SCP-470-FR

Objet no : SCP-470-FR

Niveau de Menace : Vert

Classe : Euclide

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Première phase de SCP-470-FR.

Procédures de Confinement Spéciales : SCP-470-FR étant par sa nature impossible à confiner efficacement, un périmètre de 30 kilomètres doit être mis en place autour de son emplacement afin de prévenir son observation par des civils. Tout individu non-autorisé découvert dans la zone doit être capturé, interrogé puis libéré après administration d'un amnésique de Classe A. Lors des nuits du 21 décembre au 19 mars, le personnel à l'extérieur des installations doit être équipé en permanence d'un casque antibruit et ne doit en aucun cas entrer dans le périmètre décrit sur la carte1 afin d'éviter tout contact visuel avec SCP-470-FR.

Description : SCP-470-FR est un événement anormal se déroulant toutes les nuits du 21 décembre au 19 mars de chaque année, localisé au nord-ouest du Québec au-dessus de la forêt de ██████, du coucher jusqu'au lever du Soleil. L'événement est systématiquement précédé d'une chute de neige non-anormale dans la zone.

SCP-470-FR commence par l'apparition d'une aurore boréale à une hauteur de dix-sept (17) kilomètres du sol dans les premières heures de la nuit. À partir de minuit et pendant environ trente (30) minutes, l'aurore boréale se fragmente et entame une descente progressive à cinq (5) mètres par seconde. À vingt (20) mètres du sol, ces fragments adoptent une forme quasi-humanoïde tout en ralentissant leur descente à zéro virgule un (0,1) mètres par seconde, se regroupant en paires. Une fois arrivées au sol, les instances s'immobilisent et forment des couples.

Une fois toutes les entités assemblées par paires, celles-ci vont commencer à effectuer des mouvements chorégraphiques correspondant approximativement à une valse viennoise. En parallèle, des variations dans la longueur d'onde et dans l'intensité de la lumière émise par les fragments de SCP-470-FR sont observées, les spectres d'émission ne correspondant pas à ceux normalement constatés lors de l’ionisation d’un gaz atmosphérique. Dans le même temps, une musique d'orchestre symphonique décrite comme "assez douce" et "au rythme lent", est perceptible par tous les individus présents dans un rayon de deux (2) kilomètres autour des entités. L'intensité de la musique est estimée à quatre-vingts (80) décibels dans la totalité de la zone. Les êtres humains entendant ou observant le phénomène directement se dirigent spontanément dans la direction des entités, jusqu'à se qu'ils soient à une distance de vue suffisante (variable selon le sujet), pour voir nettement les entités tout en restant en retrait. Une fois cela terminé, ils se placent à proximité et observent l'événement jusqu'à sa fin, sauf s'ils subissent un important stimulus externe ou interne.

L'anomalie se traduit de manière radicalement différente pour un individu dont le pronostic vital est engagé de manière irréversible. Dans ce cas, son état se stabilise. Il se couche dans la neige tout en continuant d'admirer les entités. Si d'autres personnes sont à proximité, elles vont généralement rejoindre l'individu pour lui porter assistance et lui donner toute leur attention. Les sujets interrogés ont expliqué par la suite avoir ressenti une très forte compassion à son égard. Les mourants affectés parlent souvent beaucoup, la plupart des conversations sont basées sur leurs souvenirs bien que certains rient ou parlent de sujet correspondant à leurs centres d’intérêt. Après deux (2) heures, celui-ci va généralement formuler des remerciements ou bien des adieux puis fermer les yeux. Le corps du sujet va émettre dix-mille (10 000) lux de lumière blanche à partir des yeux, la source d'émission se propage sur la totalité de son derme après quoi la propagation s'arrête. Alors, l'intensité lumineuse décroit de cinq-cents (500) lux par seconde, dans le même temps le corps de l'individu disparait une (1) seconde avant la fin du phénomène.

Les personnes ayant été en contact avec un individu qui a disparu suite à cet événement déclarent toutes ressentir des sentiments associés au deuil vis-à-vis de celui-ci, quelles qu'aient été leurs relations avec celui-ci et leur profil psychologique. Aussi, les individus ayant connu le sujet acceptent facilement sa disparition en faisant preuve d'optimisme à son sujet indépendamment de la connaissance des circonstances de sa mort.

L'événement s'achève progressivement avec le lever du Soleil tandis que la luminosité augmente en faisant s'estomper les instances de SCP-470-FR. Il se conclut dès que l'intensité lumineuse dépasse les mille (1000) lux.

Addendum 470-01 : Extrait du journal de ███████ ████████████ lors de sa 4ᵉ expédition, orthographe modernisée.

[…] Cela faisait 2 heures que nous marchions, traînant des mourants de la tribu que nous avions accepté d'aider à amener au "Royaume des Âmes". L'interprète disait que ceux qui mourraient là-bas vivraient éternellement. Bien que moi et mes hommes soyons de fervents croyants et n'aimons pas soutenir les pratiques païennes, nous avions conclu qu'en échange de cette aide ils nous fourniraient des vivres.
Je réfléchissais au transport des ressources et me demandais s'il ne serait pas intéressant d'engager quelques porteurs parmi les habitants du village au retour quand une douce musique me tira de mes pensées. Mélodieuse, des instruments formant une sublime harmonie à laquelle se mêlaient des voix d'enfants, de femmes et d'hommes toutes unies en un chœur vertueux, mené d'une main qui ne pouvait être autre que divine.
À l'écoute de cette musique, les mourants oubliaient un instant tous leurs maux et nous accompagnaient vers la source de ce murmure lointain. Nous arrivâmes, après quelques temps de marche, devant la source de cette ode. Face à nous, des âmes dansaient, étincelantes, par paires, leurs mouvements gracieux s'accordant avec perfection à l'hymne qui nous entourait maintenant. L'homme que j'accompagnais s’allongea sur le sol, il semblait faible. Une immense pitié s'empara de mon corps et de mon âme. Je me servis de ma main comme d'oreiller pour soulever sa tête.
Il me parla. Nos langages étaient si éloignés, et pourtant j'avais l'impression de comprendre chacun de ses mots, chacun de ses regrets. Je lui répondais avec miséricorde à chaque fois qu'il me semblait se reprocher une action. Après de longues heures il exprima ses derniers mots, ferma ses yeux vides de tout regret brillants d'une puissante lumière qui se répandait dans tout son corps, et dans laquelle il disparut, me laissant seul devant le magnifique spectacle qui se tenait sous mes yeux.

Addendum 470-02 : Rapport d'intrusion ████.

Un individu de sexe masculin nommé █████ ██████████████ de 34 ans est entré en contact avec SCP-470-FR puis a été capturé par l'unité de sécurité.
L'interrogatoire de l'individu n'a révélé aucune connaissance de l'anormal ou de la Fondation. Cependant, il a expliqué être entré dans le périmètre dans l'objectif de retrouver son fils, l'avoir observé parmi les instances de SCP-470-FR et avoir interagi avec lui. Il a été impossible de vérifier la réalité de cette observation et de ce contact. Après vérification, il a été déterminé que son fils était D-1031, présumé mort suite à son contact dans une situation critique avec SCP-470-FR lors d'une tentative d'évasion. La procédure a continué normalement selon les procédures de confinement.

En raison du manque d'observations complémentaires pour vérifier et décrire le phénomène, il a été décidé que cet événement ne pouvait entrer dans la description de l'anomalie. - Pr Arnold

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