Objet no : SCP-173-PL
Niveau de Menace : Jaune ●
Classe : Euclide
Procédures de Confinement Spéciales : SCP-173-PL est cultivé de façon contrôlée à des fins de recherche au Site Biologique 31-PL. Mis à part le système de contrôle de croissance, qui fournit des conditions idéales pour la croissance des spécimens, la salle principale doit être équipée de dispositifs d'insonorisation de Classe II, notamment un sas d'entrée. Les membres du personnel assignés à l'entretien des spécimens et à la collecte d'échantillons doivent porter des casques anti-bruit permettant d'annuler tous les sons.
Trois zones naturelles où poussent des spécimens de SCP-173-PL ont été acquises par la Fondation et sont préservées de façon intacte dans leur état naturel. Des dispositifs de sécurité visant à empêcher l'accès aux personnes non-autorisées ont été mis en place. Ces dispositifs comprennent une clôture et un système de surveillance. Tous les spécimens de SCP-173-PL-1 ont été recouverts par des conteneurs de type AUD-60. En cas de dégradation de la structure des conteneurs, ceux-ci doivent être remplacés. De façon analogue à la culture en milieu contrôlé, les membres du personnel entrant dans la zone doivent utiliser des casques anti-bruit afin de les protéger des possibles influences de SCP-173-PL-1.
Tout autre habitat de SCP-173-PL doit être détruit en s'assurant que les spécimens ne colonisent pas à nouveau la zone.
Les personnes ayant été accidentellement exposées à l'influence de SCP-173-PL-1 doivent immédiatement être mises en observation médicale et recevoir simultanément une thérapie antifongique appropriée.

Une partie de SCP-173-PL.
Description : SCP-173-PL est un genre d'organismes multicellulaires jusqu'à présent inconnus présentant des traits caractéristiques du règne des champignons (Fungi).
SCP-173-PL possède un corps sous forme d'un thalle souterrain, typique des champignons. L'organisme se nourrit via des mycorhizes avec n'importe quelle espèce d'arbres poussant dans les environs. Les thalles matures forment des plaques qui peuvent atteindre des surfaces considérables, jusqu'à plus de 100 m².
À la surface du sol, SCP-173-PL produit des structures biologiques caractéristiques dénommées SCP-173-PL-1. Ces spécimens ont une anatomie adaptée à la réception de courants d'air et à leur transformation en ondes sonores de fréquence et d'intensité spécifiques. Ces paramètres dépendent de la puissance du vent, et le fonctionnement des instances est similaire à celui d'instruments aérophoniques. Pour cette raison, SCP-173-PL est souvent trouvé dans des lieux où le vent souffle fort régulièrement, tels que les pentes des montagnes et les bords de mer.
Le fonctionnement de SCP-173-PL a été classé comme un exemple d'audiochorie.1
Entendre des ondes sonores produites par les instances de SCP-173-PL provoque une infection des tissus mous du canal auditif désignée comme SCP-173-PL-2. Les recherches ont confirmé que l'infection apparaît quelle que soit la fréquence ou l'intensité de l'onde sonore anormale. L'anomalie ne se produit pas avec les enregistrements ou en diffusant le son par des hauts-parleurs.
La croissance des organismes fongiques provoque une forte inflammation, une douleur handicapante, une baisse de l'audition et des nausées. Les symptômes s'aggravent au fur et à mesure de la croissance des champignons. Lors des autopsies sur des cadavres de sujets de test, il a été montré que les champignons pouvaient se développer dans le tissu de l'oreille externe sur une profondeur de 12 mm. Le mycélium de ces champignons créent un duvet gris pâle caractéristique sur la surface du canal auditif.
L'organisme fongique commence à produire des spores passé un certain stade de développement (après 3 à 5 jours). Après maturation (environ 2 jours), les spores quittent le sporangium et le corps du sujet infecté. L'infection SCP-173-PL-2 continue à se développer et à produire de nouvelles spores.
Prendre des médicaments antifongiques appropriés permet de stopper le développement de l'infection et de détruire totalement les cellules fongiques après approximativement 3 semaines de traitement correctement mené (comme décrit dans le document 173-MED). Le traitement médical peut également consister en l'ablation des hyphes des champignons, ce qui est utile dans les stades avancés de l'infection et empêche la production de nouvelles spores. Afin de traiter les effets de l'inflammation et éviter des complications non anormales, la période de repos ne devrait pas dépasser 2 semaines. Avoir été infecté ne donne aucune immunité aux effets de SCP-173-PL-1.
Des effets psychoactifs de SCP-173-PL ont également été mis en évidence (voir Addendum 173-A). Le mycélium des spécimens et la structure SCP-173-PL-1 contiennent de la █████████, de l'█████, et quelques substances inconnues. Ces substances ont été trouvées à plus forte concentration dans le mycélium tandis que les tissus de SCP-173-PL-1 n'en contiennent que des traces. Ces substances n'ont pas été retrouvées dans les tissus de SCP-173-PL-2. 10 minutes après l'entrée de la substance dans le corps, des hallucinations visuelles et auditives se déclenchent et peuvent durer jusqu'à 1 heure. Une fois que les hallucinations ont cessé, les sujets ayant reçu des extraits de substances psychoactives de SCP-173-PL ont rapporté des symptômes caractéristiques de la synesthésie. Les sujets de test ont déclaré que la musique leur provoquait des sensations d'odeurs et de couleurs uniques. Ces sensations positives ou négatives dépendent des préférences individuelles des individus — par exemple, pour l'un des sujets, les effets comprenaient une douce brise, une sensation d'air frais et des couleurs plus douces dans leurs environs ; au contraire, dans d'autres cas, la musique produit une impression de lourdeur, d'ennui et des sensations de nausée.
Tous les symptômes de synesthésie disparaissent après métabolisation et excrétion des substances.
Notes : Les tentatives de neutralisation des instances de SCP-173-PL-1 lors du confinement initial ont causé la mort de plus de ██ % de la population de SCP-173-PL détenue par la Fondation. Il a été découvert par la suite que séparer SCP-173-PL-1 du mycélium cause rapidement sa mort. Ce phénomène a été mis à profit lors de la neutralisation des organismes en milieu sauvage, mais a obligé le personnel à adopter des mesures de protection spéciales pour se prémunir de l'activité des spécimens, qui est liée à la protection des instances de SCP-173-PL-1.
Addendum 173-A
Préambule : SCP-PL-173 est un sujet d'intérêt pour au moins deux Groupes d'Intérêt qui ont connaissance de l'existence de l'organisme et de ses propriétés indépendamment de la Fondation. Les motivations des deux groupes sont apparemment différentes, d'après les intérêts différents envers les propriétés des instances, qui sont caractéristiques des activités de chaque GdI.
Résumé des confrontations avec le GdI-571-20
("Association Polonaise de Cueillette de Champignons Anormaux")
La confrontation s'est produite en juillet 2016. A cette époque, des hommes inconnus et non-autorisés ont réussi à contourner la sécurité de l'habitat de SCP-173-PL. L'intrus possédait une protection contre les effets négatifs de SCP-173-PL-1. Il a pu creuser le sol et récupérer le mycélium dans un récipient préparé à l'avance. Des membres du personnel ont été envoyés pour capturer l'intrus après qu'il a été détecté. L'homme non-autorisé a été capturé et identifié comme étant T. Włodzimierz, habitant à ███████ dans la voïvodie de Poméranie occidentale. Au cours de la poursuite, l'homme a perdu sa protection anti-bruit et a été exposé aux effets de SCP-173-PL-1. Les tests ont montré qu'il avait été infecté par SCP-173-PL-2. Suite à cela, l'intrus a été mis sous surveillance médicale afin de soigner l'infection et de l'interroger ; son lien avec le GdI-571-20 a été découvert.
Pendant la capture de T. Włodzimierz, mis à part ses effets personnels habituels, les objets suivants ont été retrouvés :
- des pinces coupantes
- des cisailles
- des bouchons d'oreille en plastique
- un casque anti-bruit industriel (Notes : les protections en question ne permettent pas une annulation complète du bruit séparément, c'est pourquoi les deux protections ont été utilisées simultanément)
- une pelle métallique
- un couteau tactique, provenant d'un surplus militaire
- le récipient en plastique mentionné précédemment contenant environ 200 grammes de sol local avec des thalles de SCP-173-PL
- une carte d'état-major à l'échelle 1:1000 avec des notes personnelles
Une lettre et une brochure repliées plusieurs fois ont également été retrouvées dans la poche de l'intrus :
L'interrogatoire n'a pas mis en évidence de raisons autres que la récupération de la quantité spécifiée de SCP-173-PL. Après l'interrogatoire de T. Wlodzimierz, des agents anmésiques de classe F lui ont été administrés et il a été relâché. Une opération a été organisée avec pour but de découvrir l'installation de l'APCCA à laquelle l'homme avait été assigné et où il prévoyait de livrer les spécimens volés.