Objet no : SCP-594-FR
Niveau de Menace : Orange ●
Classe : Euclide
Procédures de Confinement Spéciales : L’objet doit être placé dans une cellule de confinement stérile. Ladite cellule doit être équipée d'un système de purification de l'air, composé de plusieurs filtres à particules fines, d’un ioniseur ainsi que d’un absorbeur de gaz dans le but d’éviter toute contamination par les spores émises par SCP-594-FR.
Dans le cadre d’expérimentations, le port des équipements de protection individuelle, tels que des gants, des masques et des combinaisons hermétiques, est obligatoire pour éviter tout contact avec les spores émises par l’objet. Il doit être manipulé uniquement par du personnel autorisé et formé. En cas de contamination par l'objet, le personnel contaminé doit être immédiatement placé sous surveillance médicale jusqu’à son décès selon les protocoles en vigueur.
Description : SCP-594-FR est une prothèse digitale possédant des propriétés parasitaires mesurant environ 9 cm de long destinée à remplacer un index gauche à permettre à son hôte de manipuler des réseaux de mycéliums corrosifs ainsi que des spores létales. La structure de SCP-594-FR comporte toutes les parties essentielles pour le fonctionnement d’une prothèse digitale classique ; une partie externe, une partie interne, un système de commande et un système de fixation. La partie externe de SCP-594-FR se constitue d’une coque en laiton fortement oxydée, il est à noter qu’un symbole comportant un marteau et une enclume fendue, accompagné de l’inscription αἰθήρ1est présent au niveau de la base de l’objet. SCP-594-FR altère grandement l’organisme de son hôte au cours de 4 phases. À l’issue de la dernière transformation, l’hôte devient capable de création et de contrôle de réseaux indépendants de champignons cryptogamiques, alors appelés SCP-594-FR-2. Depuis l’incident du ██/██/████ SCP-594-FR émet des spores de manière continue.
La partie interne était composée de 3 parties en laiton séparées par des joints en caoutchouc. Suite à la modification anormale de cette prothèse, les parties en laitons se sont grandement dégradées, et les parties en caoutchouc furent totalement remplacées par un amas de ligaments et de tissus humains en décomposition avancée, suspendu dans cet état grâce à une alimentation continue des cellules le constituant par un réseau de filaments de mycélium. Suite la découverte de nouveaux textes pendant l’expédition du ██/██/████ sur le site de récupération de SCP-594-FR, il est admis que la modification apportée à SCP-594-FR avait pour but de créer une ████ dans l’objectif de défendre la cité de █████ ███ contre d’éventuels envahisseurs. (Se référer à l’addendum 1)
Après la découverte de schémas de la prothèse originale, il a été déterminé que l’objet était initialement créé par ████████, des modifications lui ont ensuite été apportés dans l’urgence. Selon les plans de fabrication originaux, la méthode de greffe était radicalement différente et reposait sur l’utilisation d’un système de fixation rapide, impliquant une “bague” qui permettait l’attache rapide de la prothèse au doigt manquant. Une fois la bague enfilée, un verrou se met en place suite à une rotation de la base de la prothèse. De plus le système de commande original était entièrement mécanique était en réseau hybride entre des mécanismes complexes et un système nerveux artificiel anormal principalement constitué d’or et de █████, nécessitant toutefois la connexion des ligaments à la prothèse. L’objectif de ce type de prothèse était de remplacer de manière permanente le doigt manquantpermettre à l’hôte de “visualiser” et de manipuler l’Éther2.
Cependant la théorie concernant l’Ether est assez généraliste et n’est pas admise par tous. SCP-594-FR, aurait pu, au mieux, exercer suffisamment de contrôle sur l’Ether pour altérer ou générer de faibles courants et/ou ondes électromagnétiques. Ces dires provenant des schémas et des notes sur la conception originale de SCP-594-FR, il n’a donc pas pu être prouvé que les effets anormaux décrits aient réellement un lien avec l’Ether. Aussi, SCP-594-FR semble avoir perdu la majorité de ses capacités originales suite aux modifications qu’il a subi, au profit de la manipulation de SCP-594-FR-2.
La partie externe de SCP-594-FR est recouverte d’un amas de champignons phytopathogènes, (plus communément appelés pourriture grise) appartenant aux micromycètes parasites (responsables de nombreuses maladies cryptogamiques chez les végétaux). Des parties faites de bronze sont visibles au niveau de l’ongle, de la phalange proximale et de la phalange médiane. L’architecture de contrôle se constitue d’un réseau de mécanismes et de ressorts complexe, dans lequel semble être imbriquée une sorte de mycélium jouant le rôle de système nerveux. La base de la prothèse est constituée de laiton et mesure 10 cm de diamètre. Elle comporte un trou en son centre depuis lequel plusieurs filaments de mycélium corrosifs s’échappent. Plusieurs vis sont disposées aléatoirement dans cette base. L’évolution propriétés anormales de l’objet se divisent en 2 à 4 phases en fonction du sujet.
Lors des tests effectués, après analyse du spectre électromagnétique, il a été déterminé que SCP-594-FR émettait sur la bande de fréquence térahertz en continu après la phase 4. Des tests sont en cours pour déterminer la nature de ces émissions.
L’évolution de l’objet anormal et son intégration au sujet peut se découpe en 4 phases distinctes telles que :
Phase 1 : Greffe, immédiatement après contact d’une main dépourvue d’index.
Une fois l’objet anormal mis en contact avec ladite main, les filaments de mycélium se mettent immédiatement en mouvement pénétrant l’épiderme, le derme ainsi que l’hypoderme, semblant s’interconnecter aux nerfs de l’hôte. Les sujets testés ne déclarent ressentir qu’une vive douleur quelques secondes après le début de cette phase (correspondant à la perforation de la peau par les filaments de mycélium), revenant au calme peu après.
L’objet anormal reste inerte quelques minutes, suite à quoi les filaments de mycélium progressent dans le système nerveux. Le sujet ressent par la suite une sensation de fourmillement dans l’entièreté de la main gauche, jusqu’à l’avant-bras, suite à quoi il obtient le contrôle quasi-parfait sur SCP-594-FR, se comportant alors comme une véritable prothèse digitale. SCP-594-FR semble se servir de ses filaments pour permettre l’envoi et la réception de signaux nerveux.
Phase 2 : Parasitage, la durée varie énormément en fonction des sujets, quelques semaines à plusieurs mois, voire années.
La croissance du réseau de filaments de SCP-594-FR reprend, cette fois en atteignant les vaisseaux sanguins du sujet. Après quelques jours, les premiers symptômes visibles apparaissent, des plaques de champignons (phytopathogènes), créant des tâches de pourriture semblables en apparence à de la rouille. Le procédé par lequel ce phénomène se produit est encore mal compris, les phytopathogènes étant, en théorie, incapables de survivre sur un hôte animal, cependant il a été admis suite à plusieurs prises de sang sur différents hôtes, que les spores se propageaient au travers du système sanguin du sujet. Les taches en elles-mêmes présentent une résistance anormale aux méthodes classiques de traitement des infections fongiques. Les filaments de mycélium se multiplient de manière erratique, devenant visibles sur l’épiderme du sujet.
Phase 3 : Symbiose, la durée varie en fonction des sujets, quelques semaines à plusieurs mois, voire années.
Plusieurs changements drastiques sont observables, notamment au niveau des cellules pariétales de la glande gastrique, ne secrétant non plus de l’acide chloridrique mais une substance inconnue, s’apparentant à de l’acide cyanhydrique. Dans environ 27 % des cas, la paroi gastrique du sujet ne s’adapte pas assez rapidement, ce qui entraîne son décès. Dans les 73 % restants, 54 % décèdent d’un empoisonnement à l’acide cyanhydrique, souvent par inhalation. Les poumons des sujets ayant survécu au changement brutal de leur organisme sont également envahis par le mycélium, qui semble assurer la filtration de l’acide cyanhydrique. Il est à noter que l’estomac des sujets survivants assure toujours ses fonctions biologiques premières, toutefois fortement ralenties.
Les plaques de champignons s’étendent au point de former une surface uniforme (40 à 74 % de l’épiderme du sujet). Le rythme cardiaque du sujet baisse significativement, le mycélium assurant la fonction d’un réseau sanguin et nerveux secondaire. Le vieillissement des cellules est significativement ralenti par un procédé encore mal compris. Le réseau de mycélium étant présent dans tout le corps ainsi que dans le cerveau du sujet, les réponses synaptiques sont accélérées, entrainant une surcharge des récepteurs. Les sujets entrent ainsi tous dans un état végétatif pendant 2 à 7 semaines, suivi par un réveil chez environ 17 % d'entre eux. La majorité succombent en réponse à l’absence de régulation synaptique au niveau de plusieurs hormones vitales.
Phase 4 : Apparition des capacités anormales, facteur déclencheur indéterminé, a été observée chez 6 % des sujets.
La production d’acide cyanhydrique augmente considérablement, il commence à se propager dans tout le système sanguin du sujet, altérant par la même occasion la composition de ses globules rouges du sujet. Le procédé par lequel le sujet est maintenu en vie en dépit des doses extrême d’acide cyanhydrique est inconnu. La manifestation des effets anormaux les plus visibles commence par l’apparition d’excroissances d’apparences similaires aux champignons communs de la famille des Morchella, servant de vecteur de diffusions des spores de phytopathogènes présents en grande quantité dans le sang et le système nerveux du sujet. Les effets de ces spores sont encore inconnus. Selon les observations effectuées lors de la découverte initiale ainsi que les textes retrouvés, ces spores sont transmissibles et mortelles pour l’homme. Des demandes d’expériences sont en cours d’approbation pour déterminer leur nature exacte. Enfin, le réseau de mycélium ayant atteint le point où la majorité de l’épiderme de l’hôte en est parcouru, provoque une perforation de la peau du sujet entrainant la libération de la substance contenue dans le sang du sujet. Cette libération s’apparente à de la transpiration, toutefois, la substance ne s’évapore pas immédiatement, et recouvre la peau du sujet.
Les spores émises par les excroissances présentes sur le sujet se chargent en acide cyanhydrique hautement concentré, entraînant la dégradation des métaux à proximité du sujet. Lors de cette phase le sujet devient capable de projeter des filaments de mycélium à partir de SCP-594-FR, créant des réseaux de filaments, désignés SCP-594-FR-2. Les réseaux ainsi formés rendent les matériaux auxquels ils sont greffés extrêmement friables. Des excroissances semblables à celles sur la peau de l’hôte apparaissent peu après leur formation et émettent à leur tour des spores toxiques. Le mycélium se propage beaucoup plus rapidement que son équivalent non-anormal, le rendant extrêmement dangereux. Quelques heures suivant le développement d’un SCP-594-FR-2, des tâches de “rouille” apparaissent invariablement sur tous les matériaux exposés. Suite à l’incident du ██/██/████, il a été établi que l’hôte de SCP-594-FR a un contrôle total sur les réseaux de SCP-594-FR-2.
Découverte initiale :
SCP-594-FR a été retrouvé attaché à un cadavre momifié vraisemblablement appartenant à un membre haut gradé de █████ ██ ████ █████ par une équipe de chercheurs de la Fondation fouillant les ruines d’une ancienne cité de l'empire Mekhanite (█████ ███). Peu après sa découverte, un site provisoire a été établi au vu de la nature anormale de la cité. Cette ville a été construite autour d’un lac, aujourd’hui contaminé par une substance anormale se rapprochant fortement des échantillons prélevés sur les sujets infectés par SCP-594-FR. Cette substance semble avoir fortement contaminé la flore locale ainsi que les résidents de la ville. (Des explorations sont en cours, bien que fortement ralenties par la haute teneur en acide cyanhydrique de l’air autour de █████ ███). █████ ███ des traces d’un siège ont été retrouvées à travers la ville, couplées à l’état des corps présents et des archives de █████, il semblerait qu’une sorte de mesure de dernier recours fût déclenchée.
Plusieurs textes et parchemins écrits en grec furent également découverts à travers la ville. Seulement certains des textes les plus récents ont pu être traduits, la majorité étants trop marqués par la forte concentration d’acide cyanhydrique dans l’air pour être lisibles (Voir addendum 1).
Addendum 1 : textes découverts