SCP-565-FR - Fondation SCP

SCP-565-FR

Objet n^o : SCP-565-FR

Niveau de Menace : Rouge ●

Classe : Keter Sûr

Procédures de Confinement Spéciales : L'unique exemplaire physique de SCP-565-FR doit être conservé dans un casier scellé du Site-Kybian, à l’abri de la lumière et de la chaleur. La consultation de SCP-565-FR et de sa photographie numérisée (SCP-565-FR-2) est limitée à la FIM Êta-10 ("Ne voient pas le Mal"), en présence du Sceau de Trêve délivré par le Département d'Alchimie.

Description : SCP-565-FR est une tablette de plomb de forme ronde, légèrement cabossée, d'environ vingt-et-un (21) cm de diamètre. Découvert à Rome, Italie, en 1950, l'objet a été gravé durant le premier siècle av. J.C. et a vraisemblablement servi de tablette de défixion, aussi appelée tablette de malédiction ou d’envoûtement.

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SCP-565-FR-1 est un parasite informationnel hautement contagieux ayant pour hôte¹ les supports informationnels consultables et l'humain comme vecteur². Le cycle de vie de SCP-565-FR-1 est le suivant :

0. Initialisation — Un humain récite l'incantation rituelle thaumaturgique présente sur SCP-565-FR, dans une salle contenant un nombre important de supports informationnels. De cette façon, l'individu est contaminé par SCP-565-FR-1. La durée d'incubation est immédiate.

1. Transmission Humain-à-Support — L'individu contaminé transmet SCP-565-FR-1 à tous les supports informationnels qu'il consulte, dont SCP-565-FR. L'infection parasitaire se caractérise par le remplacement des données contenues dans le support par des symboles figuratifs hiéroglyphiques ne suivant aucune règle grammaticale connue, instances de SCP-565-FR-1. La période de contagiosité Humain-à-Support est d'environ une heure.

2. Transmission Support-à-Humain — Toute personne qui consulte un support corrompu est à son tour contaminée par SCP-565-FR-1. La période de contagiosité Support-à-Humain est de 18 jours en moyenne. Cependant, la photographie d'un support infecté au moment de sa prise de vue est aussi contagieuse pour l'Humain qu'un support infecté, et ce sans limite de temps.

Le cycle alterne entre l'étape 1 et 2 jusqu'à la fin de la propagation du parasite informationnel, faute de nouveaux transferts hôte/vecteur.

En outre, l'individu ayant débuté le cycle de transmission par la lecture de l'incantation (appelé patient 0) présente des symptômes supplémentaires³, que ne subissent pas les individus contaminés lors de la transmission par un support informationnel infecté (appelés patients X) :
- Perte de connaissance dans les secondes qui suivent la contamination, évoluant vers un coma profond.
- Graves hémorragies internes et temporelles.
- Vieillissement accéléré.

À l'issue de la période de contagiosité Support-à-Humain, les instances de SCP-565-FR-1 s'estompent progressivement des matrices informationnelles pour ne laisser qu'un support vierge inoffensif. Les données présentes dans le support avant la corruption ne sont pas récupérables sans une sauvegarde préalable. Mise à jour du 19/12/1958 : À l'exception de SCP-565-FR : le décès du patient 0 permet la récupération des informations présentes sur SCP-565-FR avant la contamination, à savoir l'incantation thaumaturgique.

Plaquette récapitulative du cycle de vie et des effets du parasite informationnel SCP-565-FR-1.

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Depuis 1974, il est dorénavant possible d'annuler les effets contagieux de SCP-565-FR-1 via l'utilisation d'un Sceau de neutralisation du danger informationnel, ou "Sceau de Trêve", mis au point conjointement par le Département d'Alchimie et le Département des Dangers Cognitifs. Ce Sceau est actuellement utilisé par la FIM Êta-10, chargée de la reconnaissance, de la surveillance et de la veille de plusieurs danger-info, dont SCP-565-FR-1.

Depuis 2009, la FIM Êta-10 a accès à une copie numérisée de la photographie d'une instance de SCP-565-FR-1 (SCP-565-FR-2), elle-même sous protection alchimique via l'apposition d'un Sceau alchimique digital Neutraliseur de Figures Thaumaturgiques (Sceau NFT).

Addendum

Aperçu du cas clinique du patient atteint par SCP-565-FR, premier infecté par SCP-565-FR-1.

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Fondation SCP > Contrenature > Revue du para-praticien > Cas clinique > Article

Publié le: 13 September 1950
Syndrome de Hutchinson-Gilford (progeria) acquis après un rituel thaumaturgique accidentel

Francesc Argilagues, Gabrielle de Zerbi, Nicolò Leoniceno, Gaspar Torrella, Pietro d’Abano, Lorenzo Lorenzano, Giovanni Manardi, Jean de la Ruelle, Wilhelm Kop, Johann Guinther von Andernach & Thomas Linacre.

La Revue du para-praticien 72, 168-169 (1950)

713 accès | 97 Citations | Métriques

Résumé

Le syndrome de Hutchinson-Gilford (HG) est une maladie génétique rare provoquant une sénescence accélérée. Nous rapportons ici un cas de HG acquis suite à un rituel thaumaturgique fortuit. Un archéologue de 33 ans, Josse Bade (FRA:5420, SCP, CORAIL) a été admis à l'hôpital de la Fondation de Rome le 05/04/51. Atteint de plusieurs hémorragies internes et temporelles, il a sombré dans le coma pendant 27 jours. Durant sa convalescence, le cas a subi un vieillissement prématuré d'environ 50 ans. À la sortie de son coma, le cas n'a plus manifesté de vieillissement aussi brutal. Néanmoins, une sénescence accélérée est observée sur ses échantillons biologiques. Le cas semble vieillir de 3 ans par année. Il est actuellement suivi afin de noter toute accélération ou ralentissement de son vieillissement.

Figures

Figure 1 Josse Bade le 2 novembre 1949 à 42 ans.

Figure 2 Josse Bade le 5 avril 1950 à 43 ans, quelques minutes avant la récitation de l'incantation rituelle dans la bibliothèque d'Archéologie et d'Histoire de l'Art de Rome.
De gauche à droite : Sergei Volchkov, Josse Bade, Khachatur Kesaratsi.

Figure 3 Josse Bade le 16 juin 1950 à 43 ans.

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Traduction de l'incantation rituelle présente sur SCP-565-FR (risque informationnel nul).

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Interrogatoire du patient 0, Josse Bade, 15 jours après son réveil à l'hôpital de la Fondation de Rome.

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Interrogateur : Agent ████ (A), chargé d'évaluation des accidents sur agents.
Interrogé : Dr Josse Bade (JB), membre de la Fondation, directeur de recherche au laboratoire FRA:5420 - Equipe Bade. Membre du réseau CORAIL.⁴
Date : 15 mai 1950

A : Comment vous sentez-vous docteur ?

JB : Mieux que les jours précédents et moins bien que demain, je l'espère.

A : Je l'espère aussi. Si vous ressentez une quelconque fatigue nous pouvons reprendre notre discussion plus tard.

JB : Dans ce cas je vous préviendrai.

A : Parfait. Rappelez-moi dans quel contexte vous avez découvert de SCP-565-FR ?

JB : Bien sûr. Je participais aux fouilles sur le Mont Palatin depuis maintenant douze jours. Cette fouille était très importante pour notre réseau, c'était la première sur un site archéologique aussi central de l'époque romaine antique.

A : Vous étiez donc en train d'effectuer une fouille dans ce site archéologique avec… je l'ai noté quelque part… le laboratoire NUR:6871, dirigé par Anna Hammar-Rosén.

JB : C'est bien cela. La fouille se passait sans encombre, mise à part l'ingérence de la Confrérie des Chevaliers de Saint Georges à partir du 3^ème jour, que nous avons pu gérer en prétextant des fouilles tout à fait normales.

A : Vous les soupçonnez d'être à l'origine de l'incident ?

JB : Aucunement, leurs armes ne sont pas de cette nature. J'ai une autre hypothèse.

A : Intéressant, nous y reviendrons. Que vous rappelez-vous de votre accident ?

JB : C'était lors de la réunion bi-journalière des équipes, l'occasion de faire part de ses découvertes archéologiques aussi bien normales qu'anormales. Cette réunion se déroulait comme d'habitude à la bibliothèque d'archéologie, dans une section sécurisée pour la Fondation. J'ai présenté la tablette à l'auditoire, puis lu le poème… Ensuite… Mh…

A : Prenez votre temps.

JB : C'est juste que la suite est encore floue dans ma tête : je me rappelle de formes dansantes remplaçant l'incantation sur la tablette, ainsi que tout ce qui est écrit dans la bibliothèque autour de moi. Puis plus rien.

A : Vous a-t-on expliqué ce qu'il s'est passé ensuite ?

JB : Vaguement, vous seriez bien urbain de m'en dire plus.

A : Pour faire simple, après votre perte de connaissance les autres membres du réseau CORAIL ont rapidement été infectés par le danger-info. Une hystérie collective a très vite pris le contrôle des chercheurs, ce qui était bien compréhensible. Heureusement, les agents d'intervention ont eu le bon réflexe de bloquer les issues et de mettre en quarantaine la salle. Les supports informationnels contaminés ont été brûlés, et, lorsque tout risque fut écarté, le confinement a été levé au dixième jour.

JB : Mazette ! Quelle tragédie ai-je causé. De si beaux livres étaient entreposées dans cette salle, et ils ont disparus, par ma faute. Quelle honte !

A : …Si vous vous le demandez, votre équipe et celle de Hammar-Rosén vont bien.

JB : Oui, oui, c'est l'essentiel je présume.

A : Vous parliez d'une autre hypothèse concernant l'origine de l'incident, pourriez-vous me la partager ?

JB : Bien-sûr. Voyez-vous, en découvrant cette pièce de plomb nous n'avons pas de but en blanc pensé à une anomalie. Certes, elle était étonnamment bien conservée, mais nous avions déjà trouvé beaucoup de nouvelles pièces archéologiques toutes aussi normales les unes que les autres. Par précaution, aucun d'entre nous n'a lu le contenu de cette tablette. C'est un Classe-D qui a eu la charge de la lire, d'abord dans sa tête, puis à voix haute dans une pièce sécurisée avec un miroir sans teint.

A : Et rien ne s'est produit ?

JB : Absolument rien. Je pense que cela a un lien avec l'histoire que raconte la tablette, et qui peut faire échos à certains évènements historiques. C'est à partir de ça que j'ai formulé mon hypothèse. Bon dieu, j'aurais voulu faire ce rapprochement avant ! Pardonnez mon langage.

A : Ce n'est rien. Quelle est votre interprétation ?

JB : On peut expliquer l'incantation comme une malédiction à un pharaon qui aurait vaincu des villes ennemies ou des villages, dont pourrait être originaire l'auteur. Celui-ci, voulant se venger du dirigeant, aurait pu le piéger par la lecture de la tablette. L'incantation parle de "savoir", et j'ai été atteint par celle-ci en me trouvant dans une bibliothèque. Je pense que l'auteur de cette malédiction voulait corrompre les écrits en possession du pharaon, d'où la nécessité d'être entouré de livres pour effectuer le rituel, de "savoirs" si vous préférez. Il n'y pas beaucoup de grandes bibliothèques connues en Égypte, SCP-565-FR pourrait avoir eu un rôle dans la destruction de la bibliothèque d'Alexandrie. Les dates correspondent.

A : C'est une hypothèse très détaillée, quand l'avez-vous élaborée ?

JB : Pendant ma convalescence, à l’hôpital.

A : Mais… où avez-vous trouvé les éléments pour développer une telle théorie, et les lier à la bibliothèque d'Alexandrie sans autre forme de preuve ?

JB : Hé bien, je n'y ai pas vraiment réfléchi… Peut-être bien durant mon coma ? [rire]

A : [rire]

JB : Avez-vous d'autres questions ?

A : Vous en avez bien assez dit, merci pour votre temps.

JB : Je vous en prie.

A : Je serai amené à vous recontacter. Je pense aussi qu'une étude approfondie de votre cas sera nécessaire, pour votre bien.

JB : Ah.

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Historique du Sceau de Trêve

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Section réservée à la FIM Êta-10

Accès à SCP-565-FR-2, photographie numérisée de SCP-565-FR contenant SCP-565-FR-1.

Rappels :

La consultation de SCP-565-FR-2 ne doit être effectuée qu'en cas de nécessité absolue.
le Sceau NFT doit être visionné en totalité avant de consulter SCP-565-FR-2.
En cas de dysfonctionnement du Sceau NFT, mettre fin à sa vie est un moyen envisageable pour éviter une brèche de confinement majeure.
Une connexion internet stable est requise pour toute consultation de SCP-565-FR-2.

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