Identifiant de division : SCP-FRA93
Objet no : 062
Type de danger : Biologique / Ésotérique
Niveau de Menace : ●●●
Procédures de Confinement : Les disques durs sur lesquels sont enregistrés les images de vidéosurveillance contenant SCP-FRA93-062 sont séparés du reste des autres et marqués d'une pastille jaune sur le dessous de la carlingue. Lorsque des instances de SCP-FRA93-062 apparaissent sur l'une des caméras du système infecté, la salle inspectée par les caméras doit être immédiatement condamnée. Si des individus sont présents dans la salle, il faut les faire sortir le plus rapidement possible de la salle sans entrer directement dans le champ de vision de la caméra. Les victimes ont environ 1 à 2 minutes pour sortir avant qu'elles ne disparaissent définitivement. Si le système de caméras de surveillance infecté est privé, ou s'il est possible de déplacer les caméras, toutes les caméras infectées doivent être placées en direction d'une salle vide de préférence condamnée. Sinon, la destruction des caméras visant des salles qui ne peuvent pas être condamnées ou quittées en moins d'une minute est à envisager. Le seul moyen de prévenir les dommages de SCP-FRA93-062 à ce jour est d'observer l'apparition de premières instances au moyen des images de la caméra. Le transfert direct d'images issues d'appareils infectés est à prohiber, mais des photographies de capture d'écran ou des captures sans fil sont envisageables sans effet secondaire néfaste.
Procédures de Confinement Locales : L'application des Procédures à l'échelle locale de la division FRA93 est pour le moment partielle en raison du poste limité du seul membre disponible pour sa capture. Un renforcement du système d'alarme en plus d'un mécanisme de déclenchement manuel depuis la salle des caméras a été installé et des membres des divisions FRA91 et FRA75 anonymisés sabotent régulièrement les caméras non protégées. Afin de créer un système de quarantaine des caméras dans le but de supprimer les instances de 062 du système global mais aussi pour mieux gérer les stocks, un membre responsable de la sécurité serait préférable. Toute aide venant d'un quelconque membre travaillant dans une entreprise de RH est la bienvenue.
Il est également à noter que bien qu'il n'ait pas été inclus dans les Procédures de Confinement qui se veulent plus générales, je conseille à titre personnel un traitement somnifères et/ou un accompagnement psychologique au vu des risques très élevés de visionner des morts en direct lors des épisodes de surveillance.
Description : 062 est une espèce d'insecte semblable à des cafards de taille impossible à déterminer qui n'apparaît que sur les images de vidéosurveillance, que j’appellerai par la suite "vidéoparasites". Elles n'ont pour le moment été détectées que dans les images des caméras installées par la société Teracom au sein de ses locaux basés à Aulnay-sous-Bois dans le 93. On dénombre actuellement 21 caméras infectés sur les 36 qui équipent l'installation, dont 7 hors d'état de marche via divers sabotages de ma part (déconnexion, peinture, blocage de la caméra dans un angle approprié et floutage de la lentille). Ces méthodes de sabotage se sont révélées efficaces pour prévenir l'apparition de plus d'instances de vidéoparasites, mais nécessitent d'être régulièrement réitérés en raison d'un remplacement des caméras par le responsable de la sécurité de Teracom.
L'infection d'une caméra se fait par contact avec un appareil précédemment infecté, disque dur, ordinateur ou même réseau électrique, du moment qu'un contact filaire est effectué. Les disques durs infectés ou faisant partie d'un réseau infecté émettent des bourdonnements semblables à ceux de cafards en train de voler au lieu du classique bruit de grattage, à une fréquence proportionnelle à celle du disque. Bien qu'ils semblent fonctionner correctement, il est peu avisé de s'en servir et en l'absence de matériel isolé du réseau pour les tester, ils sont conservés hors du système durant la nuit. En cas de manque d'espace de stockage sur les disques sains, ils peuvent éventuellement être utilisés pour stocker les images des caméras dont l'infection a été confirmée.
De manière assez surprenante, l'infection de tout le système de caméras n'est pas immédiat : non seulement un temps d'incubation assez important semble être de mise, mais aucun nouveau cas de vidéoparasite n'a été repéré sans qu'un individu vivant ne passe dans le champ de vision de la caméra. L'hypothèse selon laquelle 062 est attiré par les créatures vivantes est à privilégier sur cette base ainsi que sur son mode opération décrit ci-dessous. Il est également à noter que 062 semble être une espèce d'intérieur puisque leur apparition n'est possible que pour une caméra placée en intérieur.
À un moment aléatoire de la nuit, un faible nombre de vidéoparasites (moins de 5) apparaissent sur l'écran correspondant d'une caméra infectée. À partir de ce moment-là, si une créature vivante entre dans le champ de la caméra, le nombre de créatures sur l'écran suit une croissance exponentielle (la valeur caractéristique est instable, mais tourne aux alentours de 15 s-1) jusqu'à ce que l'écran soit entièrement recouvert. Ce processus prend entre 1 et 2 minutes, épisodiquement quelques secondes. Une fois ce processus commencé, toute la salle dont une partie au moins est surveillée par la caméra devient zone à risque. Lorsque plus aucun pixel de l'image originale n'est visible sous les instances de 062, l'image se fixe durant 15 à 30 secondes, avant que les vidéoparasites ne quittent rapidement l'écran et révèlent une salle totalement vide. Aucune victime n'a jamais été retrouvée.
En raison de la nature de ces caméras, la quasi totalité des victimes de 062 sont des cambrioleurs ou des squatteurs, ce qui complique particulièrement le travail de la police au-delà de l'oubli matinal. Par conséquent, aucune saisie du matériel de surveillance n'a été réalisée pour le moment, mais cette éventualité serait la brèche idéale pour une infestation de 062 à l'échelle de la région parisienne au moins. Fort heureusement, l'un des membres de SCP-FRA75 est inspecteur de police à Paris et a placé Teracom sous surveillance personnelle pour éviter ce genre de problématiques.
Mise à jour : Le 29/11/2005, une 22e caméra a été infectée et couvre l'interphone d'accès au site sécurisé de Teracom. Une femme, que j'ai reconnu comme l'épouse de Mourad Mirigha1, a sonné dans un état de panique manifeste. La vidéo a été rapidement couverte par 062 et elle n'a pas fui, insistant pour que je lui ouvre. Le mécanisme d'ouverture à distance était cassé. Cependant, j'ai été capable d'entendre le son issu de la pièce. N'ayant pas pu faire de tests sur le potentiel infectieux de l'audio, en voici une retranscription audio.
[Bourdonnements dans le micro]
Aidez moi ! Aidez moi, ouvrez je vous en supplie ! Au secours, ils rampent sous ma peau, je les sens qui mordent ma langue, pitié ! Ils sont sous ma peau sous mes yeux dans mon nez dans mes veines ils rampent ils rampent ils grouillent je les vomis je ne vois plus le sol je ne vois plus la peau les insectes sont[bourdonnement dans le micro]