SCP-452-FR
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Une portion de SCP-452-FR-01. L'agent mémétique a été censuré numériquement.

Objet no : SCP-452-FR

Niveau de Menace : Jaune

Classe : Sûr

Procédures de Confinement Spéciales : En cas de découverte avérée d’une nouvelle instance, la section de mur concernée doit alors être recouverte par une bâche imperméable de taille appropriée devant être accrochée au mur par des crochets fixés directement sur celui-ci. Les crochets ne doivent en aucun cas être forés dans les zones peintes. La portion de mur doit ensuite être détachée par une équipe spécialisée, en gardant au minimum cinquante centimètres (50 cm) de marge par rapport à la peinture. En cas de besoin, une partie du sol sous le mur peut également être extraite. Les aménagements effectués peuvent être justifiés au moyen des scénarios de couverture Ak-018 ("Accident de la route"), Ak-013 ("Explosion d'une conduite de gaz") ou Lg-038 ("Travaux d’aménagement ou de rénovation urbains").

L’instance ainsi extraite doit être transportée par camion dans une remorque fermée jusqu’au Site-Kybian, puis stockée dans l’entrepôt souterrain H avec les autres. En aucun cas la bâche de plus d’une instance ne peut être enlevée en même temps. Les membres du personnel de Niveau 2 ou plus ne sont pas autorisés à entrer en contact visuel avec les instances.

Toutes les personnes ayant été affectées par l’instance en question doivent être identifiées via les éventuelles caméras de surveillance présentes sur les lieux ou par rétro-géolocalisation des téléphones portables présents sur place durant la présence de la fresque. Ces individus doivent alors recevoir des amnésiques de Classe A. Dans les cas où l’instance n’aurait été confinée que tardivement ou d’une exposition à grande échelle, un amnésique de Classe L peut être déversé dans les sources d’eau potable de la ville concernée selon le protocole "Branche de peuplier"1.

Description : SCP-452-FR est la désignation collective donnée à une série de fresques murales de street-art anormales réalisées par la PdI no 114/189, l’anartiste Antoine Kudełka alias "L’Ankh"2, affilié au collectif "Et Maintenant On Est Cools ?". Les créations d’Antoine Kudełka sont marquées par la présence d’agent mémétiques et de dangers-sensitifs visuels ayant généralement des effets temporaires sur le comportement ou la perception de l’environnement des sujets affectés. Ces effets se retrouvent également sur les photographies desdites œuvres, à condition qu'elles soient entièrement photographiées.

Les instances sont toutes apparues dans des villes de France différentes, la nuit, et dans un laps de temps très court. Il est supposé que les œuvres sont d’abord peintes sur un support non-euclidien et multi-planaire distinct et qu’une fois l’œuvre finie, Antoine Kudełka transpose à distance les caractéristiques de celui-ci à la surface urbaine qu’il a sélectionné. Ce processus rend la structure physique de l’instance très instable, il est donc fortement déconseillé d’endommager ou de détruire le support ou la fresque en elle-même.


Désignation
SCP-452-FR-01
Titre de l'œuvre
Urbs junglière
Date d'apparition Lieu d'apparition
09 mai 2014 Centre-ville de Nantes

Description : La fresque représente une jungle ayant apparemment poussé dans un environnement urbain abandonné et dans laquelle plusieurs espèces récemment disparues sont présentes. Les sujets ayant observé l’instance subissent alors une modification de leur perception visuelle, auditive et olfactive de leur environnement. Cette perception altérée fait alors que toutes les zones qui n’étaient ni construites, ni cultivées à la date estimée de l’an 1901 apparaissent au sujet affecté comme elles étaient à l’époque, à savoir des zones naturelles sauvages telles que des forêts, des marais, etc. Les zones qui étaient déjà construites ou cultivées à l’époque conservent leur apparence actuelle. Ce trouble perceptif affecte également toutes les photos ou vidéos de lieux qui sont perçues par le sujet. Bien que l’anomalie cause très souvent la désorientation des sujets et les amène à s’égarer dans des environnements sauvages qu’ils ne reconnaissent pas, elle semble toutefois prendre en compte les potentielles sources de dangers réels pour eux (traverser une voie ferrée ou une autoroute, tomber d’une grande hauteur) et les en détourne inconsciemment. L’effet s’estompe après une durée approximative de 16 heures.

Notes : L’un des sujets affectés rapporta avoir été mordu par un renard alors qu’il tentait de retrouver son chemin dans la forêt qui se trouvait à l’emplacement du parc industriel de Rezé. Un rapide examen médical confirma la présence de la morsure sur sa jambe droite et du virus de la rage dans son organisme. Le sujet fut vacciné à temps et ne subit aucunes séquelles. Il est encore inconnu si le sujet a réellement été mordu par un renard à cet emplacement ou si l’anomalie serait plus que perceptive.

Désignation
SCP-452-FR-02
Titre de l'œuvre
Madeleine
Date d'apparition Lieu d'apparition
6 décembre 2015 Rue d'Assas, Dijon

Description : Une peinture d’une table couverte de jouets et de friandises, entourée par un train électrique. Les sujets affectés vont ressentir une compulsion à acquérir un objet en particulier qui leur est non-essentiel. Ceux-ci sont généralement des choses qu'ils possédaient ou souhaitaient acquérir plus jeunes, principalement des jouets. Les objets en question vont du paquet de bonbons pour le moins cher, à la Ferrari pour le cas le plus onéreux. Il est à noter que les sujets n’acquièrent que des objets qui sont situés dans leurs moyens financiers. Les individus dépourvus de toute ressource monétaire voient apparaître un billet de 5 euros sur eux.3 Une fois l’achat effectué, les sujets éprouveront un sentiment d’euphorie temporaire et la compulsion cessera.

Notes : Sur la fresque, la table est entièrement recouverte de cadeaux à l’exception d’un endroit qui dessine vraisemblablement les contours d’un ours en peluche. La raison en est inconnue, aucun agent mémétique n’étant présent à cet emplacement.

Désignation
SCP-452-FR-03
Titre de l'œuvre
WATCHED
Date d'apparition Lieu d'apparition
6 juin 2016 Avenue Georges Guynemer, Nice

Description : L’œuvre représente un petit poisson clown nageant dans l'océan tandis qu’autour de lui une série de caméras et autres dispositifs de surveillance l’observent dans l’obscurité des eaux. Les individus affectés par cette instance auront connaissance lorsqu’ils effectuent une action notable (qu’elle soit volontaire : se rendre à un endroit, ou involontaire : tomber par terre) du nom des individus ou entités qui observent, enregistrent ou seront au courant de cette action dans un avenir proche. L’effet dure 36 heures et la liste des entités concernées peut inclure :

• La famille et les proches du sujet, ainsi que des personnes qu’ils côtoient régulièrement (collègues, commerçants, etc.)
• Des individus dans la proximité immédiate du sujet.
• Des organismes gouvernementaux tels que la police, l’administration civile ou médicale, etc.
• Des entreprises privées, principalement des géants des nouvelles technologies (Google, Facebook, etc.) ainsi que les entreprises à qui les informations sont revendues.
• Des groupes et organisations du monde de l’anormal en ce compris la Fondation SCP et la Coalition Mondiale Occulte.
• Des entités démiurgiques ou omniscientes tel que [DONNÉES SUPPRIMÉES]

Notes : En raison de la rupture du Voile majeure provoquée par cette instance le protocole "Branche de peuplier" fut exécuté rapidement. Il est à noter que la peinture est la première à employer des mèmes et dangers-cognitifs particulièrement avancés par rapport à l’état de la recherche actuelle. La manière dont Antoine Kudełka, un individu isolé, a pris connaissance de ceux-ci est inconnue.

En vertu de la source d'information précieuse qu'elle apporte, l’observation de SCP-452-FR-03 est exceptionnellement autorisée à certains membres de Niveau 2 et 3 pour la vérification de la sécurité de l’information au sein de la Fondation SCP. Suite à l’incident du 7 novembre 2017, l’observation de SCP-452-FR-03 par des membres du personnel de la Fondation de Classe C ou plus est strictement interdite.

Désignation
SCP-452-FR-04
Titre de l'œuvre
Rendez-vous avec la Lune
Date d'apparition Lieu d'apparition
18 juin 2013 Rue du Torrent, Paris

Description : La peinture représente une terrasse la nuit surplombant une mer dans un environnement méditerranéen. Une table est dressée pour un dîner aux chandelles pour deux et dessus se trouve un menu où est indiquée la date du 26/08/2013. L’instance est passée longtemps inaperçue du fait de son anomalie très légère qui pousse seulement les individus affectés à la photographier et à partager des images de celle-ci autour d'eux, principalement sur les réseaux sociaux. Elle ne parvint à l’attention de la Fondation qu’en 2016, lorsque des employés d’une entreprise de nettoyage remarquèrent que le jet à haute pression qu’ils utilisaient passait à travers la peinture et coulait sur le sol de la scène. Malgré l’absence de signature (qui a également empêché son repérage par les robots d’indexation), l’œuvre pu être attribuée à la la PdI n°114/189 par sa structure anormale particulière.

Notes : Les témoignages des habitants à proximité et les données archivées semblent indiquer qu’aucun événement notable ne s’est produit aux alentours de cette instance à la date indiquée, ni après.

Désignation
SCP-452-FR-05
Titre de l'œuvre
Privilégiés
Date d'apparition Lieu d'apparition
4 avril 2017 Rue des Douves, Bordeaux

Description : Dans les restes d’une maison en ruine, une fillette recroquevillée dans un coin serre une poupée dans les bras. Par un gros trou dans le mur légèrement en surplomb, il est possible d'apercevoir un couple souriant accompagné par la même jeune fille tenant un ballon. La partie du bâtiment en ruine est en noir et blanc tandis que celle avec la famille est en couleur, et l’œuvre est notamment dotée d’un léger effet de perspective tridimensionnelle anormal donnant l’impression que les deux parties sont sur des plans différents.

D’une manière similaire à SCP-452-FR-01, l’anomalie modifie la perception du sujet, qui se croit alors dans une réalité alternative de l’endroit où il est, dans une France sévèrement marqué par une guerre avec l’Inde, toutefois vide de tout humain. Parallèlement, un filtre anti-mémétique partiel entoure le sujet poussant les gens autour à l’ignorer et l'éviter. Ceci cause un sentiment de détresse chez les sujets, qui se retrouvent alors subitement privés de tout contact humain dans un environnement inconnu et inquiétant, la ville de Bordeaux semblant avoir été particulièrement touchée par ce conflit. De plus, les individus affectés rapportent fréquemment avoir découvert des éléments concernant leur vie personnelle dans cette réalité (situations de leurs proches, état de leur maison, leurs possessions ou de leur lieu de travail, etc.), généralement guidés par leur propre inquiétude, mais également via des documents curieusement trouvés par hasard dans un nombre important de cas. L’effet dure six heures avant de s’estomper, laissant souvent les victimes dans un état de choc.

Notes : Les tests ont démontré que la réalité décrite par les sujets affectés semble bien correspondre à l’univers alternatif NZ-208-571-d découvert par le Département d'étude du multivers.

Désignation
SCP-452-FR-06
Titre de l'œuvre
Gribouillages
Date d'apparition Lieu d'apparition
12 juillet 2018 Rue des Eaux claires, Grenoble

Description : Un dessin à la craie représentant une vue aérienne d’une ville remplie de petits personnages simplifiés effectuant diverses actions, la plupart absurdes ou humoristiques. Les individus qui voient SCP-452-FR sont pris d’une compulsion à continuer le dessin sur une surface d’un mètre carré adjacente à l’œuvre (mur, trottoir, route, véhicule,…) selon leur propre style de dessin. Une fois terminée, la pulsion disparaît et le nouveau mètre carré dessiné transmet alors à son tour l’effet anormal, bien qu’il ne le crée pas par lui-même. En effet, les dessins produits par les sujets ne possèdent pas la structure anormale de la portion de mur originel et peuvent donc être effacés très facilement. Une zone de dessin qui sera déconnectée du reste de l’œuvre perdra alors toute propriété mémétique.

Notes : Au moment où l’équipe de confinement réussit à arrêter la propagation de l’instance, celle-ci s’étendait sur une surface d’approximativement 1,6 km². Il fut constaté que plusieurs boîtes de craies étaient apparemment présentes à côté de l'instance lors de sa découverte. Le protocole "Branche de peuplier" fut mis en place peu après.

Désignation
SCP-452-FR-07
Titre de l'œuvre
La beauté du prisme
Date d'apparition Lieu d'apparition
14 décembre 2019 Avenue de Saint-Just, Marseille

Description : Il s’agit de la seule instance qui ne fut pas confinée par la Fondation4. Une fresque représentant une femme sans visage richement vêtue se contemplant dans un miroir. Sur base des photos conservées de l’œuvre, les sujets observant cette dernière se voient à la place de la femme sans visage, mis en valeur, tandis que le décor alentour reflète l’esthétique, les qualités et les apports positifs au monde du sujet (comme l’aide aux plus démunis, le respect de l’environnement, les bienfaits de sa profession, etc.) qui provoque en général une amélioration non-anormale de l'humeur du sujet et de sa perception de soi.

Notes : L’instance est considérée comme neutralisée. L’effet relativement mineur a vraisemblablement permis à l’anomalie de passer sous le radar de la Fondation suffisamment longtemps pour que l’Insurrection du Chaos mette la main dessus avant son possible confinement. Elle ressurgit en juin 2020 lors d’un attentat anormal contre l’ambassade tunisienne à Riyad. L’œuvre avait été offerte à l’ambassadeur par [DONNÉES SUPPRIMÉES]. Des explosifs avaient vraisemblablement été dissimulés dans la structure de l'instance en question, et leur détonation engendra une décohérence brutale de la structure multi-planaire interne. L’ambassadeur tunisien, son épouse ainsi que 7 autres officiels invités à une soirée pour l’occasion et 4 employés de l’ambassade périrent des suites des déformations brutales et non-viables infligées à leurs corps suite à l’irruption de dimensions non-euclidiennes dans la salle de réception. Le lieu est encore considéré à ce jour comme zone anormale. Les deux survivants de l’attentat, un garde et un serveur qui furent eux aussi sévèrement déformés par l’anomalie sont aujourd’hui confinés par la branche arabe comme objets SCP. Il est à noter qu’ils se considèrent, malgré les souffrances imposées par leur condition, comme "l’idéal de la beauté humaine".

Désignation
SCP-452-FR-08
Titre de l'œuvre
Légèreté
Date d'apparition Lieu d'apparition
15 décembre 2020 Avenue du Peuple Belge, Lille

Description : Un dessin représentant une aigrette garzette volant dans un ciel bleu, et dont la vision provoque une modification de la force gravitationnelle de la Terre sur les sujets affectés, qui est réduite à 0,16 g. Les témoignages des premiers sujets affectés semblent indiquer que l’œuvre entrainait originellement, en plus de cet effet, une amnésie partielle temporaire qui leur aurait fait oublier divers problèmes personnels pesant dans leur vie pendant la durée de la modification de l’attraction gravitationnelle. Celle-ci n'a plus lieu, vraisemblablement à cause de vandalismes réalisés dans la soirée qui suivit l'apparition de l'instance : des graffitis représentants des croix gammées, un phallus ainsi qu’une inscription incitant à la haine raciale ont été ajoutés par dessus la peinture originelle à l'aide d'une bombe au xylon noir. Aucun cliché de l’instance non-vandalisée n'existe.

Cependant, dans son état actuel et en plus de la modification gravitationnelle, l’instance provoque à la place un délire paranoïaque chez les sujets. Selon eux, tous les problèmes de leur vie personnelle seraient provoqués délibérément par une branche namibienne cachée du parti nazi qui aurait survécu à la défaite de l’Allemagne et manipulerait la société dans le but de rendre leur vie misérable. Il est à noter que dans 60 % des cas, les individus affectés affirment que l’industrie de la pornographie serait un acteur majeur de la conspiration, et que dans 20 % des cas le sujet est persuadé d’avoir été transporté sur la Lune dans une copie de son environnement quotidien pour y être malmené. L’effet ne dure pas plus d’une heure durant laquelle les sujets essaient activement de propager la théorie via les moyens à leur disposition (discours dans la rue, diffusion de messages et de vidéos d’alerte sur les réseaux sociaux).

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