SCP-448-FR

Objet no : SCP-448-FR

Niveau de Menace : Vert

Classe : Keter

Procédures de Confinement Spéciales : Les personnes touchées par SCP-448-FR doivent être confinées dans des cellules pour humanoïdes standards.

Les conditions de transmission de SCP-448-FR étant encore inconnues, les interactions entre les membres du personnel et les sujets sont interdites sauf autorisation de l'équipe de recherche.

Les individus ne présentant plus de symptômes d'une infection par SCP-448-FR doivent être placés en quarantaine pour une durée de deux mois et être suivis par un psychologue. Si ce dernier confirme l'absence de trouble, des amnésiques doivent être administrés aux individus avant qu'ils ne soient réinsérés dans la société civile.

Les membres du personnel de Classe D ne présentant plus de symptômes d'une infection par SCP-448-FR doivent être placés en quarantaine pour une durée de deux mois. Passé ce délai, des amnésiques leur sont administrés et ils peuvent regagner les quartiers de détention.

Description : SCP-448-FR est un trouble psychiatrique anormal. Les individus affectés par SCP-448-FR voient leurs souvenirs altérés. Un épisode actif de SCP-448-FR se caractérise par des apparitions incohérentes dans les souvenirs de la personne atteinte lorsqu'elle se les remémore. Le sujet n'a conscience de SCP-448-FR que durant lesdits épisodes actifs.

SCP-448-FR est vraisemblablement contagieux. Toute personne entrant en contact avec un sujet porteur de SCP-448-FR peut être affectée à son tour. Cette transmission implique la cessation de l'activité de SCP-448-FR chez le premier sujet.

Les effets secondaires d'un épisode de conscience de SCP-448-FR peuvent être des altérations mineures des souvenirs du sujet. Cependant, quelques cas montrent des altérations majeures à répétition dans certains souvenirs des instances. SCP-448-FR ne peut être traité avec des amnésiques.

Étant donné la compréhension actuelle de SCP-448-FR, des études complémentaires doivent être menées.

Addendum - Observations

    • _

    Premier sujet : Bastien █████

    Diagnostic initial : Trouble obsessionnel-compulsif avec épisodes maniaques.

    Remarques : Le sujet est décrit par son entourage comme parfaitement sain mais a récemment été jusqu'au surmenage. Son internement ne devait durer que quelques semaines mais a été prolongé suite à une amplification des symptômes.

    Observations : Le sujet semble frustré par sa situation. Lorsqu'il est interrogé sur ses souvenirs, il tente d'esquiver la conversation. Quelques épisodes potentiellement traumatisants ont toutefois pu être identifiés. Aucune altération révélatrice de la présence de SCP-448-FR n'a été relevée. Cependant, la présence d'une apparition étrange, récurrente entre tous les souvenirs traumatiques, a justifié de plus amples examens. Cette apparition est décrite par le sujet comme une peluche qui cligne des yeux. Il certifie cependant ne jamais avoir eu une telle peluche lorsqu'il est interrogé à ce sujet. Les évènements traumatiques évoqués par le sujet se déroulent principalement dans des contextes familiaux et scolaires. La confrontation avec l'adulte est un thème commun à tous ces épisodes.

    Notes : Six jours après le début des entretiens, le sujet a cessé de décrire l'ourson et n'en a pas gardé le moindre souvenir. Cependant, un autre patient de l'hôpital, Marius ███████, a commencé à manifester les mêmes symptômes. Il a également décrit la peluche. Nous l'avons donc transféré dans les locaux de la Fondation. Toute interaction verbale avec le sujet est interdite jusqu'à nouvel ordre.

    Premier sujet : Louise ██████

    Diagnostic initial : Trouble de la personnalité paranoïde.

    Observations : Une tendance aux épisodes paranoïaques inexpliquée avait été remarquée chez Louise ██████ et quelques autres patients. Les descriptions faites des souvenirs traumatiques démontrèrent finalement que rien ne s'était passé. Cependant, un nouvel épisode paranoïaque se déclencha et les souvenirs connurent de nombreuses altérations. Cela fut mis sur le compte d'un trouble de la personnalité paranoïde courant. Cependant, deux semaines plus tard, ces épisodes cessèrent totalement et un patient atteint de dépression présenta les symptômes d'un trouble de la personnalité paranoïde sans que cela ne puisse être expliqué par son traitement ou tout autre élément extérieur. Les symptômes disparurent également chez lui avant de se manifester de nouveau chez Victoire, sujet actuellement confiné. Aucun traitement médicamenteux ne semble efficace et de nombreux souvenirs sont touchés par des altérations majeures. Le sujet déclare "ne pas être la bienvenue" dans le monde et dans sa mémoire. Les souvenirs impliquent aussi des voix provenant des animaux. Cela a été qualifié d'épisode psychotique par l'équipe médicale mais cet aspect ayant été confirmé par les précédents sujets, le confinement du sujet a été ordonné jusqu'à nouvel ordre.

    Notes : Il devrait être possible de confiner SCP-448-FR sans trop de problème. Personne ne s'intéresse trop à ce qu'il se passe dans les asiles. Transférer les sujets là-bas dans les ailes fermées où les malades ne devraient pas sortir de sitôt. Il faudra juste tenir un journal sur les probables transferts, afin d'identifier les causes. - Cette suggestion a été rejetée.

    Sujet : Ludivine █████████

    Diagnostic initial : Trouble bipolaire et trouble de la personnalité histrionique.

    Remarques : L'apparition du trouble bipolaire quatre mois après l'arrivée de Ludivine à l'hôpital psychiatrique de ██████ ainsi que la disparition de ce trouble chez un autre patient a alerté l'équipe médicale. L'agent de terrain ████ a signalé l'évènement à la Fondation qui a autorisé un examen.

    Observations : Le sujet a déclaré, à l'instar des autres sujets identifiés, ne plus être certaine de la fiabilité de ses souvenirs. Afin de tenir compte des altérations, trois entretiens ont été menés à deux semaines d'intervalle. L'entretien devait commencer par un récit d'un évènement traumatique de l'enfance du sujet. Aucune des versions n'était identique à au moins une des deux autres. Les modifications du récit ne relevant pas des détails ajoutés mais bien du retrait, de la disparition et de l'apparition d'éléments essentiels, le sujet a été transféré dans un centre de la Fondation pour de plus amples recherches.

    Notes : Il est possible que les divergences de description du souvenir traumatique soit dues au comportement induit par le trouble de la personnalité histrionique. La tendance du sujet à adopter des attitudes qualifiables de "tendancieuses" durant le récit de son [DONNÉES SUPPRIMÉES] était particulièrement dérangeante et a été caractérisée comme une manifestation de ce trouble. Il est donc possible que ce sujet ne soit pas affecté par SCP-448-FR.

    Suite des observations : Après son transfert, les entretiens psychologiques impliquant la description du souvenir se sont poursuivis. Cependant, au bout d'une semaine, la description de l'évènement est devenue constante et les symptômes du trouble bipolaire se sont atténués. Le docteur Marie Louichon a rapporté, dans cette période, avoir besoin de soutien psychologique. Le transfert de SCP-448-FR a été envisagé puis confirmé suite aux premiers entretiens. Le docteur Louichon a rapporté se souvenir d'évènements traumatiques similaires à ceux évoqués par Ludivine █████████.

    Notes : Le docteur Louichon n'est plus apte à travailler. Je demande à ce qu'un membre du personnel de Classe D de sexe féminin soit réquisitionné afin d'organiser un transfert de SCP-448-FR. Pour maximiser les chances de réussite, il serait idéal que cette personne ait subie une ou plusieurs agressions sexuelles.

    Sujet : Merlin Arnaud

    Diagnostic initial : Trouble dissociatif de l'identité.

    Remarques : Suivi depuis ses quinze ans, le sujet n'était pas interné lorsque son dossier a été mis à l'étude. Les données recueillies sur l'ordinateur de son psychiatre ont permis de confirmer la présence d'altération des souvenirs de SCP-448-FR. Toutefois, plusieurs reformulations au cours des entretiens ont laissé penser qu'il est possible que le sujet soit conscient de ces altérations. Certaines altérations similaires ont également été identifiées chez la compagne de Monsieur Arnaud qui a consulté un psychologue peu après. Une équipe d'investigation a été chargée d'enquêter au sujet de ces altérations.

    Observations : Monsieur Arnaud a été interpellé par les équipes de la Fondation peu après la découverte d'un carnet dans lequel étaient notées diverses dates correspondant à celles des souvenirs les plus évoqués durant les séances. Il a accepté un interrogatoire et son confinement. Il a cependant contredit les équipes de recherche lorsque SCP-448-FR a été décrit comme une maladie en arguant qu'il s'agissait d'une personne à part entière. Son TDI ayant pu être aggravé par la présence de SCP-448-FR, ces propos peuvent être ignorés.

    Notes : Bien que l'hypothèse que nous nous soyons fourvoyés sur la nature de SCP-448-FR paraisse peu probable, il est bien possible que nous ayons affaire à une variante. Ainsi, je demande l'autorisation de mener de plus amples examens, voire de développer du matériel supplémentaire. - Autorisation accordée.

    • _

    Objet no : SCP-448-FR

    Niveau de Menace : Jaune

    Classe : Keter

    Procédures de Confinement Spéciales : Les hôtes identifiés de SCP-448-FR doivent être confinés jusqu'à ce qu'une communication soit établie entre l'instance de SCP-448-FR et l'équipe de recherche. Un transfert de l'instance vers un Classe-D à faible risque doit ensuite être organisé. Le Classe-D est ensuite désigné SCP-448-FR-A et doit être isolé dans les quartiers de détention affectés aux hôtes de SCP-448-FR. Les précédents hôtes de SCP-448-FR doivent recevoir des amnésiques de Classe C puis être réinsérés dans la société civile. En cas d'impossibilité du transfert, l'hôte de l'instance doit être catégorisé comme SCP-448-FR-A et confiné.

    Toute présence anormale d'une instance de SCP-448-FR dans un membre du personnel n'étant pas répertorié comme hôte doit être immédiatement signalée. L'individu affecté doit être confiné jusqu'à l'organisation d'un transfert. Les instances présentant un risque élevé de tentative d'évasion doivent être confinées dans un hôte catatonique.

    Les échanges entre les équipes de recherche et les instances de SCP-448-FR doivent être supervisés par au moins un membre du personnel disposant d'une accréditation de Niveau 4/448-FR. La présence de l'instance dans SCP-448-FR-A doit être confirmée avant d'autoriser la sortie des membres du personnel de la salle de test.

    Toute information concernant SCP-448-FR-A-70 doit être transférée à la commission d'enquête pour analyse. En cas de capture de SCP-448-FR-A-70, aucune interaction entre les membres de l'équipe d'intervention tactique et l'instance n'est autorisée.

    Description : SCP-448-FR désigne une entité spirituelle humanoïde résidant dans les souvenirs d'un hôte humain (désigné SCP-448-FR-A). SCP-448-FR dispose d'une technologie lui permettant de modeler les souvenirs dans lesquels il réside. Cela peut lui permettre de garantir son confort ou de dissimuler sa présence. Sa présence dans la mémoire d'un individu est généralement dissimulée par le choix des souvenirs de résidence. Ceux-ci étant des souvenirs lointains auxquels l'hôte ne pense pas de manière fréquente. Cependant, lorsque SCP-448-FR-A se remémore le souvenir de résidence de SCP-448-FR, il peut percevoir ce dernier. Une fois repéré par l'hôte, SCP-448-FR aura tendance à faire disparaître toute trace de sa présence et cherchera un nouveau souvenir dans lequel se réfugier. Certaines instances SCP-448-FR instables peuvent occasionner diverses complications. Il est également possible pour SCP-448-FR-A de communiquer avec SCP-448-FR.

    Les capacités cognitives d'une instance SCP-448-FR ne sont pas dépendantes de SCP-448-FR-A. Les imageries cérébrales effectuées sur les sujets n'ont montré aucune anomalie particulière sinon une activité anormale dans les zones cérébrales allouées à la mémoire. Aucune trace remarquable de la présence d'une instance de SCP-448-FR chez un hôte n'a pu être identifiée.

    Si les instances peuvent communiquer directement avec leur hôte, elles évitent généralement le contact et effacent toute trace de leur passage lorsqu'elles sont repérées. Il est cependant possible d'utiliser un mnémoscope afin de les chercher dans la mémoire des instances de SCP-448-FR-A.

    Afin de communiquer avec une instance de SCP-448-FR, il est nécessaire d'utiliser un appareil d'observation mémorielle, le "Mnémo-Focus". Une fois le sujet équipé et l'appareil calibré sur l'instance, il est possible de converser avec elle. Il est cependant nécessaire que l'hôte retransmette les paroles de l'équipe de recherche.

    Le transfert de SCP-448-FR vers un nouvel hôte s'effectue exclusivement lors du partage de souvenirs entre deux individus. La nature du transfert est encore inconnue mais deux pistes sont envisagées : le transfert spirituel, qui se base sur une connexion mentale théoriquement liée aux émotions, ou le transfert par signaux physiques1.

    Il est actuellement possible de considérer SCP-448-FR comme une forme de vie particulière existant uniquement à l'état spirituel. Il semble ne pas avoir nécessairement besoin de s'alimenter mais peut profiter des souvenirs des goûts. Les instances de SCP-448-FR sont également capables de se reproduire et d'élever leur progéniture dans les souvenirs de leur hôte. Les rencontres entre deux instances de SCP-448-FR étant très rares, ce phénomène a été confirmé grâce à la découverte d'une famille de SCP-448-FR résidant dans les souvenirs de Sophie Bourdais. La forme humanoïde est la forme la plus commune de SCP-448-FR mais plusieurs variations ont été recensées. Les instances SCP-448-FR interrogées ont expliqué que leur apparence est déterminée par le souvenir qu'elles en ont. Le passage dans un souvenir où un miroir est présent est donc nécessaire pour les instances ayant conservé leur forme humaine.

    Les itérations de SCP-448-FR qui ont pu être interrogées ont évoqué le fait qu'elles étaient humaines et physiques auparavant mais ont choisi de prendre cette forme grâce à une technologie inconnue. Il n'existe apparemment aucun moyen d'inverser le processus. Leurs dispositifs de navigation mentale sont issus de cette technologie et leur maîtrise nécessite "une longue formation". Il a été possible, grâce aux indications des instances, d'en produire des schémas. Toutefois, certains matériaux de fabrication n'étant trouvables qu'à l'état spirituel, il est impossible d'en achever la fabrication sur le plan physique.

    Découvert en 1997, SCP-448-FR a d'abord été perçu comme une maladie psychiatrique anormale. Sa réelle nature a été révélée suite au confinement de Merlin Arnaud et grâce au développement des divers dispositifs par l'équipe de recherche 448-FR. Depuis, cinquante-six instances de SCP-448-FR ont été récupérées par la Fondation. Il en existerait plusieurs milliers millions.

    Addendum 1 - Développement de SCP-448-FR

      • _

      Apparence : Le physique d'une instance SCP-448-FR est presque entièrement déterminé par ses souvenirs. Cependant, ces derniers étant très souvent en contact avec d'autres souvenirs, des altérations se produisent inévitablement. Il est donc certain que les visualisations que nous avons actuellement des instances ne correspondent pas à leur réel physique. Par ailleurs, certaines instances peuvent, en fonction des moyens de mémorisation utilisés, altérer par elles-mêmes leur apparence. La plupart des instances gardent un visage humain et réaliste en utilisant le miroir comme ancrage, mais certaines utilisant le dessin, les traits de leurs visages peuvent se retrouver déformés voir adopter une apparence crayonnée.

      Certaines instances à haut risque n'ont pas pu être identifiées au départ du fait de leur apparence non-humanoïde. Au regard de ces formes étranges, il est possible que certaines instances de SCP-448-FR trop affectées mentalement perdent leur stabilité mentale et deviennent alors des créatures informes dans l'esprit de leur hôte. Note : SCP-448-FR-21 a pu être identifiée comme une masse grouillante noire et grise. SCP-448-FR-21 a été récupéré dans l'esprit d'un patient de l'hôpital psychiatrique de ██████. Le transfert de l'instance semble avoir permis la guérison du patient. Aucun trouble mental supplémentaire n'est apparu chez le nouvel hôte de SCP-448-FR-21.

      Développement : Note : du fait du peu de données au sujet du développement des instances, nous basons cette partie sur les données récoltées avec le concours de la famille comprenant SCP-448-FR-13, SCP-448-FR-14, SCP-448-FR-15, SCP-448-FR-16 et SCP-448-FR-17.

      Le développement d'une instance n'étant pas organique, il se base principalement sur des transferts de souvenirs des parents vers les enfants. Ainsi, aucune instance de SCP-448-FR n'a l'état mental d'un bébé. La gestation est soumise aux mêmes règles qu'une gestation humaine. Cependant, en cas d'altération des souvenirs, il est possible que ces règles puissent être outrepassées.

      Lorsqu'une instance naît, elle doit être alimentée en souvenirs par ses géniteurs et peut aller observer les souvenirs de l'hôte. Les instances savent donc parler dès la naissance et construisent leur personnalité de la même manière qu'un enfant humain. Cependant, SCP-448-FR construit également son apparence par identification aux individus observés dans les souvenirs. Les apparences des instances de SCP-448-FR nées à l'état mental sont bien plus instables que celles des autres.

      Le développement physique de SCP-448-FR n'obéit pas aux règles de la réalité. Les circonstances d'une modification de l'apparence physique sont encore floues. Les premières apparences sont construites grâce aux transferts de visualisation des parents. Après un à deux ans d'existence, les instances sont indépendantes des géniteurs et peuvent se définir par elles-mêmes.

      Les instances nées à l'état mental ne peuvent pas se passer du matériel de voyage psychique.

      Motivations : Les instances de SCP-448-FR n'ont, jusque-là, pas exprimé de volonté belliqueuse à l'encontre de l'humanité. La menace que certaines instances peuvent représenter n'est généralement pas organisée. Chaque instance étant isolée des autres, il ne leur est pas possible de communiquer entre elles. La création des instances de SCP-448-FR est répartie entre 1954 et 1996. Ces dernières refusent de communiquer sur leur origine. Des traces de projets impliquant des appareils semblables à ceux observés sur les instances ont été retrouvées dans les archives de █████. Le groupe a nié toute implication.

      Interactions : Il est possible pour les hôtes d'interagir avec SCP-448-FR si celles-ci y consentent. En effet, grâce à leur matériel, les instances peuvent altérer les souvenirs et donc faire disparaître leur existence de la mémoire de leur hôte.

      Changement d'hôte : Les instances de SCP-448-FR changent d'hôtes pour diverses raisons. Le plus souvent, c'est pour échapper à la mort de son hôte. Cependant, cela peut aussi être dû au syndrome de l'assimilation. Une instance résidant trop longtemps dans des souvenirs d'une certaine personne peut s'assimiler à elle et perdre peu à peu son identité. Afin d'éviter ce phénomène, les instances peuvent changer d'hôte. Les raisons peuvent aussi être abstraites ou incohérentes, conformément à la nature des instances de SCP-448-FR.

      Langues parlées : Les instances de SCP-448-FR parlent toutes des langues européennes. La majorité parle en français mais quelques-unes parlent anglais ou allemand.

    Addendum 2 - Matériel des instances

      • _

      Console de localisation
      Il s'agit d'un appareil utilisé par SCP-448-FR pour identifier la zone de la mémoire dans laquelle il se trouve. Cet appareil permet également de localiser une zone de mémoire cible chez un individu externe en cas de partage de souvenirs entre leur hôte et l'individu.

      Le dispositif de navigation mentale
      L'appareil principal. Dépendant de la console pour l'établissement de coordonnées précises, cet appareil permet aux instances de se déplacer d'un souvenir à l'autre. L'appareil permet également de se déplacer, plus largement, d'une zone mentale à une autre dans un même individu ou d'effectuer un transfert vers un autre individu. Cependant, le voyage dans des zones mentales extérieures à la mémoire est apparemment extrêmement complexe pour les instances de SCP-448-FR puisque ces zones ne présentent pas nécessairement d'ancrages suffisants au maintien cohérent de la psyché de l'instance.

      L'appareil de Géolocalisation Par Synapses
      Semblable à la console de localisation, cet appareil est cependant utilisé uniquement dans les voyages psychonautiques hors des zones mémorielles. Il permet aux instances de ne pas se perdre et surtout de savoir où trouver un ancrage pour récupérer en cas de compression mentale2.

      Le Câbleur
      Petit dispositif permettant aux instances de SCP-448-FR de restructurer les souvenirs sensibles mettant en péril leur existence. Le Câbleur permet théoriquement d'altérer toute la structure mentale mais les techniques à ce sujet sont mal maîtrisées par la plupart des instances, ce qui les conduit à s'en servir comme protection en cas de découverte par leur hôte.

      La Membrane
      Souvent présentée sous forme de rouleau, il s'agit de ce dont se servent les instances pour protéger leur hôte des incursions mentales. Ne pouvant pas être réutilisée et étant assez complexe à fabriquer, très peu d'instances en font usage couramment. Cependant, il s'avère que la membrane constitue une excellente protection. Sept instances sont actuellement capables de produire et d'utiliser la membrane.

    Addendum 3 - Documents

      • _

      Plusieurs instances de SCP-448-FR ont fait part de l'existence d'un Code régissant leurs actions. Il a été retranscrit ci-dessous :

      1 : Rester dans la mémoire
      Un Psychonaute3 n'a pas le droit de quitter la mémoire de son hôte. Les transgressions peuvent mener à diverses complications en cas de mauvaise maîtrise de la navigation mentale. Ces complications peuvent être aussi nocives pour l'hôte que pour le Psychonaute. Et, moralement, ils n'ont pas le droit d'interférer avec la vie de l'hôte. Simplement d'en être témoin.

      2 : Discrétion
      Un Psychonaute doit faire en sorte de s'établir dans les souvenirs qui s'estompent. Ainsi, il sera plus discret et ne pourra pas être détecté par son hôte. En cas de découverte, le Psychonaute doit se cacher en attendant que les souvenirs de son apparition parviennent à la mémoire à long terme pour les modifier.

      3 : Respect
      Les altérations des souvenirs doivent rester minimes et ne pas occasionner de troubles chez l'hôte. L'usage de souvenirs anciens et mineurs est donc recommandé. Toutes les altérations doivent se faire dans les angles morts de l'hôte. Toute altération majeure, même bienveillante, est formellement interdite.

      4 : Protection
      Toute intrusion malveillante dans la mémoire de l'hôte relève de leur responsabilité. Ils doivent donc l'en protéger et, s'ils n'y parviennent pas, combattre les menaces par leurs propres moyens en respectant autant que possible les règles précédentes.

      5 : Vivre
      Ils peuvent mener leur vie comme bon leur semble dans le respect des règles précédentes.

      • _

      Rapports d'observation sur SCP-448-FR-29

      Notes : SCP-448-FR-29 a été identifiée chez Clara Auvry, une patiente admise à l'hôpital de ████ après une tentative de suicide. Elle a évoqué des hallucinations, des souvenirs qui apparaissaient, disparaissaient sans qu'elle ne sache pourquoi. Un agent de la Fondation a eu accès au dossier et a pu confirmer la présence d'une instance de SCP-448-FR. L'hôte a été exfiltré sous la couverture d'un transfert vers un autre service. Une fois SCP-448-FR-29 transféré dans D-3915, des amnésiques de Classe D ont été administrés à Madame Auvry avant de la renvoyer dans un service hospitalier adapté. SCP-448-FR-29 avait alors l'apparence d'une entité composée de fumée rose.

      Rapport 1 : Depuis son transfert dans D-3915, SCP-448-FR-29 semble reprendre une forme approximativement humanoïde et ne cherche pas à nuire à son hôte.

      Rapport 2 : Après plusieurs semaines de convalescence, SCP-448-FR-29 a retrouvé une apparence humaine stable et a accepté un entretien avec l'équipe de recherche. Durant l'entretien, l'instance a révélé avoir été trop affectée par plusieurs souvenirs traumatisants de son hôte précédent. SCP-448-FR-29 peut être considérée comme stable et à faible risque.


      Rapport d'observation de SCP-448-FR-68

      Observations : SCP-448-FR-68 ne maîtrise aucun langage connu et n'est pas sensible aux tentatives de communications de son hôte. Il ne dispose d'aucun appareil particulier mais est capable de se transférer d'un hôte à l'autre dans les mêmes conditions que les autres instances. L'apparence de SCP-448-FR-68 est celle d'un être humain aux cheveux hirsutes. Il ne fait que rarement usage de miroir et élit généralement domicile dans les souvenirs comportant une rivière ou un fleuve. Plusieurs observations permettent de montrer que le visage de l'instance varie en fonction des jours mais prend généralement l'apparence de ceux observés dans les souvenirs de l'hôte. Les techniques employées par l'instance pour voyager sont inconnues.

      Incident : SCP-448-FR-68 a profité d'une discussion entre son hôte et le docteur Melkior pour effectuer un transfert. Il a fallu plus de deux semaines de confinement pour le pousser à se transférer de nouveau. L'hôte doit désormais être placé en confinement total.

      Conclusion : En raison de son instabilité, SCP-448-FR-68 doit être confiné indéfiniment.


      Rapports d'observation de la mémoire de SCP-448-FR-A-70

      Rapport 1 : Nous avons d'abord observé deux instances de SCP-448-FR se promenant dans un souvenir d'une campagne de l'enfance de SCP-448-FR-A-70. Le mnémoscope n'étant pas perceptible par les instances, elles n'ont pas dévié de leurs activités. Elles ont ensuite regagné un souvenir urbain.

      Notes : Après discussion avec SCP-448-FR-A-70, il s'est avéré que les souvenirs où ont été observées les instances étaient des souvenirs de son enfance. Cependant, selon le dossier de SCP-448-FR-A-70, il a été élevé dans une zone rurale.

      Rapport 2 : Le mnémoscope a permis de confirmer la présence d'une ville entière dans des souvenirs inadéquats. Les données géographiques obtenues ont permis de confirmer que le souvenir prenait bien place dans une zone toujours rurale aujourd'hui. Après observation des habitants de la ville, il a été possible de confirmer qu'il s'agit d'une ville peuplée entièrement d'instances de SCP-448-FR. La population totale pourrait dépasser les cinquante-mille instances.

      Rapport 3 : L'équipe de recherche a essayé d'établir le contact avec les instances de SCP-448-FR. Elles ont refusé la communication et ont été introuvables pendant plusieurs jours, laissant la ville à l'abandon.

      Rapport d'incident : Par des moyens encore inconnus, SCP-448-FR-A-70 est parvenu à s'échapper du Site-Beth. Toute piste de SCP-448-FR-A-70 doit être étudiée et suivie par la commission d'enquête affectée au dossier 448-FR. La localisation et la capture de l'instance sont nécessaires afin d'éviter une propagation incontrôlables d'instances de SCP-448-FR.


    Addendum 4 - Entretien

      • _

      Retranscription de l'entretien 448-FR-46

      Interrogateur : Docteur Alméras
      Interrogé : SCP-448-FR-8


      <Début de la retranscription>

      Docteur Alméras : Bonjour, SCP-448-FR-8, merci d'avoir accepté cet entretien.

      SCP-448-FR-8 : Merci à vous de me l'avoir proposé. Vous pouvez m'appeler Larsen, d'ailleurs, mais j'ai cru comprendre que vous n'étiez pas du genre à attacher de l'importance aux avis des anomalies comme moi.

      Docteur Alméras : Restons-en à SCP-448-FR-8. Mais aujourd'hui, j'ai beaucoup de questions à vous poser. Vous avez expliqué avoir été un des premiers à entrer en état mental, correct ?

      SCP-448-FR-8 : Oui, c'était en 1961, les prototypes stables venaient d'être mis en fonction.

      Docteur Alméras : Très bien. Et dans les récents entretiens, plusieurs autres instances évoquaient des entités étranges. Il se trouve que la plupart des entités en question correspondent à certaines anomalies dont nous avons connaissance mais que d'autres nous sont aussi complètement inconnues. Je ne vais pas vous demander de m'éclairer complètement là-dessus, seulement il y a une implication récurrente du collectif Oneiroi, puis-je vous demander ce que vous savez à ce sujet ?

      SCP-448-FR-8 : Oh, bien sûr. Les souvenirs sont très sollicités, lors du sommeil et des rêves. Et étant donné qu'il s'agit du territoire du collectif et que nous ne dormons pas lorsque notre hôte y accède, nous sommes parfois perçus comme des intrus. Lorsqu'on manque vraiment de chance, il peut chercher à nous éliminer. Pour les autres entités, je dois avouer ne pas en avoir vraiment connaissance. J'ai tendance à ériger les barrières mentales d'isolation dès mon entrée dans un hôte, alors mis à part le collectif, je n'ai jamais affronté directement les choses dont vous parlez.

      Docteur Alméras : Tant mieux. Vous pourriez nous décrire ces entités ?

      SCP-448-FR-8 : Ce n'est pas évident… En fait, ce n'est pas possible. Je peux effectivement vous faire un inventaire de tout ce que j'ai croisé. Mais ça ne servirait à rien. Retenez juste qu'elles prennent bien trop de formes, leur seul point commun étant d'où elles viennent.

      Docteur Alméras : Et ce que vous utilisez pour vous protéger, les autres peuvent aussi s'en servir ?

      SCP-448-FR-8 : Malheureusement, je ne sais pas. Je ne peux pas trop vous en dire, mais j'ai été surpris d'apprendre que nous étions aussi nombreux. Ce projet n'impliquait qu'une centaine de personnes, maximum. Et nous avions été formés à l'utilisation de tous les outils nécessaires. Le Code dont vous m'avez parlé m'est aussi complètement étranger. Certes, nous n'avons jamais eu pour objectif d'affecter négativement la vie de nos hôtes, mais c'était dans la déontologie de notre travail. Et si nous sommes aussi nombreux, ça m'étonnerait qu'ils aient tous eu une formation adaptée. Donc je dirais que non, il est peu probable que tous sachent se servir correctement de tous nos appareils.

      Docteur Alméras : Bien, merci. Et comment cela se passe, lorsque vous êtes traqué dans la mémoire ?

      SCP-448-FR-8 : Et bien, au départ c'était lorsque je me rendais sur leur territoire, donc je regagnais juste les souvenirs de mon hôte. Mais il arrive que des entités en provenance du collectif se fraient un chemin jusqu'ici. Je dois alors soit trouver un moyen de les neutraliser soit les tuer. Enfin, les faire disparaître de la mémoire. La solution de facilité consiste à les balancer dans les souvenirs en cours d'oubli, pour qu'ils perdent leur consistance. Mais ça ne marche pas toujours, alors parfois je dois y aller au corps à corps. Ça tombe bien, j'ai un petit arsenal caché dans quelques souvenirs…

      Docteur Alméras : Il est possible de les combattre avec des armes classiques ?

      SCP-448-FR-8 : Les armes sont de toute façon mentales, alors oui, c'est possible. Mais parfois, non. Il faut s'adapter, trouver d'autres moyens. Je dois dire que ce n'est pas toujours facile et que j'y ai souvent laissé des plumes. Mais une fois qu'on oublie qu'on a perdu un bras, ça va mieux.

      Docteur Alméras : Je comprends. Une question demeure, cependant. Quel est votre objectif ? La raison de votre existence sous cette forme ?

      SCP-448-FR-8 : La raison d'origine n'est plus vraiment valide aujourd'hui. Nous devions trouver un moyen de communiquer entre nous mais, pour des raisons qui m'échappent, cela n'a pas pu se faire. En tout cas, pour moi et ceux que j'ai pu croiser. Donc on a dû apprendre à vivre comme ça. Et si vous me demandez pour les autres, je n'en ai aucune idée. Je ne sais pas d'où ils viennent et quand j'ai eu l'occasion d'en croiser, ils n'ont pas voulu me répondre. J'ai croisé des sortes de touristes…

      Docteur Alméras : Des touristes ?

      SCP-448-FR-8 : Oui, vous ne me parlez pas trop des autres que vous avez trouvés, mais je suppose qu'il n'y a pas que des experts qualifiés en psychonautique ou neurologie. Certains sont là depuis suffisamment longtemps pour avoir oublié qu'il existe un monde en dehors des pensées. C'est une des choses les plus importantes, pour nous, de ne pas oublier d'où nous venons. Nous savons que nous sommes dans un monde fragile qui peut disparaître à chaque instant. Et puis il y en avait d'autres, mais plus étranges, eux… Je n'en ai croisé qu'un, mais il ne parlait pas, c'est à peine s'il m'a vu. Il avait l'air d'être là depuis très longtemps, assez longtemps pour que je pense qu'il fasse partie des souvenirs, au départ.

      Docteur Alméras : C'est intéressant. Donc, pour clarifier, vous ne savez pas ce que font ces personnes ici ?

      SCP-448-FR-8 : Vous savez, nous n'avons jamais été les seuls à peupler la mémoire. Alors si je peux vous confirmer qu'ils étaient humains, physiquement je veux dire, à la base, je ne connais pas les raisons de leur présence dans vos mémoires. Enfin, de pourquoi ils sont comme ça.

      Docteur Alméras : J'ai du mal à vous croire. Même pour le solitaire dont vous parliez ?

      SCP-448-FR-8 : Ah, non, je parlais seulement des touristes. Pour lui, je n'ai aucune idée. Je n'ai jamais vu quiconque lui ressemblant. Sauf, peut-être, une fois, lorsque je me baladais à la frontière de la mémoire, pour vérifier les barrières, près des rêves. J'aurais bien aimé lui faire passer le test de Turing, mais je n'ai pas eu l'occasion…

      Docteur Alméras : Donc vous n'avez aucune information utile sur eux à nous donner ?

      SCP-448-FR-8 : Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ? Ça fait plus de quarante ans que je voyage de souvenir en souvenir, ça ne fait pas de moi un expert. Tout ce que je sais, c'est que nous ne venons pas du même endroit, ils ont sûrement leurs raisons et leurs connaissances. Je ne peux pas les pousser à me croire quand je leur dis que je suis un allié, ils ont le droit d'être méfiants. Nous, nous avions une mission à accomplir, une fois que tout aurait été mis en place.

      Docteur Alméras : Et maintenant, vous attendez de retrouver vos collègues pour savoir quoi faire ?

      SCP-448-FR-8 : … Pour être honnête, oui.

      Docteur Alméras : Et pour ce qui est de votre mission, pouvez-vous m'en dire plus ?

      SCP-448-FR-8 : Non.

      Docteur Alméras : Même s'il est peu probable que vous parveniez à la mener à bien un jour ?

      SCP-448-FR-8 : La honte d'avoir échoué est bien plus grande que la peur d'être arrêté, vous devriez le savoir. Donc non.

      Docteur Alméras : Merci pour votre collaboration. Nous pouvons en rester là pour l'instant.

      <Fin de la retranscription>


Sauf mention contraire, le contenu de cette page est protégé par la licence Creative Commons Attribution-ShareAlike 3.0 License