SCP-632-FR

Objet no : SCP-632-FR

Niveau de Menace : Jaune

Classe : Euclide

Procédures de Confinement Spéciales : La zone de contamination connue de SCP-632-FR doit être entourée d'une clôture électrique de haut voltage et de signalétique dissuasive. Cette zone étant par nature peu fréquentée, un Plan de Couverture Standard PC03 "Faune Dangereuse" a été jugé suffisant pour en justifier l'inaccessibilité.

Tout individu manifestant les premiers symptômes de SCP-632-FR doit être pris en charge par le personnel médical de la Fondation dans les deux semaines suivant leur déclenchement. Étant donné qu'il est impossible de traiter ou de ralentir la progression du Syndrome de Pierre-Écrite, les sujets doivent être placés en observation et recevoir les soins nécessaires à l'empêchement de toute aggravation évitable de leur état physique et mental. À terme, une chirurgie plastique et une réinsertion sociale pourront être proposées aux sujets convalescents. (mesures considérées comme une mauvaise allocation des ressources depuis la circulaire CIB-409)

Description : SCP-632-FR est un ensemble de symptômes anormaux réunis sous le nom de "Syndrome de Pierre-Écrite"1.
Dans la clairière trône le socle.
SCP-632-FR affecte tout individu pénétrant dans une zone circulaire de 3,4 km² au sud du hameau de Pierre-Écrite (Nièvre)2 et regardant, même brièvement, en direction de son centre. Les effets de l'affection ne sont pas immédiats.
Sa statue abattue par les enfants du Cerf.
Les premiers symptômes du Syndrome de Pierre-Écrite apparaissent dans les deux semaines suivant sa contraction et sont physiquement bénins, prenant l'apparence de cernes de plus en plus creusées, peu importe l'état de repos du sujet. Le sillon jugo-palpébral du sujet prendra au fil du temps une couleur de plus en plus violacée, voire noire, tandis que ses cernes s'étendront progressivement le long du visage jusqu'à descendre au niveau des narines à J+28 après contraction. Le sujet attire généralement l'attention de la Fondation en contactant les autorités médicales durant ce premier stade.
Mais son absence est sa présence.
À J+30, la liquéfaction des chairs tuméfiées commence, accompagnée de l'affaissement de l'os sub-orbital. Le pH du liquide lacrymal du sujet diminue, contribuant à creuser le visage. À ce stade, les yeux du sujet s'enfoncent légèrement dans leurs orbites et commencent à descendre le long du crâne, laissant un espace vaquant de plus en plus large au sommet de la cavité orbitale3. Les paupières inférieures du sujet se détachent d'elles-mêmes d'ici à J+35.
Ô ! Son regard !
Il est à noter que durant l'intégralité du processus le sujet ne ressent qu'une douleur physique modérée, tandis que ses globes oculaires demeurent en parfaite condition.
Baisse les yeux, fruit du Saule ! sous le regard de ton maître !
Le sujet conserve son sens de la vue intact, même après rupture des nerfs optiques.


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Syndrome de Pierre-Écrite illustré dans le Manuel Haillon-Bessy (1954)


À J+48, les cernes s'étendent jusqu'en bas des joues, les os zygomatiques et maxillaires sub-orbitaux étant presque totalement rongés ; le palais du sujet est partiellement perforé ; ses yeux se trouvent généralement au niveau des pommettes, juste au-dessus de la mâchoire.
Baisse les yeux ! Ne soutiens pas sa présence !
À J+51, les canines, prémolaires et incisives latérales supérieures se décrochent de la mâchoire et le palais finit de se collapser ; les yeux du sujet tombent alors dans sa bouche4.
Baisse les yeux ! N'endure pas son absence !
À J+56, l'os mandibulaire est rongé à son tour. Les nerfs optiques étant le plus souvent déjà rompus, les yeux du sujet tombent naturellement au sol. Dans les rares cas où les yeux du sujet sont toujours connectés au crâne par leurs nerfs optiques, ces derniers se détachent généralement dans les 3 à 6 heures qui suivent.
Sa statue a été abattue ! Oh ! Si bas ! Si bas ! Par les enfants du Cerf !
Une fois les yeux du sujet à terre, ceux-ci continueront à s'enfoncer dans le sol. Aucune limite physique à leur descente n'a pu être déterminée, ces derniers se dirigeant vraisemblablement en direction du noyau terrestre. Ce processus semble inexorable5.
Toutes les vipères pleurent ! Elles n'ont plus faim mais doivent pourtant manger !
La période de disparition souterraine des globes oculaires s'accompagne généralement d'une amélioration de l'état psychologique des sujets survivants dans les semaines qui suivent. L'obscurité permanente dans laquelle se retrouvent plongés leurs yeux s'apparente à un état de cécité auquel ils peuvent s'acclimater et entamer leur processus de convalescence post-traumatique.
Car un nouveau témoin est là.
Aux alentours de J+1640 après contraction, les sujets sont tous pris de crises de démence hystériques violentes débouchant sur une mort par autolyse s'ils ne sont pas pris en charge dès leur déclenchement. Aucune des méthodes employées par la Fondation à ce jour n'a permis de savoir ce qu'ils voyaient.


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