SCP-464-FR

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  Titre : SCP-464-FR - Fenêtre sur déraillement
  Auteur : Andro Anutfryz & Henry Von Kartoffen
  Date de publication : 31 octobre 2021

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Objet n^o : SCP-464-FR

Niveau de Menace : Orange ●

Classe : Keter

Procédures de Confinement Spéciales : Toute manufacture d'espaces vitrés destinés à des véhicules (qu'ils soient faits de verre, de plastique ou tout autre matériau transparent) doit être surveillée afin de prévenir toute attribution du numéro de série 46-4F-R. Dans l'éventualité où celui-ci serait tout de même affecté, tout objet touché doit être détruit, sous couverture d'un défaut de conception. La vérification des stocks préexistants ayant déjà été effectuée, aucune autre mesure n'est nécessaire.

Description : SCP-464-FR désigne une suite de chiffres et de lettres, utilisée comme numéro de série pour des espaces vitrés destinés aux véhicules de transport. L'objet se présente sous la forme suivante, sans que la police d'écriture ou sa taille importe : 46-4F-R. L'anomalie affecte uniquement les fenêtres où elle est inscrite : les autres surfaces transparentes situées à proximité, comme des lunettes d'autres fenêtres, ne sont pas affectées.

L'effet anormal de SCP-464-FR se déclenche dès lors qu'un individu, ci-après dénommé "le Sujet", regarde à travers un espace vitré affecté alors que le véhicule associé est en mouvement. Le corps du Sujet prend alors progressivement la vitesse du véhicule dans le référentiel de celui-ci. Le phénomène prend entre 20 et 30 min afin de complètement se manifester. Celui-ci débute par une cinétose, induite par le ressenti du mouvement sans qu'il soit visible. Le Sujet peut alors souffrir de maux de tête, d'une importante salivation, de nausées voire de vomissements, dépendamment de sa résistance au trouble de base.

Lorsque la vitesse induite est suffisante, la plupart des Sujets sont alors soumis à une forme particulière de vertige : la sensation de déplacement du corps dans le plan horizontal. Bien qu'au départ celle-ci soit uniquement d'ordre psychologique, la difficulté croissante à se mouvoir convainc les Sujets de la nature également physique du phénomène. Ceux-ci finissent généralement par perdre l'équilibre puis se retrouvent plaqués contre les sièges et les parois. Impuissants, les Sujets restent bloqués dans cette position, incapables d'effectuer le moindre geste. À des vitesses élevées, les organes de ceux-ci peuvent être endommagés, voire leur structure osseuse dans certains cas extrêmes. SCP-464-FR peut donc amener le véhicule affecté à être grandement déséquilibré, ou toucher les conducteurs, provoquant ainsi un accident.

SCP-464-FR cesse immédiatement lorsque la fenêtre affectée est brisée : les Sujets, à part les séquelles psychologiques, ne gardent aucune trace de l'anomalie.

Addendum 464-FR-1 : Historique de l'anomalie

SCP-464-FR fut identifié comme étant la cause certaine de deux événements à travers l'Histoire, et probablement de plusieurs dizaines d'autres :

• La Wells Fargo & Company avait notamment comme superstition tenace, du temps où elle gérait les réseaux de diligences lors de la seconde moitié du XIX^ème siècle, de ne jamais utiliser de véhicule comportant SCP-464-FR. L'origine de cette habitude est inconnue, mais il est très probable que les nombreux accidents provoqués par l'anomalie aient conduit les dirigeants à adopter cette conduite, afin de rassurer les conducteurs. Aucun cas n'a été précisément documenté au cours de cette période, empêchant tout approfondissement.

• Le 22 octobre 1895, lors de l'accident ferroviaire de la gare Montparnasse. Sa nature spectaculaire attira immédiatement l'œil de la Fondation, dont les agents arrivèrent à 16 h 20, soit 20 min après l'incident. Les Opérateurs envoyés sur place rapportèrent les témoignages anormaux des victimes, qui furent rapidement transférées dans l'infirmerie de la gare, sous couverture d'examens médicaux approfondis. Après interrogatoires, ces personnes subirent une hypnose de masse, couplée à l'ingestion de barbituriques, ce qui facilita l'effacement de ces souvenirs compromettants. Une fois que les Opérateurs furent certains de l'absence d'anomalie résiduelle, les voyageurs purent regagner leur domicile. Deux mécaniciens affectés à l'enquête publique furent soudoyés, et déclarèrent que le problème venait d'une panne du frein à air.

Déjà à l'époque, les dépositions faisaient état du "comportement anormal de certains voyageurs, qui se retrouvaient plaqués sur les sièges du train par une force invisible". Les personnes ayant été le plus touchées se situant à proximité des fenêtres et non le long de l'allée centrale, il fut décidé de concentrer les recherches sur ces parties des voitures. Les wagons, une fois remontés, furent réquisitionnés afin d'être analysés, mais rien ne put être déterminé à l'époque. Par mesure de précaution, ceux-ci furent détruits, et l'anomalie classée en tant que phénomène unique.

• Le 12 juillet 2013, lors de l'accident ferroviaire de Brétigny-sur-Orge. À nouveau, les témoignages des victimes attirèrent les experts de la Fondation. Les sensations décrites lors de l'accident, grâce au travail du Département des Archives, furent mises en corrélation avec l'événement précédent. Les témoins, avant leur amnésie, dépeignaient de la même manière le phénomène : bouleversement des repères de vitesse, gain progressif d'une vélocité anormale puis projection contre les sièges. Une analyse minutieuse des pièces, ainsi que plusieurs tests menés sur des répliques, permit d'identifier plusieurs pistes possibles, qui furent vérifiées une à une avant d'aboutir à la découverte de SCP-464-FR.

Addendum 464-FR-2 : Pistes proposées par la Dre Levrin-Benoist

Étant donné la nature particulière de l'anomalie, la plus grande difficulté pour la Fondation consiste avant tout à classer ce phénomène dans les champs d'étude qu'elle maîtrise. En effet, celui-ci est avant tout lié à ce numéro de série, précisément lorsqu'il est appliqué à des fenêtres. Mais le déclenchement de l'anomalie n'est pas dû au fait de regarder cette suite de chiffres particulière : tout, au contraire, se met en branle lorsqu'un sujet fixe la surface affectée. L'on pourrait alors déduire que c'est la fenêtre même qui est devenue anormale, mais là, à nouveau, les analyses ne vont pas dans notre sens. Un€ fenêtre affectée est strictement id9ntique à une fenêtre ordin*µre. C'est cette dissonance_qui laisse_perplexe la plu$3rt des chercheurs.

Afin de régl!r cette a§parente incohérence, je ((me suis donc peµchée ¤ur plusieurs a/utres témoignages, qui fais>ient no!amment ét;a;t d'une plus \gra/nde div§€rsité d'obj<ets affectés que nous ne l"e pensions de prim& abord. En e#fet, il est f0rt pr_obable que l'ano@alie ne soit pas limit%e aux moyen* de transport. Il es~ même p{ssible qu'elle arrive à s'a$apter au fur et à m£sure des avancées t!chnologiqu%s. Je ba{e c€tte hypothès¤ sÀr la Réc=nte déc_uverte d'u| 8%[\à)♫L

ATTENTION : UN PROBLÈME A ÉTÉ DÉTECTÉ SUR CETTE PAGE

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