Console de récupération système
------
Bienvenue, @admin_user
------
Le dossier que vous essayez de récupérer a été isolé suite à une infection système de SCP-299-FR. Une récupération des données est actuellement en cours, rendant l'accès à ce dernier indisponible.
.
Recherche système de fichiers liés…
.
.
.
(7) dossiers récupérés.
.
.
.
Écoute téléphonique n° 17-4F534B7
Liste des interlocuteurs :
Bernard Pernot : Civil, gérant de l'entrepôt ███████ à Saint-Étienne.
Paul Fezzoni : Civil, employé du même entrepôt.
Informations complémentaires :
Communication sur portable, interceptée par notre algorithme automatique de détection. 17h45, 13/11/2017, appel de Paul Fezzoni à Bernard Pernot.
Paul Fezzoni : Allô Bernard ?
Bernard Pernot : Oui Paul, tu m’entends ?
Paul Fezzoni : Oui oui, pas de soucis, je suis à l'entrepôt là…
Bernard Pernot : Il y a un problème ? T’as la voix qui tremble mon grand.
Paul Fezzoni : Un problème ? Peut-être, je sais pas…
Bernard Pernot : Va falloir être un peu plus précis si tu veux de l'aide…
Paul Fezzoni : On a reçu des poupées en stock récemment ?
Bernard Pernot : C’est Noël Paul, on reçoit un paquet de tout en ce moment. Pourquoi, c’est quoi la vraie question ?
Paul Fezzoni : J’ai vu une poupée bouger par terre…
Bernard Pernot : Une poupée bouger ?
Paul Fezzoni : Ouais, elle s’est carapatée quand je me suis approché, comme pour se planquer sous un meuble.
Bernard Pernot : … T’es bien sûr que ça va, Paul ?
Paul Fezzoni : Je sais pas, c’était super étrange. Les poupées qui pleurent, qui rient ou qui bougent les yeux, ça va, mais qui tapent un sprint, je connaissais pas. On a ça en stock ?
Bernard Pernot : Je pense pas… T’as regardé par où elle était partie ?
Paul Fezzoni : J’ai essayé de regarder, mais j’ai pas réussi à l’avoir.
[Silence]
Bernard Pernot : T’es sûr de pas avoir halluciné, mon grand ?
Rapport d'enquête n° 17-47BA2
Résumé de l'élément déclencheur :
Le 13/11/2017, Paul Fezzoni, cariste à l'entrepôt de ███████ à Saint-Étienne, stockant majoritairement des jouets en prévision des ventes de Noël, rapporte à son employeur avoir vu une poupée du stock bouger toute seule.
Preuves matérielles :
(1) Enregistrement téléphonique de Paul Fezzoni à son employeur
(2) Vidéo de surveillance
Bilan de l’enquête préliminaire :
Le témoignage de Paul Fezzoni est inconstant, et la qualité d’image trop faible pour permettre de trancher sur la cause du phénomène. Une inspection rapide des stocks n'a pas relevé d’anomalie notable. La présence de rats étant confirmée dans le bâtiment (odeur d’urine par endroits, bruit de grattement entendu par les employés), ils constituent l’explication privilégiée.
Actions entreprises suite à l’enquête :
(1) Mise sous surveillance du taux de réalité autour du bâtiment pendant trois mois
(2) Achat de nouvelles caméras de sécurité sous couvert de subvention
Résultat des actions entreprises :
Pas de variation significative du taux d'humes, pas de nouvelles occurrences du phénomène observées par les caméras.
Conclusion :
Sans éléments venant étayer la thèse d’une anomalie réelle, la surveillance du bâtiment est abandonnée, conclusion de l’enquête sur un non-lieu. Fermeture de l’enquête.
Écoute téléphonique no 18-A492007
Liste des interlocuteurs :
Francis Petiot : Capitaine de gendastrerie.
Pierre Sarrin : Lieutenant de gendastrerie, ami proche de Francis Petiot.
Informations complémentaires :
Communication sur fixe, interceptée suite à la mise sur écoute de Pierre Sarrin dans le cadre de l'enquête 18-8874C. 11h12, 19/11/2018, appel de Pierre Sarrin à Francis Petiot.
Pierre Sarrin : Ouais, Francis ?
Francis Petiot : Lui-même ! Comment va ?
Pierre Sarrin : Bien, bien… Excuse-moi, t’as deux minutes ?
Francis Petiot : Bien sûr, c’est quoi le problème ?
Pierre Sarrin : Un dossier un peu chiant, j’aimerais ton avis rapide dessus avant de clôturer.
Francis Petiot : Envoie-moi le dossier par mail, je regarderai ça.
Pierre Sarrin : Pas besoin, normalement tout est bon, c’est juste pour savoir si je suis bien raccord avec la procédure.
Francis Petiot : Pierre, t’es lieutenant, un jour va peut être falloir que tu puisses prendre une décision sans mon aide…
Pierre Sarrin : Bon, tu me le donnes ce coup de main ou pas ?
Francis Petiot : Vas-y, balance.
Pierre Sarrin : Une poupée qui bouge toute seule dans un entrepôt, j’ai la preuve vidéo. Derrière, fouille, on a rien trouvé. Un employé dit en avoir aussi vu une l’an dernier, les caméras ont été changées depuis. Je soupçonne les trois flèches d’avoir mené une enquête, je pense que c’est eux, le changement de matos.
Francis Petiot : Peut être bien, ça peut coller… Officiellement, je présume qu'ils n'ont rien dit ?
Pierre Sarrin : Bien sûr que non.
Francis Petiot : Putain, ils sont chiants là-dessus… "Collaboration" mon cul… Vous avez vraiment rien trouvé de plus du coup ?
Pierre Sarrin : Non : mise sous surveillance, mais pas de seconde occurrence, RAS. Pas de déformation de la réalité, rien au parallèloscope non plus. Du coup je pensais clore l’affaire et appliquer Carthage, mais ça je suis pas sûr.
Francis Petiot : Non, si : c’est bien. Écoute, t’as plusieurs choix : ou c’est biologique et conscient, et dans ce cas c’est de l'illégal, ou c’est biologique et pas conscient et c’est illégal, ou c’est pas biologique et Carthage n’y changera rien. Dans tous les cas on est gagnants : si ça marche, c’est qu’on avait raison de l’appliquer, et si ça foire, on offre juste une dératisation aux frais du contribuable en cadeau. C’est la procédure, applique.
Pierre Sarrin : Super, ça marche, ben c’est parti pour le gazage. Au fait, pourquoi Carthage ?
Francis Petiot : Aucune idée, "c’est confidentiel" qu’ils disent.
Rapport d'enquête n° 18-8874C
Résumé de l’élément déclencheur :
Le 09/11/2018, une poupée est observée en train de se déplacer seule dans l'entrepôt ███████ à Saint-Étienne. Il s'agit de la seconde occurrence de ce phénomène dans cet entrepôt (voir rapport d'enquête 17-47BA2)
Preuves matérielles :
(1) Enregistrement des caméras de surveillance
Bilan de l’enquête préliminaire :
L'entrepôt n’étant plus sous surveillance active de nos services depuis plusieurs mois, la CMO, par le biais de la gendastrerie nationale, est arrivée sur les lieux avant nos agents, prenant la direction de cette seconde enquête. Aucun élément anormal n’est trouvé, l’inspection des stocks ne révélant rien à l’instar de notre étude de l’année dernière. Cependant, la qualité de la vidéo surveillance est maintenant suffisante pour écarter la thèse du rat. D’ailleurs, aucun rongeur n’est aperçu sur aucune bande de surveillance.
L’officier chargé de l’affaire a décidé de faire désinfecter le bâtiment de façon à supprimer le risque d’anomalie biologique, sous couvert de désinsectisation/dératisation (protocole Carthage). L’ordre est donné le 21/11/2018.
Actions entreprises suite à l’enquête :
(1) Mise sur écoute de l'officier de gendastrerie en charge de l’enquête
(2) Fouille du bâtiment après l’opération
(3) Reprise de la surveillance active de l'entrepôt.
Résultat des actions entreprises :
Aucune activité anormale n’est à signaler sur les images des caméras depuis la désinfection totale du bâtiment, la gendastrerie clôt l’affaire. Plusieurs de nos agents sont envoyés sur les lieux en l'absence des gendastres, à la recherche d’indices. Une saignée dans les murs révèle la présence de nombreux cadavres de larves d’insectes : la colonie est estimée à 2000 individus.
Une étude du génome n’a pas permis de rattacher ces restes à une espèce connue. Quelques restes très abîmés de formes imaginales (morceaux de pattes, membranes…) ont également été retrouvés, sans possibilité de reconstituer un spécimen complet.
Conclusion :
Il s’agit ici de la découverte d’une nouvelle espèce animale : les larves sont trop petites pour transporter des objets de la taille d’une poupée, mais un spécimen en forme imaginale pourrait être en mesure de le faire. Cependant, l'absence de spécimen adulte ou même vivant nous empêche de prouver cette théorie de façon certaine. En l'absence de proximité générique, cette nouvelle espèce est placée dans la branche des cryptides insectoïdes [référence CI-304], et est considérée comme éteinte jusqu’à preuve du contraire. Fermeture de l’enquête.
Écoute téléphonique no 19-477721
Liste des interlocuteurs :
Valentin Legrand : Chargé d'enquête à la CMO
Yasmine Sabri : Chargée de coordination à la CMO.
Informations complémentaires :
Communication sur portable, interceptée par notre programme de surveillance des groupes tiers. 13h04, 21/11/2019, appel de Yasmine Sabri à Valentin Legrand
Yasmine Sabri : Val’, putain, dis-moi que t’as du nouveau…
Valentin Legrand : Non cheffe, désolé, j'attends encore les résultats de l’enquête.
Yasmine Sabri : Dis-leur de se magner le cul, bordel, on les paye pas pour sucrer des fraises ! Mais comment est-ce qu’on a pu faire pour laisser passer un truc pareil ?
Valentin Legrand : Calmez-vous, madame, si on a pu rater ça avant, c’est que le problème ne doit pas être si grave…
Yasmine Sabri : Pas si grave ? La moitié de l’Europe contaminée, une bonne partie de l’Asie…
Valentin Legrand : Chicago aussi, ça vient de tomber.
Yasmine Sabri : Putain, et l'Amérique maintenant… Merde, à chaque fois qu’on inspecte un conteneur, c’est un ticket à gratter, vous pensez vraiment que c’est "pas si grave ?"
Valentin Legrand : Madame, si nous n’avons rien vu jusque là, c’est sans doute que le phénomène est bénin, on a juste dû soulever le “mauvais tapis”…
Yasmine Sabri : Allez dire ça aux huiles tiens, vous imaginez la panique que c’est là-haut, à l’approche des fêtes ?
Valentin Legrand : Avec un peu de pédagogie…
Yasmine Sabri : "Pédagogie ?" Mais vous ne les connaissez pas ces engins-là. Ils ne sont pas là pour comprendre, ils sont là pour agir, et pour agir, je peux vous assurer que ça va vite : une fusée dans un mur de briques ! Entre les discours paniqués, les déclarations politiques, les accusations à l'emporte-pièce, on avait déjà de quoi avoir trois incidents diplomatiques rien que ce matin… Ils chient dans leurs frocs là haut, et si on ne trouve pas une solution rapidement, je vous garantis qu’en plus d’avoir peur de ces saloperies, on va aussi devoir se méfier de la hiérarchie !
Valentin Legrand : Comment ça ?
Yasmine Sabri : Hier soir, j’ai un responsable qui m’a sorti qu’on devait cramer tous les lieux d’infection, 1er degré.
Valentin Legrand : … Mais il est con ? Il est au courant des chiffres ? Il veut foutre le feu à la moitié du globe ?
Yasmine Sabri : Il est pas con, Val’, il a juste peur. Je ne me souviens plus, t’as des gosses toi ?
Valentin Legrand : Non madame.
Yasmine Sabri : Lui, si. Écoute… Il faut qu'on sache le degré de dangerosité de cette bestiole Val', et vite. Torchez-moi l'affaire si vous le devez, mais il me faut une réponse demain. Prenez tout ce qu'on a à l'instant T et faites moi un bilan : il me faut une réponse à leur donner, et vite.
Valentin Legrand : Oui cheffe.
Rapport d'enquête no 19-49191
Résumé de l'élément déclencheur :
Le 30/10/2019, une troisième poupée mouvante est identifiée dans un entrepôt de jouets à Lille. Suite aux deux affaires précédentes, des agents de la Fondation sont directement envoyés sur place, avec pour ordre d’inspecter les stocks et les murs.
Preuves matérielles :
(1) Vidéo de surveillance de l'entrepôt
Bilan de l’enquête préliminaire :
Une colonie vivante de CI-304 est identifiée. L’intervention, plus rapide que lors des précédentes enquêtes, permet la découverte de sujets adultes, récupérés avant la ponte.
L’espèce adulte mesure entre 20 et 30 centimètres et semble posséder un régime hémovore. Élément plus inquiétant, la poupée observée se déplaçant ne correspond pas à une poupée du stock, mais à une instance de CI-304, ou plutôt à la coquille de celle-ci. En effet, la plupart des instances adultes semblent utiliser des poupées comme carapace en sécrétant une substance proche de la colle pour les assembler autour d’elles. Elles semblent ensuite s’en séparer pour la phase de reproduction, laissant les poupées carapaces "vides", expliquant les résultats des précédentes enquêtes, si arrivées après la ponte.
L’espèce est a priori parasite de la nôtre. Des poches de sang humain ont été trouvées pleines chez les mâles. Danger possible pour la population.
De plus, aucun lien n’a pu être fait entre l'entrepôt lillois et l'entrepôt présent dans les affaires 17-47BA2 et 18-8874C, supposant deux lieux d’infection distincts.
Actions entreprises suite à l’enquête :
(1) Enquête sur le mode de vie de CI-304
(2) Enquête sur la présence de CI-304 sur le territoire, fouille systématique d'entrepôts.
Résultat des actions entreprises :
Le mode de vie parasitaire de CI-304 est confirmé : danger possible pour l’homme. L’espèce semble se camoufler en poupée pour approcher l’homme et lui prélever du sang pour se nourrir. Plus inquiétant, la fouille systématique d'entrepôts a relevé de nombreux points d’infection sur le territoire français. L’analyse des flux commerciaux montre également de nombreux points d’infection possibles partout dans le monde. Face à la menace, la Fondation a pris contact avec la CMO pour gérer au mieux la crise. L’ampleur réelle de l’infection et de la menace est encore inconnue. L’impact réel de CI-304 sur l’homme est encore inconnu.
Conclusion :
L’espèce cryptide CI-304 est reclassée en SCP-559-FR et doit faire l’objet de recherches prioritaires. Connaître sa dangerosité réelle pour l’homme est nécessaire pour évaluer la nécessité d’une action rapide, pouvant entraîner des dégâts irrémédiables à la bonne application du protocole "Voile".
Objet no : SCP-559-FR
Niveau de Menace : Orange ●
Classe : Euclide
Procédures de Confinement Spéciales : Deux colonies de SCP-559-FR doivent être maintenues en activité au site Yod. Les instances doivent être nourries toutes les nuits à l’aide de poupées factices gorgées de sang animal. Lors des périodes de reproduction, une simple cavité chauffée placée à côté d'un stock de poupées est suffisante. Les zones de vie des colonies doivent présenter une température constante de 21°C à l’année.
Toute statue/poupée/représentation humaine arrivant ou quittant la zone de préservation de SCP-559-FR doit être examinée au préalable.
Les entrepôts, conteneurs ou bâtiments abritant des poupées doivent être fouillés par nos agents lors en cas de présence ou de suspicion de nuisibles. En cas de traces de présence de SCP-559-FR, les coordonnées de l'entrepôt doivent être transmises à la CMO pour traitement.
Description : SCP-559-FR désigne une espèce de cryptide insectoïde découverte pour la première fois en 2018 à Saint-Étienne. Une instance de SCP-559-FR vit en moyenne de trois à cinq ans, mais passe la plupart de son existence en état larvaire, le stade imaginal ne servant qu’à la reproduction et ne durant en général pas plus d’une semaine.
La larve de l’individu moyen mesure une trentaine de centimètres entièrement développée, bien que des individus plus gros aient pu être observés ; une grande variance existe sur la taille comme sur la morphologie des individus, le génome de l'espèce étant propice aux variations de phénotype.
SCP-559-FR est une espèce anormale au style de vie parasitaire, se nourrissant exclusivement de sang. Ce mode d'alimentation étant peu adapté à la taille des individus, l’espèce compense avec un métabolisme lent et un mode de vie très sédentaire. Les instances ne sont actives que de nuit, sur des périodes de quelques minutes environ, leur permettant de ponctionner le sang grâce à une trompe pendant que sa proie dort. Les piqûres sont rendues indolores grâce à la sécrétion d’un anesthésique et ressemblent à des piqûres de punaises de lit. La piqûre reste sans conséquence pour l’homme, la quantité de sang prélevée étant négligeable. Sur de longues périodes, cela peut cependant causer de légères fatigues chez les victimes ; quelques cas de transmission virale ont également pu être observés. SCP-559-FR est capable de digérer le sang de nombreuses espèces, mais se concentre quasi exclusivement sur l’homme en raison de son mode de prédation.
La spécificité de SCP-559-FR réside dans sa capacité à sécréter une substance collante sur l’ensemble de son corps, utilisé par les instances pour se créer une carapace à partir de divers éléments récupérés dans leur environnement, en général du plastique ou des chiffons. Les instances de SCP-559-FR arrangent ainsi leur carapace de façon à ressembler à s’y méprendre à une poupée.
Ce camouflage permet de rester proches des enfants qui semblent constituer leur proie unique. Ce mode de vie leur permet également de rester la plupart du temps dans des lieux chauffés, leur assurant une température constante à l'année et leur évitant l’hibernation.
Il est supposé que les instances de SCP-559-FR tentent simplement de ressembler à des enfants par mimétisme pour être incorporés au “nid”. En effet, les instances sont incapables de faire la différence entre une poupée et un enfant ; il est théorisé que les entrepôts de stockage de jouets qui leur servent de lieu de reproduction sont sans doute confondus avec des nurseries. [Une colonie de SCP-559-FR a été identifiée dans les murs du service maternité de l'hôpital de Pont l’Abbé en 2019]
Une fois la larve assez grosse, le métabolisme de l’instance s'accélère pour sa mutation au stade imaginal. L’individu pioche alors davantage de sang chaque nuit, jusqu’à accumuler suffisamment de réserve pour s’enfuir du foyer où il a élu domicile. La morphologie de l’instance change également grandement : chez le mâle, on observe une atrophie de certains organes pour permettre la création d’une poche interne de stockage sanguin. Les instances de SCP-559-FR reviennent ensuite à leur lieu de naissance, abandonnent leur carapace et passent en période de reproduction. L’énergie déployée par le mâle lors de l'accouplement lui est en général mortelle ; la femelle survit jusqu’à la ponte en se nourrissant de la poche de sang interne du mâle décédé. Elle meurt quelques jours plus tard lors de la ponte. Les petits se nourriront ensuite de son cadavre lors de leur premier stade évolutif, parfois de leur congénères de fratrie également, jusqu’à atteindre un développement suffisant pour compléter le cycle, se construire une carapace et trouver un nouveau foyer à infecter.
Cette méthode de reproduction ne laisse que très peu de corps, ceux-ci étant consommés par les jeunes larves, rendant le suivi et la détection de l’espèce complexe. Leur présence est souvent confondue avec celles de rats, rendant la cartographie de l'infection complexe. L’espèce est déclarée comme "nuisible et hostile à l’homme, sans capacité de dommage majeur et à niveau de dangerosité faible" [rapport du 21/12/2019] par la CMO, ce qui lui vaut un plan d'éradication des populations, non appliqué aujourd’hui faute de moyens [programme jugé comme non prioritaire, gelé depuis le 08/08/2021 suite à une réorientation budgétaire]
La plus vieille trace connue de la présence de SCP-559-FR est un résidu chimique correspondant à la "colle" généré par les entités sur une poupée datée du début du XXème siècle en France, identifié comme une coquille vide. L’espèce est essentiellement présente en Asie et en Europe, même si un foyer d’infection a également été identifié à Chicago. L’origine de l’espèce est inconnue et ne correspond à aucune lignée évolutive viable, laissant planer un doute quant à son origine. Aucune trace d’implication humaine n’a été identifiée à ce jour. Les instances ne semblent pas perturber le flot d’humes ambiant non plus ; la piste "naturelle" est également exclue, faute d’espèces suffisamment proches. Les recherches continuent.