SCP-561-FR

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  Crédits

  Titre : SCP-561-FR - Xanax à l'ancienne
  Auteurs : Cauchynambour
  Date : 29 octobre 2022
  Image : pilule modifiée par Floriak, usine dans le domaine public par Mazdouk-Snoukza, image finale

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Objet n^o : SCP-561-FR

Niveau de Menace : Orange ●

Classe : Euclide

Procédures de Confinement Spéciales : SCP-561-FR doit être contenu dans des silos standards de 5 m × 5 m × 15 m dans la zone de confinement pour Objet Anormal Standard n^o 37, située dans les sous-sols du Site-05. Actuellement, SCP-561-FR est intégralement contenu dans 7 21 90 silos, mais ce nombre pourrait diminuer à l'avenir. N'importe quel extrait de SCP-561-FR utilisé in vivo ou in vitro doit au préalable avoir fait l'objet d'une validation par un membre de l'équipe médicale ou du Département de Censure et de Désinformation de Niveau 4 ou plus. Ces extraits doivent être uniquement récoltés par des Classes-D à moins de 15 jours de leur suppression, protégés par des combinaisons Hazmat Type 33-519. Créer des produits dérivés de SCP-561-FR est autorisé sous les mêmes conditions, et ne doit être réalisé que par des membres du personnel dans leur dernier mois de service à la Fondation. Ces produits doivent également être uniquement consommés par des Classes-D à moins d'un mois de la suppression ou par des membres du personnel dans leur dernier mois de service. Il est interdit d'ingérer SCP-561-FR sous sa forme brute. Toute ingestion de ce type, intentionnelle ou non, doit être suivie par une prise quotidienne de 300 mg de As₂O₃¹ pendant au moins 15 jours. Aucun nouveau silo ne doit plus jamais être construit par le Département de Manufacture.

Toute instance de SCP-561-FR-A doit être contenue dans des bocaux de verre standard à l'antenne du Département Médical la plus proche et acheminée dans la zone de confinement pour Objet Anormal Standard n^o 37 du Site-05 durant le prochain convoi disponible.

SCP-561-FR-B est confiné dans la même aire que SCP-561-FR et ne doit être allumé que par le personnel autorisé.

Il est interdit d'entendre un bourdonnement de moustique durant la récolte de SCP-561-FR.

Description : SCP-561-FR est une matière apparemment organique. Sa condition (vivante ou non) est inconnue, mais elle n'est pas monochromatique, ni liquide, ni composée d'un seul organisme vivant. D'après la précédente documentation sur SCP-561-FR, la quantité de cette matière est censée rapidement diminuer dans un futur proche en raison des agissements de la Fondation. La matière ne semble pas explosive, ni radioactive, et peut être transformée en pilules comestibles.

La principale anomalie de SCP-561-FR est un effet antimémétique de catégorie Ennui : des recherches ont montré que cette matière est anormale, mais il est actuellement impossible de déterminer plus de propriétés sur cette matière. Ainsi, ce document pourrait comporter des descriptions inhabituelles ou des zones vierges, impossibles à remplir pour le moment.

Des fichiers traitant de SCP-561-FR ont été trouvés dans les archives du Département médical, impliquant un usage thérapeutique potentiel de l'objet. Le document est presque vide, à l'exception des noms de chercheurs impliqués, du matériel non anormal utilisé pour produire des pilules de SCP-561-FR, des coordonnées pour accéder à une machine et une ébauche de Procédures, encore au cœur des actuelles Procédures de Confinement Spéciales. Plus aucun individu cité sur le fichier ne travaille à la Fondation, bien que leurs noms semblent pointer vers des fichiers corrompus de la base de données des employés. La raison de ce phénomène est inconnue, mais il a été suggéré que l'effet anormal de SCP-561-FR puisse s'étendre à tout ce qui est relié de façon suffisante à ce dernier, supprimant ainsi des fichier ou les rendant illisibles. Pour cette raison, le document initial du Département Médical est actuellement entre les mains de la Division Mémétique et dès lors inaccessible à la plupart des employés de la Fondation.

À cause de la nature d'un tel antimème, aucun mnésique n'a montré d'efficacité sur SCP-561-FR.

Certains rapports font état de sons de moustique à proximité de SCP-561-FR. Ces sons, d'après les Procédures de Confinement Spéciales, ne doivent pas être entendus.

Une instance de SCP-561-FR-A.

SCP-561-FR-A est le nom donné à tout produit dérivé de SCP-561-FR. Le seul produit existant pour le moment est un ensemble de pilules blanches de 0,2 g chacune, un zéro noir imprimé sur la pilule. Tout autre tentative de création de produit dérivé s'est révélé infructueux, mais il est impossible de dire à l'heure actuelle si cet échec est dû à un problème de synthèse du produit ou s'il a été affecté par l'antimème de SCP-561-FR et est donc indétectable. Ainsi, SCP-561-FR-A est pour le moment la désignation desdites pilules.

Les instances de SCP-561-FR-A contiennent du lactose, de l'amidon de maïs, de la silice colloïdale et du benzoate de sodium. La masse totale de ces produits par pilule est de 0,18 g. L'encre noire est principalement composée d'éthanol et de noir de charbon.

Aucun effet physiologique n'a été détecté après la prise de SCP-561-FR-A. Cependant, presque tous les sujets impliqués dans ces tests se sont révélés moins efficaces dans leur travail de recherche ou de confinement, principalement à cause de difficultés à trouver leurs sujets de test au sein des Sites ou à comprendre les sujets de conversation. Ces individus ont également rapporté se sentir "moins anxieux" et "plus tolérant" avec leur environnement de travail. Aucun personnel administratif ou de nettoyage, ni aucun employé d'une société écran ignorant l'existence de la Fondation n'a ressenti d'effet secondaire, positif ou négatif. À cause des Procédures de Confinement Spéciales, aucun effet secondaire n'a pu être suivi pendant plus d'un mois.

Il est à noter que l’oxydation de SCP-561-FR résulte en deux produits, l'un très similaire à de l'adrénochrome, le second à un produit de l'oxydation de la dopamine, proche d'une quinone. La nature exacte de ces produits est inconnue, mais une analyse a montré un taux de ressemblance très important avec des molécules présentes dans le cerveau humain.

SCP-561-FR-B est une machine composée d'un synthétiseur et d'une presse à pilules qui produit manifestement les instances de SCP-561-FR-A. Son origine et sa fabrication sont inconnues, mais un démontage complet de la machine n'a pas montré de partie anormale en son sien. La raison pour laquelle SCP-561-FR-B produit des pilules contenant du lactose alors qu'aucune trace de lactose n'a été trouvée dans SCP-561-FR est inconnue. Le document suivant est gravé sur une plaque d'aluminium et riveté au corps en acier de la machine.

Comment produire des Anxiolytiques efficaces

1. Branchez la machine sur secteur.

2. Placez le sélecteur en position "extraction".

3. Jetez le contenu de la récolte des silos dans l'entonnoir. 50 kg au maximum. S'il bourdonne, passez-le à la broyeuse pendant 3 minutes.

4. Attendez qu'il n'y ait plus aucun bourdonnement.

5. Placez le sélecteur en position "presse" et mettez un seau sous le tuyau avec une flèche rouge vers le bas.

6. Profitez de votre couverture !

La salle des machines où SCP-561-FR-B a été découvert. La partie de la photo avec l'entrée a été brûlée durant l'opération.

SCP-561-FR-B a été découvert dans une usine pharmaceutique abandonnée à Charleroi, en Belgique, suivant l'adresse indiquée sur le document du Département Médical. Bien qu'aucun raid n'ait été mené auparavant dans ce bâtiment, les agents sur place on rapporté avoir vu des empreintes de semelles dans la poussière similaires aux leurs ainsi qu'une réplique exacte de l'ancien modèle de gant utilisé par les agents de sécurité. Après une suspicion initiale de corruption des données ou même de piratage de la base de données du Département de Sécurité, aucune modification normale ou anormale n'a été trouvé par le Support Technique de la Fondation. Ainsi, ce témoignage n'est pour le moment confirmé par aucune source et doit être ignoré jusqu'à nouvel ordre.

Bien que le fichier du Département médical date du 12/12/2010, l'état de la machine, en particulier la corrosion importante, la poussière et des standards de fabrication obsolètes font remonter sa date de création aux années 30.

La présence ou non de toute forme de symbole d'un Groupe d'Intérêt ou d'un Département Interne sur la machine est actuellement inconnue.

Vérification automatique de routine des accréditations. Entrez votre identifiant : __________

Bienvenue, contre-agent. Entrez votre mot de passe ci-dessous pour accéder au registre de surveillance relatif à SCP-561-FR.

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[MOT DE PASSE]

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Mot de passe accepté, consultez les documents avec prudence..

Cas interne n^o : 131521/192009/172105

État du dossier : Fermé

Type de Menace : Trouble ● à Séditieuse ●

Résumé : L'agent Philippe Bull, FIM Rhô-9 ("Support Technique"), a enquêté seul sur SCP-561-FR, allant bien au-delà de ses autorisations. Cette enquête a mis en péril le Protocole Voile en tentant de contacter des civils et a également présenté un risque pour le confinement de SCP-561-FR et d'autres programmes de protection civils au-delà de votre accréditation.

Type de fichier : Document .txtscp stabilisé et résistant aux dangers-info.

Ok, calme-toi Philippe. Tu ne deviens pas zinzin, quelque chose est caché sous toute cette histoire. Évidemment qu'ils ont des secrets, on est à la Fondation SCP après tout et je suppose que je ne sais ce que j'ai besoin de savoir, mais bordel. Quelque chose ne tourne pas rond.

Hier, j'ai été enquêté sur une potentielle brèche sur la base de données de la Sécurité. On m'a demandé de trouver de vieux raids sur une usine de médocs belge qui aurait été supprimés par une anomalie ou un truc du genre. Je suppose que c'est la Belgique qui les a fait m'appeler. Enfin bref, je n'ai rien trouvé. Genre, pas un fichier suspect, pas une perturbation des e-Humes, zéro contrecoup d'un pilage de code, la base était aussi propre qu'un bébé né loin de Tchernobyl. Ensuite, ils m'ont demandé les entrées d'un SCP spécifique dans cette base, mais j'avais pas le droit de voir son numéro. La censure automatisée couvrait son nom dans les requêtes et un agent le tapait à ma place, j'ai jamais vu ce genre de protocoles. Évidemment, il n'y avait rien.

J'ai des accès détournés à ce genre d'infos. Je veux dire, je suis le support technique, quand même. Du coup, après que les gros bras sont partis, j'ai checké l'enregistreur analogique de mon clavier. Apparemment, ils cherchent un SCP-561-FR. Il n'y a pas de SCP-561-FR dans la liste, il n'existe juste pas. Au début, j'ai cru à un genre d'exercice. Mais quand j'en ai parlé à mon pote Richard, il a dit qu'il n'avait jamais vu un truc du genre.

Ce matin, je lui ai redemandé s'il avait cherché SCP-561-FR. Il m'a affirmé ne pas savoir de quoi je parlais et ne se rappelait plus de la discussion quelques heures avant. J'ai regardé mon historique de requête : pas de SCP-561-FR à l'horizon. C'est quoi ce bordel.

J'écris sur un bloc-notes protégé, à la fois des anomalies et de mes supérieurs, histoire de me prouver que je suis pas fou.

Ça devient de plus en plus bizarre.

Ce soir, je suis allé à la cafétéria avec les collègues. Avec mes propres plats, bien sûr, pour mes allergies. Je leur ai demandé s'ils avaient déjà rencontré des SCP qui n'étaient pas du tout dans la base de données, pas derrière un accès refusé, non : carrément pas dans le back-end de la page. Richard s'est immobilisé pendant bien une seconde ou deux et je suis prêt à parier que Dev a du cligner dix fois des yeux. C'était un peu flippant et très inattendu. Et puis juste après ils se sont remis à parler comme si de rien n'était. Je leur ai pas redemandé, j'ai trop peur. On a juste parlé de COBOL et de paraFortran. Je suis vite parti, je me sentais mal. Je suis certain que quelque chose cloche.

Un truc m'a marqué, par contre. Je jure avoir entendu un moustique dans la cafétéria.

Oh mon dieu. Je pense que c'est le numéro. Je veux dire, je savais que ça avait un lien avec ce SCP inexistant, mais c'est peut-être le numéro.

Je voulais vérifier un truc, alors j'ai pris un billet de 10 balles et j'ai écrit SCP-561-FR dessus, puis je l'ai laissé dans un couloir. Je sais que mes potes m'appellent "le complotix" parce que j'essaie toujours de gruger, d'esquiver les médocs ou de jeter un œil par-delà le rideau. Mais cette fois c'est pas une théorie à la con.

Chaque personne de ce bâtiment qui est passé dans le couloir l'a tout simplement ignoré. Putain, une femme a même marché dessus et il s'est collé à son talon ! J'ai du la suivre, et quand je l'ai récupéré et retourné, elle l'a immédiatement reconnu comme un billet normal. Ce truc a l'air d'affecter la perception, mais je sais pas comment. Même après avoir pris le billet et vu le numéro, elle a agi comme si c'était un billet tout à fait normal. Enfin, pour être honnête, elle a reconnu qu'il était différent des autres, mais elle ne comprenait pas pourquoi.

Et moi non plus.

Je crois que c'est mon jour de chance. Il y a quelques heures, j'ai été appelé pour un fichier mal indexé. Un document à propos de SAPHIR et un Canadien, le Graal, un truc classique. Sauf que, non seulement le type avec sa requête en français était Québécois, mais en plus et surtout il était du DCD.

Je sais que si QUICONQUE apprend ça, je suis mort et enterré. Mais j'ai vu l'opportunité. Je veux dire, ces mecs doivent savoir un truc à propos de ce SCP, ils sont ceux qui nous cachent absolument tout ! Donc, quand j'ai eu accès à son compte pour accéder à ce putain de document, j'ai laissé un anti-ver dans la session. Juste un petit soft, qui glisse à travers les lignes de la base de données avec une pincée de pliage de code, mais qui reconstruit tout derrière. Je sais que le pare-feu ne le détectera pas, je suis le support technique après tout. La semaine dernière, on a eu affaire à un anti-ver malveillant et l'algorithme de Scranton-Turing l'a laissé filer comme une goutte d'eau sur un pare-brise à 130. Le logiciel devrait me rapporter les données dans quelques heures ou même une petite journée, puisque je lui ai demandé d'aller directement sur une imprimante analogique. Pas envie d'avoir ce genre de fichiers qui se baladent sur ma session.

Putain de merde, j'ai mis le doigt sur un truc.

Qu'est-ce que c'est que ce putain de SCP, mec.

On ne peut avoir aucune info dessus par nature ? Nan, j'y crois pas. Quelqu'un doit savoir quelque chose. Je suis très, très méfiant avec ces pilules. Des anxiolytiques anormaux ? Pourquoi ils n'affectent que ceux qui vivent au contact de l'anormal ? J'ai souri quand j'y ai vu mon intervention, mais le texte ensuite est très suspect. Je veux dire, d'après le rapport d'exploration, ils ont des photos des empreintes, un agent a même ramené un gant ! J'ai tellement, mais tellement de question du coup. Il y a des noms de chercheurs qui ont bossé sur SCP-561-FR. Ils ont l'air dans deux équipes, une de recherche et une de développement, mais je ne vois aucun projet associé. Peut-être qu'ils sont la clef à cette énigme de malade.

Franchement, ce bloc-notes est la raison pour laquelle je ne deviens pas fou.

J'ai cherché les noms dans la base de données. Rien, je m'y attendais. Mais j'ai peut-être un truc ! Ils ne sont pas dans la base de donnée des employés actuels, mais chaque. putain. de. nom. allume un truc dans la liste des anciens employés. Ils ont tous été virés, ou sont partis en démission, à la retraite, ou au cimetière. Littéralement tout le monde. Je sais que c'est mentionné dans les procédures, mais comment cette connerie peut être applicable en vrai ? C'est comme la ligne rouge avec les moustiques, rien ne fait sens.

Je vais peut-être prendre un peu de repos.

Très bien Philippe, n'oublie pas que tu n'es pas fou. Mais bordel, ça va être dur. J'ai transféré le bloc-note protégé sur mon portable, vu que j'ai pris une semaine. Ça doit faire un an que j'en avais pas posé, alors mon N+1 a pas pu refuser. Je suis parti à Los Angeles, je sais pas trop pourquoi, la mer sans doute. En retournant à l'hôtel, j'ai glissé sur une flaque d'essence et je me suis bien fait mal. Un type sympa m'a ramassé et amené à l'hôpital pour vérifier que j'avais rien de cassé.

Quand je suis arrivé, j'ai eu l'impression que tout s'écroulait autour de moi. Le nom du docteur. Samuel Hopkins. Je l'ai vu dans le dossier médical sur SCP-561-FR.

Il a du être amnésié par contre, mais j'ai quand même des questions.

Merde. Merde merde merde. Je suis tellement dans la merde.

L'année dernière, j'ai du travailler sur un malware antimémétique qui balançait du code mortel partout. Dans les 2100, un truc du genre. Enfin bref, la Fondation m'a donné ce qu'ils appellent des "mnésiques", un médic qui est censé contrer la modification de la mémoire ou le manque d'appréhension anormale. Comme d'habitude, j'ai pas tout pris et gardé une seringue dans le pick-up, au cas où.

Ce soir, torturé par la vue de Hopkins dans l'hosto, j'y suis retourné en rôdant un peu partout. Ensuite, je l'ai regardé prendre sa voiture, et je l'ai suivi. Je sais pas pourquoi, mais je suis rentré chez lui en cassant une fenêtre pour lui poser des questions. Il s'est pissé dessus, littéralement. Évidemment, il ne se souvenait de que dalle sur la Fondation et tout le reste. Du coup, j'ai injecté le truc dans son bras. C'est horrible, comme si quelqu'un se percutait lui-même. Il a paniqué, pleuré, suffoqué. J'ai hurlé 561-FR pour qu'il comprenne ce que je voulais. Et je l'ai vu trembler de la tête au pied. Il a écrit des coordonnées sur un bout de papier et murmuré "Les moustiques. Tout est question de moustiques" avant d'arrêter de bouger.

Il avait du sang qui coulait du nez et des oreilles. J'ai tué un pauvre type par overdose.

Plus de retour en arrière.

Il n'y a pas de Site-05. Pour le Site-5 j'en sais rien, mais c'est sûr qu'il n'y a pas de Site-05. Pourtant, quand je regarde sur Maps aux coordonnées qu'Hopkins a gribouillé avant de mourir, je peux voir un entrepôt, au milieu de rien du tout. C'est décidé, j'y vais pour voir ce qu'il s'y passe.

J'écris en temps réel, comme ça si je me fais buter par 343 sait quoi, au moins des trucs seront écrits.

J'ai conduis toute la nuit pour arriver au Nouveau-Mexique, et toute la matinée pour atteindre l'entrepôt. Rien de spécial pour le moment, on dirait que je suis discret. Je peux voir le bâtiment, il y a juste une clôture autour, rien d'autre à l'horizon. Pourquoi les moustiques sont aussi silencieux au Nouveau Mexique ? J'en ai à peine entendu un.

Bon, et bien on dirait que ma carte de FIM a fait le job à l'entrée. Aucun signe de quoi que ce soit sur cet entrepôt de tôle noire, Donc je suppose que je vais devoir rentrer.

Putain de merde. Il y a des tonnes de conteneurs ici, de la caisse en bois à la boite de métal brillant bizarre, tous avec une énorme étiquette dessus. Mais, ça ne suit pas du tout les standards de la Fondation, tous les conteneurs on l'air d'avoir des… surnoms ? C'est quoi cet endroit ? Il a l'air putain de vieux.

J'ai vu l'escalier, je vais descendre. Zone 37, si je me souviens bien.

Ok, je l'ai trouvé. La porte était un peu dure à ouvrir, mais rien d'insurmontable. C'est incroyablement grand et profond. Je peux juste voir le haut des silos, la lumière des néons ne descend pas assez loin. Il y a un petit ascenseur pour descendre, heureusement j'ai une lampe torche.

On dirait qu'il y a un panneau glissant pour inspecter l'intérieur de ce silo. Mais je trouve pas comment l'ouvrir.

Ah, c'était ce bouton. Au passage, ça a allumé les lumières ici.

Oh.

Oh.

Ok. Bon, je devine à peu près ce que sont ces pilules, maintenant. Je suppose qu'ils en mettent dans la bouffe, l'eau, peut-être même l'air, pour qu'on puisse agir dans l'ombre pendant que tout le monde vit dans la lumière. Peut-être que nous, le personnel, on reçoit une dose plus faible pour pouvoir faire notre travail, mais je doute que quiconque échappe à la petite pilule blanche.

Maintenant, j'ai encore deux questions.

Comment je fais pour arrêter d'entendre les moustiques.

Et c'est quoi ce "Département des Anormalités" que je vois sur chaque silo ?

Conclusion : Philippe Bull est encore porté disparu à ce jour. Samuel Hopkins a été nettoyé et les services externes sont intervenus pour couvrir l'accident. Aucun agent n'a rapporté de troubles après cet incident.

Notes supplémentaires : La Sécurité Interne n'a pas pu agir sur ce cas car nous ne pouvions percevoir les actions de l'agent Séditieux. Ce bloc-notes sur son téléphone, trouvé dans le sous-sol du Site-05, est le seul élément restant de tout ce dossier. Nous ne savons toujours pas ce que Bull entendait par "Département des Anormalités". Une photographie a également été retrouvée dans le téléphone de Bull, a priori il s'agirait d'une partie de SCP-561-FR.

Vous n'êtes pas, malgré votre accréditation, autorisé à entendre le moustique voler.

Footnotes

1. trioxyde d'arsenic