SCP-440-FR
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Itération supposée de SCP-440-FR localisée à Bratislava, en Slovaquie.

Objet no : SCP-440-FR

Niveau de Menace : Rouge

Classe : Euclide Keter

Procédures de Confinement Spéciales : Un comité d'écoute et de soutien créé par la Fondation est mis à la disposition de la totalité du personnel pour une durée indéfinie. Tout employé présentant les symptômes d'une dépression ou paranoïa doit être suivi attentivement par le corps médical, et chaque absence au travail signalée à la direction afin qu'une tentative de contact soit établie avec l'intéressé. En cas de mal-être critique ou d'impossibilité de répondre, des agents doivent être dépêchés au domicile de l'employé pour s'assurer de son état. Si la santé du membre du personnel est jugée inquiétante, alors celui-ci doit être emmené pour bénéficier d'une aide médicale et psychologique, ou être laissé aux soins de son conjoint ou de ses proches le cas échéant.

Une campagne de désinformation, menée conjointement avec les gouvernements européens et américains, introduit officiellement SCP-440-FR comme une organisation criminelle internationale reconnue coupable d'atteintes à la vie privée, détournements de données personnelles, impressions ainsi que de distributions massives de contenu non-autorisé. Cette campagne impose de rendre compte, par l'intermédiaire du site officiel du gouvernement, des progrès des autorités dans la capture des membres de l'organisation ainsi que la neutralisation de leurs activités. Des identités factices doivent être régulièrement associées à des photographies générées par ordinateur afin d'accréditer l'arrestation régulière des responsables de la société. De plus, toute itération de SCP-440-FR-M doit être activement recherchée et confisquée.

En raison du nombre de victimes civiles largement supérieur aux effectifs et capacités de la Fondation, la responsabilité du bien-être de la population est laissée aux gouvernements des états concernés.

Description : SCP-440-FR est l'appellation donnée à un ensemble d'œuvres-d'art localisées en Europe, notamment en France, Belgique, Suisse, Grande-Bretagne, Italie, Autriche, Allemagne et République Tchèque, ainsi qu'aux États-Unis et au Canada. Ces œuvres, essentiellement des statues, représentent des personnages dont la disposition, l'accoutrement et les accessoires évoquent la vision, l'observation, la contemplation, l'espionnage ou le voyeurisme. La plupart des entités sont munies de loupes, de lunettes, de longues-vues, de télescopes, de caméras ou d'appareils photographiques, argentiques ou numériques, dont elles font explicitement usage. La totalité des œuvres sont exposées dans des lieux publics, tels que des rues ou des parcs. La majorité d'entre elles sont construites à une échelle humaine et faites d'acier, de bronze, de résine ou de bois. Toutes sont dépourvues de composants anormaux. Leurs créateurs respectifs sont connus des autorités, se sont vus délivrer un accord de la municipalité pour installer leur œuvre-d'art et sont supposés étrangers aux effets de SCP-440-FR.

Les propriétés exactes de SCP-440-FR sont imprécises et fluctuantes. Tout individu approchant l’œuvre ou passant à proximité semble sujet à des états de conscience divers, et ce, qu'il remarque ou non SCP-440-FR. Les témoignages des passants rapportent une sensation d'admiration (51 %), d'indifférence (24 %) ou de malaise (7 %), une envie de rire (22 %), de réfléchir (17 %), l'impression d'être épié (33 %) ou suivi (76 %), parfois jusqu'à son foyer (42 %). Les photographies et enregistrements vidéo de SCP-440-FR ne présentent aucune anomalie. La cécité ne semble pas prémunir des effets de SCP-440-FR. En outre, la sensation d'être constamment épié ne se dissipe ni avec le temps, ni avec le retrait des œuvres-d'art, et s'applique à 100 % des sujets exposés au bout d'une période allant de 24 à 72 heures.

La présence d'une itération de SCP-440-FR dans une agglomération coïncide avec l'émergence de médias indépendants, SCP-440-FR-M. Ils consistent en des journaux au format tabloïd1, distribués dans les librairies, épiceries, kiosques, boîtes aux lettres. Les journaux sont parfois glissés sous la porte des habitations de la ville. Le lieu de production de ces journaux est inconnu de la Fondation, tout comme l'identité de ses rédacteurs. Chaque numéro est cependant correctement daté. La façon dont SCP-440-FR-M se mêle aux journaux non-anormaux dans les sites de stockage et les véhicules de livraison n'est pas connue de la Fondation. La parution de SCP-440-FR-M persiste même après le retrait de SCP-440-FR.

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Itérations située à New York, aux États-Unis.

Le nom de ces journaux varie fréquemment et semble un amalgame, calembour ou pastiche de journaux authentiques. Il est d'ailleurs fréquent que des numéros dont le titre et le format diffèrent se retrouvent simultanément en circulation. La ligne éditoriale du journal se limitait originellement à la satire des mouvements populaires, contestataires et minoritaires, puis a soudainement basculé pour ne s'employer plus qu'à l'enquête médiatique, bien que cela ne dissuade nullement l'emploi d'un style littéraire désinvolte et ironique. Le journal est toujours illustré, et l'analyse des photographies indique qu'aucune d'entre elles ne résulte d'un montage ou trucage quelconque. Jamais la présence d'un individu suspect n'est pourtant signalée à proximité des personnes et lieux photographiés.

Les plus anciennes itérations sont nommées "SCP-440-FR-M1" tandis que les plus récentes sont appelées "SCP-440-FR-M2".


SCP-440-FR-M1 et plus particulièrement SCP-440-FR-M2 sont suspectés d'être responsables d'une hausse considérable du nombre de divorces, suicides et troubles psychiatriques au sein de la population, incluant des troubles de l'humeur et délires paranoïaques, ainsi que le développement de peurs paniques, notamment d'agoraphobies, d'ochlophobies et d'anthropophobies4. Étant jugés cohérents avec la pression sociale qu'exercent SCP-440-FR-M1 et -M2 sur la population en rendant publiques des informations confidentielles et polémiques sur les individus qui la composent, ces troubles ne sont pas considérés comme anormaux.

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Jeune couple portant des masques à gaz afin de protéger leur identité à Paris, en France.

Les habitants des agglomérations urbaines affectées par SCP-440-FR réduisent progressivement leurs activités, ne quittant leur domicile plus que pour travailler et s'approvisionner en vêtements ou en nourriture. La plupart d'entre eux s'habillent de façon à être méconnaissables afin de protéger leur anonymat lors de leurs déplacements, par exemple en utilisant des chapeaux, parapluies, capuchons, lunettes aux verres teintés, plus rarement des masques et déguisements festifs. Les habitants veillent aussi à prévenir toute tentative de surveillance de leur domicile en obstruant les fenêtres et fermant leur domicile à clé en toutes circonstances. Aucune de ces mesures de prudence n'a réussi à prévenir la médiatisation d'un civil par SCP-440-FR-M2.

Parallèlement à la diffusion de SCP-440-FR-M2, l'audience de la presse en ligne et le commerce de la presse écrite connaissent un déclin critique. Les sites d'information observent une baisse moyenne de leur affluence comprise entre 40 % et 240 % en un mois, tandis que journaux et magazines voient leur nombre d'invendus croître de 220 % jusqu'à 500 % sur une période similaire en moyenne. La population développe toujours un fort sentiment d'aversion envers la technologie conductrice d'informations, démontré par la tendance des civils à bannir peu à peu son usage de leur quotidien. Les télévisions, ordinateurs et téléphones, suspectés d'être piratés ou équipés de dispositif d'espionnage, sont fréquemment démontés, détruits ou abandonnés dans les rues et décharges par leurs propriétaires. Un effondrement de la consommation des biens et services liés à l'électronique se produit conséquemment dans 100 % des cas.

Des entretiens ont été menés afin de comprendre le lien unissant SCP-440-FR à SCP-440-FR-M1 et SCP-440-FR-M2.

Une inspection minutieuse de la fonderie, de l'atelier et de la demeure de l'artiste ne révélèrent rien de suspect, à l'exception de diverses photographies d'enfants supposément employées comme des modèles, confisquées pour des études ultérieures. Un monticule de lettres scellées furent également retrouvées par la Fondation dans le séjour de l'appartement. Parmi ces documents, un en particulier attira l'attention du personnel en charge de la mission, et peut être consulté ci-dessous.

Bien qu'elles présentent peu de similarités avec la rencontre décrite dans la lettre, des interactions avec une entité inconnue aboutissant à des insomnies et terreurs nocturnes ont été ponctuellement observées parmi le personnel et les civils, à la différence que toutes semblent se produire aussi bien dans un état de veille que de sommeil. La population touchée par cet évènement réside systématiquement dans une agglomération où au moins une itération de SCP-440-FR est ou fut exposée. Toutes les rencontres présentent les points communs suivants :

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Tableau retrouvé dans l'appartement de Dimitri Neumann. Un post-it collé dessus indiquait : "LUI RÉSISTER : 1) Mettre les yeux dans les oreilles 2) Coudre les narines et les lèvres."

• un état de paralysie5 caractérisé par une sensation de fixité et d'étouffement
• une entité indistinguable assise ou couchée sur le sujet
• une sensation d'être dépouillé de ses organes sensoriels
• la perception d'une manipulation des organes afin d'en extraire des composants liquides (sang, eau, salive…) entraînant leur dégradation (assèchement, rupture, décomposition…)
• la présence de supports vierges (feuille de papier, tablette de pierre, tissus divers…) s'emplissant de motifs, de mots ou d'images.

Le facteur favorisant l'évènement n'est pas encore identifié par la Fondation en raison de l'absence de corrélation entre toutes les victimes de ces rencontres. Seule en effet une partie d'entre elles font l'objet d'un article de SCP-440-FR-M2 tandis que les autres n'y sont encore jamais apparues. De même, les individus concernés ne sont pas nécessairement sujets à un sentiment d'inquiétude ou de culpabilité à l'égard d'un tort passé susceptible d'intéresser l'entité, dans le cas où elle serait considérée comme étant liée à la création de SCP-440-FR-M1 et -T.





DANGER-INFO DÉTECTÉ !

Une information créée et/ou modifiée par une entité mémétique de classe II figure dans la prochaine section du rapport. Cette information étant considérée comme inoffensive et jugée utile par le personnel en charge du confinement de SCP-440-FR, elle y est conservée et peut être consultée sans inoculation.





























































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