SCP-564-FR

Objet no : SCP-564-FR

Niveau de Menace : Vert

Classe : Sûr

Procédures de Confinement Spéciales : La porte de SCP-564-FR doit être verrouillée en permanence, mais disposer d'un guichet ouvert afin que le public puisse en observer l'intérieur. Le personnel de l'établissement n'étant pas au fait de la nature anormale de l'objet, toute expérience ou entretien de SCP-564-FR doit se faire sous la couverture d'une entreprise spécialisée dans la restauration.

Description : SCP-564-FR est une ancienne cellule de l'hôpital psychiatrique ██████-██████████, situé à █████-██████, en France, aujourd'hui reconverti en musée. Considérée comme partie intégrante du bâtiment et témoin des anciennes conditions de détention en milieu médical, la pièce constitue un tronçon important de la visite et est observée par plusieurs dizaines de visiteurs par jour. SCP-564-FR mesure 12 m2 et a pour ameublement un lit, un fauteuil et une table, en plus de posséder un évier ainsi que des toilettes. Les murs sont en béton-aggloméré et à nu, bien que plusieurs débuts de couches de peinture et de crépis soient visibles en divers endroits. En face de la porte se situe une fenêtre à barreaux, large de 1 m et donnant sur la cour de l'établissement.

Les murs de SCP-564-FR sont gravés sur toute leur surface de phrases acerbes et accusatrices. Plusieurs d'entre elles se chevauchent, une partie ayant probablement été rédigée a posteriori. La compilation de celles-ci est disponible dans l'addendum. Il apparaît impossible de camoufler dans leur totalité ces accusations : placer des éléments de décoration ou des meubles de petite taille ne déclenche pas d'effets anormaux, mais chercher à recouvrir complètement ces phrases, en peignant les murs par exemple, amène celles-ci à réapparaître sur cette nouvelle surface. Depuis le confinement de SCP-564-FR, aucune autre inscription ne possédant ces propriétés ne s'est de nouveau manifestée, malgré des tests impliquant le séjour sur une longue durée de Classes-D, laissant à supposer que l'anomalie relative à SCP-561-FR pourrait ainsi être d'avantage liée à ses précédents internés.

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SCP-564-FR-A, apathique, assise dans SCP-564-FR, contexte inconnu.

SCP-564-FR fut découvert par la Fondation le 19 décembre 1926, suite à plusieurs rumeurs traitant d'une cellule hantée. Un bref examen de la Division Préliminaire Détective permis de constater le caractère anormal de la pièce, après quoi celle-ci fut condamnée sous couvert de traces de typhoïde. D'après les témoignages du personnel de l'établissement, SCP-564-FR se serait manifesté dès mai 1926, peu après l'arrivée d'une patiente (dénommée SCP-564-FR-A par la suite). La nature anormale de ces inscriptions n'avait alors pas été identifiée, passant pour une dégradation volontaire de SCP-564-FR-A. Ce n'est qu'à l'arrivée du patient suivant (dénommé par la suite SCP-564-FR-B) dans cette même cellule, que les rumeurs se constituèrent.

SCP-564-FR-A était une jeune femme d'âge exact inconnu, appelée Angeline et de nom inconnu, arrêtée pour vagabondage en 1926 mais internée quelques jours plus tard après avoir démontré un comportement violent et suicidaire. Les rapports médicaux, rédigés par SCP-564-FR-B, décrivent l'individu comme très instable, souffrant de nombreuses crises de mélancolie, la plongeant dans des états d'apathie ou de profonde détresse. SCP-564-FR-A est décédé le 22 novembre 1926 d'une overdose de médicaments.

SCP-564-FR-B était un médecin psychiatre, dénommé Pierre Bourrot, né le 14 mai 1901 et décédé le 15 décembre 1926 d'un suicide par pendaison. L'individu était connu pour être stable psychologiquement, ainsi que pour sa bienveillance envers ses patients. Son état s'est très rapidement détérioré après le décès de SCP-564-FR-A, l'amenant à être temporairement enfermé (sur décision du personnel de l'établissement) dans SCP-564-FR suite à des crises d'angoisse.

Addendum 564-FR : Recueil des apostrophes

Ci-dessous se trouvent deux listes regroupant la plupart des phrases inscrites dans SCP-564-FR. Aucun ordre chronologique précis n'a pu être déterminé, si tant est qu'il en existe un, à l'exception de celui lié à leur chevauchement. Il est à noter que plusieurs d'entre elles, signalées par une astérisque, apparaissent dénuées de propriétés anormales.

Tu aurais dû le retenir.

Lâche d'abord, puis tricheuse.

Pensais-tu vraiment que les médicaments t'éloigneraient de tes remords ?

Tu sentais que la forêt était dangereuse.

Tu ne peux plus fuir aussi loin dorénavant.

Pourquoi ne pas l'avoir empêché de sortir ?

*Je ne suis pas une meurtrière, arrêtez.

Ce bellâtre découvrira bientôt tes secrets.

Sale fille ingrate.

Tu as voulu tricher. Tu es punie.

Te voilà responsable de tant d'esseulés.

Ne me dis pas que tu n'as pas entendu le déclic.

Souviens-toi de son air horrifié, alors que le piège lui broyait les os.

C'est pour ton mal, parce que tu cherches à y échapper.

*Papa et Anne aussi cherchaient à y échapper, pourquoi suis-je la plus tourmentée ?

Prends donc tes drogues, et oublie ceux qui sont morts par ta faute.

Un mort, une folle et une maudite : à qui finiras-tu par ressembler dans ta famille ?

Ou alors tu aurais dû mourir avec lui

Son sourire éphémère ne saurait éclairer ces visages terrorisés à jamais gravés dans ta mémoire.

SOUVIENS-TOI.

*ARRÊTEZ

Des erreurs qui te poursuivront pour toujours.

Quatorze années de fuite, mais même jusque là les remords t'ont rattrapée.

Honte à toi pour avoir cherché à les oublier sans nous pardonner.

*JE NE SAIS PAS QUI VOUS ÊTES, ARRÊTEZ DE ME POURSUIVRE

Ton père, ta mère, ta sœur… qui abandonneras-tu dorénavant ?

*JE NE SUIS PAS RESPONSABLE DES EXACTIONS DE MES ANCÊTRES

Mais te voilà responsable de la perte de tes proches.

Cette cellule sera plus que ta prison : ton purgatoire, pour tes fautes et celles que tes aïeux nous ont infligées.

*AIDEZ-MOI DOCTEUR AIDEZ-MOI

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