Objet no : SCP-494-FR
Niveau de Menace : Vert ●
Classe : Keter Euclide
Procédures de Confinement Spéciales : SCP-494-FR ne peut être confiné du fait de ses dimensions.
MISE À JOUR DU ██/██/2018 : Afin de contenir l'anomalie, l'ensemble des mesures préventives listées dans l'étude n°2 : Damoclès, est à déployer.
Un poste d'observation permanent équipé de deux (2) transpondeurs et d'un (1) radar est installé sur SCP-494-FR. Au moins un (1) transpondeur doit être activé en permanence, en mode S et code 5000, afin de rendre SCP-494-FR détectable par les aéronefs. Un (1) transpondeur de secours doit être opérationnel en cas de défaillance du transpondeur principal. Si un quelconque aéronef entre dans un rayon de moins de sept (7) kilomètres, le code 7700 doit être entré dans le transpondeur actif, et une sommation radio doit être adressée à l'aéronef en vue de détourner celui-ci. Un (1) membre du personnel de Classe D doit être affecté en permanence à la surveillance du radar et du transpondeur.
Par mesure de discrétion, le poste d'observation est placé dans une excavation pratiquée à l'intérieur de l'objet. L'écoutille principale et l'écoutille de secours du poste doivent être révisées chaque semaine et peintes au moyen d'une peinture glycéro RAL 9010 tous les six (6) mois. Le poste est équipé de deux caissons hyperbares, d'un système de production et de recyclage d'oxygène, ainsi que d'un nombre suffisant de parachutes. Le poste d'observation sert de base à une équipe de trois (3) chercheurs, deux (2) agents de terrain et quatre (4) agents de sécurité. Lors des sorties sur SCP-494-FR, le personnel du poste d'observation doit être équipé de tenues blanches thermiques adaptées au grand froid, de masques respiratoires et de bouteilles d'oxygène.
Un réseau d'explosifs quadrille SCP-494-FR conformément aux mesures de l'étude n°2 : Damoclès. Ces explosifs ont pour but exclusif la neutralisation de l'anomalie, et doivent être vérifiés hebdomadairement. Avant tout passage dans une cellule orageuse, la commande de déclenchement doit être isolée. Cette commande, située dans le poste d'observation, est doublée d'une commande à distance possédée en tout temps par le Pr Mauras. En cas de catastrophe imminente faisant suite à un indice Damoclès noir (voir étude n°2 : Damoclès), la commande de déclenchement doit être actionnée simultanément par le Pr Mauras et un agent sur site, entraînant une détonation après un délai de trois (3) minutes.
Au moins une (1) équipe tactique d'intervention aéroportée, équipée de tenues thermiques adaptées au grand froid, de masques respiratoires et de bouteilles d'oxygène, doit être disponible en permanence pour extraire le personnel de SCP-494-FR.
SCP-494-FR au dessus du Mexique le██/██/2016 - capture par drone MALE de type Harfang.
Description : SCP-494-FR est un nuage de type cumulus mediocris relativement allongé, d'un volume approximatif d'environ quatre millions (4 000 000) de mètres cubes. Le volume du nuage subit une légère mais constante augmentation n'affectant pas sa silhouette générale. De manière générale, l'objet ne semble pas différer de l'aspect des cumulus mediocris non-anomaux. Toutefois, observé de très près, SCP-494-FR semble avoir une texture minérale.
SCP-494-FR est solide, composé d'une roche sédimentaire calcaire blanche, marine, de type biomicrite, à grain très fin, tendre, marquante, poreuse, contenant environ 92 % de carbonate de calcium CaCO3 et 6 % d'argile. Il a été conclu que l'anomalie est un bloc massif de craie blanche d'une masse volumique d'environ mille huit cents (1800) kg/m3. La masse de SCP-494-FR a ainsi été réévaluée à plus de sept millions deux cent mille (7 200 000) tonnes. Les méthodes de cyclostratigraphie et magnétostratigraphie permettent de dater SCP-494-FR du Crétacé, plus précisément des strates géologiques allant du Cénomanien au Campanien. Les analyses menées par le Dr Lachenal confirment que SCP-494-FR est constitué de manière strictement identique aux falaises de craie de la région d’Étretat, en Normandie, France. Cette identification est formelle, de par la présence de la strate typique du Cénomanien Normand, et par comparaison des coccolitophoridés (concentration et types) retrouvés sur les deux sites. La région dite de la côte d'Albâtre, en Normandie, France, est donc désignée comme SCP-494-FR-1.
L'étude comparative de l'érosion des deux sites a été lancée le ██/██/2015 par le Dr Lachenal, suite à sa conjecture selon laquelle un transfert de masse s'opérait entre SCP-494-FR-1 et SCP-494-FR. Le croisement des recherches du CEREMA sur le recul du trait de côte en Normandie, et des mesures monitorées de SCP-494-FR et de SCP-494-FR-1, mènent aux constats suivants:
- SCP-494-FR gagne un volume strictement proportionnel à celui perdu par le site de SCP-494-FR-1.
- SCP-494-FR subit une érosion éolienne et hydraulique standard, étant livré aux aléas climatiques.
- La dégradation du trait de côte entraîne une augmentation du volume de SCP-494-FR supérieure à l'érosion que l'objet subit.
Le Pr Mauras a commandé aux Dr Jaggi, Dr Lachenal et Dr Marino l'établissement d'un ensemble de mesures préventives pour tenter de confiner l'anomalie, de la surveiller et de la neutraliser. Ces éléments font l'objet de l'étude no 2 : Damoclès. Pour surveiller au mieux l'évolution de l'anomalie, celle-ci est balisée selon une grille dont les casiers ou "secteurs" mesurent cent (100) mètres de coté. Verticalement, l'anomalie est balisée selon ses strates géologiques.
Le mécanisme permettant à l'objet de léviter est à ce jour inconnu, aucun des éléments extraits de SCP-494-FR ne conservant cette propriété. SCP-494-FR évolue à une altitude moyenne variable, située entre mille cinq cents (1500) et deux mille cinq cents (2500) mètres. Cette altitude moyenne est impactée par la population aviaire présente sur l'objet, comme le démontre l'étude no 3 : Sanctus. SCP-494-FR entre régulièrement en phase de haut vol, son altitude moyenne s'élevant pour atteindre entre six mille (6000) et sept mille quatre cents (7400) mètres, ce durant un maximum de quatorze (14) jours consécutifs. L'anomalie dérive selon une trajectoire aléatoire sur tout le globe, à une vitesse constante de 16,8 m/s. Les tentatives pour ralentir ou détourner SCP-494-FR sont, à ce jour, restées vaines.
Indétectable par radar, SCP-494-FR présente une menace notable pour les engins volants. Des débris issus de collisions antérieures ont été archivés dans de cadre de l'étude no 1 : Testis. À cet effet, un poste d'observation équipé de transpondeurs a été implanté secteur I-22, strate Santonien, le ██/██/2015. Aucune nouvelle collision aérienne n'a eu lieu depuis cette date.
SCP-494-FR abrite une importante population aviaire répartie à sa surface, ou nichant dans des cavités. Ignorée lors des études préalables du nuage, la population aviaire fait en réalité partie intégrante de l'anomalie SCP-494-FR. Cette population est caractérisée par la présence d'espèces particulièrement inadaptées, mais aussi de certaines espèces censées avoir disparu. Les populations aviaires de SCP-494-FR et SCP-494-FR-1 font l'objet de l'étude no 3 : Sanctus.
Découverte : SCP-494-FR fut découvert le ██/██/2015 lorsqu'un planeur du LFNL Saint Martin de Londres entra en collision avec un nuage. Un agent de terrain intercepta le ping de l'aérodrome depuis le centre d'aiguillage aérien de Montpellier et enclencha le déploiement d'une équipe d'intervention. Après distribution d'amnésiques de classe C au personnel de l'aérodrome et falsification des registres de vol, les débris au sol du planeur furent récupérés par l'équipe d'intervention.
Historique : L'exploration initiale de l'objet par une équipe d'intervention tactique a permis de signaler des débris ou carcasses partielles de plusieurs aéronefs. Les éléments ont été relevés par l'équipe de recherche du poste d'observation, puis inventoriés avant d'être évacués pour stockage. Cet inventaire sert de base pour l'établissement d'un historique de SCP-494-FR.
Inventaire des éléments trouvés SCP-494-FR, classés par ordre chronologique décroissant
Groupe d'éléments no 1
Date : ██/██/2015
Certitude : totale
Strate : Turonien
Secteur : F-32
Plaques de stratifié type résine de verre epoxy, dont immatriculation F-████.
Débris de cockpit : altimètre, variomètre, anémomètre, manche, palonniers, aérofreins.
Un (1) Centrair Pégase C101 (version C101-A), planeur monoplace standard du LFNL Saint-Martin de Londres.
Groupe d'éléments no 2
Date : 08/03/2014
Certitude : totale
Strate : Campanien ; Santonien
Secteur : M-09; N-08 à N-09 ; O-08
Plaques de carlingue en alliage d'aluminium Au4G, couleurs blanc, bleu, rouge (brulés).
Éléments partiels de cockpit : éclats de compteurs, conducteurs (fondus), restes de contacteurs (brûlés).
Éléments partiels de cabine : éclats de siège en polyéthylène (fondu), éclats d'ossements humains (brulés).
Éléments partiels d'un réacteur CFM International CFM56 (brûlés).
Un (1) Boeing 777-200 ER de la Malaysian Airlines (Présumé MH370, disparu après décollage de Kuala lumpur)
Groupe d'éléments no 3
Date : 14/04/1958
Certitude : basse
Strate : Campanien ; Santonien ; Coniacien
Secteur : E14 à K23
Débris multiples en alliage d’aluminium (fondus)
Restes d'une nacelle de conception russe (brûlée)
Fragments d'os de Canis lupus familiaris (brûlés)
Un (1) Satellite OKB-1 en forme de cône (présumé Spoutnik 2)
Groupe d'éléments no 4
Date : 1916 après J.C.
Certitude : basse
Strate : Coniacien
Secteur : X-17 à X-18 ; Y-16
Débris de structure en pin de profil rectangulaire et section en croix, cloutée, restes de fuselage en bois (brulés).
Débris de cockpit : manches, freins, ossatures de siège (brûlés).
Restes partiels : cadavres humains, trois uniformes en toile et cuir (brûlés et gelés).
Débris d'armement : quatre mitrailleuses russes et munitions 7.5mm (éclats).
Débris de trois moteurs Salmson 150hp (brûlés).
Trois (3) biplans de type Lebed-12 appartenant à l'armée de l'air impériale Russe
Groupe d'éléments no 5
Date : 05/06/1911
Certitude : haute
Strate : Cenomanien
Secteur : W-24
Structure en bois de frêne, partiellement recouverte de toile cirée.
Train d'atterrissage à base de roues de bicyclette et petite roue de queue (manquante).
Débris de moteur Anzani 3-cylindres de 25 ch.
Pale d'hélice en bois de noyer stratifié.
Un (1) monoplan Blériot type XI, piloté par Edouard Bague, disparu après décollage de Nice
Groupe d'éléments no 6
Date : 64 après J.-C.
Certitude : Basse
Strate : Maastrichtien
Secteur : B-03
Squelettes humains (traces de becs).
Restes de hampes en chêne surmontées de pointe en fer longueur totale deux mètres.
Une hampe avec traverses tendant une toile de lin anciennement teintée (inscriptions PRIMI—NI-, suivi de XXII et IX).
Lames larges à profil plat, en fer, tranchant double, quarante huit à cinquante centimètres.
Habits en toile de jute, anciennement colorés, doublés d'une cuirasse de type segmentata en fer.
Restes de boucliers hémicylindriques en lattes de bois couvertes de lin et de cuir.
Quatorze (14) légionnaires romains de la vingt-deuxième légion, cinquième cohorte.
Il est admis que SCP-494-FR est apparu entre le Crétacé et l'an 64 du calendrier chrétien. Une recherche documentaire et archéologique, via datation des empilements de cadavres aviaires (voir étude no 3 : Sanctus), est menée par le Dr Jaggi afin de compléter ces données initiales.
L'étude Damoclès fait suite au constat du transfert de masse entre SCP-494-FR-1 et SCP-494-FR, résultant de l'érosion du premier. Elle résulte en l'établissement d'un ensemble de mesures préventives, de surveillance et de neutralisation.
Article 1 : Mesures préventives.
Des mesures de protection du site source, ou SCP-494-FR-1, visent à limiter l'augmentation du volume de SCP-494-FR. Il est décidé d’œuvrer contre les sources d'érosion de SCP-494-FR-1. À ce titre, les politiques d'aménagement du territoire local et de gestion des eaux de pluie doivent être durablement modifiées pour :
- interdire l'agriculture intensive,
- œuvrer à la dés-imperméabilisation des zones urbaines,
- stopper l'expansion des zones construites,
- adoucir les flux maritimes et les éloigner de la côte,
- limiter l'impact des tempêtes saisonnières.
À ce jour, les actions entamées incluent :
- un volet réglementaire via la modification des documents d'urbanisme et des routes maritimes,
- un volet foncier via l'acquisition et le démantèlement des installations agricoles les plus nuisibles,
- un volet social via la création ou le soutien d'associations de protection des zones naturelles.
Article 2 : Mesures de surveillance.
La surveillance de SCP-494-FR a initialement été basée sur sa trajectoire, puis sur son environnement direct. Cette surveillance a donné lieu à l'établissement de jauges de danger spécifiques, permettant de juger de l'état de la menace induite par l'anomalie.
I / Jauge V1 :
Indice météo du ██/██/16 - Archive de la Fondation.
Le premier risque majeur est la collision aérienne. Devant l'impossibilité actuelle de détourner ou stopper SCP-494-FR, la sécurisation de sa trajectoire devint un enjeu majeur. Outre l'installation de transpondeurs sur l'objet, l'anticipation de son déplacement permet d'agir, si nécessaire, sur les routes aériennes au devant de l'anomalie. Basées sur la vitesse constante de SCP-494-FR, les projections de trajectoire restent fiables sur deux (2) jours cinq (5) heures. Ces projections ont donné lieu, du ██/██/2016 au ██/██/2016, à l'établissement d'un indice "météo" de l'anomalie.
Cette jauge de danger spécifique, uniquement axée sur les déplacements du nuage, donnait les prévisions réparties entre les principales probabilités. Après de cuisants échecs, le caractère imprévisible de la trajectoire de SCP-494-FR fut établi. Les variations imprévisibles comprennent des changements de cap rapides et des changements importants de l'altitude de vol. Cet état de fait a rapidement entraîné l'annulation de la jauge météo.
II / Jauge V2 :
Cette nouvelle jauge de surveillance se concentre sur l'environnement direct de SCP-494-FR. Des facteurs tels que le climat, la visibilité sol-air, le statut militaire des régions survolées ou les variations du champ magnétique terrestre ont été computés, puis délaissés.
Trois facteurs principaux on été jugés pertinents pour établir des tables de risques croisés :
- l'altitude du relief environnant,
- la densité de population environnante,
- l'importance du trafic aérien environnant.
La superposition des tables donne un indice de risque général à un instant T. La moyenne des indices projetés sur douze (12) heures donne l'indice Damoclès de SCP-494-FR. La jauge de l'indice Damoclès s'étend de l'indice vert à l'indice noir.
Table no 1 : Rapport entre altitude du relief environnant et densité de population environnante
Table no 2 : Rapport entre trafic aérien environnant et densité de population environnante
Table no 3 : Rapport entre altitude du relief environnant et trafic aérien environnant
L'indice Damoclès est mesuré et mis à jour automatiquement. Un indice Damoclès noir entraîne une réunion d'urgence du comité de surveillance composé du Pr Mauras (hors site), et des Dr Jaggi, Dr Lachenal, et Dr Marino.
En date du 18 Jan 2025 23:18 l'indice Damoclès est : JAUNE .
Article 3 : Mesures de neutralisation.
L'ensemble des scénarii catastrophes correspond aux extrêmes des tables de surveillance de SCP-494-FR:
- Scénario 1 - SCP-494-FR, ou une partie conséquente de sa masse, chute sur une zone densément peuplée.
- Scénario 2 - SCP-494-FR entre en collision simultanée avec plusieurs avions de ligne.
- Scénario 3 - SCP-494-FR entre en collision avec une montagne.
Il est donc envisagé de mettre en place des mesures de neutralisation répondant à ces scénarii. Un cas de non-urgence et un cas d'urgence ont été étudiés. La non-urgence correspond à une décision unanime de neutralisation, dans le cas où les avantages éventuels de la conservation de SCP-494-FR deviendraient négligeables face à la menace induite par son existance.
En cas de non-urgence, le nuage sera découpé en blocs manutentionnables, évacués par héliportage, ou largués en mer. En date du 18 Jan 2025 23:18, cette mesure nécessiterait l'évacuation de plus d'un million six cent mille (1 600 000) blocs de craie.
En cas d'urgence, l'objet doit être immédiatement détruit. À cet effet, un réseau de charges explosives a été installé en profondeur et sur toute la surface de SCP-494-FR.
L'observation initiale de nombreuses colonies d'oiseaux maritimes sur SCP-494-FR a mené à la mise en place d'une étude poussée, comportant :
- analyse du biome SCP-494-FR,
- expérimentations sur la faune de SCP-494-FR et SCP-494-FR-1,
- mesures concernant la faune de SCP-494-FR et SCP-494-FR-1.
I / Analyse du biome SCP-494-FR
Cormoran huppé Phalacrocorax aristotelis observé le ██/██/2015 sur SCP-494-FR.
Il est remarquable qu'aucune végétation, en dehors d'une version décolorée de Ramalina, ne pousse sur SCP-494-FR, en dépit des apports et déjections de la population d'oiseaux. Cet état de fait tranche particulièrement avec le développement de nombreux végétaux sur les falaises de SCP-494-FR-1. Les tests effectués en apportant des espèces exogènes matures et en les plantant dans une excavation se sont montrés concluants - jusqu'à un épisode vol à haute altitude - mais aucune graine ne semble germer sur SCP-494-FR.
Une forte mortalité est observée sur la population aviaire de SCP-494-FR lors des épisodes de vol à haute altitude qu'observe le nuage selon une périodicité aléatoire. Ces épisodes, pouvant durer jusqu'à quatorze (14) jours consécutifs, entraînent l'élévation du nuage jusqu'à une altitude moyenne de six mille (6000) mètres. Le record en date du ██/██/19 est d'une altitude de sept-mille quatre-cent trente et un (7431) mètres, maintenue trois (3) jours. La balise située au sommet du nuage avait alors culminé à huit-mille sept-cent cinquante quatre (8754) mètres d'altitude.
Ces épisodes entraînent des décès massifs de la population aviaire, conjuguant cinq facteurs : hypothermie, asphyxie, déshydratation, famine, épuisement. La plupart des cadavres se décolorent et finissent en état de quasi fossilisation, voire de fossilisation avancée. Sur les secteurs Z-37 à Z40 des strates Turonien et Cénomanien, correspondant à la colonie no 7 de goélands argentés, l’épaisseur cumulée des restes amoncelés atteint par endroits deux cent vingt (220) centimètres.
La persistance et la régénération, sur l'objet, d'espèces adaptées à SCP-494-FR-1 mais inadaptées à SCP-494-FR est saisissante. L'exemple le plus flagrant étant la présence sur SCP-494-FR de six (6) quatre (4) macareux moines fratercula arctica.
"[…] un désastre, que nous n'ayons pas pensé aux oiseaux avant le passage dans la supercellule Irma. La colonie de fulmars a été décimée, tout comme les pigeons colombins et les mouettes tridacryles. Le moral de l'équipe a été impacté, jusqu'à ce que l'agent D5219 ne rapporte qu'il avait observé des individus en vie." - Extrait du journal de bord du Dr Marino.
Plusieurs constats font suite aux recensements effectués entre 2015 et 2021 sur SCP-494-FR et SCP-494-FR-1:
- Il y a proportionnalité presque parfaite des populations aviaires entre les deux sites. Les espèces dont la numération annuelle sur SCP-494-FR-1 est faible ne sont pas représentées sur SCP-494-FR.
- Les espèces dites "de passage", dont la présence sur SCP-494-FR-1 est inférieure à douze (12) mois consécutifs ne sont pas représentées sur SCP-494-FR. Ce constat a été effectué après l'observation de plusieurs grands groupes de migrateurs sur SCP-494-FR-1, n'entraînant pas d'apparitions sur SCP-494-FR.
- Il y a régénération des populations sur SCP-494-FR après les épisodes de mortalité importante.
- Il y a persistance sur SCP-494-FR des espèces ayant disparu de SCP-494-FR-1, ou espèces devenues sous-représentées. Ces espèces sont présentes sur SCP-494-FR selon le seuil minimal observé. Constat effectué après recensement de quatre (4) Ptéranodons Pteranodon longiceps.
II / Expérimentations sur les populations de SCP-494-FR
Test no 1 - Transfert d'individus endogènes :
Site d'extraction : SCP-494-FR-1
Site d'introduction : SCP-494-FR
Population concernée : Sept (7) Tadornes de Belon Tadorna Tadorna
Observations : Les individus s'affaiblissent rapidement et quittent le nuage. la population introduite est réduite à zéro au bout de cinq (5) jours. Aucun mort.
Conclusions : Les individus issus de SCP-494-FR-1 ne survivent pas sur SCP-494-FR.
Mesures à prendre : Sans objet.
Test no 2 - Ajout d'individus exogènes :
Site d'extraction : Camargue, Gard, France.
Site d'introduction : SCP-494-FR
Population concernée : Trente (30) flamants roses Phoenicopterus ruber
Observations : Début d'un épisode de vol en haute altitude au bout d'un (1) jour. Ascension en vingt-sept (27) heures jusqu'à un plateau de six-mille quatre-cent douze (6412) mètres d'altitude. Mort des flamants en deux (2) jours. Redescente à basse altitude en trente-trois (33) heures après décès du dernier individu. Forte mortalité dans les populations androgènes.
Conclusions : Les individus non-issus de SCP-494-FR-1 ne survivent pas sur SCP-494-FR, et provoquent une phase de vol à haute altitude.
Mesures à prendre : Éliminer toute population aviaire exogène.
Note : Évitons de reproduire ce genre d'expériences trop souvent. - Dr Marino
Test no 3 - Ajout d'individus non-aviaires exogènes :
Site d'extraction : Paphos, Chypre.
Site d'introduction : SCP-494-FR
Population concernée : Une (1) chèvre domestique Capra hircus
Observations : La chèvre entame immédiatement l'exploration de SCP-494-FR. Elle est observée en train de lécher la roche à plusieurs reprises, et s'alimente des Ramalina poussant sur l'objet. L'animal semble se mouvoir sur le relief accidenté sans s'affaiblir jusqu'au troisième jour du test. Arrivée à la strate Campanien, secteur F-40, la chèvre est attaquée par ce qui ressemble à quatre (4) Ptéranodons Pteranodon longiceps, non détectés jusque là. La chèvre est rapidement [DONNÉES SUPPRIMÉES], puis [DONNÉES SUPPRIMÉES].
Conclusions : Sans objet.
Mesures à prendre : Répéter l'expérience avec un animal moins vulnérable aux prédateurs aviaires.
Note : Nous avons appris que les Ptéranodons chassent en groupe. - Dr Marino
Test no 4 - Ajout d'individus non-aviaires exogènes (bis) :
Site d'extraction : ████████, Tanzanie.
Site d'introduction : SCP-494-FR
Population concernée : Un (1) éléphant de savane d'Afrique Loxodonta africana
Observations : Suite aux résultats du test no 3 il a été décidé de maintenir des sources de nourriture et d'eau. Il est observé un léger affaiblissement de l'individu, qui reste dans un premier temps à proximité de la source de nourriture. Au bout de deux (2) jours, l'individu commence à explorer SCP-494-FR. Le quatrième jour, l'éléphant disparait lors d'un éboulement provoqué par son poids sur un édicle de la strate Campanien, secteur A-03.
Conclusions : Sans objet.
Mesures à prendre : Sans objet.
Note : Des amnésiques de Classe C ont été prodigués à des membres d'un village d'Hadzabés, après le crash d'un (1) éléphant et d'un ensemble de blocs de craie à proximité de leur village. L'expérience ne sera pas reconduite. - Dr Jaggi
Test no 5 - Augmentation des populations endogènes :
Site d'intervention : SCP-494-FR-1
Site d'observation : SCP-494-FR
Intervention : Augmentation des populations endogènes en sous-nombre sur SCP-494-FR-1:
- tadornes de Belon Tadorna tadorna (maintien à 21 individus),
- macareux moines Fratercula arctica (maintien à 22 individus),
- pingouin torda Alca torda (maintien à 23 individus),
- faucon pèlerin Falco peregrinus (maintien à 24 individus),
Observations : Apparition sur SCP-494-FR de quatre (4) faucons pèlerins falco peregrinus, douze (12) mois après maintien des populations sur SCP-494-FR-1. Les autres espèces ne sont pas représentées sur SCP-494-FR.
Conclusions : Le seuil de génération d'une population minimale est de 24 individus présents sur une durée de 12 mois sur SCP-494-FR-1. La population minimale générée est de quatre (4) individus, et persiste après disparition ou diminution des populations sur SCP-494-FR-1. Augmentation de l'altitude moyenne de vingt-cinq (25) mètres.
Mesures à prendre : Concentrer des espèces aviaires en voie de disparition sur SCP-494-FR-1.
Test no 6 - Augmentation massive des populations endogènes :
Site d'intervention : SCP-494-FR-1
Site d'observation : SCP-494-FR
Intervention : Augmentation des populations endogènes en surnombre sur SCP-494-FR-1:
- poules domestiques Gallus gallus domesticus (augmentation de 100 000 individus),
- pigeon biset Columba livia (augmentation de 20 000 individus),
Observations : Augmentation proportionnelle des populations Gallus gallus domesticus et de Columba livia sur SCP-494-FR après douze (12) mois de maintien des populations sur SCP-494-FR-1, accompagnée d'une élévation de l'altitude moyenne de quatre cent trente (430) mètres.
Conclusions : L'altitude moyenne de vol de SCP-494-FR est conditionnée par la taille de la population aviaire générée.
Mesures à prendre : Réduire ou supprimer les populations aviaires communes et d'élevage sur SCP-494-FR-1.
Test no 7 - Extraction des populations générées :
Site d'intervention : SCP-494-FR
Site d'introduction : falaises de Douvre, Royaume-Uni (nommé Sol-2 pour le test)
Intervention : Capture de dix (10) des vingt-six (26) océanite tempête Hydrobates pelagicus présents sur SCP-494-FR. Introduction des individus sur Sol-2.
Observations : Les individus introduits se relocalisent à proximité de Sol-2, ou sur d'autres portions du littoral. Après 12 mois d'observation, seuls quatre individus sont décédés, et sept naissances saines on été observées. Sur SCP-494-FR, la population a été totalement régénérée en quarante-deux (42) jours.
Conclusions : Les individus générés par SCP-494-FR sont viables pour une réintroduction.
Mesures à prendre : Utiliser SCP-494-FR pour régénérer et réintroduire des populations aviaires en voie d'extinction.
III / Mesures concernant la faune de SCP-494-FR
Au vu des observations précédentes, il est décidé :
- La modification des règlementations et politiques locales propres à SCP-494-FR-1 pour réduire ou supprimer les populations aviaires communes ou d'élevage. L'objectif est de pouvoir limiter la présence de ces espèces sur SCP-494-FR à une population minimale de quatre (4) individus.
- L'éradication systématique des populations exogènes qui s'implanteraient sur SCP-494-FR pour éviter la multiplication des phénomènes de vol à haute altitude.
- Le contrôle de la population totale présente sur SCP-494-FR, afin d'éviter une élévation trop importante de l'altitude moyenne du nuage.
Dans un second temps, il est proposé:
- L'utilisation de SCP-494-FR comme sanctuaire de repeuplement pour les espèces aviaires menacées ou en voie de disparition, selon le protocole suivant:
- Le choix de l'espèce doit être arrêté par un conseil d'au moins trois classes B.
- Une population d'au moins vingt-quatre (24) individus doit être introduite et maintenue sur SCP-494-FR-1 durant douze (12) mois.
- Le prélèvement et la relocalisation des individus engendrés par SCP-494-FR ne doit pas dépasser plus de la moitié de la population minimale, jusqu'à régénération.
Au regard des mesures relatives à l'étude no 2 : Damoclès, il est décidé :
- De n'engager une procédure de neutralisation de SCP-494-FR qu'en cas de catastrophe imminente.