romancées des aventures qu'elles vous montrent. Peut-être que la fin du monde de tel film est très exagérée et ne concerne au mieux qu'une ville ? Peut-être que cet espion séducteur et doué en tout était en fait un pourri opportuniste de bout en bout ? Peut-être est-ce que deux personnages de deux sagas différentes sont en fait la même personne sous deux identités différentes ?
- Changement de point de vue : Une histoire épique ou romantique peut très bien être un mensonge brodé autour d'une affaire sordide — et vice-versa. Tout comme Gilderoy Lockhart, certains héros peuvent être des imposteurs, tandis que des personnages de second plans peuvent être des héros de l'ombre. De la même manière, certains personnages peuvent avoir une personnalité très différente de ce qu'on imagine d'eux… à vous de faire mentir la source !
- Tout a un avant, tout a un après : N'hésitez pas à créer un passé ou un avenir à des personnages dont on ne connaît la vie que le temps d'une histoire. C'est un énorme angle mort que vous pouvez exploiter à votre guise.
- Généalogie : Dans la logique du conseil précédent, vous pouvez même relier par les liens du sang certains personnages de différentes époques, qui se ressemblent ou non. Vous pouvez aussi faire se rencontrer et tomber amoureux des personnages d'œuvres différentes.
- Traitement par le silence : Vous rencontrez un obstacle infranchissable qui rend tel ou tel élément incompatible ? Deux rois devraient régner à cette époque et vous ne savez pas les départager ? Bref, certaines choses rentrent en conflit avec ce que vous voulez raconter ? Ignorez-les, tout simplement. Le traitement par le silence ne signifie pas que vous niez tel ou tel élément, et il pourra toujours être justifié plus tard par un autre auteur qui trouvera un astuce. Tenez, les Rhinocéros qui hantent les rues françaises durant l'Occupation : est-ce le nom d'une milice, ou bien les humains sont-ils vraiment changés en rhinocéros intelligents ? Eh bien, vous pouvez tout à fait en parler sans trancher, le lecteur fera le reste.
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Passées les 30 dernières années, il devient vite difficile d'avoir une culture générale qui dépasse quelques classiques — c'est normal. Dès lors, raconter une histoire qui se déroule de 1920, par exemple, risque d'exiger quelques recherches… même si je suppose que si vous vous êtes lancé dans la grande aventure qu'est Sous le Monde c'est que vous aimez ça !
Afin de vous aider à vous orienter et de vous donner un très bref aperçu de comment a évolué l'univers de Sous le Monde, voici quelques pistes que vous pourrez creuser pour vos histoires :
1870-1900 : Jules Verne et les voyages extraordinaires
Référence parmi les références, la France en cette fin de XIXe siècle est résolument vernienne, un monde entre steampunk guindé et colonialisme optimiste. En pleine révolution industrielle et scientifique, le monde se passionne pour les secrets qui se cachent au-delà des limites du monde connu : les expéditions aux pôles, les fonds marins, les secrets de l'espace et les mystères de la vie après la mort. C'est un monde d'explorateurs, d'érudits et de spirites, où l'Homme doit s'affirmer par sa curiosité et son esprit de conquête. L'immense succès de Jules Verne sera suivi par son fils, Henri Verne, mais aussi divers imitateurs, comme Paul d'Ivoi ou André Laurie.
En parallèle des histoires d'aventures et des romans "scientifiques", c'est aussi l'apogée du fantastique tendance gothique avec les nouvelles de Théophile Gautier, Guy de Maupassant, et beaucoup d'autres auteurs beaucoup moins connus.
1900-1930 : Maurice Renard et le merveilleux-scientifique
Au début du XXe siècle, c'est l'explosion de la littérature populaire : à travers des romans-feuilletons toujours plus nombreux et toujours moins chers, la France se passionne pour les méfaits d'Arsène Lupin et de Fantômas, et les enquêtes de héros comme Judex et Rouletabille. Sur ce support populaire, l'imagination des auteurs se débride de plus en plus. Beaucoup des grands auteurs fantastiques de la Belle-Epoque ont écrit dans la revue Je sais tout : il y a de bonnes chances que vous trouviez votre bonheur en explorant leurs œuvres.
C'est également la naissance du cinéma fantastique — les films de Méliès pourraient vous donner des idées.
Au fantastique succède un nouveau genre littéraire : le merveilleux-scientifique. Les règles du merveilleux-scientifique ne vous dépayseront pas : elles consistent à aborder des événements paranormaux d'un œil scientifique, quand ce ne sont pas purement et simplement des savants qui les causent. Comme pour la Fondation. Les savants-fous et les machines étranges sont omniprésentes, divers types de rayons, gaz, et greffes tentent de révolutionner le monde… en bien comme en mal. Maurice Renard, Albert Robida et J.-H. Rosny aîné en sont les auteurs les plus connus, mais des centaines d'auteurs oubliés pullulent à l'époque : vous en trouverez certains sur ce site dédié et quelques résumés de romans d'anticipation ici.
1930-1950 : Marcel Aymé et l'étrangeté du quotidien
De manière générale, la fiction avant et après l'Occupation est assez débridée : c'est l'âge d'or du Pulp où les héros côtoient des sorciers tibétains et des princesses martiennes. Enfin… outre-Atlantique, surtout. Au sortir de la Seconde Guerre Mondiale, la France découvre la science-fiction américaine, et le merveilleux-fantastique est très vite oublié. D'ailleurs, les grands journaux qui diffusaient des feuilletons ont pour la plupart viré collaborationnistes durant la guerre, et ont été fermés à la Libération. Si vous vous en sentez le courage, sachez tout de même que la revue vichyste notoire Je suis partout a, dans la lignée de Je sais tout, publié pas mal de grands noms de l'imaginaire collectif français, dont Aymé et Barjavel.
Dans le climat inquiétant des années 30 puis 40, il est de moins en moins question d'explorer le monde à la Verne, ou de progrès scientifique à la Renard, on retourne au quotidien de chacun et au fantastique qui peut le bouleverser à tout moment. En France, Marcel Aymé en est l'exemple typique, mais en Belgique Jean Ray est loin d'être en reste. A la sortie de la Seconde Guerre comme à la sortie de la Première, le surréalisme s'infiltre lui aussi dans le quotidien : nul doute que vous trouverez des auteurs révolutionnaires dans le genre de Boris Vian en cherchant du côté du Collège de 'Pataphysique et de l'OuLiPo.
1950-1980 : René Barjavel et les nouvelles utopies
Assez récemment, le fantastique semble avoir pris ses cliques et ses claques et s'être de plus en plus estompé de l'imaginaire français. Sous l'influence de la science-fiction américaine et de la fantasy britannique, les Français se sont surpris à rêver de plus en plus d'autres mondes, détachés des lois froides de la réalité, qu'ils ont petit à petit laissé au policier et à la comédie. Plusieurs auteurs restent dans un entre-deux entre le monde que l'on connait et d'autres mondes : René Barjavel et Pierre Boulle par exemple. Mais nombreux sont ceux qui sont passés à la trappe aujourd'hui — les collections Angoisse et Anticipation des éditions Fleuve Noir et les collections Millénaires et Ténèbres des éditions J'ai lu en dissimulent quelques-uns.
Par contre, les nouveaux supports éclatent, et notamment la bande-dessinée. Dans les franges des années punk, la légendaire revue Métal Hurlant réunit tous ceux qui deviendront les grands de la culture fantastique d'aujourd'hui : Mad Max, Alien, Tron, tous doivent leur esthétique et leur esprit à des talents découverts par les Humanoïdes Associés. Mais méfiance : à cette époque, on rejette de plus en plus le monde réel pour s'adonner à la SF et à la fantasy pure, mais peut-être trouverez-vous tout de même de quoi vous faire les dents.
Côté films et séries télé, sachez également que le fantastique, l'horreur et la science-fiction ont connues de belles heures dans les années 70, avant de se normaliser… et de commencer à repointer le bout de leur nez à l'horizon 2000-2010. Mais là, entre Les Revenants et Grave, on vous laisse chercher par vous-même !
Listes en tout genre
Wikipédia regorge de listes d'entités et de personnages de fiction par catégorie. Ces listes sont malheureusement rarement exhaustives, mais permettent toujours de dépanner et vous serviront à coup sûr à peupler l'univers de Sous le Monde d'allusions diverses. En voici quelques-unes :
Q : Sous le Monde se passe-t-il dans le même univers que La Ligue des Gentlemen Extraordinaires ou La Brigade Chimérique ?
R : Non. La Ligue et La Brigade ont déjà un univers très riche et une vision très particulière des œuvres qu'elles intègrent, et notre but est de créer notre propre vision, ce qui les parasiterait… Mais il n'est pas hors de question de leur faire des clins d'œil, voire de suggérer leur existence lointaine lorsque cela est possible.
Q : Tel personnage/événement/objet a déjà été utilisé, mais j'aimerais en faire autre chose dans mon histoire, comment on fait ?
R : Sous le Monde fonctionne pas mal sur la règle du "premier arrivé, premier servi", mais il y a souvent moyen de s'en sortir en mettant tout le monde d'accord, notamment si on s'accorde pour dire que ce dont les deux histoires parlent sont en fait deux personnages/événements/objets différents. N'hésitez pas à contacter l'auteur qui vous a coupé l'herbe sous le pied ou à rentrer en contact avec la communauté, je suis sûr qu'on pourra trouver un arrangement.
Q : Est-ce que je peux insérer un personnage présent dans une chanson/une blague/une pub/n'importe quoi qui ne soit pas une "histoire" à proprement parler ?
R : Absolument, Sous le Monde inclut tout l'imaginaire collectif, peu importe sa forme. Par contre, le mot "collectif" est important : si vous cherchez à caser une vieille fanfiction ou une rédaction que vous avez faites en sixième, passez votre chemin.
Q : Même le porno ?
R : Même le porno.
Q : J'ai remarqué que tel personnage présent dans une histoire ne correspondait pas du tout aux livres dans lesquels il apparait, et pourtant j'ai lu toute la collection. À qui le faire remonter ?
R : Sous le Monde donne aux auteurs la liberté de réinterpréter les sources comme ils le veulent (dans la limite du raisonnable, en tout cas). Mais c'est aussi vrai que les auteurs n'ont pas l'obligation d'avoir lu ou vu ce sur quoi ils se basent, et qu'ils peuvent se planter tout en ayant la volonté d'être fidèles à l'œuvre originale. N'hésitez pas à les MP directement, ou à le faire remonter à
DrGemini.
Q : Mais du coup, vu que dans la Fondation y'a du méta, est-ce que je peux écrire un truc où un personnage passe de l'univers de Sous le Monde à l'univers SCP, et vice-et-versa ?
R : Ah ! Grande question. Le canon n'est pas aussi distinct de l'univers de la Fondation qu'il n'y paraît, et il se pourrait que le mystère de Sous le Monde — le livre — y soit lié… Rien n'est décidé encore, mais s'il doit y avoir une grande révélation, mieux vaudra en discuter avant ! Par contre vous pouvez sans problème insérer dans le canon une entité déjà fictionnelle pour la Fondation normale, comme Murphy Law par exemple.
Q : Comment éloigner les avocats des auteurs utilisés en référence ?
R : Aucune autre question ? Parfait, je pense que nous pouvons arrêter la FAQ là alors.