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Crédits
Titre original : SCP-638 - Where in the World is Richard Chappell?
Auteur : Rounderhouse
Traducteur : Dr Attano
Date de publication originale : 17 juin 2020
Images : Toutes les images sont tirées de la "CAROLINE SIMPSON LIBRARY & RESEARCH COLLECTION" et sont libres de droit. Les liens sont disponibles dans le premier commentaire de l'article original.
Objet no : SCP-638
Classe : Neutralisé
Procédures de Confinement Spéciales : Tous les membres de SCP-638 sont décédés, et leurs restes ont été éliminés conformément au protocole standard.
Description : SCP-638 était la bande Pulaski, une équipe du crime organisé active dans les années 1910 dans le plus large cadre de l'Esprit de Chicago. Bien que le chef de l'Esprit de Chicago Richard D. Chappell n'en était pas membre, il organisa le groupe et dirigea son unique braquage majeur en 1914. La bande Pulaski était composée de 5 individus anormaux désignés SCP-638-A à -E :
- SCP-638-A : Louis "Bagel" Bernstein ; 31 ans, juif américain, pyromancien.
- SCP-638-B : "Dingo" Moody ; 38 ans, américain, force anormale.
- SCP-638-C : Guiseppe "Permontto" Fiori ; 34 ans, italien américain, anormalement persuasif.
- SCP-638-D et -E : "Ah Num" et "Ah Tom" ; 41 ans, chinois, jumeaux thaumaturges.
SCP-638, mené par Chappell, utilisa ses capacités anormales afin de commettre le braquage de la Réserve de la Banque Fédérale de Chicago en 1914. En dix-neuf minutes, SCP-638 réussit à éliminer la sécurité, prendre des otages et avoir accès au coffre, qui contenait presque 2 000 tonnes d'or en lingots dans le cadre d'un transfert gouvernemental classifié.
La police de Chicago et les agents de la Fondation infiltrés assaillirent l'installation et arrêtèrent SCP-638, mais découvrirent que Richard Chappell et l'or brillaient par leur absence. L'agent infiltré Chad Pick commença à réaliser des interrogatoires préliminaires avec les membres de SCP-638 afin de tenter de déterminer l'emplacement des lingots et la localisation de Richard D. Chappell.
Addendum 638.1
INTERROGATOIRES
INTERROGATEUR : Agent Chad Pick
SUJET : SCP-638-A
«DÉBUT DE L'ENREGISTREMENT»
SCP-638-A : Détective. Que puis-je faire pour vous ?
PICK : Je pense que nous connaissons tous les deux la réponse à cette question.
SCP-638-A : Rafraîchissez ma mémoire.
PICK : Je veux savoir où est l'argent, je veux savoir où est Chappell, et je veux le savoir maintenant.
SCP-638-A : Vous pensez que je sais où se trouve Monsieur Chappell ? Même si c'était le cas, donnez-moi une bonne raison pour que je vous le dise.
PICK : Je sais que tu sais où il est. Et j'ai 30 raisons qu'un juge fédéral serait plus qu'heureux de te donner.
SCP-638-A : Vous pensez que ça me fait peur ? Je n'ai pas peur d'un petit séjour derrière les barreaux, Détective. Au moins, en prison, je serai vivant. Avez-vous déjà rencontré Monsieur Chappell, Détective ?
PICK : [Pause.] Non, je ne peux pas dire que cela soit le cas.
SCP-638-A : Considérez-vous chanceux. Normalement, dans ce milieu, plus vous travaillez avec quelqu'un, moins vous le craignez. Avec Monsieur Chappell, c'est l'inverse ; j'ai travaillé avec lui sur l'un des plus gros casses jamais envisagés, et j'ai tout aussi peur de lui que tout le monde.
PICK : Tiens donc.
SCP-638-A : En fait, j'en ai plus peur. J'ai vu ce qu'il fait aux balances. Je préfère la prison à ça sans hésiter. Mais de toute façon, tout ceci est stérile.
PICK : Et pourquoi ça ?
SCP-638-A : Parce que, Détective, je ne sais pas où il est. Et franchement, moins je parle de lui, mieux je me porte.
PICK : Très bien, okay. Mais je sais que tu sais où est l'or.
SCP-638-A : Encore une sottise, Détective. Je n'ai tué personne, ce qui signifie que je ne serai pas puni de la peine capitale. Et je suis encore dans la fleur de l'âge. Si je savais où il était… pourquoi ne me contenterais-je pas de purger ma peine et de revenir le chercher une fois libre ?
PICK : Et qu'est-ce qui te fait dire que tu es le seul à avoir cette idée ?
SCP-638-A : [Pause.] Quoi ?
PICK : T'es malin, mais il ne faut pas être un génie pour trouver ça. Les quatre autres prévoient l'exacte même chose. Et qui te dit qu'ils ne sortiront pas plus tôt pour bonne conduite ?
SCP-638-A : Je-
PICK : Même s'ils sortent une semaine avant toi, ça suffira. Au moment où tu sortiras de derrière les barreaux, ils auront traversé la moitié du pays avec assez d'argent pour acheter tout ce qu'ils veulent sur leur route. Donc tu peux laisser ces idiots avoir l'or… ou me dire où il est et diminuer ta peine de quelques années, pour sortir de Sing Sing un peu plus tôt ?
[Silence. SCP-638-A transpire abondamment.]
SCP-638-A : J-Je ne sais pas où il est. Mais je sais ce qui lui est arrivé.
PICK : Quoi ?
SCP-638-A : Les jumeaux. J'étais le- l'ouvre-boîte, ils m'appelaient comme ça. Généralement ça veut dire du crochetage, mais ce n'est pas vraiment possible de crocheter la Réserve Fédérale. J'ai carbonisé la porte du coffre elle-même. Dès que la police est arrivée, ils ont couru dans le coffre et nous ont laissé tous les qu- trois dans l'entrée. Ils sont entrés, ils ont fait leur, euh, abracadabra *étranger*, et pendant qu'on tirait sur les poulets, tout avait disparu. Je ne sais pas où il est, ce qui veut dire que Fiori et Moody non plus, mais les jumeaux, oui.
PICK : Hm. Bon à savoir.
SCP-638-A : Je ne comprends pas. Il avait un plan, il a toujours un plan.
PICK : Qui ?
SCP-638-A : Monsieur Chappell. Il disait qu'il avait tout prévu, mais tout est parti en couilles dès que les guichetiers ont lancé l'alerte. Il n'aurait pas laissé quelque chose d'aussi risqué rater. Il a prévu quelque chose.
PICK : Ah ouais ?
SCP-638-A : Avec Moody, c'est sûr. Palooka lui suçait la bite. Il prendrait une balle pour le boss. Ils ont prévu quelque chose, je le sais.
«FIN DE L'ENREGISTREMENT»
INTERROGATEUR : Agent Chad Pick
SUJET : SCP-638-B
«DÉBUT DE L'ENREGISTREMENT»
PICK : M. Moody.
SCP-638-B : Ouais.
PICK : Prêt à répondre à quelques questions pour moi ?
SCP-638-B : J'suis pas une balance, mon pote.
PICK : Je vois. Quel dommage que tes associés ne disposent pas de la même incorruptibilité…
SCP-638-B : Quoi ?
PICK : Bagels, dans la cellule juste à côté, se met à table comme un affamé. Je parie que c'était le cerveau, hein ? L'intello ?
SCP-638-B : Ouais.
PICK : Alors pourquoi tu ne fais pas comme lui, hum ? Ne sois pas bête. Dis ce que t'as à dire.
SCP-638-B : Qu'est-ce que tu veux savoir ? Tu l'as dit toi-même, le détective. Bagels et le boss ont tout planifié. J'étais juste un homme de main, supposé garder les poulets éloignés et les couillons bien tranquilles pendant qu'on vidait l'endroit.
PICK : Bien sûr, bien sûr… mais je veux savoir comment vous êtes entrés.
SCP-638-B : J'ai déjà-
PICK : T'as bien deux mirettes, non ?
SCP-638-B : Ouais.
PICK : Alors dis-moi ce qu'elles ont vu. Ne sois pas le bouc-émissaire de leur plan qui a mal tourné. Coopère, et tu sortiras de la boîte un peu plus tôt.
SCP-638-B : … C'était le rital. Parmesan, je sais pas quoi.
PICK : Permontto.
SCP-638-B : Ouais. Il connaissait une strega. L'une de ces sorcières que la mafia utilise. Le boss est allé avec lui lui parler, et ils ont trouvé un deal.
PICK : Que sais-tu du deal ?
SCP-638-B : Nada. Le chef garde ses combines au chaud. Tant mieux, de toute façon. Je veux rien à voir avec ces affaires du diable. Mais finalement, elle nous a donné quelques petites bouteilles de cette gnôle. Elle a dit que si on les buvait, tout le monde penserait qu'on était des gardes de la banque jusqu'à ce qu'on fasse quelque chose qui leur fasse penser autrement. Comme leur tirer dessus.
PICK : Donc tu penses que l'Italien en sait plus que ce qu'il affirme ?
SCP-638-B : Comme d'habitude. C'est pour ça que j'ai jamais bossé avec l'Outfit. Des petits malins louches, toujours à planter des couteaux dans le dos.
PICK : On dirait que vous avez quelque chose de personnel contre M. Fiori.
SCP-638-B : Eh bien, j'ai travaillé avec lui avant.
PICK : Ça ne s'est pas bien passé ?
SCP-638-B : Quelle putain de bonne déduction. On se fait pincer deux kilomètres à l'extérieur de la ville, et il commence à bavarder avec le flic, d'un air tout poli. Avant que je m'en rende compte il m'a tout collé sur le dos, le sale mouchard.
PICK : Donc tu ne lui fais pas confiance.
SCP-638-B : J'le veux aussi loin de moi que je peux le lancer. Et je pense que je pourrais le lancer vraiment loin. Crois rien de ce qui sort de sa bouche.
PICK : Et M. Bernstein ?
SCP-638-B : Bagels est peut-être pas italien, mais c'est un youpin, c'est pas mieux. Kosher Nostra est toute aussi sournoise, ils sont juste plus discrets. C'est un lâche, il a pas l'instinct du tueur pour frapper quelqu'un. Il arrêtait pas de répéter qu'il ne voulait pas que ça devienne un massacre.
PICK : Noté. Oh, une dernière chose — sais-tu quoi que ce soit sur la localisation actuelle de Richard Chappell ?
SCP-638-B : Il était avec nous quand on a carbonisé le coffre. Et puis dès que les jaunes sont rentrés, disparu. Pouf. Évaporé. Aucune idée de comment il a pris le large, on était cernés.
PICK : Et tu penses qu'il s'est passé quoi ?
SCP-638-B : Tu veux vraiment savoir ce que je pense ? Il était même pas là pour commencer.
PICK : Quoi ?
SCP-638-B : C'est l'une des personnes les plus puissantes du monde, pourquoi il risquerait sa vie pour un braquage de banque ?
PICK : Braquer la Réserve Fédérale c'est un peu plus qu'un braquage de banque, non ?
SCP-638-B : Raison de plus pour envoyer tes larbins et sauver ta propre peau. Tu sais ce qu'on dit sur Chappell, il est… surnaturel. Qui dit qu'il peut pas se faire apparaître par magie là où il est pas ?
PICK : Bon, je vais garder ça en tête. Et laisse-moi deviner, tu n'as aucune idée d'où est l'or ?
SCP-638-B : Bien peur que non, Détective. C'était lui qui était dans le coffre avec les jumeaux quand ils a disparu. Il aurait pu les arrêter, mais il l'a pas fait. Ça veut dire qu'il était dans le coup.
PICK : Je vois. Merci de ton temps.
SCP-638-B : Ouais, va te faire foutre.
«FIN DE L'ENREGISTREMENT»
INTERROGATEUR : Agent Chad Pick
SUJET : SCP-638-C
«DÉBUT DE L'ENREGISTREMENT»
PICK : Bonjour, M. Fiori.
SCP-638-C : Bonjour, signore !
PICK : Tu as l'air très joyeux pour quelqu'un qui va passer des dizaines d'années en prison.
SCP-638-C : Eh bien, dans mon métier, vous apprenez à voir le bon côté des choses. De plus, la cabane n'est jamais aussi horrible que les gens l'affirment. Vous entrez, vous purgez votre peine, vous sortez.
PICK : Alors soyons brefs. Trois questions.
SCP-638-C : C'est certainement dans mes cordes.
PICK : Que sais-tu du deal que M. Chappell a conclu avec la strega ?
SCP-638-C : [Pause.] Donc vous êtes dans la combine.
PICK : En effet. Et j'aimerais en savoir plus, c'est pour ça que tu vas parler.
SCP-638-C : Ok. Bien sûr. Certainement. Je ne sais pas ce qu'a donné le Signore Chappell à la strega en retour. Mais elle travaille normalement pour l'Outfit, donc cela a dû être une… compensation généreuse. Ou, connaissant comment le signore travaille, suffisamment intimidante. [Rires.] Mais je sais que le plus dur a été d'obtenir ce qu'elle demandait. Elle avait besoin de quelque chose de toutes les personnes en qui nous allions nous déguiser - donc nous avons approché certains des gardes et les avons convaincus de se séparer de leurs cheveux… et de leur sang.
PICK : Tu sais, ça fait du bien de trouver quelqu'un qui est vraiment prêt à répondre à une foutue question. Ensuite : sais-tu où les jumeaux ont déplacé l'or ?
SCP-638-C : Cela, je ne le sais point, signore.
PICK : Allez, donne-moi un coup de main. Tu as toute la vie devant toi, tu veux vraiment gâcher tes jeunes années en taule ? Je suis sûr que nous aider à retrouver les lingots permettrait de rendre le juge très compréhensif…
SCP-638-C : Je… Je ne suis pas un thaumaturge entraîné comme les jumeaux. Mes talents sont élémentaires par nature. Mais…
PICK : Mais ?
SCP-638-C : J'ai appris les principes de base de la magie. Fondamentalement, un sort est de l'énergie concentrée provenant de son utilisateur, dirigée afin d'affecter une masse. Nous déplacions… Dieu sait combien de tonnes d'or. Même deux thaumaturges ne suffisent pas pour déplacer ce genre de masse sur de grandes distances. Je ne sais pas où il est exactement, mais il est quelque part dans la ville. Probablement proche de la Réserve.
PICK : … Hm. Je vois.
SCP-638-C : … mais les sorts ne sont pas faits sur un coup de tête. Vous devez les prévoir, savoir et voir où vous envoyez quelque chose. C'était prémédité.
PICK : Tu penses que les jumeaux t'ont doublé.
SCP-638-C : Non, je pense que les jumeaux et le Signore Chappell nous ont tous doublés. C'est un homme intelligent, il prévoyait probablement de faire sortir les jumeaux de prison et remplir sa part du contrat.
PICK : Je suppose donc que tu ne sais pas où il est.
SCP-638-C : Non, je ne le sais pas. Mais si jamais il a l'argent… autant d'argent, il pourrait faire tout ce qu'il voudrait. Mais je ne pense pas qu'il s'agisse d'un homme qui serait heureux en achetant une île et en ne parlant plus jamais à personne. La seule chose qu'il aime plus que le danger et le vice, c'est être dans le coup. Et autant d'or, ça peut le propulser aussi haut qu'il le veut dans n'importe quelle organisation. Mon pari ? Marshall, Carter & Dark est sur le point d'accueillir un nouvel associé.
PICK : Un pari osé. Tu as été bien plus accommodant que tes complices, je dois l'admettre.
SCP-638-C : Qu'est-ce que vous pouviez attendre d'eux ? Ils mentent comme ils respirent.
PICK : Et toi non ?
SCP-638-C : Je n'ai pas de raison de le faire. Je ne suis jamais resté en cabane pendant plus de quelques mois. Mais Signore Bernstein craint une inculpation pour meurtre.
PICK : [Pause.] Comment ça ?
SCP-638-C : Il a creusé un trou dans la porte du coffre en la carbonisant… sans réaliser qu'il y avait un garde de l'autre côté. Ce n'est rien de plus qu'une pile d'os calcinés, désormais. Une tragédie.
PICK : Il semblait absolument certain de n'avoir tué personne.
SCP-638-C : Et pourquoi dirait-il la vérité à un détective ? Vous comprenez maintenant, pourquoi je n'ai aucune loyauté envers ces bouffons.
PICK : Touché. Et pour M. Moody ?
SCP-638-C : Qu'y a-t-il ?
PICK : Un éclairage sur son honnêteté ?
SCP-638-C : Puisque nous parlons d'honnêteté, je dois admettre ne pas en savoir beaucoup sur le Signore Moody. Je ne l'avais jamais vu avant ce boulot. Mais il semble être un simple homme de main, trop irréfléchi pour trouver un mensonge créatif qui lui sauverait la peau.
PICK : Eh bien, merci pour votre honnêteté, M. Fiori.
«FIN DE L'ENREGISTREMENT»
INTERROGATEUR : Agent Chad Pick
SUJET : SCP-638-D, SCP-638-E
«DÉBUT DE L'ENREGISTREMENT»
PICK : Bonjour, gentlemen. Je ne parle pas la langue des signes, donc M. Ah Tom, tu vas devoir interpréter pour moi.
SCP-638-E : Bien sûr. Ne vous inquiétez pas, je serai celui qui parlera le plus.
PICK : Bien. Donc, les gars. Venons-en directement au fait — où est-il ?
SCP-638-E : Où est quoi ?
PICK : Vous foutez pas de moi. Où est le putain d'or ? Je sais que vous n'avez pas pu le déplacer loin.
SCP-638-E : Vous semblez tendu, officier.
PICK : T'es qui, mon docteur ?
SCP-638-E : Peut-être avez-vous un intérêt personnel à trouver les lingots.
PICK : Et quel genre d'intérêt serait-ce ?
SCP-638-E : Est-ce que ça a une importance ? Chicago est grand, officier. Vous ne le trouverez jamais sans nous. Et je pense que vous savez ce que nous voulons.
PICK : Ne me cherchez pas. Je ne suis pas ici pour négocier.
[SCP-638-D signe quelque chose.]
SCP-638-E : Nous, si.
PICK : Fais attention à ta langue mon garçon, à moins que tu veuilles qu'on te la coupe aussi.
[Silence.]
PICK : Quoi ?
[Les deux hommes le fixent.]
SCP-638-E : Comment savez-vous que la langue de mon frère a été coupée, Détective ?
PICK : … Bagels me l'a dit.
[SCP-638-D signe quelque chose.]
SCP-638-E : Comme c'est aimable.
[SCP-638-D lève sept doigts.]
PICK : Qu'est-ce que ça veut dire ?
SCP-638-E : Sept. Le nombre de bouteilles que l'on nous a donné.
[Silence.]
SCP-638-E : Voudriez-vous négocier, officier ?
[À ce moment, le Détective Pick ordonna au sténographe d'immédiatement quitter la salle d'interrogatoire. Le reste de cet interrogatoire n'a pas été transcrit.]
«FIN DE L'ENREGISTREMENT»
Addendum 638.2
RAPPORT HISTORIQUE ABRÉGÉ
Le jour suivant l'arrestation de SCP-638, l'agent infiltré Chad Pick ne pointa pas au Commissariat 17 du département de police de Chicago. Le jour suivant, un collègue inquiet enquêta à son appartement et trouva sa porte dégondée. L'intérieur de l'appartement était dévasté et présentait des signes d'une lutte importante ; du sang avait éclaboussé les meubles déchirés et le papier peint en lambeaux.
Le corps du Détective Pick fut découvert dans un placard, dans un état avancé de décomposition indiquant qu'il était décédé au moins une semaine avant le braquage. Des touffes de cheveux manquaient sur son crâne ; bien qu'il ait subi des traumatismes internes sévères et un passage à tabac, la cause de la mort déterminée fut l'exsanguination.
Après l'arrivée de policiers supplémentaires sur place, les corps de SCP-638-D et SCP-638-E ont été découverts dans une grande poubelle dans une allée derrière le bâtiment, enveloppés dans une toile. La cause de leur mort était une unique blessure par balle à la tête. Le moment et la manière par laquelle les individus se sont évadés du commissariat de police sont inconnus.
Richard Davis Chappell reste en cavale. Le butin du braquage n'a jamais été récupéré.