SCP-010-ES

Objet no : SCP-010-ES

Classe : Euclide

Procédures de Confinement Spéciales : Le terrain occupé par SCP-010-ES doit être isolé du public à l'aide de murs de béton d'une hauteur de deux mètres et demi (2,5 m) ; visuellement, le mur doit montrer des signes de dommages structurels et de délabrement, afin de renforcer l'idée selon laquelle le terrain entre ces murs serait abandonné.

Des caméras de surveillances dissimulées doivent être posées aux alentours du périmètre, afin de surveiller l'activité tant à l’extérieur qu'à l'intérieur des murs de confinement. Les fonctionnaires de la police locale doivent recevoir comme instruction d'éloigner et d'arrêter toute personne tentant de s'introduire dans le terrain ; dans le cas où elles parviendraient tout de même à le pénétrer, l'équipe d'agents disponible pour garder et surveiller SCP-010-ES devra intercepter le/les intrus et procéder à leur élimination.

Les chercheurs, agents et personnel de Classe D accédant au terrain de SCP-010-ES doivent être au courant de l'effet anormal de celui-ci, afin de marcher uniquement sur les sentiers disponibles, sans tenir compte de leurs trajectoires ou de leurs difficultés ; tout membre du personnel doit être équipé d'une combinaison HAZMAT de classe trois (3), avec sa réserve d'air indépendante. Tout contact avec la végétation du lieu est strictement interdit ; dans le cas où l'un des membre du personnel violerait cette règle, l'entrée devrait être sellée, le périmètre sécurisé, et tout le personnel à l'intérieur du terrain serait considéré comme perdu.

Description : SCP-010-ES est un terrain d'approximativement 564 m² situé à l'intersection de La Estrella, dans la petite ville de ███ ██████, à quarante-deux (42) kilomètres de Caracas, Venezuela. Le terrain est irrégulier, se situant sur une colline escarpée. Une grande partie du terrain est couverte de troncs d'arbres, de hautes herbes et d'une végétation abondante. Malgré cela, le terrain est parcouru sur toute sa longueur par de nombreux chemins de terre connectés les uns aux autres dans une configuration aléatoire ; En plus de cela, un ancien bâtiment résidentiel de la période coloniale s'élève au centre du terrain. Le bâtiment est pourvu de deux étages, est peint en blanc (couleur qu'à en grande partie conservé la façade) et présente des dégâts visibles dus à un incendie ; Un tel sinistre a effectivement eu lieu en 19██, et est historiquement relaté par plusieurs publications littéraires et journaux relatifs à la ville. Ces données n'ont pas été détruites par la Fondation, dans l'intérêt de maintenir la croyance selon laquelle le terrain serait abandonné et la maison en ruine.

À l'intérieur du terrain, une figure humanoïde (SCP-010-ES-1) est continuellement en train de déambuler. L'entité s'apparente à un homme métis de cinquante-sept (57) ans, à la pilosité faciale chenue et abondante, de faible corpulence et portant des vêtements usés et troués, en plus d'une salopette de jardinier.

Cette entité se consacre quotidiennement à l'entretien de la végétation présente sur le terrain, usant d'un ensemble d'outils de jardinage rouillés, une grande partie de ceux-ci étant cassée. De plus, à première vue, aucun des travaux réalisés par SCP-010-ES-1 ne semble donner le moindre résultat, puisque la végétation croît sans changement après ceux-ci. De plus, à des périodes cohérentes avec le climat régional, un brouillard dense couvre le terrain ; Ceci n'est pas un phénomène hors du commun pour la ville, puisqu'il peut se produire à une certaine altitude au-dessus du niveau de la mer, cependant la concentration et la densité du brouillard à l'intérieur du terrain sont bien supérieures à celles présentes dans le reste de la ville, entraînant une baisse de visibilité à l'intérieur de celui-ci.

La plupart du temps, les sujets entrant dans le terrain durant la présence de la brume rapportent un état de bien-être général, décrivent des odeurs agréables, mais maintiennent qu'il s'agit d'arômes fleurs ou de végétaux ; des couleurs visuellement agréables, une température ambiante commode, des sont plaisants, incluant de la musique, le tout étant subjectivement perçu selon les goûts du sujet. Cependant, au moment de quitter le terrain, les sujets montreront une conduite obsessionnelle, cherchant par tous les moyens possibles à regagner le site, incluant la violence et l'hostilité. L'usage d'amnésique s'est révélé inefficace, l’exécution immédiate des intrus est autorisée depuis l'incident SCP-010-ES-C.

Les études réalisées sur les échantillons d'air du terrain durant la présence de la brume ont révélé l'existence d'une substance psychotrope inconnue ; de petites quantités de celle-ci possèdent un effet addictif extrême, résultant en démonstrations hostiles de la part des sujets extraits de la zone. Les effets secondaires de l’inhalation incluent de puissantes hallucinations ; les témoins assurent que durant la présence de la brume, les parties sauvages du terrain étaient remplacées par un grand jardin à l'aspect surdimensionné ; les témoins assurent également que le bâtiment colonial ne présentait aucun signe de dégradation.

Étant donné les conditions de visibilité déplorables, il a été déterminé que SCP-010-ES-1 n’apparaît pas lors de la période durant laquelle le brouillard recouvre le terrain, bien que les sujets rapportent avoir entendu une voix similaire à celle qu'on pourrait attribuer à un homme âgé, les encourageant à ''observer son travail de plus près et profiter du paysage'', accompagné de l'avertissement de ne pas marcher sur les terrains cultivés ou de toucher la végétation. Dans le cas où le sujet désobéirait à cette consigne, SCP-010-ES-1 apparaîtra derrière celui-ci et l'immobilisera afin de procéder à l'amputation de la partie du corps ayant été en contact avec la végétation. SCP-010-ES-1 semble choisir au hasard l'outil qui servira lors des amputations. Toute personne accompagnante sera victime des mêmes dommages si celle-ci montre des signes de mécontentement, incluant exclamations, cris, expressions faciales désapprobatrices, ou tout autre langage corporel exprimant des émotions semblables. Ces attaques ne surviennent pas exclusivement lors de la présence de la brume sur le terrain, étant donné que tout contact avec la végétation locale a le même effet.

Rapport de Récupération : Selon les données extraites des archives historiques locales, la villa et les terrains adjacents auraient appartenu à Rómulo Torres Sosa, un individu notable de la haute société régionale. Tout indique que la propriété faisait office d'exploitation agricole, dans laquelle les propriétaires avaient organisés plusieurs cultures de fraisiers et de pêchers, desquels ils faisaient un usage commercial non-négligeable.

Selon les archives, en 19██ un incendie a ravagé la propriété, tard dans la nuit. Les pompiers locaux faiblement équipés n'ont pas pu contenir les flammes. Les témoins ont rapporté des explosions répétées et des flammes de couleurs inhabituelles, similaire à ce qui se produirait lors de la combustion de différents matériaux chimiques. C'est un fait intriguant, étant donné la nature agricole du site, aucunement destiné au stockage de substances chimiques dangereuses ou explosives. █ victimes ont été recensées, en raccord avec le personnel de service, les deux filles et l'épouse de Torres Sosa. Néanmoins, les restes de Torres Sosa et du jardinier de la famille, Jaime Hernández, n'ont pas été retrouvés, ceux-ci étant présumés disparus. Ce phénomène est encore incompris, mais la seule pièce dont l'intégrité structurelle n'a pas été compromise est la chambre de ce dernier.

Les enquêteurs locaux ont procédés à des explorations au sein de la zone ; C'est au cours de celles-ci que les premières manifestations connues de SCP-010-ES-1 on eut lieu, démarrant une série d'au moins ██ victimes. La nouvelle de la mort des enquêteurs n'a pas tardé à circuler dans Caracas, d'où les agents de la Fondation ont obtenu la permission du Site-Whisky-01-CCS de poursuivre l'affaire. Les spécialistes du Confinement furent dépêchés sur la zone et érigèrent les murs de confinement actuellement en vigueur, avec un total de ██ victimes au sein du personnel de Classe D ; à ce stade, la Fondation comprit que l'élément déclencheur des hostilités était le contact physique avec la végétation. La couverture nécessaire à l'anomalie a été établie en tenant compte du passé du terrain et des victimes relatives aux divers incidents, et la mise en place de la destruction sélective des données relatives à l'affaire.


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