SCP-463-FR

Objet no : SCP-463-FR

Niveau de Menace : Orange

Classe : Sûr

Procédures de Confinement Spéciales : SCP-463-FR-01 doit être conservé dans un casier pour objet anormal de grande taille du Site-Zayin. Si des tests doivent être menés sur SCP-463-FR-01, les chercheurs en charge de ceux-ci peuvent réquisitionner un chariot de transport de marchandise lourde afin de déplacer l’objet. Le casier doit être nettoyé quotidiennement et les fluides récupérés transmis à l’équipe de recherche.

Les instances de SCP-463-FR-02 actuellement en possession de la Fondation doivent être conservées dans un casier de confinement pour objet de Classe Sûr. Seules les personnes disposant d’une autorisation du chercheur en chef Austin sont autorisées à mener des tests sur les instances de celles-ci.

Les instances de SCP-463-FR-02 actuellement en possession des PdI no 463-FR-01 à 04 doivent être conservées dans un casier portatif renforcé, dont les clés sont sous la garde du commandant Le Rouge et du chef d’escouade Gustav. Afin d’éviter toute tentative de vol, la personne responsable du casier est choisie aléatoirement en début de journée parmi les membres de la FIM-Rhô-6 ("Deifécateurs") et de l’escouade des "Cicatrisés" de Primordial1, tandis que les autres membres porteront des leurres. Lorsque les instances doivent être utilisées dans le cadre des activités des PdI no 463-FR-01 à 04, le commandant Le Rouge et le chef d’escouade Gustav doivent utiliser conjointement leur clé afin de permettre aux PdI d’accéder aux instances.

Toute opération réalisée avec les instances de SCP-463-FR-02 doit être surveillée par au moins quatre membres de la FIM-Rhô-6 ainsi que par quatre membres de l’escouade des Cicatrisés. L'intégralité de l’opération doit être filmée et enregistrée sur un serveur distant de la Fondation. Les identités passées et futures des personnes bénéficiant des effets des instances de SCP-463-FR-02 sont également enregistrées sur ce serveur distant.

Les PdI no 463-FR-01 à 04 sont autorisées à rester en liberté conditionnelle, mais doivent être constamment accompagnées par au moins deux membres de la FIM-Rhô-6 et de l’escouade des "Cicatrisés", et ne sont pas autorisées à s’éloigner de plus de 2 kilomètres du centre de commandement Alpha2. De plus, les PdI no 463-FR-01 à 04 doivent être constamment équipées de bracelets traqueurs GPS inamovibles.

Tous les déplacements hors de la zone de liberté autorisée desdits PdI doivent préalablement être autorisés par le commandant Le Rouge du côté de la Fondation et par le chef d’escouade Gustav du côté de Primordial. La FIM-Rhô-6 doit travailler conjointement avec une équipe de Primordial pour constamment accompagner les PdI no 463-FR-01 à 04 dans leurs déplacements et veiller à leur sécurité.

Une fois l’opération terminée, les instances doivent être replacées dans le casier portatif renforcé.

Dans le cas d’un évènement "ravitaillement", les PdI doivent être escortées jusqu’au Site-Zayin dans un camion blindé protégé par la FIM-Rhô-6. La création de nouvelles instances de SCP-463-FR-02 doit se dérouler sous la surveillance d’au moins deux chercheurs de Niveau 3 et d’au moins quatre membres de la FIM-Rhô-6.

Mise à jour suite à l’Incident 463-FR-A :
Désormais, les bracelets traqueurs GPS inamovibles des PdI ont été remplacés par des traqueurs "Taranis"3. Dans le cas où un bracelet cesse d’émettre, sort de la zone autorisée ou détecte une variation du niveau local d’Humes supérieure à 2 Hm, celui-ci délivrera un choc électrique d’une valeur de 3 milliampères pour 60 000 volts, incapacitant ainsi son porteur. Les membres de la FIM-Rhô-6 ("Deifécateurs") doivent alors récupérer la PdI concernée au plus vite et l’emprisonner dans une cellule de confinement standard pour humanoïde le temps de décider des sanctions appropriées.

Les bracelets "Taranis" ne doivent pas délivrer de choc si la variation du niveau d’Humes est détectée lors des opérations ayant préalablement été autorisées par la Fondation.

Le centre de commandement Alpha a été abandonné et les PdI ont été déplacées sur le centre Delta4, situé dans une zone moins urbanisée, et la zone de liberté de déplacement des PdI a été réduite à 1 kilomètre autour du centre de commandement.

Les membres de la FIM-Rhô-6 et de l’escouade de Primordial seront également remplacés tous les deux mois, afin d’éviter la formation de liens amicaux entre les PdI et les agents.

Description : SCP-463-FR-01 est un artefact sarkique ressemblant grossièrement à une épée à deux mains datée du douzième siècle avant Jésus-Christ. La lame est composée d’un os taillé dans le fémur d’une créature non identifiée de très grande taille5, tandis que sa garde et son pommeau sont principalement formés d’os ainsi que de cartilages humains. Elle est également gravée de plusieurs runes d’origine proto-sarkite, et suinte un liquide rougeâtre dont la composition est inconnue, mais en partie constitué de sang animal. L’objet étant extrêmement résistant à toute forme de détérioration, la manière dont ces runes ont été gravées à sa surface est inconnue.

Bien que les épées de cette époque ayant été retrouvées lors de fouilles archéologiques ne dépassaient généralement pas les 30 centimètres de longueur, SCP-463-FR-01 possède une lame de plus de deux mètres de long, vingt centimètres de large et une épaisseur de près de quinze centimètres. SCP-463-FR-01 possède une masse de 172 kilogrammes, ce qui est anormal au vu de sa composition, et est donc inutilisable par un humain non anormal. De fait de sa taille et son poids, il est supposé qu’il fût utilisé par une entité anormale, dans le but d’écraser les chairs plutôt que de les trancher.

Outre sa constitution anormale, l’objet possèderait également une propriété supplémentaire, bien que cela n’ait pas pu être vérifié à ce jour. Selon les PdI, SCP-463-FR-01 est capable de modifier la structure des corps vivants qu’elle frappe. Les parties de corps touchées seraient alors sujettes à d’importantes modifications de forme, que cela soit au niveau de l’épiderme, du tissu musculaire ou de la structure osseuse.

Malgré de nombreux tests, notamment à l’aide de bras robotisés pour soulever l’objet, cet effet n’a pas pu être observé, mais son existence semble tout de même être attestée par l’existence des instances de SCP-463-FR-02 et par les propriétés anormales de celles-ci.

La lame de SCP-463-FR-01 est très légèrement endommagée en raison des actions des PdI no 463-FR-01 à 04 afin de créer des instances de SCP-463-FR-02. Ceci consiste en la seule manière connue à ce jour d’abîmer SCP-463-FR-01.

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Instance de SCP-463-FR-02.

SCP-463-FR-02 est une désignation collective pour un ensemble de matériel utilisé couramment dans le domaine de la chirurgie esthétique, tel que des scalpels, des pinces, des ciseaux et des aiguilles. Les instances sont constituées d’os humains, bien que certaines semblent avoir été renforcées par une armature en bois ou en métal. Chaque ustensile est capable de modifier très localement la réalité, supposément grâce à la présence d’un revêtement fait de morceaux de SCP-463-FR-01 sur les extrémités étant censées rentrer en contact avec la chair humaine. Cet effet semble limité aux tissus vivants.

Les instances agissent en modifiant le taux local d'Humes afin de pouvoir rendre plus malléables les tissus entrant en contact avec celles-ci et poussant l'organisme à accepter toutes les modifications qui lui sont apportées. Cela permet à l'utilisateur d'user des instances afin de modifier en profondeur l'apparence des sujets en amplifiant et améliorant les effets des ustensiles de chirurgie. Les modifications demandent cependant des connaissances en anatomie et en physiologie très poussées afin que les personnes manipulant les instances de SCP-463-FR-02 n'endommagent pas gravement le corps du sujet étant opéré. Le taux local d'Humes revenant à la normal à la fin de l'utilisation des instances de SCP-463-FR-02, toute modification non supportée en temps normal par le corps du sujet risque de provoquer une défaillance généralisée de celui-ci.

Cependant, en utilisant les instances de SCP-463-FR-02 conjointement avec des rituels sarkites, les PdI no 463-FR-01 à 04 sont capables de passer outre cette restriction, et peuvent apporter des modifications permanentes à l'apparence ou au fonctionnement interne d'un sujet, sans risque de rejet. Cela leur permet de réaliser des opérations de chirurgie esthétique bien plus efficaces et précises que celles réalisables à l'aide des techniques de médecine actuelles.

Les modifications incluent des changements de la forme du visage, de la taille, du poids, du groupe sanguin de la structure corporelle en général ainsi que l’ajout ou le retrait de membres ou d'organes supplémentaires, à condition d'avoir à disposition les organes et membres nécessaires à la greffe.

Les PdI no 463-FR-01 à 04 sont tous d'anciens praticiens de médecine ayant été portés disparus le ██/██/2015. Ils ont été capturés par la Fondation lors de l'opération ayant mené à la récupération de SCP-463-FR-01 et des premières instances de SCP-463-FR-02. Bien que des liens aient pu être établis entre les cultes sarkites et les PdI, celles-ci ne sont pas hostiles à la Fondation, et sont actuellement sous sa protection. Les PdI ont un lien avec le groupe néo-sarkite "La Lame d'Orok", avec lequel elles sont rentrés en contact via un réseau de connaissances, rencontrés sur un forum dédié à la médecine.Mise à jour : veuillez vous référer à l’Incident 463-FR-A.

Addendum 463-FR-A : Contexte de Récupération

L’existence de SCP-463-FR-01 et SCP-463-FR-02 fut révélée à la Fondation après l’arrestation de D████ S███████, un criminel surveillé en raison de doutes concernant l’utilisation de divers objets anormaux lors de ses cambriolages. Récemment évadé de prison, il fut recapturé lorsqu’il tenta de rentrer en contact avec sa compagne. D████ S███████ avait vraisemblablement eu recours à des services de chirurgie esthétique anormale ayant complètement changé d’apparence, de taille et de poids, ce qui provoqua la confusion chez les officiers ayant procédé à l’arrestation, avant que les agents de la Fondation ne reprennent l’affaire et que les témoins ne soient amnésiés.

Lors de son interrogatoire, il avoua avoir eu recours aux services d’un cabinet de Carnoplastie6 afin de modifier son apparence et orienta les agents de la Fondation vers un local désaffecté situé dans la banlieue de Lyon. Ce local aurait servi de cabinet chirurgical à plusieurs Personnes d’Intérêt afin de pratiquer leurs opérations de Carnoplastie. Une force d'intervention fut envoyée sur place afin d’appréhender les PdI et de récupérer et de confiner les éventuels objets anormaux en leur possession.

Lorsque les agents de la Fondation arrivèrent sur place, ils furent interceptés par une troupe armée avec qui ils échangèrent quelques coups de somations, avant que les opposants ne soient identifiés comme une équipe de mercenaires étant affiliés avec l’organisation Primordial. L’escouade de mercenaires protégeant les PdI étant directement sous les ordres de haut placés de l’organisation, les représentants diplomatiques de Primordial prirent rapidement contact avec ceux de la Fondation, et un accord de non-agression fut déclaré. Il est mis en lumière que les facultés des PdI sont utilisées par plusieurs membres haut gradés de Primordial afin de permettre à leurs agents dont l’identité a été compromise de changer d’apparence.

Afin d’éviter un conflit d’intérêts entre la Fondation souhaitant confiner les PdI ainsi que leur artefact, et Primordial souhaitant continuer de recevoir leurs services, un accord fut mis en place entre les deux organisations. Primordial continuera de pouvoir utiliser les services des PdI, de même que la Fondation, mais les identités des personnes concernées seront conservées par une personne de confiance des deux côtés et enregistrées sur un serveur distant accessible par les deux organisations. De plus, la FIM-Rhô-6 fut mise en place et intégrée à l’équipe de mercenaires chargés de la protection et du confinement des PdI no 463-FR-01 à 04. Les PdI furent déplacées à un emplacement plus discret, et les mesures de confinement des PdI furent décidées conjointement entre les responsables d’équipes de Primordial et de la Fondation. De par sa difficulté à être déplacé en cas d’urgence, SCP-463-FR-01 a été pris en charge par la Fondation.

Addendum 463-FR-B : Enregistrement du rituel de création d'instances SCP-463-FR-02

Les instances de SCP-463-FR-02 sont créées lors d’un rituel Sarkique devant être réalisé par au moins trois personnes. Afin de permettre aux scientifiques de la Fondation de mieux comprendre la méthode de création des instances, la retranscription d’un des rituels est disponible ci-dessous.

Addendum 463-FR-C : Entretiens préliminaires

Ci-dessous se trouve l’entretien préliminaire entre le Dr ███████, affecté temporairement au suivi psychologique des PdI, et de PdI no 463-FR-01, ayant eu lieu peu de temps après la récupération de SCP-463-FR-01 des différentes instances de SCP-463-FR-02.

Ci-dessous se trouve l’entretien préliminaire entre le Dr ███████, affecté temporairement au suivi psychologique des PdI, et de PdI no 463-FR-03, ayant eu lieu peu de temps après l’entretien avec la PdI no 463-FR-01.

À la suite de cet entretien, une force armée fut envoyée sur les lieux décrits par la PdI no 463-FR-01, mais l’endroit était désert. Une étude du terrain a cependant révélé la présence de nombreux ossements enfouis sous le site. Il est probable que le culte se soit relocalisé après les évènements décrits par la PdI no 463-FR-03, bien que la possibilité qu’il se soit dissous en l’absence de son artefact principal n’est pas à écarter. Une enquête afin de retrouver les membres du groupuscule sarkique mineur "Les adorateurs de la lame d’Orok" est en cours. Les entretiens avec les PdI no 463-FR-01 à 04 doivent se poursuivre afin de recueillir le plus d’information possible sur celui-ci.

RAPPORT D’INCIDENT 463-FR-A

Le ██/██/2020, le bracelet électronique de la PdI no 463-FR-03 a cessé d’émettre alors qu’il se trouvait à proximité du centre de commande Alpha, peu de temps après une opération de ravitaillement. Les agents sur place furent mobilisés à l’emplacement du dernier signal reçu, mais n’y trouvèrent que l’agent Moris, qui avait été désigné comme porteur de la mallette blindée contenant les instances de SCP-463-FR-02. L’agent Moris avait subi de nombreuses modifications physiques, principalement au niveau des mains, du visage et du torse, et n’était plus en possession de la mallette. Il est supposé que l’agent Moris se soit lié d’amitié avec la PdI-787 au cours des mois ayant suivi le début de l’opération de surveillance, et s’est laissé entrainer à l’écart par celle-ci en dépit des ordres en vigueur. La PdI aurait alors utilisé un fragment de SCP-463-FR-01 qu’elle aurait subtilisé lors de la dernière opération de ravitaillement afin de s’attaquer à l’agent Moris et de s’emparer de la mallette.

Plusieurs barrages ont été mis en places aux alentours du site de commandement Alpha sous prétexte de contrôles de police afin de vérifier le taux d’Humes des personnes tentant de quitter la zone, de manière à détecter la PdI no 463-FR-03 si elle avait utilisé les instances de SCP-463-FR-02 sur elle-même. Malheureusement, la PdI no 463-FR-03 n’a pas été retrouvée. Il est à supposer qu’elle a trouvé un moyen d’ouvrir la mallette blindée et d’avoir accès aux instances de SCP-463-FR-02.

Les autres PdI ont été placés dans des cellules pour humanoïdes dangereux le temps d’être interrogés sur les actions de leur camarade, et ne furent relâchés et ne purent reprendre leur service que lorsqu’il fut évident qu’ils ne savaient rien des intentions de celle-ci. Cependant, les mesures de sécurité les concernant ont été grandement augmentées afin de dissuader toute tentative similaire.

Les circonstances de la disparition de la PdI no 463-FR-03 ne sont pas encore connues, l'agent Moris n'étant pas en capacité de s'exprimer présentement. La possibilité d'utiliser les capacités des PdI restantes afin de lui rendre l'usage de ses fonctions corporelles est à l'étude. En attendant, la théorie principale reste une trahison de PdI no 463-FR-03 afin d'utiliser les instances de SCP-463-FR-02 à son compte, bien que la possibilité d'un enlèvement par des membres du Groupe d’Intérêt mineur affilié au sarkisme "Les adorateurs de la Lame d'Orok" n'est pas à exclure. En conséquence, la PdI no 463-FR-03 a été ajoutée à la liste noire de la Fondation.

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