
Partie immergée de SCP-5669.
Objet no : SCP-5669
Classe : Kušum
Procédures de Confinement Spéciales : Des recherches avancées sur SCP-5669 ont suggéré que la dissimulation et l'empêchement de la propagation active des phénomènes provoquent une activité anormale. À la suite d'une étude et d'un examen, les spécialistes du confinement ont implémenté un processus graduel d'abandon actif du confinement pour permettre l'auto-neutralisation.
Description : SCP-5669 désigne une maison partiellement inondée près du lieu-dit de Montauk, dans l'État de New York. Pendant les périodes météorologiques orageuses, SCP-5669 libère sporadiquement d’une à cent bouteilles en verre, de couleurs, de formes et de fabricants différents, bien que les bouteilles de lait soient le plus souvent trouvées. Chaque bouteille, quels que soient les facteurs, contient une note étroitement roulée, écrite sur un matériau ressemblant à de l'écorce d'arbre. Le nombre de messages produits diminue significativement durant le mois de juin.
Addendum : Messages récupérés
Depuis la documentation de SCP-5669, environ ██ messages distincts ont été découverts. Chaque message est écrit à la première personne et alterne entre de longs passages et des morceaux de phrases plus courts et fragmentés, avec une sélection occasionnelle de poésie. Les messages d'importance ont été réunis ci-dessous et arrangés dans un ordre chronologique approximatif.
À l'autre personne seule au bal :
Je n'ai pas eu la chance de connaître votre nom. Je vous ai vu en marge de la salle de danse mercredi soir dernier. J’allais vous inviter pour une danse, juste parce que vous et moi étions les seules à ne pas avoir de partenaire de danse. Ce n'était pas censé être une valse ou quoi que ce soit de ce genre, juste une simple petite chose pour terminer la nuit.
Je voulais y aller et me présenter convenablement, mais à chaque fois que je me rapprochais de vous, je devenais trop nerveuse. Je ne savais même pas si vous aviez un partenaire de danse, s'il était en retard ou quelque chose de ce genre. J'étais donc là, à faire des allées et venues. Je sais que ce n'est pas aussi amical de me présenter de cette façon, mais bon- il semble que cela soit comme cela pour le moment. Je m'appelle Mary-Jean Lucy-Crawford. Mes sœurs plaisantaient sur le fait que ma mère ne pouvait pas choisir un nom préféré parmi Mary, Lucy et Jean, et a simplement pris les trois. J'utilise Jean, peut-être parce que je suis l'enfant du milieu, et c'est le deuxième prénom. Ou, euh, ça sonne mieux que Mary-Lucy. Je ne sais pas encore vraiment. Je pense qu'ils ont probablement raison à certains égards. Je n'ai pas pu avoir beaucoup de compagnie, ni même vraiment sortir en ville et rencontrer tout le monde. Mercredi dernier, c'était la seule fois que je pouvais au cours de ces derniers mois.
Puis-je vous inviter un de ces jours ? Peut-être le premier mars, dans l'après-midi ? Je mettrai un gâteau au four. Ma mère m'a appris ça. Elle plaisantait toujours sur le fait de corrompre les nouveaux voisins avec du thé et des gâteaux.
Peut-être que je vous verrais là. -Jean.
À quelqu’un de spécial.
Après mercredi, le week-end est arrivé si vite : je n'avais même pas remarqué jusqu'à ce que j'aille chercher le journal et me retrouve ébaubie par la date. Je me sentais si… bien, comme moi-même. Ne pas avoir à se cacher derrière une façade, de ce que tout le monde à Montauk attendait de moi. Non pas qu'ils me connaissent bien, mais… simplement passer quelques jours avec toi… ça faisait du bien. Une chose plutôt agréable à ressentir. Une très bonne chose. Vraiment une bonne chose. Je n'ai jamais vraiment eu la chance de te le dire, et encore une fois, comme la dernière fois, j'exprime ici quelque chose d'important à travers une lettre. C'est la dernière fois. Je te le promets. Mais ce que je voulais te dire, c'est que je suis heureuse que tu sentes que je peux être plus pour toi que n'importe qui d'autre dans cette ville.
J'attends avec impatience le moment où je pourrais te revoir. Je sais qu'il est trop tôt pour que je te déclame des sonnets et t'inonde de mots d'affection, mais j'ai le sentiment que je peux dire que tu es quelqu'un d'important pour moi. Quelqu'un de vraiment important.
Je crois que je tombe amoureuse de toi.
Je pense que l'hiver arrivera tôt sur la côte cette année. Je peux le voir dans les arbres, dans l'herbe, dans les forêts autour des falaises… Je le vois vraiment sur la plage et l'océan. Juste la manière dont les vagues alternent entre s'écraser sur le sable, et… des clapotis plus doux. Le genre de doux qui fait avancer tous les coquillages et les jolies choses des profondeurs de la mer vers le ciel. Je détestais l'hiver. Le froid, la mort. Mais maintenant, je vois la douceur et l'immobilité. Je-
Je te vois dans l'hiver. Je te vois dans le calme de l'océan et la brise entourant la falaise. Je travaille ma façon de t'embrasser - pour de vrai. Il y aura de fortes chutes de neige demain soir. Une sorte de blizzard sur la mer, et il fera froid, sombre et calme. Le genre de temps que tu m'as dit que tu aimais. Je sais que je ressemble à n'importe quelle vieille chanson d'amour à la radio d'aujourd'hui, mais tu m'as fait tomber amoureuse de l'hiver. Peut-être parce que c'est là que je t'ai rencontré, et que quand je regarde la mer, je te vois danser au bord de la falaise.
Je pense qu'en ce moment, je peux dire que je t'aime. Et chaque jour, je pense que ça va grandir de plus en plus. Chaque nouveau jour d'hiver.
je t’aime
J'ai écrit un poème, parce que je t'aime. Je le mettrai en musique, la prochaine fois que tu viendras. Apporte le violoncelle, je jouerai avec le piano et je chanterai pour toi.
Mon amour avec les cheveux d'un feu couvant
pensées de vent du printemps et du soir
que je tiendrai avec des doigts roux
et rapproche-toi de ma lourde
poitrine, avec des mots de cendre légère et lourde dans mon ventre
Mon amour qui a réconforté mon âme
Quand les cieux étaient partis
Et qui tiendra mon étreinte
Comme l'océan
Comme les nuages
Mon amour avec tout et tout le monde
Embrasse les étoiles quand elles brillent
Au-dessus d'une lune froide
Gardées au chaud par ma chérie et mon étreinte
Dire des mots parce que je t'aime.
J'ai fait un rêve merveilleux hier soir, à propos de toi et moi. Nous étions ensemble et nous nous occupions des fleurs près du jardin. Mon jardin ne pousse pas. On m'a dit que le sol était trop acide, en plus de toute l'eau salée inondant les parcelles de jardin. Cela ne m'a pas empêché d'essayer, ceci dit.
Le jour où tu es venue de nouveau, je jure que mes gaules et mes tulipes ont commencé à pousser, et des racines sauvages ont atteint les soubassements de la maison. J'aime penser que c'est toi qui as tout fait, comme si tu avais réparé à mes côtés le vieux jardin et la maison. Ma chérie, je ne veux pas être mélodramatique ni mendier la pitié, mais tu as réparé un trou dans mon cœur. Mon cœur est entier grâce à toi. Je te veux à mes côtés près du jardin, près de la vieille maison, pour que tu puisses me tenir la main tous les soirs et que je puisse t'embrasser à chaque aube.
Bientôt viendra le temps où nous pourrons être ensemble non pas en restant cachées, mais comme une majestueuse fleur dans mon jardin ou une vague s'écrasant sur la côte. Viens me rendre visite bientôt. Tu me manques.
Ton amour, Jean.
Addendum No 1 : Message du Dr Brown
La chercheuse en chef sur SCP-5669 Josephine Brown a rapporté avoir trouvé le message suivant dans une bouteille s'étant échouée sur la plage près de chez elle à Montauk, dans l'État de New York. Avant de travailler au département historique de la Fondation, Brown était une archiviste réputée de l'histoire et de la littérature lesbiennes. Des recherches historiques ont indiqué que l'image suivante n'avait pas été partagée publiquement avant qu'elle n'entre en la possession de la Dr Josephine Brown.

Merci de vous souvenir et de nous avoir vus. Avec le temps, nous n'aurons plus besoin que l'on se souvienne de nous de cette façon. Les gens sauront. Avec amour, Jean et Nelly Crawford.