Objet no : SCP-556-FR
Niveau de Menace : Jaune ●
Classe : Euclide
Procédures de Confinement Spéciales : Toutes les instances de SCP-556-FR doivent être surveillées par deux agents de sécurité ayant chacun suivi une formation en pédopsychologie. À toute heure, au moins l’un des Drs Cassagnes ou Barnel doit se tenir disponible pour conseiller à distance le personnel de surveillance de SCP-556-FR si celui-ci l’estime nécessaire.
Lorsqu’un enfant s’approche d’une instance de SCP-556-FR, le personnel de sécurité doit le prendre en charge et réaliser avec lui une entrevue afin d’identifier sa situation personnelle. Il doit ensuite être ramené à sa famille avant de contacter les services sociaux locaux afin de s’assurer du bien-être de l’enfant1. Une enquête sur la situation familiale doit être menée en parallèle afin d’enrichir les connaissances sur les enfants attirés par SCP-556-FR. Les informations pouvant être partagées aux services sociaux locaux doivent l’être2.
Description : SCP-556-FR est un ensemble de 346 entrées de grottes (dénomées SCP-556-FR-1 à SCP-556-FR-346) réparties à proximité des régions habitées sans autre préférence géographique notable. Ce nombre n’est pas définitif et de nouvelles instances sont identifiées régulièrement. Ces entrées mesurent entre 47,4 et 102,8 cm de hauteur et 50,6 et 80,1 cm de largeur. Tout individu adulte3 y rentrant ne peut observer qu’un étroit tunnel d’une taille similaire à l’entrée possédant deux embranchements. L’espace au sein de la grotte a été démontré comme non euclidien ; passer par l’un des embranchements fait invariablement revenir par l’autre, malgré l’impression d’avancer en ligne droite.
Les instances de SCP-556-FR sont à l’origine de nombreuses fugues d’enfants prétendant entendre des voix. Il semble que les individus visés sont principalement ceux vivant une situation conflictuelle avec leurs tuteurs. Les descriptions des voix fournies par les enfants varient grandement d’un individu à l’autre, majoritairement en fonction de son vécu (culture, évènements négatifs marquants en lien avec les tuteurs, traumatismes…), mais s’adaptent à la langue parlée par l’enfant et sont en général porteuses d’un discours d’amusement et de découverte des interdits parentaux. Il est également supposé que l’anomalie crée un sentiment de courage chez l’individu. Tous les enfants entendant ces voix sont attirés vers la localisation de la grotte dans laquelle ils tentent ensuite de rentrer en défiant toute autorité potentiellement présente. Une fois à l’intérieur, les enfants ne ressortent en général pas. Seules deux exceptions ont été recensées, retranscrites dans les Addenda 556-FR-2 et 556-FR-4. La prise d’un amnésiant permet de faire temporairement disparaître ces voix, qui reprennent dans un délai de six mois à un an si la situation familiale reste inchangée.
Addendum 556-FR-1 : Rapports d’exploration au sein des instances
Rapport d’exploration 556-FR-A
Explorateur : D-1002, 35 ans
Instance : SCP-556-FR-102
Contexte d’expérimentation : Exploration initiale de l’anomalie.
Compte-rendu d’expédition : L’intérieur de la grotte est un espace non-euclidien bouclé sur lui-même et qui ne mène nulle part.
Rapport d’exploration 556-FR-B
Explorateurs : Anna Heartford, 6 ans — Agent Hartnell, 42 ans
Instance : SCP-556-FR-002
Contexte d’expérimentation : L’exploration prend sa source dans un échec de confinement où Anna Heartford, fille d’agriculteurs locaux, est parvenue à entrer dans l’instance. L’agent Hartnell, chargé de surveillance à ce moment-là, prend alors l’initiative d’aller l’y chercher.
Compte-rendu d’expédition : Anna Heartford est introuvable et désormais portée disparue. L’agent Hartnell décrit un intérieur en tout point similaire à celui de l’instance SCP-556-FR-102.
Rapport d’exploration 556-FR-C
Explorateur : Alexeï Kashemov, 10 ans
Instance : SCP-556-FR-223
Contexte d’expérimentation : L’exploration prend sa source dans un échec de confinement où Alexeï Kashemov, fils d’ouvriers locaux, est parvenu à entrer dans l’instance.
Compte-rendu d’expédition : Alexeï Kashemov a été vu ressortant de l’instance SCP-556-FR-056 située à plusieurs milliers de kilomètres de là. La prise en charge de l’enfant a mené à un échange de mails important présenté dans l’addendum 556-FR-3.
Rapport d’exploration 556-FR-D
Explorateurs : Antoine Cardan, 19 ans, atteint de trisomie 21 — Agent Grantin, 52 ans
Instance : SCP-556-FR-303
Contexte d’expérimentation : Antoine Cardan a tenté d’entrer dans l’instance SCP-556-FR-303 et a été arrêté avec succès par le personnel de sécurité sur place. Il a fait part à ces derniers des voix qu’il entendait dans sa tête. Après une discussion téléphonique avec le Dr Le Varenec’h, ce dernier a décidé d’autoriser l’individu à entrer accompagné de l’un des agents de sécurité.
Compte-rendu d’expédition : Antoine Cardan n’a été autorisé à rentrer qu’après que l’agent Grantin se soit assuré d’aucun imprévu à l’intérieur. Ce dernier s’est placé à l’entrée de l’embranchement de gauche et a attendu l’arrivée du sujet vers lui. Cependant, une fois arrivé à son niveau, celui-ci à continué à ramper tout droit en s’enfonçant dans la roche. L’agent Grantin n’est pas parvenu à identifier un moyen de faire de même et a donc été contraint de revenir à l’entrée. Antoine Cardan est désormais porté disparu.
Conséquences de l’expédition : Après une discussion avec le Comité d’Éthique, il a été décidé de remplacer le Dr Le Varenec’h par le Dr Cassagnes à la tête des recherches sur l’anomalie. Il est rappelé que les tests comportant des civils sont strictement interdits sauf autorisation exceptionnelle émanant du Conseil O5 avec consentement des individus testés en toute connaissance de cause.
Recherches complémentaires : Il s’est ensuite avéré que l’entourage d’Antoine Cardan était la source d’un harcèlement à son encontre et que l’hôpital psychiatrique qu’il fréquentait régulièrement pratiquait des méthodes illégales. Il a depuis été fermé à la suite d’une inspection.
Addendum 556-FR-2 :
Entretien 556-FR-1
Interrogatrice : Dr Makarova (questions du Dr Garanier)
Interrogé : Алeксей Кашемов Максимович (Alexeï Kashemov Maximovitch)
Entretien traduit du russe.
Dr Makarova : Bonjour, comment t’appelles-tu ?
Alexeï Kashemov : A- Alexeï.
Dr Makarova : Quel âge as-tu, Alexeï ?
Alexeï Kashemov compte sur ses doigts.
Alexeï Kashemov : Dix ans.
Dr Makarova : Très bien, Alexeï, raconte-moi comment tu es arrivé là.
Alexeï Kashemov : Je… je me cachais dans ma chambre parce que papa venait de rentrer, et puis… il y a eu une voix dans ma tête.
Dr Makarova : Qu’est-ce qu’elle te racontait cette voix ?
Alexeï Kashemov : Elle me disait que si je sortais de la maison je pourrais jouer avec des amis, et que papa me punirait pas pour ça.
Dr Makarova : Et tu l’as crue ?
Alexeï Kashemov : Non, d’abord on a un peu discuté. Elle était gentille la voix en vrai. Et puis elle m’a dit que je pourrais jouer à la console aussi. Maman elle a jamais voulu que j’en aie une alors que les copains à l’école ils en avaient tous.
Dr Makarova : Du coup tu l’as écoutée et tu es sorti de la maison ?
Alexeï Kashemov : Oui.
Dr Makarova : Et tu n’as pas eu peur ?
Alexeï Kashemov : Un peu… j’avais très peur parce que papa était là, mais il était en train de taper sur maman alors j’ai pu sortir sans qu’il me voit.
Dr Makarova : Et tu as eu le courage de faire tout ça ? Tu n’as jamais voulu fuir avant ?
Alexeï Kashemov : J’avais trop peur. Je… je sais pas trop pourquoi j’avais peur en fait avant. Mais en tout cas la voix elle me donnait du courage, elle me disait plein de trucs gentils et elle me rassurait beaucoup.
Dr Makarova : En disant quoi par exemple ?
Alexeï Kashemov : Elle me disait que de toute façon si je restais là papa il allait me taper, donc ça ne changeait pas grand-chose si je sortais. Et puis il me disait aussi que j’aurais plus besoin de voir papa si je sortais et qu’il me taperait plus jamais.
Dr Makarova : Pourquoi il te tape ton papa ?
Alexeï Kashemov reste silencieux pendant quelques secondes.
Dr Makarova : Tu ne sais pas ?
Alexeï Kashemov : Non mais je crois que j’ai deux papas. J’ai le papa le matin, lui il est pas méchant mais il parle pas et il est pas très gentil quand même. Et puis j’ai le papa le soir, mais je l’aime pas lui. Le papa le soir il tape maman et il me tape aussi, et dès fois après il…
Alexeï Kashemov reste silencieux et commence à pleurer. La docteure Makarova prend quelques minutes pour faire une pause et le rassurer. L’entrevue reprend ensuite.
Dr Makarova : Tu n’es pas obligé de me raconter ce qu’il te fait ton papa du soir. Mais est-ce qu’il te fait peur ?
Alexeï marque une petite hésitation.
Alexeï Kashemov : Oui. Je préfère le papa du matin.
Dr Makarova : Et ta maman ? Tu l’aimes ta maman ?
Alexeï Kashemov : Oui maman elle me tape pas trop.
Dr Makarova : Elle te tape quand même ?
Alexeï Kashemov : Oui, mais elle c’est juste quand je fais des bêtises.
Dr Makarova : Elle te défend parfois contre ton papa ?
Alexeï Kashemov : Non, elle va dans la salle de bain le soir après que papa l’a tapée et du coup je suis seul avec papa…
Alexeï Kashemov se remet à pleurer. La docteure Makarova prend à nouveau quelques minutes pour le rassurer. L’entrevue reprend ensuite.
Dr Makarova : On ne parle plus de chez toi, d’accord ? Parle-moi plutôt de là où la voix t’as emmené.
Alexeï Kashemov : Oui… heu… c’était la nuit mais la voix elle me disait quand même où c’était ce qu’elle me disait. J’avais très froid. Mais après elle m’a emmené devant une petite grotte et c’était un peu comme dans des histoires là, alors j’étais content, je jouais un peu. Il y avait deux adultes endormis à côté, j’ai essayé de pas les réveiller.
Dr Makarova : Et du coup tu es entré dans la grotte ? Tu y as vu quoi ?
Alexeï Kashemov : Oui j’ai du me mettre à plat ventre c’était rigolo. Au fond de la grotte il y avait beaucoup de lumière. Mais y’avait aussi d’autres chemins à gauche et à droite. La voix elle me disait de continuer tout droit, mais moi je voulais explorer un peu et jouer du coup je suis allé à gauche. Et il y avait d’autres sorties ensuite, d’autres portes de lumière mais aussi de l’autre côté y’avait plein de petites sorties de grotte vers l’extérieur. Certaines avaient de la lumière, et comme c’était bizarre parce qu’il faisait nuit, je suis sorti. Il faisait jour et j’étais plus du tout au même endroit c’était bizarre. Et puis là après y’a deux adultes qui m’ont trouvé et puis maintenant voilà.
Dr Makarova : Très bien Alexeï. Merci beaucoup.
Alexeï Kashemov : Vous allez me ramener chez mes parents ?
Dr Makarova : Nous ne savons pas encore.
Alexeï Kashemov : S’il vous plaît dites surtout pas que je suis parti aussi loin, s’il vous plaît, maman elle va pas être contente. Et… j’ai pas envie de revoir papa.
Dr Makarova : Nous ferons ce que l’on peut pour toi.
Alexeï Kashemov : Merci madame, vous êtes très gentille.
Addendum 556-FR-3 :
À : Docteur Le Varenec’h
De : Docteur Garanier
Sujet : Rapport d’exploration 556-FR-C : Prise en charge de l’enfant
Bonjour Iwan,
Je vous joins ci-contre l’entrevue effectuée avec l’enfant Alexeï Kashemov, révélant quelques informations sur l’anomalie. Elle fournit également de nombreuses informations personnelles concernant l’enfant et démontrant la nature clairement abusive de son éducation. Je m’arrangerai pour le confier à un orphelinat dans son pays d’origine.
Cordialement,
Antoine Garanier
Pièces jointes : Entrevue_alexei_kashemov.ogg (10.7 Mo)
À : Docteur Garanier
De : Docteur Le Varenec’h
Sujet : Re : Rapport d’exploration 556-FR-C : Prise en charge de l’enfant
Bonjour Antoine,
J’ai bien mis à jour le rapport avec les informations de l’entrevue. Cependant je dois vous faire part de mon désaccord formel concernant votre décision de confier l’enfant à un orphelinat : ce n’est pas le rôle de la Fondation SCP d’intervenir dans ce genre d’affaires. L’enfant doit être remis à ses parents, malgré ce qu’ils lui font vivre, nous sommes là pour protéger le monde de l’anormal, non pour résoudre les problèmes de chaque foyer.
Cordialement,
Iwan Le Varenec’h
À : Docteur Le Varenec’h
De : Docteur Garanier
Sujet : Re : Re : Rapport d’exploration 556-FR-C : Prise en charge de l’enfant
Iwan,
Ce que vous me proposez-là me semble irréalisable. Je ne peux pas penser remettre cet enfant à des tortionnaires pareils. Avez-vous écouté la même entrevue ? Il serait totalement irresponsable de notre part de le faire.
En espérant que vous compreniez,
Antoine Garanier
À : Docteur Garanier
De : Docteur Le Varenec’h
Sujet : Re : Re : Re : Rapport d’exploration 556-FR-C : Prise en charge de l’enfant
Cher collègue,
Je comprends bien votre désarroi, mais nous ne pouvons pas nous permettre de faire cela. L’anomalie que nous étudions aura tendance à nous replacer dans le cas présent, et nous devrons refaire ce même choix à chaque fois. De plus, nous agirons alors dans un champ de compétence qui n’est pas le nôtre, ce qui est un problème qui devient bien plus grave que la simple gestion des problèmes causés par cette anomalie. Comprenez que ce n’est pas possible.
Cordialement,
Iwan Le Varenec’h
À : Docteur Le Varenec’h
De : Docteur Garanier
Sujet : Re : Re : Re : Re : Rapport d’exploration 556-FR-C : Prise en charge de l’enfant
Iwan,
Je saisis le Comité d’Éthique sur cette affaire. Malgré tout le respect que j’ai pour vous, je ne peux et ne pourrai pas être d’accord avec votre opinion sur ce point, que je trouve froide et cruelle. Bien que je comprenne vos réserves quant aux difficultés administratives de l’initiative, il est de notre devoir moral d’aider ceux que l’on peut, et il est techniquement possible de le faire avec ces enfants.
Respectueusement,
Antoine Garanier
À : Comité d’Éthique
De : Docteur Garanier
Cc : Docteur Le Varenec’h
Sujet : Prise en charge des enfants attirés par SCP-556-FR
Bonjour,
Je vous contacte au sujet de la gestion des enfants récupérés à la suite de leur attraction par l’anomalie SCP-556-FR. Je vous laisserai lire le rapport, mais le propre de cette anomalie est que les enfants qui y sont attirés sont maltraités par leurs tuteurs. Aucun protocole n’a cependant été étudié concernant le retour de ces enfants. Étant donné que ces derniers sont clairement la cible d’abus, il me semblait évident qu’il ne faudrait pas les renvoyer chez leurs tuteurs. Le Docteur Le Varenec’h n’étant pas de cet avis, je vous contacte donc afin que vous puissiez trancher sur cette affaire.
Respectueusement,
Antoine Garanier
Pièces jointes : Rapport_exp_556-FR-c.pdf (43 ko), Entrevue_alexei_kashemov.ogg (10.7 Mo), mails.txt (2.5 ko)
À : Docteur Le Varenec’h, Docteur Garanier
De : Comité d’Éthique
Sujet : Re : Prise en charge des enfants attirés par SCP-556-FR
Docteurs Le Varenec’h et Garanier,
Le Comité d’Éthique s’est penché sur le cas de la prise en charge des enfants attirés par SCP-556-FR. La proposition consistant à les envoyer dans des orphelinats n’est pas viable : cela nécessiterait la mise en place d’une procédure de désinformation pour chacun d’entre eux afin d’expliquer le cheminement jusqu’à la réalisation de la maltraitance. De plus, c’est une opération délicate légalement qui nécessiterait une négociation avec de nombreux pays. Enfin, ce n’est normalement pas le rôle de la Fondation de s’occuper des affaires personnelles.
Cependant, nous ne pouvons éthiquement pas laisser les enfants retourner chez leurs tuteurs abusifs sans rien faire en toute connaissance de cause. Nous avons donc ajouté aux nouvelles Procédures de Confinement Spéciales (jointes à ce mail) une instruction de contact des services sociaux du pays afin d’enquêter sur les familles que cette anomalie permettra d’identifier comme abusives.
Cordialement,
Ernest André, Comité d’Éthique
Pièces jointes : Procedures_556-FR.pdf (10 ko)
Addendum 556-FR-4 :
Entretien 556-FR-2
Interrogateur : Docteure Barnel
Interrogée : Clémence Obannier (6 ans - disparue depuis ses 4 ans)
Dr Barnel : Bonjour, comment tu t’appelles ?
Clémence Obannier : Clémence, et vous ?
Dr Barnel : Moi c’est Irène. Comment es-tu arrivée ici Clémence ?
Clémence Obannier : Je jouais avec des amis et puis il y en a un qui m’a tapée sans faire exprès alors je l’ai tapé aussi, et puis finalement on s’est bagarrés. Alors le surveillant il m’a retiré de la chaise et il m’a dit de sortir…
Dr Barnel : Très bien, heu… qui est ce surveillant ?
Clémence Obannier : C’est le monsieur qui nous dit si on fait des bêtises.
Dr Barnel : Et tu fais souvent des bêtises ?
Clémence Obannier : Oui…
Dr Barnel : Décris-moi un peu comment c’était là-bas. Déjà, comment tu y es arrivée ?
Clémence Obannier : Je sais plus trop. C’était y’a longtemps, je me souviens juste que je suis rentrée dans une grotte et puis y’avait une lumière au fond alors j’ai été tout droit. Après y’avait un couloir avec plein de portes et au fond y’avait la salle avec les sièges.
Dr Barnel : C’est quoi la « salle avec les sièges » ?
Clémence Obannier : Bah c’est une salle avec plein de sièges et tous les copains ils sont assis dedans. Au-dessus du siège il y a un gros truc dans lequel on met la tête et puis après on va jouer avec les amis dans le jardin.
Dr Barnel : Donc quand tu es arrivée, tu as fait quoi ?
Clémence Obannier : Y’a un monsieur il est venu et il m’a montrée un siège, je me suis assise et puis après je suis entrée dans le jardin.
Dr Barnel : Et alors, c’est quoi, ce « jardin » ?
Clémence Obannier : C’est un endroit trop bien où on joue avec plein d’enfants et tout, on s’amuse trop ! Y’a plein de jeux et tout, et en plus si on se blesse y’a le surveillant il peut nous soigner, il est gentil en vrai le surveillant, c’est juste que c’est vrai que je fais trop de bêtises.
Dr Barnel : Tu aimerais y retourner au jardin ?
Clémence Obannier : Oh oui, vous me remmènerez au jardin ? S’il vous plaît… Je voulais pas taper Camille, il est gentil en vrai c’est juste qu’il est maladroit… et puis moi ça m’énerve un peu quoi.
Dr Barnel : On verra ce que l’on peut faire. Sinon, tu sais un peu ce qu’il se passe en dehors du jardin ?
Clémence Obannier : Le jardin il est infini, on peut se balader aussi loin qu’on veut ! Une fois je suis partie avec une amie, c’était trop bien y’avait la mer, et en même temps y’avait des montagnes.
Dr Barnel : D’accord, mais dans la salle des sièges ? Il n’y a rien autour ? Tu sais ce qu’il s’y passe ?
Clémence Obannier : Je sais pas… je suis pas vraiment sortie de la salle avant que le surveillant me dise de sortir…
Dr Barnel : Et donc tu ne sais rien de ce qu’il se passe autour ? Comment vous mangiez ?
Clémence Obannier : On mange plein de trucs dans le jardin ! On peut manger toute la journée et tout ce qu’on veut, le surveillant nous donne tout ce qu’on demande !
Dr Barnel : D’accord… Tu as quelque chose à me dire de plus ?
Clémence Obannier : … Vous n’allez pas me ramener chez tonton, hein ?
Dr Barnel : Pourquoi ?
Clémence Obannier : Je veux pas revoir tonton, s’il vous plaît…