SCP-649-FR
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Tentative de photographie de SCP-649-FR dans sa cellule de confinement.

Objet no : SCP-649-FR

Niveau de Menace : Jaune

Classe : Euclide

Procédures de Confinement Spéciales : SCP-649-FR doit être confiné dans une cellule suffisamment grande pour permettre un espace de vol. Une volière en extérieur est inadaptée, la vision libre d’éléments extérieurs par l’entité pouvant présenter un risque mineur de sécurité. Divers agréments de stimulations peuvent être disposés dans la cellule. De l’eau et de la nourriture (viande, graines, fruits…) doivent être présentées chaque jour à l’entité, de manière automatisée afin de limiter les ouvertures du sas et les interactions humaines. La cellule de confinement doit être nettoyée régulièrement, en fonction de son état. Un capteur de mouvement doit être actif en permanence, permettant de valider la présence de l’entité. La présence de caméras n’est pas nécessaire et même contre-productive, tout contrôle visuel résultant en de faux positifs. Lorsqu’un membre du personnel doit sortir de la salle de confinement, il doit rentrer dans le sas, le refermer, valider sa présence par radio au centre de contrôle et attendre confirmation de mouvement dans la cellule avant d’ouvrir la porte extérieure.

Description : SCP-649-FR désigne une créature cryptide unique possédant des propriétés de manipulation mémétiques avancées. Étant a priori capable d’altérer les informations mémétiques renvoyées par elle même, en plus de tout objet dans son champ de vision, toute description physique de l’entité doit être considérée comme théorique et non fiable, les informations retenues de l’observation de l’entité étant finalement soumises au bon vouloir de l’entité elle même.

L'existence physique de SCP-649-FR est cependant plus ou moins avérée, la manipulation mémétique étant contenue aux alentours visibles d’une créature tangible, validée en tout temps par des détecteurs de mouvements. Lors de sa découverte, SCP-649-FR s’est présenté brièvement sous forme d’un noisetier, puis sous la forme d’une pie bavarde (Pica pica), seule image récurrente d'elle-même renvoyée. La nourriture apportée dans sa cellule de confinement est consommée, et des déchets organiques sont régulièrement ramassés. Il est cependant possible, bien qu'improbable, qu’il s'agisse d’une créature distincte, intangible, liée à une créature physique. Son intelligence est faible, semblable à celle des corvidés.

SCP-649-FR est capable d’inverser, chez tout observateur dans son champ de vision, l'interprétation mémétique de plusieurs éléments visibles par l’entité, elle-même comprise.


Notes du docteur Lamartine, directeur des recherches sur SCP-649-FR, à destination du personnel non sensibilisé aux anomalies mémétiques


Suites à quelques incompréhensions, je me permets ce petit encart de clarification. Prenons en exemple une chaise et une pomme.
Une chaise n’est pas en soi porteuse d’une information mémétique, mais son observation va générer chez l’observateur un flot d’information : l’identification de celui-ci comme une chaise (concept humain), une appréciation quelconque de style ou de confort, une envie de s'asseoir… L’ensemble de ces informations vont être ici, par un moyen inconnu, interverties avec celles issues de l’observation de la pomme par l’entité. La pomme deviendra alors, pour son observateur, indissociable d’une chaise.


Il s’agit vraisemblablement d’une modification des données sensorielles permettant l’extraction d’informations. SCP-649-FR semble capter cette somme d’information et la retransmettre via un autre objet ou entité, transformant celui ou celle-ci en émetteur mémétique, au sens paranormal du terme. Cette réécriture mémétique semble se propager aux photographies, enregistrements et autres stratégies d’observation indirecte, corroborant la thèse de l’interversion du flux sensoriel. L’effet dure un temps indéterminé, ne s'arrêtant qu’au bon vouloir de l’entité ou par l'oubli de l'effet par SCP-649-FR.

Récupération et comportement

SCP-649-FR a été récupéré le 12/06/2024 le long de la départementale 977-BIS, à proximité de Thoisy-la-Berchère à la suite de plusieurs appels d’automobilistes paniqués, prenant soudainement leur véhicule pour un fruit. SCP-649-FR inversait la perception de voitures et de baies sauvages, de manière à attirer ses proies sur les véhicules et se nourrir sur leur carcasse. Plusieurs campagnes de captures ont été mises en place sans grand succès, avant qu’un agent déclare avoir attrapé un noisetier dans un piège à rat. L'entité se nourrissant de carcasses, il était dans un premier temps supposé qu’il pouvait s’agir d’un rongeur. Les manifestations de SCP-649-FR ont alors disparu de la départementale et ont suivi l'entité.

Depuis, plusieurs tentatives d’évasions ont été observées, toujours déjouées. SCP-649-FR tente parfois de se faire passer pour un garde rentré dans sa cellule, pour la porte du sas (déclenchant parfois l’alerte de rupture de confinement), un mur, l’ensemble de sa cellule, des fientes ou un objet quelconque. En de rares occasions, en réaction à des menaces, SCP-649-FR interchange rapidement plusieurs concepts autour de lui, dans le but de générer de la panique chez la menace. Bien que spectaculaire, ce spectacle est complètement bénin.

En dépit d’un risque d’évasion élevé de par sa nature, son niveau de menace réel est jugé faible. En dehors de situations de menace, SCP-649-FR utilise ses capacités aussi bien pour des motifs de prédation que d’amusement, plusieurs comportementalistes notant le caractère “joueur” de l’entité.

Addendum : Après une reprise récente du dossier par le Docteur Lamartine, il semblerait qu’aucune photographie de SCP-649-FR prise depuis sa détention ne soit correcte, relançant le débat sur l'existence tangible de SCP-649-FR. En effet, toute photographie ressemble, après quelques mois et suppression de l’effet d’inversion, à une photo de la cellule sans SCP-649-FR, et sans pie. Un appareil photographique a été installé dans la cellule de confinement, réglée sur le détecteur de mouvement. Toute photographie prise par l’appareil doit être ré-examinée 1 mois plus tard, puis 6, puis un an, afin d'espérer prouver son existence physique.


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