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Crédits
Titre : SCP-447-FR - Un problème de chaudière
Auteur : Maeltudal
Date de publication : 1 juillet 2021
Objet no : SCP-447-FR
Niveau de Menace : Jaune ●
Classe : Sûr
Procédures de Confinement Spéciales : SCP-447-FR doit être déclaré comme "en travaux" et rendu inaccessible au public. Des caméras de surveillance doivent être installées aux différents accès. Les intrus n'ayant pas fait l'expérience d'un phénomène 447-FR doivent être reconduits par une équipe d'agents assurant la surveillance du chantier. Les intrus ayant fait l'expérience d'un phénomène 447-FR doivent recevoir des amnésiques de Classe B et être reconduits par des agents de sécurité.
Les documents liés aux phénomènes et évènements 447-FR sont classifiés SCP-447-FR-A. Ils sont compilés et conservés dans les bases de données servant à l'équipe de recherche 447-FR. Toute découverte d'un document SCP-447-FR-A doit être immédiatement signalée à l'équipe de recherche et sa récupération est une priorité absolue. Dans le cas où le document serait détenu par des civils, des amnésiques de Classe B, C ou D leur seront administrés après la récupération.
Les agents envoyés pour examen à l'intérieur de SCP-447-FR doivent disposer de lunettes spéciales du modèle "Tempus Fugit". Il est formellement interdit de demeurer à l'intérieur de SCP-447-FR plus de deux heures de suite. Un agent situé à l'extérieur doit recevoir les communications de l'équipe. Il est habilité à ordonner la sortie en cas de possible évènement 447-FR. L'arrêt des lunettes spéciales dans le cadre d'une expérience doit être autorisée préalablement par l'équipe de recherche.
Toute information sur les PdI-447-FR-1 à 3 doit être immédiatement transférée à l'équipe de recherche et à l'Agence de Renseignement. Leur capture est considérée comme une priorité absolue.
Description : SCP-447-FR désigne l'immeuble du ██ rue █████ █████ à ███████. Les effets de SCP-447-FR se concentrent uniquement à l'intérieur du bâtiment. Trois Quatre Trois effets anormaux sont actuellement actifs et leur manifestation est qualifiée de "phénomène 447-FR 1 à 3". Un phénomène 447-FR-1 se manifeste dans le hall d'entrée de l'immeuble, sur la plaque commémorant l'inauguration du bâtiment. La date inscrite change entre 1991 et 1950. L'architecture de l'immeuble n'est pas affectée par ce changement de date.
La plupart du temps, ce phénomène n'est pas remarqué par les habitants. Des observations, réalisées par le biais d'une caméra de surveillance reliée à l'extérieur, ont permis de déterminer que ce phénomène se produit entre une et quatre fois par semaine, dont une occurrence obligatoirement le jeudi entre 14 h et 18 h. Afin de mener des observations sans que le personnel ni les documents ne soient affectés par les modification de la réalité, les locaux de l'équipe de recherche 447-FR furent installés dans une Boîte de Scranton. Ainsi, il est possible pour les chercheurs de tenir compte de toutes les occurrences des différents phénomènes 447-FR sans que les données ne soient altérées. Cette mesure permit la découverte d'autres altérations puisque l'heure de l'inauguration de l'immeuble est également sujette à certaines modifications, comprises entre 14 h et 18 h. Après examen des archives de la ville, il s'est avéré que le jour de l'inauguration reste constant : il s'agit toujours d'un jeudi.
Le phénomène 447-FR-2 se manifeste de manière aléatoire et altère la généalogie des habitants de l'immeuble. Plusieurs cas notables ont permis l'identification de ce phénomène, notamment le fils de la famille Brichart, né en 1987, dont la date de naissance a été déplacée à 1984. Les habitants de l'immeuble ne perçoivent pas ces altérations et les documents en faisant mention sont aussi affectés par ces changements puisque ce phénomène n'a été détecté qu'en 2014 par le Satellite Immanuel-1 lors de la disparition anormale de trois familles. Les compteurs de Kant ont permis d'identifier SCP-447-FR et de caractériser la faible stabilité de la réalité dans la zone. Une fixation de réalité des documents concernant les habitants de SCP-447-FR a ensuite été effectuée afin de confirmer l'existence du phénomène.
Plusieurs autres altérations ont ensuite été identifiées. Cependant, après une phase d'observation d'une durée d'un an, un mois et treize jours, les foyers ont retrouvé leur composition initiale. Ce phénomène n'est actif qu'au sein de SCP-447-FR, tout habitant déménageant n'est dès lors plus affecté. Ce fut le cas de la famille Drossel, arrivée dans SCP-447-FR en 2004 et l'ayant quitté en 2014. Après leur relogement hors de SCP-447-FR, les foyers n'ont connu aucune modification. Par ailleurs, si le propriétaire de l'immeuble reste Clément Brichart, la date d'acquisition ou même le moyen peuvent changer suite à un phénomène 447-FR-2.
Le phénomène 447-FR-3 peut se manifester à l'instant où aucun des habitants de l'immeuble n'a dans son champ de vision un marqueur temporel (soleil, horloge, chronomètre, etc.). Ainsi, il y a approximativement 2 % de chances qu'un phénomène 447-FR-3 se produise entre 6 h et 23 h et environ 5 % de chances entre 23 h et 6 h. Cet évènement consiste en un décalage temporel. Toutes les personnes présentes dans l'immeuble sont projetées d'une durée comprise entre une minute et cinq heures dans le passé ou le futur. Il s'agit du seul phénomène 447-FR duquel les habitants peuvent avoir conscience mais sa nature subtile le rend difficilement détectable. Plusieurs itérations ont été détectées mais seulement certaines ont pu être caractérisées avec précision. La liste de ces dernières est disponible ci-dessous.
Date |
Heure |
Décalage |
Conséquences sur les individus |
21 septembre |
23 h 18 |
- 1 h 23 |
Julius Drossel ayant travaillé entre 21 h 15 et 22 h 38, la sauvegarde de sa présentation a été altérée. Léger décalage horaire chez la majorité des habitant qui sont donc aller se coucher plus tôt. |
17 octobre |
23 h 58 |
+ 6 min |
Les habitants vivant au deuxième étage ont rapporté avoir entendu des cris. Il ne s'agissait que d'Éloi Bechard qui avait perdu sa partie de StarCraft II sans s'en rendre compte. |
23 octobre |
0 h 31 |
+ 4 h 36 |
Les habitants ont rapporté n'avoir presque pas dormi. Manque de sommeil général et panique de Sandra Quint qui travaillait sur une présentation à rendre dans la journée. |
31 décembre |
23 h 18 |
+ 3 h 14 |
Les résidents organisaient une fête pour la nouvelle année et furent très surpris de se rendre compte qu'ils avaient raté minuit. |
4 février |
17 h 25 |
- 58 min |
Quatre familles ont reçu des appels des établissements scolaires de leurs enfants demandant les raisons de leur absence aux derniers cours de la journée. Les enfant déclarent y avoir assisté et s'en souvenir, comme en attestent les notes prises. La situation est finalement mise sur le compte d'une erreur des secrétariats puis oubliée. |
23 décembre |
5 h 39 |
- 5 h |
Les habitants se sont tous réveillés au milieu de la nuit, convaincus d'avoir assez dormi. Cela causa un dérèglement général pendant une semaine avant qu'ils ne parviennent à récupérer un cycle de sommeil adapté. Une personne échappa à ce problème : Laetitia Lebreton. Souffrant d'insomnies, elle déclara avoir réussi à s'endormir aux alentours de 5 h 40. |
Suite à la découverte de SCP-447-FR, des compteurs de Kant furent déployés dans la zone et permirent d'identifier SCP-447-FR. Plusieurs expériences furent ensuite réalisées afin de caractériser les différents phénomènes 447-FR. Un agent envoyé sur place rapporta avoir observé l'altération de la plaque de commémoration de l'inauguration. Il oublia cette altération quelques secondes plus tard, assurant que la date était restée la même. Les agents responsables de la surveillance étaient déjà placés dans des locaux à ancrage temporel, ce qui les immunisa contre les effets du phénomène 447-FR-1.
Grâce à cela, il a été possible de comprendre que la réécriture de la réalité occasionnée par un phénomène 447-FR fonctionne selon un principe de propagation dans le temps et l'espace. Les objets et les personnes pouvant se soustraire à cette propagation ne sont donc pas affectés par les effets des phénomènes.
Suite à la découverte de SCP-447-FR, l'équipe de recherche 447-FR conduisit plusieurs entretiens avec les habitants afin de mieux comprendre le fonctionnement de l'anomalie. Deux phénomènes avaient alors été identifiés. Un troisième fut mis au jour grâce aux observations de Marie Vannier, femme âgée de trente-et-un ans résidant dans SCP-447-FR. Après une occurrence du phénomène 447-FR-3 à laquelle les agents furent confrontés, madame Vannier sortit de son appartement en criant et fut interceptée par l'équipe. Elle parla du phénomène et fut appréhendée par l'agent Durand qui lui proposa de venir en discuter, utilisant la couverture d'une organisation d'État enquêtant sur des phénomènes similaires. Elle fut emmenée à la base de surveillance proche pour interrogatoire.
Retranscription de l'entretien 447-FR-15
Interrogateur : Agent Laurent Durand
Interrogée : Marie Vannier
<Début de la retranscription>
Agent Durand : Bon, madame, vous pouvez nous dire ce qu'il s'est passé, maintenant.
Marie Vannier : Pourquoi nous sommes ici ici ? Il faut que les autres le sachent ! Si vous me croyez, ils comprendront aussi ! C'est délirant, pourquoi ?
Agent Durand : Pour l'instant, même si nous avons tendance à vous croire, nous avons juste en face de nous quelqu'un de fatigué. Quelqu'un qui pense que quelque chose d'impossible s'est passé. Je ne veux pas vous discréditer, je veux simplement enregistrer ce que vous avez à dire pour le faire remonter à ma hiérarchie. C'est important.
Marie Vannier : Excusez-moi, vous avez raison. Bon… je dois dire quoi ?
Agent Durand : Ce que vous pensez avoir remarqué.
Marie Vannier : Je ne pense pas, ça s'est vraiment passé ! Bordel… Le temps ne fonctionne pas correctement. Il avance ou recule. Ça n'a aucun sens. Je ne savais pas pourquoi ça faisait ça, j'ai pensé que c'était le changement d'heure mais on était en août ! Vous savez ce qu'il se passe ?
Agent Durand : Pas encore, mais nous comptons sur vous pour éclaircir tout ça.
Marie Vannier : Bon. Pour commencer, je ne comprends pas comment ça se fait. Mais, des fois, quand je ne regarde pas l'heure, je sens quelque chose de bizarre. Et quand je regarde à nouveau l'heure, je remarque que je suis à une heure qui est déjà passée. Ou alors que le temps est passé extrêmement vite. Je ne sais pas, je ne comprends pas…
Agent Durand : Je vois, quand vous ne regardez plus l'heure, donc. Ça le fait à chaque fois ?
Marie Vannier : Non, des fois, je vous l'ai dit. Ce n'est pas fréquent, c'est même très rare, mais j'ai toujours peur que ça arrive. Vous voyez, quand je vais me coucher, je crains de devenir folle, alors je fixe l'horloge. Mais quand mes yeux fatiguent et que je m'endors, parfois, le temps est revenu en arrière. Vous comprenez ? Si c'était dans l'autre sens, je n'aurais rien vu, mais là, là je le sentais bien. Ce n'était pas possible de passer de minuit à vingt-trois heure, vous comprenez ? Ça n'a pas de sens…
Agent Durand : Du calme, je vois ce que vous vivez. Je vous crois. Ce dont vous avez fait l'expérience est très étrange mais je vous crois. Maintenant, il faut que vous me parliez de ce dossier que vous tenez.
Marie Vannier : Oh, oui, très bien. Quand je me suis rendue compte que ça arrivait, j'ai commencé à chercher les causes. Donc j'ai tenu un registre des occurrences que j'ai perçues, dates et heures.
Agent Durand : Je vois.
Marie Vannier : *sort une feuille* Voilà, j'ai tout noté ici. Donc, il n'y a aucune concordance particulière en fonction du jour. Et en journée, ça arrive de manière aléatoire mais ça reste rare. Par contre, le soir, assez tard, entre vingt-trois heure et deux heures du matin, ça arrive très souvent. En moyenne, trois à quatre fois par semaine.
Agent Durand : Je comprends, vous pensez que c'est dû à quelque chose en particulier ?
Marie Vannier : Peut-être l'état de conscience des gens, en tout cas on dirait que ça arrive quand on ne peut pas s'en rendre compte directement.
Agent Durand : C'est-à-dire ?
Marie Vannier : Quand je ne regarde pas l'heure, par exemple… Mais ça arrive trop aléatoirement, je ne pense pas que ce soit vraiment lié à ça…
Agent Durand : Pour l'instant, reposez-vous. Vous pourriez nous faire une copie de votre dossier, ou nous le confier, pour que nous puissions l'examiner ?
Marie Vannier : Bien sûr, bien sûr. Vous allez vous en occuper ? Vous savez ce qu'il se passe ?
Agent Durand : Pas encore, madame, nous cherchons déjà à comprendre le phénomène, ensuite nous verrons ce que nous pouvons faire. Vos informations serons évidemment très utiles, alors vous pouvez dormir tranquille. Si vous le souhaitez, nous pouvons vous trouver un logement provisoire et vous accompagner dans les démarches pour trouver un nouvel endroit où vivre.
Marie Vannier : Vous me demandez d'abandonner mon appartement ?
Agent Durand : Non. Du moins, pas encore. Nous allons déjà essayer de gérer le phénomène sur place puis nous agirons en conséquence. Et s'il n'est pas possible de le neutraliser, nous risquons de vous demander de partir.
Marie Vannier : Je comprends bien, mais j'ai toute ma vie ici…
Agent Durand : Ne vous en faites pas, pour l'instant. Rien n'est encore décidé et puis nous vous laisserons le temps de vous préparer. Je vous proposais juste une alternative au cas où ces phénomènes seraient trop stressants pour vous. Peut-être qu'il serait préférable, pour votre santé, que vous alliez vous reposer à un endroit où vous ne risquez pas de… voir le temps reculer.
Marie Vannier : Oui, merci, c'est très aimable à vous…
Agent Durand : Je vous en prie. Je vous raccompagne ?
Marie Vannier : Ça ira, merci.
Agent Durand : Avant de vous laisser, il vaut mieux ne pas alarmer les autres habitants. Évitez de leur parler de notre entrevue, cela nous arrangerait.
Marie Vannier : Bien sûr, ils ne me croiraient pas de toute façon. Mais ne vous inquiétez pas pour ça, je serai muette comme une tombe !
Agent Durand : C'est bon à entendre, bonne soirée, madame Vannier.
Marie Vannier : Bonne soirée à vous, monsieur.
<Fin de la retranscription>
Discours de clôture : Le phénomène 447-FR-3 est probablement le plus préoccupant. Toutes les prochaines itérations devront être recensées. Il est également nécessaire de surveiller Marie Vannier afin d'empêcher toute fuite indésirable. Les documents attestant de l'existence des phènomènes 447-FR doivent être récupérés dans les plus brefs délais. Une fois les informations en notre possession, des amnésiques doivent être administrés à madame Vannier.
La procédure de relogement fut entamée après cette découverte. Cependant, ne pouvant être effectuée rapidement, une procédure temporaire consistant à disposer des horloges dans chaque couloir fut autorisée. En conséquence, les itérations de phénomènes 447-FR-3 furent grandement réduites en journée.
Les analyses des données quant à la densité de la réalité dans la zone ont révélé un taux de Humes supérieur à la moyenne des lieux affectés par des anomalies temporelles. De plus amples examens ont permis la découverte d'une attraction de la zone envers les réalités alternatives proches (à variable très faible). De manière périodique, souvent lorsqu'un phénomène 447-FR-2 a lieu, la réalité se densifie dans SCP-447-FR et atteint parfois des taux légèrement supérieure à la moyenne de la réalité des zones non-altérées. Cela peut s'expliquer par l'assimilation de Humes en provenance d'une autre ligne d'univers par notre réalité. L'étude complète a également permis de comprendre, notamment par la découverte de l'effet de propagation et le fait qu'il soit possible d'y échapper par l'utilisation d'une Ancre à Réalité de Scranton, que les altérations n'ont lieu que dans la présente ligne d'univers.
Le Département des Anomalies Temporelles a été sollicité pour déterminer la nature de SCP-447-FR. Il en a été conclu que l'anomalie était probablement due à diverses modifications temporelles de l'actuelle ligne d'univers. Des altérations de cet ordre peuvent causer une dilatation de la réalité. Selon le département, la plupart des anomalies temporelles connues opèrent généralement à des changement de ligne d'univers, processus apparemment plus simple puisqu'il s'agit de sélectionner une ligne d'univers en fonction de la variable souhaitée.
Selon le Département des Anomalies Temporelles, les propriétés anormales de SCP-447-FR proviennent de plusieurs altérations de la ligne d'univers ayant pour objet le bâtiment. Les raisons de ces altérations ainsi que les acteurs impliqués sont toujours inconnus.
Un quatrième problème pointé par les habitants fut considéré comme potentiellement anormal suite à une discussion avec Clément Brichart, ancien propriétaire de SCP-447-FR.
Retranscription de l'entretien 447-FR-21
Interrogateur : Agent Adrien Duchemin
Interrogé : Clément Brichart
<Début de la retranscription>
Agent Duchemin : Nous avons pu examiner la chaudière mais j'aimerais avoir votre avis. Que se passe-t-il, d'après vous ?
Clément Brichart : Et bien, je ne saurais pas trop vous dire si c'est la chaudière ou les joints. Mais ça se met toujours à fuir et il n'y a plus d'eau chaude. J'ai pu financer l'installation de ballons d'eau chaude, mais c'est quand même chiant pour le chauffage, vous en conviendrez.
Agent Duchemin : Oui, je me doute bien. Mais j'ai une question, vous êtes le propriétaire de l'immeuble…
Clément Brichart : Depuis 1992, les appartements étaient en vente et j'ai investi.
Agent Duchemin : Et ces problèmes ont toujours existé ?
Clément Brichart : Toujours, mais je suis un peu bricoleur donc j'espérais pouvoir en venir à bout rapidement. Quelle déception ça a été.
Agent Duchemin : Et vous faites régulièrement appel à des spécialistes pour gérer ces problèmes ?
Clément Brichart : Oui, les plombiers du coin. Ils ont toujours été dans les parages alors ils connaissent bien l'immeuble. Même eux ne savent pas comment ça se fait. Ils ont pourtant tout essayé, et le tout sans nous dévaliser. Ils sont très compréhensifs avec nous, la plupart du temps on ne paye quasiment rien. Ils pensent qu'on ferait mieux de reconstruire tout le système de tuyauterie, mais je n'ai pas de quoi financer ça.
Agent Duchemin : Je comprends bien. Mais vous affirmez que ces problèmes sont récurrents depuis que vous avez acquis l'immeuble ?
Clément Brichart : Effectivement.
Agent Duchemin : Vous avez toujours les factures ?
Clément Brichart : Bien sûr, vous voulez que je vous en fasse une copie ?
Agent Du et chemin : Si cela n'est pas trop cher pour vous, sinon nous pouvons numériser les originaux.
Clément Brichart : Et bien, attendez, je les ai déjà numérisées l'année passée. Enfin, je n'ai pas ma clé sur moi mais j'ai tout sur mon ordinateur.
Agent Duchemin : Cela nous sera d'une grande aide pour mieux estimer les problèmes auxquels vous faites face. Mais, de mémoire, ce problème apparaît à quelle fréquence généralement ?
Clément Brichart : Je ne sais pas trop. Une fois par mois ? Enfin, quand on a de la chance on n'en entend pas parler de l'année. On pense que c'est fini puis voilà qu'elle nous pète dans les doigts. Il y a même des fois où tout se met à fuir pendant la journée et quand les plombiers arrivent, tout fonctionne de nouveau. Il y en a certains qui pensent devenir fous à force.
Agent Duchemin : Je peux le comprendre. Donc, aucune période plus compliquée qu'une autre ?
Clément Brichart : Pas que je me souvienne, mais vérifiez avec les factures. Il me semble que c'était plutôt calme entre 2009 et 2010. Deux ou trois interventions en deux ans, c'était agréable. On avait l'impression de vivre dans un endroit normal avec une vieille chaudière qui a besoin de réparations de temps en temps.
Agent Duchemin : Et avec tous ces problèmes, vous n'avez rien remarqué d'autre ?
Clément Brichart : Je dois dire que je suis devenu un peu paranoïaque depuis que je vis ici, mais non. Ou alors… mais ça doit être lié à mon enfance, j'entends parfois les cloches sonner. Pourtant, vous voyez bien qu'il n'y a pas vraiment d'église dans le coin.
Agent Duchemin : Nos inspecteurs n'ont rien rapporté à ce sujet, mais nous ferons attention. Nous allons passer récupérer les documents puis nous vous laisserons tranquille pour aujourd'hui.
Clément Brichart : Aucun problème monsieur, n'hésitez pas si vous avez besoin d'autre chose.
Agent Duchemin : Je pense que ça ira. Mais, par curiosité, vous sauriez depuis combien de temps les plombiers sont dans la région ?
Clément Brichart : Ah, ça, je peux demander aux autres mais je ne sais pas s'il y a une réponse fixe. Ils sont dans le métier depuis le longtemps, c'est tout ce qu'on sait.
<Fin de la retranscription>
Discours de clôture : Des observations poussées sur la chaudière centrale de SCP-447-FR doivent être menées.
Ce phénomène, 447-FR-4, consiste en une altération de la chaudière centrale et des tuyaux proches. La chaudière change de modèle ou les tuyaux deviennent inadaptés. Le changement n'est pas perçu par les habitants et a pu être identifié par le même procédé utilisé pour la caractérisation des autres phénomènes. Il s'agit du seul objet affecté, hormis les marqueurs temporels, par les phénomènes 447-FR.
Après une manifestation du phénomène 447-FR-4, les habitants font généralement appel à une entreprise de plomberie basée près de chez eux, "Raphaël et fils". Les plombiers, du nom de Pedro, Roger et Filibert, on été interrogés au sujet de leur connaissance du phénomène 447-FR-4.
Retranscription de l'entretien 447-FR-27
Interrogateur : Agente Madène Cohen
Interrogés : Pedro Gabriel, Roger Raphaël et Filibert Samaël
<Début de la retranscription>
Agente Cohen : Bonjour messieurs, merci d'avoir accepté cet entretien.
Filibert : Aucun problème, m'dame. Mais j'vois pas ce qu'on pourrait vous dire sur tout ça.
Agente Cohen : Monsieur Brichart nous a déjà bien expliqué les problèmes. Mais, concernant la chaudière, vous êtes les experts. Je voulais donc avoir votre avis sur la raison des dysfonctionnements.
Pedro : Pour sûr, c'est pas banal une chaudière qui pète comme ça, mais j'pense que c'est la tuyauterie le problème. On l'a déjà changée, la grosse. Mais les joints finissent toujours par être trop détendus. Ou par craquer. J'sais pas comment c'est possible, ceux qui ont fait l'installation sont des branques, faut pas en douter. Mais refaire toute l'installation, ça coûterait cher. Et si ça s'trouve, y a juste des infiltrations mais bonne chance pour vérifier chaque tuyau…
Roger : Un vrai cauchemar, m'dame. J'suis dans le métier depuis longtemps mais j'ai jamais vu un tel bordel au même endroit.
Agente Cohen : Et vous n'avez jamais rien remarqué d'étrange, par rapport à la chaudière en elle-même ?
Roger : Ça, pour sûr, mais j'veux pas avoir l'air fou.
Agente Cohen : Ne vous inquiétez pas pour ça, je cherche juste à réunir les informations.
Pedro : C'est bon, Roger, te fais pas prier et accouche.
Roger : Ouais, bah c'était y a deux ans. On était passé pour la chaudière dans la journée, on n'avait pas reçu d'appel mais je voulais vérifier que tout allait bien, par curiosité. C'était après le remplacement, vous voyez ?
Agente Cohen : Oui, continuez.
Roger : Bah on avait installé des joints 55 millimètres et 77 millimètres pour tester les apports directs. Mais quand j'suis arrivé, les joints n'étaient plus adaptés. Pourtant, j'suis pas fou, j'ai bien installé des 55 millimètres, c'était adapté au modèle. Mais là, je regarde la chaudière, et c'était des 64 qu'il fallait. J'sais pas comment j'ai pu me foirer sur ça. J'les ai tout de suite dédommagés. Ils ont eu de la chance qu'on ait gardé les jonctions standards pour le reste de l'immeuble parce que sinon ça aurait pu s'inonder. Mais j'sais pas si j'ai vraiment fait cette erreur ou si y a un truc bizarre avec la chaudière. J'avais l'impression qu'elle était moins orange, quand on l'a posée, vous m'suivez ?
Agente Cohen : Je vous suis, et il y a eu d'autres problèmes similaires ?
Filibert : Eh, oh, vous insinuez qu'on sait pas c'qu'on pose ? Roger sait c'qu'il fait. Ça arrive qu'on fatigue et qu'on mélange un modèle, mais j'peux vous dire qu'on est des professionnels. Plus de trente ans de métier, le Roger, et moi j'vais passer la vingtaine. Alors un peu de respect.
Agente Cohen : Excusez-moi, monsieur. Je ne voulais pas insinuer que c'était une erreur de votre part, je voulais juste savoir si vous aviez eu d'autres expériences étranges.
Filibert : Y a pas d'expérience étrange qui tienne, il fait sombre dans c'local, on n'a pas dû bien vérifier avant de poser les joints, c'est tout. Roger se ronge les sangs tous les jours avec c't'histoire, mais faut passer à autre chose.
Agente Cohen : Les habitants ne vous ont jamais parlé des choses qui se passent dans leur immeuble ?
Pedro : Ben si, comme la petite Vannier.
Filibert : Ah oui ! Avec son histoire de temps qui bouge tout seul. Bon elle n'en parle plus depuis un moment, mais c'était inquiétant. Sinon, ils ont leur jour où ils dorment tous mal, mais avec une tuyauterie comme ça, ça m'étonne pas. N'importe qui se demanderait si ça va pas lui péter dans le citron toutes les nuits.
Agente Cohen : Et vous, dans l'immeuble, vous avez remarqué des choses étranges ?
Roger : J'm'y sens pas à l'aise, mais ça c'est depuis l'affaire de la chaudière. Alors on fait notre travail, on essaie de vérifier ce qu'on peut, on pose la facture puis on se tire.
Filibert : Et généralement on leur fait une ristourne. C'est pas leur faute si l'installation foire. Mais j'pense depuis des années qu'ils devraient engager un gardien pour bien vérifier tout ça chaque jour. Même s'il deviendrait probablement fou.
Agente Cohen : Je vois, merci. Je pense que nous allons pouvoir en rester là, mais avant, j'aimerais vous demander si vous pourriez nous fournir toutes les factures liées à l'immeuble ?
Pedro : Et vous allez en faire quoi ?
Agente Cohen : Et bien… vérifier les problèmes, peut-être conduire des examens plus approfondis sur les parties qui semblent les plus touchées. Ce genre de choses.
Pedro : Ah fallait le dire tout de suite. On peut pas le faire parce que sinon on ne rentrerait pas dans nos frais, et surtout c'est compliqué de faire venir tout le matos. Mais si vous gérez ça, ça me soulage. Passez à la boîte en fin d'après-midi, je devrais pouvoir vous retrouver ça. Ou tout réimprimer, dépendra de qui s'occupait du rangement la dernière fois.
Filibert : Il est très bien, mon rangement.
Pedro : Non, il n'est pas bien, il est à ch…
<Fin de la retranscription>
Discours de clôture : L'agente Cohen a récupéré les factures de 1992 à 2015 après cet entretien. Une comparaison par rapport aux factures obtenues auprès de Clément Brichart est en cours.
Au premier abord, seul le nombre de factures suggérait la présence d'un phénomène potentiellement anormal. Cependant, lors d'une investigation dans le local de SCP-447-FR, une facture suspecte présente dans le dossier de l'immeuble fut récupérée, voir ci-dessous.
Raphaël et fils, plombiers
Devis no 1549-0001
Date d'écriture : 03/08/1549
Date d'expiration : 17/12/2017
Débouclage d'une jonction incidente
Produit ou service |
Quantité |
Prix Unitaire Hors Stabilisation |
Prix Total Hors Stabilisation |
Crue importante |
1 |
0,10 H |
0,10 H |
Supervision déviation trajet |
1 |
0 H |
0 H |
Total Hors Stabilisation : 0,10 H
Stabilisation 40 % |
0,04 H |
Total TSC |
0,06 H |
Paiement : ███████████
L'équipe d'investigation eut pour consigne d'enquêter sur les raisons de l'existence de cette facture auprès des plombiers. Ces derniers sont restés introuvables. L'équipe de recherche rencontra plusieurs habitants afin de mettre au clair l'identité des plombiers mais aucune information complémentaire ne put être obtenue.
Cependant, quatre mois plus tard, un nouveau phénomène 447-FR-4 eut lieu. L'agent de surveillance "Cerborgne" alerta les équipes d'intervention au sujet de la présence de la camionnette des plombiers. Il quitta son poste pour les intercepter, conformément aux ordres de ses supérieurs. Cependant, lorsqu'il entra dans SCP-447-FR, il entendit le bruit du démarrage de la camionnette et ne put retourner à son véhicule à temps. L'équipe d'intervention tactique dépêchée sur place arriva trop tard et, malgré les recherches approfondies, il fut impossible de retrouver les suspects. Ils ont été classifiés comme PdI-447-FR 1 à 3 et leur capture a été ordonnée.
Monsieur Brichart, qui avait accueilli les trois plombiers, fut interrogé au sujet de cet évènement.
Retranscription de l'entretien 447-FR-45
Interrogateur : Agent Adrien Duchemin
Interrogé : Clément Brichart
<Début de l'enregistrement>
Agent Duchemin : Bonjour monsieur, je suis désolé de vous avoir pressé aujourd'hui mais nous avons besoin de réponses rapidement.
Clément Brichart : Bien sûr, je comprends parfaitement. Mais vos collègues se sont montrés quelque peu brusques…
Agent Duchemin : Je vous prie de bien vouloir les excuser, mais nous n'avons pas vraiment le temps de parler de ça. Donc, les plombiers sont aujourd'hui passés à l'immeuble pour réparer la chaudière, c'est bien ça ?
Clément Brichart : Oui. Je ne les avais pas appelés avant, puisque ça faisait à peine deux minutes qu'on s'en était rendus compte. Mais ils ont dit qu'ils passaient dans le coin et qu'ils voulaient voir si tout allait bien. Je leur ai expliqué la situation mais que vous m'aviez demandé de vous appeler.
Agent Duchemin : Ils ont insisté ?
Clément Brichart : Et bien, ils ont dit qu'ils s'en occuperaient gratuitement et qu'ils avaient le temps, je n'ai pas eu de raison de refuser.
Agent Duchemin : Vous vous souvenez que je vous avais demandé de bien vouloir nous prévenir s'ils venaient à se présenter à vous ?
Clément Brichart : Vous m'avez demandé ça ?
Agent Duchemin : Bien entendu, il y a deux semaines.
Clément Brichart : Je ne m'en souviens pas.
Agent Duchemin : … Pas grave. Ils sont directement allés s'occuper de la chaudière ?
Clément Brichart : Oui. Ils ne semblaient pas pressés mais je sentais que quelque chose n'allait pas. Ils n'ont même pas demandé ce qui clochait cette fois-ci. Ils avaient l'air de déjà le savoir…
Agent Duchemin : Et ils sont parvenus à réparer la chaudière rapidement ?
Clément Brichart : Et bien… ça va vous sembler bizarre, mais je ne me souviens pas être allé dans le local avec eux. Pourtant je sais que c'est vers là que je me dirigeais. Mais au moment où je suis entré, ils n'étaient plus là. Mais c'était réparé et il y avait leur devis. Simple formule d'usage puisqu'ils ne nous ont rien fait payer.
Agent Duchemin : Vous les suiviez de près et d'un coup ils ont disparu ?
Clément Brichart : Pas du tout, ce serait complètement délirant. Non, j'ai attendu un peu dans le hall au cas où vous arriveriez, et j'ai dû perdre la notion du temps puisque quand je suis finalement descendu ils n'étaient plus là.
Agent Duchemin : Ils auraient pu prendre le chemin inverse sans que vous ne le remarquiez ?
Clément Brichart : Je pense que oui, il y a deux escaliers qui mènent au local. Ils ont pu sortir par l'autre côté.
Agent Duchemin : Vous avez remarqué d'autres éléments étranges ?
Clément Brichart : Et bien, pas vraiment. Pourquoi ?
Agent Duchemin : Ce n'est qu'une question à but informatif. Mais quand notre agent est venu à votre rencontre, vous avez assuré qu'il s'était passé quelque chose en bas, par rapport à la chaudière.
Clément Brichart : … Je m'en souviens, mais j'ai probablement halluciné. Vous savez, c'est que parfois je dors mal et je crois voir ou entendre des choses, mais c'est la fatigue.
Agent Duchemin : Monsieur Brichart, j'ai besoin d'une réponse honnête. Avez-vous vu ou entendu quelque chose qui pourrait nous intéresser ?
Clément Brichart : Je veux bien vous en parler, mais ne me faites pas interner ensuite.
Agent Duchemin : Nous n'avons pas autorité sur les services de santé, ne vous inquiétez pas. Donc, que s'est-il passé.
Clément Brichart : J'ai cru voir un type étrange. Pas un des plombiers, mais quelqu'un… il portait une tunique complètement tâchée de boue. Il était mal rasé, mais il n'avait pas l'air fou. C'était pas un sans-abri hirsute, si vous voyez ce que je veux dire. Il avait des chaussures bizarres. Et j'ai entendu les plombiers parler. Ils se disputaient. Puis j'ai vu un jet d'eau et l'homme avait disparu. Après ça, je me suis assis pour reprendre mes esprits. Et quand je suis entré dans le local, il n'y avait plus personne. Seulement la facture.
Agent Duchemin : Vous certifiez que vous avez bien vu cet homme ?
Clément Brichart : Je ne suis sûr de rien, monsieur.
Agent Duchemin : Et quant à ce que vous avez entendu, pourriez-vous être plus précis sur la nature de la dispute ?
Clément Brichart : Je suis désolé, je ne m'en souviens pas clairement. J'étais complètement… choqué par la présence de cet homme… Mais il me semble qu'ils parlaient d'une fuite dans un système de circulation et qu'ils avaient mal posé le joint de sortie…
Agent Duchemin : Ils parlaient plomberie ?
Clément Brichart : Oui, c'est tout ce dont je me souviens.
Agent Duchemin : Très bien, merci pour votre collaboration. Nous allons vous reconduire.
<Fin de l'enregistrement>
Cependant, suite à l'intervention des PdI-447-FR 1 à 3, le phénomène 447-FR-4 cessa définitivement. À ce jour, plus aucune altération de la chaudière n'a été observée.
Un dernier évènement vint s'ajouter à cela lorsque la facture récupérée (SCP-447-FR-B-1) fut sujette à une altération malgré sa conservation dans les locaux ancrés de l'équipe de recherche. Celui-ci fut repéré car la modification de réalité n'avait pas affecté les membres de l'équipe de recherche. La dernière consultation avant la découverte de l'altération remontait à sept mois, il ne fut pas possible de déterminer la date exacte de la modification. La raison est également inconnue. La version numérique de la facture n'a pas été affectée. La version altérée est disponible ci-dessous :
Raphaël et fils, plombiers
Devis no 78AVJC-0003
Date d'écriture : 21/06/78 avant J.C.
Date d'expiration : 09/09/2030
Inversion débouclage
Produit ou service |
Quantité |
Prix Unitaire Hors Stabilisation |
Prix Total Hors Stabilisation |
Suppression intervention |
1 |
0 H |
0 H |
Total Hors Stabilisation : 0 H
Stabilisation 40 % |
0 H |
Total TSC |
0 H |
Paiement : ███████████
Des investigations poussées furent menées dans les anciens locaux de la société des plombiers et un petit carnet fut récupéré. Les pages sont pour la plupart extrêmement endommagées et comportent des notes indéchiffrables. De nombreux motifs circulaires brisés ont été identifiés dans le carnet sans qu'il ne soit possible d'en comprendre la signification. Quelques pages, situées à la fin, demeurent relativement lisibles. Une version numérique est accessible ci-dessous.
Le point d'incidence est en -64. Ça va pas être compliqué de le supprimer. J'ai proposé qu'on les décale mais il vaut mieux qu'on remonte un peu avant. Comme ça on dévie leur itinéraire de départ et aucune chance pour qu'ils aillent dans la région.
Bon, ça a fonctionné mais pas fonctionné. Le point de rupture est toujours en 2017 et le point d'incidence en 1546. Je pense que c'est l'établissement de la première maison qui pose problème, on va aller régler ça.
Alors, cette fois on arrête d'empêcher la fondation de la ville, mais faut empêcher celle de ce foutu immeuble de la rue █████ █████. C'est toujours le même. Donc, on arrive, on s'assure que ce soit pas possible de vivre dedans et normalement ils vont abandonner. Une fuite de gaz sur le chantier, des instabilités, ça va retarder voire annuler tout ça. Et on peut lancer un autre projet de construction plus intéressant donc rediriger le budget. Ça va marcher cette fois.
J'en ai marre.
Après la lecture de ces documents, il est clair que les PdI-447-FR-1 à 3 sont impliquées dans les évènements ayant conduit à l'apparition des phénomènes 447-FR. Les altérations temporelles à répétition peuvent être à l'origine de la faible stabilité identifiée au sein de SCP-447-FR. La capture des PdI-447-FR-1 à 3 est désormais prioritaire.
Plusieurs autres documents écrits trouvés dans les archives de la ville de ███████ font état d'une intervention de plombmiers pour une couverture en plomb dans le bourg, en 1549. Plusieurs incidents nécessitant une prise en charge et des réparations avaient été déclarés. Le Maître plombier Roger "Reversac" était en charge des travaux et fit attester par les jurés de la ville la plus proche l'impossibilité de mener à bien les réparations. Aucun lien, autre que le prénom, entre le Maître plombier et les PdI-447-FR n'a pu être établi.
Les membres du personnel ayant été exposés aux effets de SCP-447-FR ont été placés sous surveillance. La procédure de relogement en vue d'un confinement de l'anomalie est bientôt achevée.
Les plombiers sont toujours recherchés par les services de renseignements.