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Crédits
Titre original : SCP-429-FR - Car il s’élèvera de faux christs et de faux prophètes
Auteur : Henry Von Kartoffen
Date de publication originale : 1 juillet 2021
Image(s) : Signatures réalisées par Olbaum dans SCP-413-FR ; portraits des personnages tirés de ce site ; camionnette sous licence Pixabay ; cahier sous licence Pixabay ; Intervention sous CC 2.5 par Simon Sarris
Objet no : SCP-429-FR
Niveau de Menace : Noir ●
Classe : Neutralisé
Procédures de Confinement Spéciales : SCP-429-FR-1 doit être conservé dans une unité de stockage pour entité biologique du Site-Aleph, couplée à un système de cryogénisation de Classe II, et ce jusqu'au 18/04/2020, date à laquelle, sauf reprise d'activité anormale, SCP-429-FR-1 sera définitivement considéré comme dépourvu de capacités anormales et incinéré en conséquence. Une accréditation de Niveau 2 est nécessaire pour pratiquer une quelconque autopsie ou analyse sur l'objet. SCP-429-FR-1 est considéré comme définitivement neutralisé, le corps a été incinéré.
Les débris de SCP-429-FR-2 doivent être contenus dans un casier de haute sécurité de l'entrepôt no 3 du Site-Aleph. Celui-ci doit être fermé à l'aide de verrous électroniques et mécaniques, et les clefs réparties entre les différents chercheurs possédant une accréditation de Niveau 3/429-FR. Toute étude portant sur SCP-429-FR-2 doit être contrôlée par l’Administration de la Sécurité des Informations et Archives. La présence de données sensibles peut justifier la censure de celles-ci et l'administration d'amnésiques aux chercheurs concernés.
SCP-429-FR-3 est actuellement conservé dans les archives du Site-01. L'accès à SCP-429-FR-3 nécessite l'approbation d'au moins deux (2) membres du Conseil O5, ainsi qu'une accréditation de Niveau 5/429-FR. Les recherches portant sur SCP-429-FR-3 doivent être supervisées par un minimum d'un (1) membre du Conseil O5. Toute tentative de restauration ou de duplication de SCP-429-FR-2 à l'aide de SCP-429-FR-3 ou par un quelconque autre moyen est formellement interdite. Tout contrevenant sera supprimé.
La moindre trace de PdI no 429-FR-3, connu sous le nom de Laurence Melklior, doit être examinée et, en fonction de sa pertinence, remise au Département des Affaires Externes afin de contribuer à sa capture, considérée comme étant de priorité Charlie. La collaboration avec la Coalition Mondiale Occulte et la Gendastrerie Nationale Française est autorisée dans ce cas précis. Toute information provenant de PANGEA doit être considérée avec une attention particulière. Les avancées dans l'enquête peuvent être partagées avec l'Initiative Horizon si cela est jugé nécessaire, à condition qu'elles soient vérifiées afin de ne pas inclure de données sensibles.
Description : SCP-429-FR-1, auparavant réceptacle partiel du concept-même de divinité, prenait l'apparence de Julien Melklior, individu humain de type caucasien, mesurant 1 m 60 et possédant une masse de 70 kg, ainsi que de multiples cicatrices, brûlures et contusions situées sur l'ensemble du corps. Plusieurs pièces électroniques, la plupart endommagées et non-identifiables, se situaient sous son épiderme, réparties à divers endroits comme le bassin, la base de la nuque, les mains et le sternum. SCP-429-FR-1 était inerte, ne réagissant à aucun stimulus, et se dégradait progressivement à l'air libre, de la même manière qu'un cadavre normal.
SCP-429-FR-1 ne présentait plus aucune capacité anormale visible, et n'a été conservé que dans le but de confirmer l'absence totale d'anomalie résiduelle. Une durée de vingt ans à partir de l'Évènement 429-FR-Bêta a été estimée suffisamment prudente par le Département Scientifique.
SCP-429-FR-2 désigne les restes d'un appareil anormal occupant auparavant un volume estimé à 10 m3. Celui-ci prenait l'apparence d'une grande plateforme, rectangulaire et haute de plusieurs dizaines de centimètres, sur laquelle se trouvaient des consoles de commande, reliées à un générateur électrique. Divers compartiments, reliés entre eux par de nombreux câbles, étaient également présents. Leur contenu est cependant toujours inconnu, celui-ci ayant été brûlé et dispersé. Au centre de la plateforme se trouvait également un fauteuil médical, bardé d'une série de systèmes électroniques restés incompris jusqu'à peu. Les multiples débris présentent tous un état extrêmement avancé de dégradation, causé notamment par l'explosion ayant mis fin à la vie de SCP-429-FR-1. Ceux-ci ne présentent eux aussi aucune anomalie visible. Ces objets sont cependant conservés dans l'éventualité où ils regagneraient leurs capacités anormales, et dans l'optique d'identitifier des technologies similaires afin de retarder leur développement.
SCP-429-FR-2 possédait la capacité, en modifiant suffisamment l'anatomie de ses sujets, à faire accueillir au corps humain des complexes mémétiques métastasés d'une taille extrêmement importante. Ce dispositif se basait notamment sur :
- un conditionnement psychologique (voir l'Événement 429-FR-Alpha-7),
- des artéfacts anormaux (voir l'Événement 429-FR-Alpha-4) auparavant non confinés et détruits aujourd'hui,
- ainsi que des technologies anormales reposant sur des postulats différents (voir les Événements 429-FR-Alpha-5 et 6).
SCP-429-FR-3 est l'ensemble des recherches, des journaux de tests et de la documentation ayant amené à la création de SCP-429-FR-2. La grande majorité des documents consiste en des notes manuscrites, partiellement brûlées, rédigées par PdI no 429-FR-3, membre du Groupe d'Intérêt S.A.P.H.I.R. SCP-429-FR-3 a été récupéré au fur et à mesure des Évènements 429-FR-Alpha, s'étalant sur une période de trois (3) ans.
SCP-429-FR-3 ne présente aucune propriété anormale, mais renferme des informations extrêmement sensibles. Celles-ci peuvent amener, sans une supervision stricte, à la création d'un nouvel Évènement 429-FR-Bêta.
Des précisions supplémentaires sont disponibles dans les addenda ci-dessous.
Addendum 429-FR-1 : Événements 429-FR-Alpha
Le 15/02/1997, Mgr Carbnec, évêque catholique diocésain de ██████-████, ne se présenta pas à la gendarmerie du même lieu afin de confirmer sa présence mensuelle à la Gendastrerie, étant possesseur de capacités anormales de guérison avancée. L'individu avait autrefois été approché par le Bureau de Surveillance des Individus Anormaux, mais un retard administratif associé à une procédure de désinformation peu judicieuse avait mené la Gendastrerie à se charger du dossier à la place de la Fondation. Conformément à la procédure habituelle, il fut envoyé à son adresse privée ([DONNÉES SUPPRIMÉES]) l'avis de contravention suivant.
Document 429-FR-1 :
AVIS DE CONTRAVENTION | ||
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Date | Agent verbalisateur | À l'intention de : |
15/02/1997 | Gendastre Ormenson | Médéric Carbnec |
DESCRIPTION DE L'INFRACTION : | ||
Absence au poste de gendarmerie de ██████-████ lors de la vérification mensuelle de présence. | ||
D’APRÈS LE CODE PROBLÉMATIQUE : | ||
Art. 58b : Tout individu possédant des capacités anormales suffisamment mineures pour être camouflées facilement et étant autorisé à continuer à vivre parmi les populations civiles doit se rendre une fois par mois, à une date fixée en avance, au poste de gendarmerie le plus proche afin de confirmer sa présence dans le lieu qu'il lui a été autorisé à parcourir. Tout contrevenant se verra poursuivi et enfermé pour manque de coopération envers la Gendastrerie (voir Art. 203a). | ||
VOUS RECONNAISSEZ L'INFRACTION : | ||
Rendez-vous à la Gendarmerie de ██████-████ avant le 17/02 et demandez à l'accueil d'être conduit à la "Salle des Dérogations". Vous serez dès lors pris en charge par un officier de la Gendastrerie qui vous infligera une amende de 200 € et vous rappellera les prérogatives de votre condition. | ||
VOUS CONTESTEZ L'INFRACTION : | ||
Vous vous exposez à des poursuites judiciaires. Une peine de 2 mois de prison ferme ainsi qu'une amende de 3500 € vous seront infligées. À l'issue de cet emprisonnement, vous devrez suivre un stage de réinsertion dans la vie civile (dates disponibles auprès des services administratifs). |
Le 18/02/1997, devant l'absence de signes de vie de Mgr Carbnec, deux Gendastres furent envoyés à son domicile privé afin d'appliquer les peines précisées ci-dessus. L'appartement fut trouvé ouvert et témoignait de traces de lutte.
Document 429-FR-2 :
Entrée : Porte forcée, serrure cassée => enfoncée. Pas de traces sur la porte.
Couloir principal : Traces de sang sur le sol, quelque chose a été traîné. Quantité de sang trop faible pour hémorragie grave. Pas de traces de lutte.
Cuisine : Table renversée. Chaise brisée => objet de lutte. Présence d'un rôti froid dans le four => cible attaquée alors qu'elle s'apprêtait à passer à table [présence de bris de verre et de couverts au sol]. Traces de sang au sol. Poêle au sol => utilisée comme arme. Sang sur le plan de travail => victime plaquée sur la surface [évanouissement ?].
Autres pièces : Rien de dérangé. Présence d'objets de valeur => venu spécifiquement pour la victime.
Décision fut prise de confier l'enquête au service de police local. Cependant, l'utilisation imprévue de lunettes à vision éthérique permit de révéler la conscience désincarnée de Mgr Carbnec. Un rapide interrogatoire, dû notamment à l'effacement progressif de l'entité spectrale, soulagée d'avoir enfin été trouvée, mena la Gendastrerie à reprendre l'affaire au vu de son caractère anormal.
Les informations récoltées, bien que passablement lacunaires, guidèrent les Gendastres Ormenson et Pignon ainsi que la Maréchale des Logiques Mélias jusqu'au [DONNÉES SUPPRIMÉES], simple magasin généraliste appartenant à ████ ███████. L'endroit était cependant fermé, et les Gendastres durent appeler le gardien de l'immeuble afin qu'il vienne leur ouvrir. Lorsqu'ils purent enfin accéder à l'établissement, ceux-ci surprirent un groupe d'individus (dont ████ ███████ vraisemblablement) qui sortait par la porte de derrière. Malgré leur interpellation, les personnes s'enfuirent à bord d'une camionnette grise immatriculée XK-956-BJ. Celle-ci ne fut pas retrouvée dans les semaines suivantes.
La fouille du bâtiment révéla un sous-sol ne figurant pas dans le cadastre. La gendarmerie fut appelée pour régler le côté "normal" de l'affaire, qui consistait en une extension non-déclarée et en un possible enlèvement.
Document 429-FR-3 :
Grande pièce. Environ 50m2. Escalier situé derrière une armoire pour y accéder. Présence d'alambics ainsi que d'une grande quantité d'alcool => probablement une distillerie clandestine à l'origine. Divers outils retrouvés, ainsi que beaucoup de carnets vierges. Traces de sang sur le sol. Beaucoup de câbles et de multiprises. Résidu spectral au centre de la pièce => un fantôme est apparu suite à un décès.
Deux jours plus tard, le 20/02/1997, le corps de Mgr Carbnec fut retrouvé flottant dans le █████, fleuve principal de la ville de ██████-████. Celui-ci comportait plusieurs traces de coups et blessures. Une enquête plus approfondie pour enlèvement et homicide fut lancée par la gendarmerie, et la Gendastrerie abandonna l'affaire, jugée ressortissant plus du domaine civil que anormal et estimant que le fait que la victime soit dotée de capacités anormales comme une simple coïncidence.
On dirait bien que certains semblent l'avoir compris…
Le 30/04/1997, une baisse anormale du Degré de Réalité à [DONNÉES SUPPRIMÉES] de l'ordre de 0,75 Hm, relevée grâce aux compteurs de Kant utilisés afin d'étudier les effets de SCP-███-FR, amena au déploiement d'une équipe de repérage. Celle-ci était constituée de deux agents et avait pour but d'enquêter sur cette anomalie.
Une rapide analyse de la zone permit de déterminer la source de ce phénomène comme étant [DONNÉES SUPPRIMÉES], appartement dont le propriétaire, après une courte enquête préliminaire, avait récemment touché une somme de █████ € sans justification. Ordre fut donné aux agents de s'introduire dans le lieu afin de repérer de possibles agissements suspects qui auraient pu provoquer cette baisse du Degré de Réalité. Ceux-ci furent cependant découverts et maîtrisés par des personnes non-identifiées.
Les bruits suspects et l'absence de réponses claires poussèrent le centre de contrôle à envoyer une équipe d'intervention pour reprendre contact avec les agents. Celle-ci arriva une dizaine de minutes plus tard, et après une fouille minutieuse du bâtiment, retrouva les deux agents évanouis et ligotés à une chaise. La pièce, un salon de taille modeste, ne comportait aucun élément suspect, si ce n'est la présence de légers sillons dans le parquet, indiquant que des objets lourds avaient été récemment traînés. L'interrogatoire des deux agents ne révéla rien d'autre, ceux-ci ayant été violemment frappés dans leur nuque dès leur arrivée.
Leur enregistreur resta actif pendant tout l'événement, dont la retranscription se trouve ci-dessous.
Document 429-FR-4 :
[Début de l'enregistrement]
Agent Jarfe : Bien, nous sommes devant l'endroit.
Contrôle : N'oubliez pas, ce n'est qu'une mission de repérage.
Agent Ngal'oro : La fenêtre ouverte, juste-là. Ça me semble bien.
Agent Jarfe : Laisse-moi juste vérifier… C'est bon, j'ai les fausses demandes de perquisition au besoin.
Agent Ngal'oro : Y'a la bonne adresse au moins ?
Agent Jarfe : Oui oui, c'est bon.
Contrôle : Que disent vos compteurs ?
Agent Ngal'oro : Mmh… Ça remonte, très lentement cependant.
Agent Jarfe : Compris.
Agent Ngal'oro : Pas de précipitation. En avant.
Quelques bruits de déplacements et de frottements sont entendus.
Agent Ngal'oro : (Chuchotant) Bien, nous voilà à l'intérieur. Couloir lambrissé, personne en vue. Escalier sur notre droite. Salle de bain sur notre gauche.
Un bruit sourd, puis celui d'un corps qui s'effondre, sont perçus.
Agent Ngal'oro : Merde !
Une lutte semble s'engager, rapidement interrompue par un cri de douleur de l'agent Ngal'oro.
PdI no 429-FR-1 : C'est bon ?
PdI no 429-FR-2 : Je crois bien.
PdI no 429-FR-1 : Vite, retirons-les du couloir.
Les corps des deux agents sont traînés sous les halètements d'effort des deux PdIs. Un grincement indique qu'ils entrent dans une pièce.
PdI no 429-FR-2 : Voilà. Ils ne bougeront pas là.
PdI no 429-FR-3 : Qu'est-ce que c'était ?
PdI no 429-FR-1 : Des intrus.
PdI no 429-FR-3 : Déjà ?
PdI no 429-FR-1 : On dirait bien.
PdI no 429-FR-2 : En tout cas, je suis content que mon idée ait été utile.
PdI no 429-FR-1 : Ouais, le coup de l'issue ouverte. Bien mieux que de surveiller toutes les fenêtres.
PdI no 429-FR-3 : Il nous faut déjà partir alors…
PdI no 429-FR-1 : Pourquoi ? On pourrait faire comme la dernière fois.
PdI no 429-FR-3 : Ils sont en mission là, on va forcément s'inquiéter de leur absence. Ce ne sont pas des cibles… isolées on va dire. Pas comme la précédente.
PdI no 429-FR-1 : Quelques heures au plus, donc.
PdI no 429-FR-2 : Minutes plutôt.
PdI no 429-FR-3 : Dommage, je commençais à bien aimer cet endroit…
PdI no 429-FR-2 : Je vais charger le matériel dans la camionnette.
PdI no 429-FR-3 : Oui, en n'oubliant rien cette fois-ci !
PdI no 429-FR-2 : Encore désolé, maman, pour tes carnets…
PdI no 429-FR-3 : Dire qu'il a fallu tout recommencer depuis le début…
PdI no 429-FR-2 : Bref, dépêchons-nous.
Des éléments non identifiés sont déplacés. Peu de temps après, la pièce redevient silencieuse jusqu'à l'arrivée de l'équipe d'intervention.
[Fin de l'enregistrement]
L'interrogatoire du propriétaire des lieux ne révéla aucune information importante : celui-ci aurait été contacté par téléphone (par une personne n'ayant pu être identifiée) dans le but de louer l'appartement. Malgré des recherches approfondies, les différents PdIs présents dans l'enregistrement ne purent être retrouvés : l'affaire fut abandonnée, faute de preuves.
Des tentatives, que la Réalité ne saurait ignorer
Le 12/06/1997, la Dre Sardadantelle, chercheuse au Site-Aleph, fut reconnue, après une enquête minutieuse du Département de la Sécurité Interne, comme appartenant au Groupe d'Intérêt S.A.P.H.I.R. Celle-ci fut immédiatement arrêtée et interrogée.
Plusieurs informations sensibles purent lui être soutirées, comme les noms de nombreux agents de S.A.P.H.I.R. infiltrés dans la Fondation (██ EMERAUDES au total ont réussi à être capturés vivants) ainsi que l'emplacement du dernier lieu de réunion de la Loge de [DONNÉES SUPPRIMÉES] (pour plus d'informations, veuillez contacter l'actuel responsable d'étude de ce Groupe d'Intérêt). La Force d'Intervention Mobile Oméga-5 ("Les Joailliers") fut envoyée sur les lieux décrits pour récupérer de possibles renseignements supplémentaires.
Grâce aux indications, plusieurs autres membres de S.A.P.H.I.R. furent surpris sur place et arrêtés. La fouille du domicile de l'un d'entre eux permit d'avoir accès au document suivant.
Document 429-FR-5 :
S.A.P.H.I.R.
Nostram Assulam Pavete94e assemblée générale de la Nouvelle Loge de ████████ – 07/01/1997
█████ : Commençons donc. Vous êtes prêt à retranscrire ?
████████ : Oui.
█████ : La séance sera courte cette fois-ci. J'ai l'impression que le… le projet annoncé par notre éminente collègue Melklior…
Mme Melklior : Ce… ce n'est qu'un projet qui n'en est qu'au stade de balbutiements…
█████ : Qu'importe. L'idée, rien que l'idée mérite toute notre attention.
Mme Melklior : C'est… c'est beaucoup de crédit que vous me donnez là.
█████ : Veuillez l'exposer devant les autres, qu'ils puissent comprendre tous les enjeux.
Mme Melklior : Et bien… Voyez-vous, pour atteindre notre objectif, il nous faut nous poser des questions simples, auxquelles nous devons apporter des réponses simples. Ainsi : nous cherchons à détruire la croyance et la foi, au profit de la connaissance et du savoir.
██████████ : Sauf qu'on ne peut pas directement détruire quelque chose de… d'immatériel.
Mme Melklior : Oui, alors demandons-nous : comment tuer la foi ?
██████████ : En éliminant celles et ceux qui la possèdent, mais je doute que ça soit la solution recherchée.
Mme Melklior : Il faut raisonner plus simplement : si les gens croient en quelque chose, ne serait-il pas plus simple et plus efficace que de détruire cet objet de croyances ?
██████████ : Sauf que l'on ne peut pas tuer quelque chose qui n'existe pas.
Mme Melklior : C'est là que nous entrons en scène.
██████████ : Hein ?
Les pages suivantes ne furent pas retrouvées. Il est supposé que les informations manquantes aient été récupérées par accord commun pour éviter la fuite de données sensibles.
Après enquête, il fut établi que Florence Melklior, résidente de ██████-████, n'avait plus donné de signes de vie depuis le mois de février 1997, date coïncidant avec les signalements d'un enlèvement puis d'un homicide dans la même ville (voir l'Événement 429-FR-Alpha-1). Un rapprochement fut vite établi, et une coopération avec la Gendastrerie locale rapidement mise en place.
La présence de circonstances semblables dans un autre document en possession de la Fondation (reclassé par la suite Événement 429-FR-Alpha-2) permit de recouper les informations disponibles afin d'affiner les recherches. PdI no 429-FR-3 fut identifié comme étant Laurence Melklior.
Ils se rapprochent, ils ont les clefs.
Le 15/08/1998, un laboratoire temporaire de la Coalition Mondiale Occulte (situé à [DONNÉES SUPPRIMÉES]) fut attaqué par un groupe non identifié constitué d'une dizaine de personnes. L'installation, un sous-sol réquisitionné à l'entreprise ███████, accueillait des dispositifs spéciaux conçus dans le but de neutraliser un artéfact anormal, connu en tant que SCP-███-FR dans la base de données de la Fondation (pour plus d'informations, se référer au Document Moti-2 du Département de Manufacture, accréditation de Niveau 3 requise).
Les assaillants prirent par surprise les scientifiques présents sur place et les neutralisèrent avant de s'enfuir avec l'artéfact anormal. L'absence de caméras de vidéosurveillance ne permit de les identifier sur le coup. Une fois que ceux-ci furent de nouveau conscients et libres de leurs mouvements, ils réussirent à contacter le Bureau de Commandement le plus proche. Une enquête fut immédiatement lancée, mais de fausses pistes menèrent les membres de la Coalition Mondiale Occulte au Poste d'Observation W958-B (dont le but n'était que de surveiller les allées et venues de plusieurs individus anormaux gérés par le Bureau de Surveillance des Individus Anormaux de statut Jaune).
3 agents de la Fondation furent arrêtés et placés en détention pour interrogatoire. Face à l'absence de rapports d'activité, le Directeur du Site-████ envoya une équipe d'intervention afin de retrouver les agents susmentionnés. S'ensuivit une période de négociations houleuses et peu claires dans le but de libérer les membres du personnel incriminés, qui prit fin lors d'une entrevue entre les diplomates Van Haast et Maythy.
Une fois le quiproquo réglé, qui consistait en une accusation infondée et hâtive, la Coalition Mondiale Occulte put pleinement coopérer avec la Fondation dans le but de retrouver l'objet SCP. Plusieurs documents furent fournis dans ce but, dont le suivant.
Document 429-FR-6 :
Entrée de la Base de Données des Entités Dangereuses
ID de Menace :
EDP-7624-Rothko "Altérateur de concept"
Niveau de Réponse Autorisé :
4 (Menace sérieuse)
Description :
L'artéfact est une machine cubique de 30 cm de côté et d'une masse de 10 kg. Le mécanisme interne est exposé à l'air libre, faisant état de systèmes électroniques et mécaniques inconnus. Plusieurs pièces, des disques recouverts de caractères inconnus et des boutons-poussoirs arborant des représentations stylisées et simplifiées d'entités anormales (notamment EDP-7831-Rothko Vert et EDP-6258-Tesseract Ex Machina), sont amovibles et permettent de modifier les effets anormaux produits par l'artéfact. Celui-ci est fragile : le moindre choc est capable de détacher ces éléments modulables, bien que leur réinsertion dans leur emplacement d'origine (ou pas, ceux-ci pouvant être laissés vides) n'a causé par la suite aucun problème particulier.
Plusieurs sources lumineuses, d'intensités différentes et variant dans le temps, sont visibles dans le mécanisme de l'artéfact. Les lampes émettent dans un domaine de longueurs d'onde pouvant aller de 110 à 850 nm. La faible intensité des raies ne met cependant pas en danger les personnes à proximité, dans le cadre de rayons ultraviolets. Les lumières émises ne semblent suivre aucune logique connue, et varient indépendamment des manipulations exercées sur l'artéfact.
La source d'énergie de l'artéfact semble être infinie : aucune modification suspecte de son comportement n'a pu être enregistrée, comme une baisse des lumières ou une modification de la mobilité des pièces, pendant les cinq années durant lesquelles l'artéfact a été conservé. L'appareil ne pouvant être démonté, cette source n'a pu être identifiée précisément, bien qu'elle semble située au centre de l'artéfact. Une analyse en profondeur a révélé la présence d'une légère anomalie d'ordre gravitationnelle (l'intensité de pesanteur augmentant brusquement pour une raison inconnue) ainsi qu'un champ électrique constant limité à une zone fixe.
Lorsqu'assez de manipulations (le seuil étant estimé entre 10 et 15) telles que bouger des pièces ou pousser des boutons ont été réalisées, l'artéfact va alors modifier, interchanger voire supprimer des concepts : ces derniers ne pourront alors être perçus, altérant les consciences et objets sous l'emprise de l'effet, bien que cette donnée soit encore sujette à débat. Le concept sera alors totalement inconnu et impensable, voire totalement impossible à comprendre, même s'il est expliqué clairement et distinctement. Les analyses IRM montrent que les structures cognitives habituellement associées à ce concept altéré semblent irrémédiablement affectées.
Récemment, l'artéfact a été activé par erreur lors de la rédaction de cette entrée. Il se pourrait donc que cette documentation soit affectée de manière anormale. La comparaison avec le patron d'autres dossiers du même genre n'a cependant relevé aucune différence. Il est toutefois recommandé de traiter cette entrée avec un minimum de prudence.
L'un de nos outils, enfin entre de bonnes mains.
Liquidation :
Au vu de la résistance assez faible de l'artéfact, il a été décidé de le détruire à l'aide d'une presse hydraulique d'une puissance de 30 tonnes. Les débris résultants seront ensuite fondus puis conservés une dizaine d'années afin de confirmer l'absence d'effets anormaux résiduels.
Afin de prévenir toute complication due à la source d'énergie de l'artéfact, la liquidation sera réalisée dans un espace confiné et renforcé. Se référer aux procédures de liquidation d'anomalies de type énergétique (document disponible sur demande).
L'enquête n'a, jusqu'à la date du 06/05/1999, donné aucune piste exploitable.
Le motif, enfin ils le discernent.
Le 02/04/1999, lors de l'écoute de conversations téléphoniques opérée par la Gendastrerie sur des individus suspectés de posséder des capacités anormales, des propos attirèrent l'attention des Gendastres Ormenson et Pignon, qui avaient participé à l'intervention mentionnée dans l'Événement 429-FR-Alpha-1.
Document 429-FR-7 :
FICHE D'INDIVIDU POTENTIELLEMENT PARTICULIER | ||
---|---|---|
Date de mise en place de la surveillance | Agent(s) référent(s) | INDIVIDU MIS EN CAUSE |
19/03/1999 | Gendastres Ormenson et Pignon | Cédric Maurençon |
SOUPÇON(S) AYANT AMENÉ À SA MISE SOUS SURVEILLANCE | ||
Lors de l'affaire no 478-A ("L'affaire des jumeaux de marmelade"), l'individu, qui faisait partie des témoins directs, ne manifesta aucune attention particulière envers les événements anormaux qui se déroulaient à quelques mètres de lui. Lors de l'interpellation généralisée, il ne fit aucune remarque suspecte et se contenta de noter le caractère quelque peu "agité" de la situation. Un mnémoscripteur fut utilisé avec succès sur lui afin de lui effacer les souvenirs qui auraient pu être compromettants pour l'intégrité du Voile. | ||
PARTICULARITÉ SUSPECTÉE | ||
Immunité partielle ou totale aux particularités publiquement affichées lors de l'affaire no 478-A ("L'affaire des jumeaux de marmelade"). | ||
MÉTHODE DE SURVEILLANCE | ||
Mise sur écoute de ses conversations téléphoniques, surveillance de son appartement personnel, prise en filature lors des sorties hors du domicile privé. | ||
NOTE(S) | ||
L'individu a exprimé à plusieurs reprises lors de l'affaire no 478-A ("L'affaire des jumeaux de marmelade") son incompréhension et l'absence totale de phénomènes paranormaux, même si ils étaient plus qu'évidents. Demande d'enquête plus approfondie de la part de la F.A.T.I.M.A. du GIGN★. |
Document 429-FR-8 :
[Début de la conversation]
Individu A (Cédric Maurençon) : Allô ? Heu… ZIRCON Bêta ?
Individu B : Allô. Pardon ?
Individu A : Heu… C'est-à-dire que…
Individu B : Je suis désolée, mais on dirait bien que vous vous êtes trompé de numéro.
Individu A : Heu… Non non ! La volonté de chacun est de vivre libre…
Individu B : Loin de toute influence obscurantiste…
Individu A : Afin de libérer tout le monde de ces idéologies réductrices.
Individu B : Je vois je vois. À qui ai-je l'honneur ?
Individu A : Maurençon, loge de Montauban.
Individu B : Ah oui, le conseiller technique ?
Individu A : Le spécialiste en physique cantique plutôt.
Individu B : Oui oui. Quelle est la raison de cet appel ?
Individu A : On m'a dit que vous aviez besoin de conseils d'ordre… technique.
Individu B : Oui, c'est au sujet de cette… singularité que vous nous avez transmise.
Individu A : Le… Ah oui. Et bien ?
Individu B : Je crois que c'est au niveau du champ morphique de cette singularité. Nous n'arrivons pas à suffisamment bien calibrer nos appareils pour qu'ils arrivent à détecter ce qui nous intéresse.
Individu A : Ah ? Ça me surprend. Nous vous avons pourtant fourni de l'équipement de pointe.
Individu B : Certes, mais…
Individu A : Cela risque de frustrer nos… nos investisseurs.
Individu B : C'est… c'est pour cela que je vous appelle. Nous sommes allés jusqu'à 17,2…
Individu A : 17,2 ! Mais…
Individu B : Oui, c'est beaucoup.
Individu A : Mais enfin ! C'en est même absurde ! Le sujet a dû énormément souffrir ! Les structures cérébro-spinales sont-elles restées intactes ?
Individu B : Il est mort.
Individu A : Il ne manquerait plus que des dommages irrémédiables aient été… Comment ?
Individu B : Il est mort. Complètement grillé par les circuits.
Individu A : Oh… Je…
Individu B : Tout aurait dû marcher, je vous l'assure ! Tous… tous les voyants étaient au vert et… et…
Individu A : C'est… heu… regrettable oui.
Individu B : Nous avons tout fait pour débrancher les appareils mais… ça… ne suffisait pas. Il y avait autre chose qui… qui le faisait souffrir.
Individu A : Autre chose ? Qu'ont donné les mesures ?
Individu B : Bon sang, qu'allons-nous dire à sa famille ?
Individu A : Restez concentrée, qu'ont donné les mesures ?
Individu B : Heu… Oui, excusez-moi.
Individu A : Ce n'est pas grave.
Individu B : Presque rien n'a pu être enregistré. Comme une corruption de nos données.
Individu A : Ah, non ! Comment avez-vous pu laisser échapper une occasion pareille !
Individu B : Je suis… désolée.
Individu A : Qui plus est, vous allez tout devoir recommencer du début… Il va y avoir un retard assez conséquent. Très préjudiciable, ça.
Individu B : Non ! Nous… nous avons pris les devants sur cette question. Nous sommes quasiment revenus au même niveau !
Individu A : Ah ? Sans… sans sujet ?
Individu B : Si… si si, nous avons un sujet.
Individu A : Comment ? Nous ne vous en avons même pas envoyé un !
Individu B : …
Individu A : Oh, je vois. Un bien noble sacrifice.
Individu B : Vous… vous comprenez pourquoi j'ai vraiment besoin de votre expérience sur ces champs morphiques ?
Individu A : Oui oui, je comprends.
Individu B : Merci.
Individu A : Écoutez, je rassemble mes notes sur le sujet et je vous recontacte un peu plus tard dans la soirée. Ça vous va ?
Individu B : Oui, merci beaucoup.
Individu A : Je vous en prie. Et veillez à ce que vos émotions n'interfèrent pas avec l'expérience.
Individu B : Évi… évidemment. Au revoir.
Individu A : Au revoir.
[Fin de la conversation]
Les deux Gendastres décidèrent immédiatement d'interpeller l'individu incriminé à son domicile. M. Maurençon réussit cependant à s'enfuir lors de son arrestation en emportant divers documents. S'engagea alors une course-poursuite jusqu'à ce qu'un accident de voiture oblige le suspect à être transporté à l'hôpital le plus proche. Celui-ci, ayant subi de très sérieuses blessures bien que son pronostic vital ne soit pas engagé, fut plongé dans un coma artificiel et ne put donc être interrogé. Les documents qu'il transportait n'ont pas été retrouvés.
Ces événements ont été transmis, toujours dans le cadre de la coopération afin de résoudre cette affaire, aux membres du personnel habilités de la Fondation.
Ils sont incompris, comme nous, parce que nous savons.
Le 06/05/1999, un rapprochement fut établi par les enquêteurs de la Coalition Mondiale Occulte entre l'Événement 429-FR-Alpha-4 (qui sera renommé ainsi par la suite) et les autres Événements 429-FR-Alpha. Grâce aux documents fournis par la Fondation, les agents 71642839/F12 et 60570096/F12 décidèrent, en se basant sur la proximité temporelle et géographique des événements susmentionnés, d'impliquer plus fortement la Coalition Mondiale Occulte dans cette affaire. Les diplomates Van Haast et Maythy se concertèrent pendant plusieurs jours avant de tous deux signer un accord officiel de coopération.
Les différents éléments récupérés furent transférés au Bureau de Commandement de ███████ afin d'être à nouveau analysés. La découverte la plus notable fut celle de notes écrites avec une encre invisible très particulière, rédigées sur les carnets saisis par la Gendastrerie lors de l'Événement 429-FR-Alpha-1. Quelques extraits considérés comme inoffensifs sont disponibles ci-dessous, le reste a été classé en tant que SCP-429-FR-3 par la suite.
Document 429-FR-9 :
Liste de pistes potentielles :
- Structures spino-cérébrales Quoique
- Champs morphiques ?
- Postulat de Flint
- Noosphère de Renan
- Loi de l'Attraction
- Essai de 91 de Dawkins ?
- Interroger membre d'un Dogme Résultat satisfaisant
- Inverser raisonnement de Cantorbéry
- Comparer avec Julien
Pour le paraître :
Dieu : (avec majuscule) Être suprême, créateur et conservateur de l'univers. / Personne, chose qu'on affectionne, qu'on vénère.
Interroger obscurantiste.
Suprême => impossible à dépasser ? Tendre vers ?
Plus qu'un esprit ? Übermensch ?
Créateur => remodeler la réalité ? ≠ destructeur
Conservateur => pas détruire ? Garder tel quel ?
Apparence physique ? Voir représentations classiques. Non. Différente pour tous. Polymorphisme ?
Prisme d'interprétation ? Sublimation du sujet. Vaporisation plutôt. Beaucoup d'énergie pour contrer.
Centrale hydroélectrique pas loin. Insuffisant.
Rien de nucléaire dans les parages. Emmener générateurs sur place ?
Pour l'être :
Foi : Ensemble doctrinal d'un système religieux / Adhésion totale de l'homme à un idéal qui le dépasse, à une croyance religieuse.
Briser notion d'adhésion.
Rendre l'idéal à hauteur d'homme.
Manifestation physique de cet idéal ?
Foi des gens => croient en un idéal => champ morphique.
Puissance du champ ? Appareil de Kanteberg. Demander investisseurs.
Notion d'espoir. Champ morphique différent ? Superposition de champs morphiques ? Existence d'interférences de champs ?
Test : création de deux champs morphiques semblables. Relever mesures sur différents sujets.
Demander à Julien de vérifier la sécurité.
Besoin de plus de puissance. Demander plus gros chèque.
Dispositif : deux appareils branchés en parallèle, sujets écartés d'une dizaine de mètres, casque pour choc électrique, durée de deux heures.
Nécessité deuxième sujet. Pas de volontaire. Pas dangereux pourtant.
Besoin d'un obscurantiste. Interrogatoire supplémentaire ? Oui.
Mission dangereuse ? Non. Julien et Whil' assez discrets.
Juste quelques jours. Le rendre après ? Non.
Succès. Pas trop récalcitrant. Bizarre. Début expérience.
Relevés : 6,5 sur A ; 7,8 sur B ; 78,1 sur C ; 6,3 sur D.
Théories fausses ? Reprise.
Relevés : 7,1 sur A ; 54,2 sur B ; 6,9 sur C ; 6,8 sur D.
Troisième essai. Sujets fatigués.
Relevés : 6,6 sur A ; 7,7 sur B ; 52,7 sur C ; 61,3 sur D.
Échec. Obscurantiste mort. Très bizarre. Autre chose derrière ça. Mesures incohérentes.
Champs morphiques différents selon foi ? Absurde.
Pas possible plus de tests. Frustrant.
Troisième sujet ? Dangereux.
Mouvements gendarmerie étranges. Présence membres Agence ?
Suspect. Loge dit danger.
Abandon du poste.
Face à ces découvertes, plusieurs membres de la Coalition Mondiale Occulte ont exprimé le besoin pressant de retrouver au plus vite ces individus afin de les empêcher de nuire à la normalité. Après concertations, cinq membres du Bureau de Surveillance des Affaires Théologiques rejoignirent, après une batterie de tests spécifiques et à titre temporaire, la Division Athée de la Force d'Intervention Mobile Oméga-5 ("Les Joailliers").
Document 429-FR-10 :
Accord de Coopération Armée du 11 mai 1999
I
En raison de circonstances exceptionnelles, telles que décrites dans le document annexe, la Fondation SCP et la Coalition Mondiale Occulte se sont toutes deux engagées à coopérer dans la mesure de leurs moyens afin de stopper les agissements suspects et très probablement dangereux pour la Normalité, la sécurité des populations civiles et le Protocole Voile, des individus suivants : Laurence Melklior et Julien Melklior, ainsi que deux autres encore non-identifiés, appartenant à l'organisation nommée S.A.P.H.I.R.
II
Dans cet objectif, les deux divisions spécialisées dans ce genre de menace de chaque organisation (la Force d'Intervention Mobile Oméga-5 ("Les Joailliers") pour la Fondation SCP et le Bureau de Surveillance des Affaires Théologiques pour la Coalition Mondiale Occulte) devront coopérer en échangeant les informations nécessaires au succès de la mission, en unissant les forces armées disponibles afin de bénéficier des expériences conjointes des deux unités et en partageant les projets de recherche visant à retrouver les individus suspectés.
III
Afin de faciliter la clause précédente, cinq membres du Bureau de Surveillance des Affaires Théologiques de la Coalition Mondiale Occulte intégreront, pendant le temps des recherches, la Division Athée de la Force d'Intervention Mobile Oméga-5 ("Les Joailliers") de la Fondation SCP. Ceux-ci devront être traités de la même manière que les autres agents de la Fondation SCP.
IV
Une fois les individus suspectés arrêtés et leurs agissements malveillants interrompus, les éventuels prisonniers, recherches, ressources et technologies associés résultants seront partagés entre les deux organisations à parts égales. De futures négociations pourront être entreprises afin d'établir des règles plus précises en temps voulu.
V
Dans le cas où une des deux organisations irait à l'encontre de cet accord, les mesures prises pour celui-ci prendraient alors immédiatement fin.
Arthur Van Haast :
Sécuriser. Contenir. Protéger. |
George Maythy : La Quintuple Mission. |
---|
Ils vont tenter de l'exposer, en espérant que ces deux-là ne se mettent pas en travers de leur chemin.
Le 18/08/1999, les logiciels ERVA-3X58, chargés de surveiller les occurrences de SCP-136-FR-1, envoyèrent le signal XFG-136 à leurs superviseurs, signifiant qu'ils avaient détecté une potentielle nouvelle instance de SCP-136-FR-2, résultant de l'examen d'un rapport médical de la Dre ██████, psychiatre, comportant des détails correspondant aux mots-clefs recherchés.
Document 429-FR-11 :
██ rue de ████████
█████████
France
█████ ██████
Docteur en psychiatrie
18/09/1999
Évaluation Psychiatrique
La mère du sujet de cette évaluation ayant souhaité garder l'anonymat, celui-ci sera désigné en tant que "Sujet" par la suite. Le but de cet entretien est de vérifier que les troubles actuels dont semble souffrir le Sujet ne provoquent pas de séquelles permanentes par la suite. Sans accès à une éventuelle évaluation précédente, toujours par souci d'anonymat, il a été difficile de savoir si ces troubles actuels proviennent d'anciennes perturbations non-soignées ayant évolué.
Le Sujet présente de grandes difficultés à effectuer des gestes précis : son corps est agité de spasmes à intervalles irréguliers ainsi que de tremblements importants et continus. Sur ce point, il s'est avéré que le Sujet ne possède pas d'éléments déclencheurs (comme une période de sevrage, une maladie particulière, voire héréditaire, un accident récent).
Le Sujet possède un comportement globalement erratique : déplacements parfois aléatoires, périodes d'absences prolongées, propos et pensées désordonnés. Même si la piste du trouble de l'attention est envisagée, le Sujet n'hésitant pas à parler de choses complètement différentes de manière totalement naturelle, faisant preuve d'impulsivité et d'hyperactivité dans certaines occasions, celles d'un trouble de la personnalité schizotypique ou d'un comportement passif-agressif associé à une névrose ne sont pas à exclure.
De plus, lorsque le Sujet parvenait à s'exprimer clairement, celui-ci faisait état d'éléments qui correspondraient à de nombreuses phases de dépersonnalisation associées à des épisodes de déréalisation. Plusieurs sujets revenaient fréquemment, la plupart d'entre eux tournant autour d'une "fragmentation de moi-même" ainsi que "d'accueillir quelque chose de plus grand". Les quelques mentions étaient rapidement écartées par la mère du Sujet.
Au niveau du fonctionnement intellectuel, les quelques tests menés n'ont montré aucun problème de ce côté-là : l'intellect, les capacités d'abstraction et de calcul ainsi que la mémoire n'ont montré aucune faiblesse ou particularité.
Sur l'origine de ces troubles, la mère du Sujet a préféré rester évasive, tandis que le Sujet lui-même n'a pas su raconter avec précision les événements ayant pu mener à son état. Les quelques informations glanées penchent cependant vers ███ ████████ ██ ███████ ██████.
Au niveau du traitement, des séances de psychothérapies ainsi que des antidépresseurs tricycliques ont été prescrits. La mère du Sujet et celui-ci ont demandé à revenir le lendemain pour poursuivre la séance, prétextant un autre rendez-vous important pour écourter celui-ci. La requête a été acceptée.
Une agente en civil fut mandatée sur place et, sur une administration d'amnésiques et de somnifères, réussit à se faire passer pour la remplaçante de de la Dre ██████, rendue indisponible pour l'occasion (lire les protocoles associés du Département de Censure et de Désinformation). Un rapide entretien permit de déduire de l'absence d'une quelconque implication d'une instance de SCP-136-FR-1. Cependant, la grande méfiance dont firent preuve les deux suspects lors de cet examen, couplée à leur refus catégorique de fournir la moindre indication sur leur identité, mena la Fondation à demander à deux Gendastres présents sur place (dénommés Ormenson et Pignon) de prendre en filature ces deux personnes.
Une brève période de surveillance permit d'identifier les suspects comme des Personnes d'Intérêt en fuite. La Gendastrerie prévint immédiatement la Fondation, qui déploya la Division athée de la Force d'Intervention Mobile Oméga-5 ("Les Joailliers") afin de surveiller les agissements des suspects, intercepter les échanges d'informations avec d'autres personnes et en déduire la nature de leurs recherches.
Ils s'approchent, la Réalité ne peut que se retirer face à leur tenacité.
Le 26/11/1999, plusieurs Scribes du Corps Scriptural de l'Initiative Horizon signalèrent à leurs dirigeants une "certaine agitation" parmi leurs reliques entreposées. Bien que le nombre exact n'ait pas été communiqué, une rapide réunion entre les divers responsables mena très vite à la prise d'une décision commune impliquant notamment de prévenir la Fondation de la possible arrivée d'une menace de nature divine. Le message suivant, reçu quelques heures après la perturbation, ne provient cependant pas des instances dirigeantes du Groupe d'Intérêt, mais au contraire d'une source inconnue de l'organisation1. Étant donné les informations présentes faisant écho à la situation actuelle, la lettre fut cependant considérée comme pertinente, et ajoutée en conséquence au présent rapport.
Document 429-FR-12 :
À l'intention des instances dirigeantes de la Fondation SCP
Ce message ne possède de prime abord aucune sorte de légitimité : afin de préserver mon anonymat ainsi que celui de mes contacts, je me dois de révéler le moins d'informations possible, entraînant invariablement une lettre floue, à laquelle aucun nom ne peut être associé. Et sans nom, sans visage, sans personne, la confiance est bafouée et il est alors bien difficile, sans une once d'assurance et de garantie, d'accorder du crédit à un message apparu de nulle part et vous présentant de sibyllines et eschatologiques vaticinations. Je ne pourrai alors, par la suite, que vous demander de me croire. D'avoir foi en mes paroles, en mes mauvais pressentiments, en mes obscurs cauchemars.
Voyez-vous, l'Initiative Horizon a beau être la plus éclairée et avisée des organisations secrètes de l'autre côté du Voile, elle n'en reste pas moins lente, maladroite et parfois hésitante. Sa structure reste instable, malgré les efforts de chacun, et je puis voir chaque jour l'édifice vaciller : le rêve est trop beau, trop gros, trop mal équilibré dès la base. Les temps de réponse entre chaque parti sont si longs, les sujets de dissension si nombreux, les ambitions de chacun si mal camouflées, qu'il est souvent nécessaire de prendre des décisions à notre niveau, sans attendre l'avis des autres. Ce qui est mon cas aujourd'hui : sans prendre l'avis de l'Initiative, j'ai l'initiative de donner mon avis aux seules autres personnes encore sensées dans tout cette affaire, à savoir vous.
Vous vous en doutez sûrement, mais S.A.P.H.I.R. a en effet encore frappé : plusieurs de nos experts ont reconnu leur empreinte si froide et dénuée de compassion et de tolérance. Quoiqu'ils aient fait, nos plus grands esprits ont tremblé face à ce qui leur a tous semblé être une attaque de leur part. Nul personne, nul bien physique n'ont été touchés, heureusement. Mais ils ont réussi à violer un endroit que nous pensions jusqu'à présent inaccessible : notre âme. Je n'ai que peu de détails à ce niveau-là, mais je sais de source sûre que mes dirigeants chercheront à vous prévenir, à moitié cependant : n'osant admettre une telle faiblesse de leur part, ils préféreront vous avertir d'une menace d'une autre nature. Qu'il y a autre chose, de plus grand, de plus divin, de plus en accord avec leurs idées. Mais derrière cette soudaine asthénie, il y a bel et bien ces hargneux athées, tramant de sombres desseins dans l'obscurité.
Je sais que vous êtes capables de les empêcher de réitérer leur sacrilège : vous en avez à la fois les moyens, la présence d'esprit et la vivacité. Je vous conjure donc de prendre les dispositions nécessaires afin que S.A.P.H.I.R. ne frappe pas à nouveau, j'ai peur que leur prochain coup nous soit impossible à contrer. Et vous savez comme moi que le monde n'a guère besoin de tomber plus bas après ces récents événements.
En espérant vous avoir convaincus du bien-fondé de mes propos ainsi que de l'urgence de la situation.
Une amie.
Le Sous-Ministère INCREDIBILIBUS du Projet Malleus, grâce à ses nombreux contacts dans le milieu, précisa que le même jour, de nombreux prêtres de religions monothéistes (appartenant principalement aux trois plus grandes religions abrahamiques) rapportèrent avoir ressenti une légère douleur au niveau du torse, et ce simultanément, décrite comme un "essoufflement". L'évènement fut suffisamment anodin pour ne pas nécessiter de mesures de désinformation. Cependant, par mesure de précaution, une analyse des Textes Universels disponibles fut lancée, permettant de faire ressortir l'extrait suivant :
Document 429-FR-13 :
Chargement des Textes Universels…
Acquisition de "Perturbation Majeure"…
1 texte trouvé.
De la Venue de Faux Prophètes
De la Venue de Faux Prophètes
Du début de la décadence des peuples
1 Lorsque la foi cesse de guider les hommes et les femmes, lorsque de fausses idoles commencent à monter, lorsque la peur provient de l'inconnu et non de ce qui est connu,2 Les peuples se renferment alors sur eux,3 Et les liens se coupent, et les amitiés se révèlent fausses, et la crainte de l'autre s'installe. 4 Ceux qui étaient auparavant avec nous se retrouvent alors non pas contre nous,5 Mais au contraire dans l'inconnu, que nous cherchons tous à conquérir,6 Et ce quoiqu'il en coûte.
7 Alors cela signifie que l'Humanité est dénuée de guide, ou de guides,8 Et qu'au lieu de chercher à s'élever et à se perfectionner, elle stagne voire régresse, s'affaiblit, se complaît dans sa médiocrité.
De l'arrivée d'opportunistes
9 Profitant de cette situation, ne présageant qu'un sombre chaos pour celles et ceux arrivant à s'en rendre compte,10 Des personnes ayant saisi les mécanismes de ce monde ressortent des ombres dans lesquelles elles avaient sombré 11 Afin de s'emparer de cette place de guide laissée vacante, et ce pour servir leurs propres ambitions 12 Malgré de publiques promesses telles que rassembler les peuples, combattre la violence par autre chose que la violence, restaurer l'abondance des ressources ou encore replacer l'espoir dans les cœurs.13 Ces paroles ont beau être semblables à celles de vrais prophètes, elles n'en restent pas moins mensongères, entrant en contradiction avec les actes qui les suivent.14 Car ces faux prophètes n'ont nullement l'intention d'aider les autres : ils ne font cela que pour eux,15 En écrasant celles et ceux qui leur résistent, en restant sourds aux protestations et en persévérant dans l'erreur.16 C'étaient auparavant des personnes comme les autres, mais les ténèbres ont obscurci leur jugement,17 Et elles ont décidé que leurs propres intérêts étaient plus importants que ceux de toute une population.
Du devenir des populations
18 Une fois les usurpateurs en place, seul le chaos ou d'autres usurpateurs sont capables de les en déloger,19 Tout ceci amène encore plus de chaos sur les terres, brisant les amitiés, les familles et les cœurs.20 Car nul ne peut échapper à la discorde, générale, qui suit.21 Même les plus pieux sont balayés, tandis que la barbarie et l'égoïsme triomphent.22 Seul le temps est capable de soigner le chaos, et chaque action, aussi petite soit-elle, ne contribuant pas au désordre général, rapproche peu à peu la période de calme qui suit.
Simultanément, une panne de courant généralisée fut déclarée à █████████, où se trouvaient les Personnes d'Intérêt susmentionnées.
Les membres de la Coalition Mondiale Occulte intégrés à la Division Athée de la Force d'Intervention Mobile Oméga-5 ("les Joailliers"), face à ces événements, décidèrent de pousser les instances dirigeantes à passer à l'action. Après une brève négociation, la chef de la division █████, avec l'autorisation du Commandant Stratégique ██████ █████████, décida de mener une intervention sur le domicile des Personnes d'Intérêt.
L'attaque fut menée à 16h10 et résulta en la capture des Personnes d'Intérêt, ainsi que la saisie de nombreux carnets de recherche, de matériel et d'artéfacts anormaux. L'enregistrement de la vidéo de l'intervention est disponible ci-dessous :
Document 429-FR-14 :
ENREGISTREMENT VIDÉO
DATE : 26 novembre 1999
NOTES : La scène est filmée du point de vue de l'agent 39882136/F12 (Coalition Mondiale Occulte) ; le quartier a été sommairement évacué par les forces de la Gendastrerie venues aider.
[DÉBUT DE L’ENREGISTREMENT]
16h05 : La Force d'Intervention Mobile arrive dans un fourgon banalisé dans une rue adjacente.
16h06 : L'équipe s'approche du bâtiment cible : deux opérateurs montent dans les maisons adjacentes afin d'accéder aux toits, trois se placent à proximité du véhicule appartenant aux suspects (camionnette grise immatriculée XK-956-BJ), trois contournent la maison afin de sécuriser l'arrière de celle-ci, trois restent dans la rue pour sécuriser l'avant du bâtiment, quatre pénètrent à l'intérieur (dont l'agent 35100136/F12).
16h09 : Tous les opérateurs sont en place. Le centre de contrôle étudie une dernière fois les possibilités de fuite puis donne l'ordre d'attaquer.
16h10 : La porte du domicile est enfoncée par les opérateurs qui entrent dans l'appartement. Le hall est vide. Ils progressent dans la pièce jusqu'à faire face à un des suspects. Celui-ci prend la fuite dans la pièce adjacente. Les opérateurs le suivent. Ils pénètrent dans un laboratoire. Un suspect est en train d'expérimenter sur un autre, qui semble inconscient.
16h11 : Le premier suspect se dirige vers la fenêtre, avant de se rendre compte que d'autres opérateurs se trouvent en bas. Le deuxième suspect tente de protéger le troisième. Les deux premiers sont plaqués au sol et menottés.
16h12 : Les suspects arrêtés sont menés au véhicule banalisé. Alors que le premier se débat, le deuxième ne fait que donner des recommandations dans le but de ne pas blesser le troisième.
16h15 : Les opérateurs se réunissent autour du troisième suspect. Le centre de contrôle leur demande de leur montrer les carnets éparpillés.
16h23 : Après analyse, le centre de contrôle donne une série d'instructions aux opérateurs.
16h26 : Les derniers câbles sont débranchés du troisième suspect. Celui-ci semble s'agiter. Il est emmené dans le véhicule banalisé.
[FIN DE L’ENREGISTREMENT]
Les trois individus suspects, identifiés comme étant respectivement Mathieu Brunol, Laurence Melklior et Julien Melklior, ont été enfermés dans des cellules de confinement pour humanoïde standard séparées au Site-████, lieu sûr le plus proche, en attendant que des mesures supplémentaires soient prises.
Non, nous devons les aider.
Le 27/11/1999, aux alentours de 5h38, une corruption majeure de la quasi-totalité des documents informatiques du Site-████ survint, sans qu'une tentative de piratage ait pu être détectée. En conséquence, la majorité des systèmes informatiques furent rendus inopérants pendant une durée de 2 heures, résultant en la libération de plusieurs entités anormales de Classe Euclide possédant un Niveau de Menace supérieur à Orange. Cinq agents perdirent la vie dans les affrontements qui suivirent, deux objets SCP furent neutralisés, et plusieurs Personnes d'Intérêt (dont celles capturées la veille) purent s'enfuir.
Le 29/11/1999, le Conseil des 108 de la Coalition Mondiale Occulte fut mis au courant de cet incident (par le biais de sources inconnues) et se réunit en urgence afin de statuer sur l'Accord de Coopération Armée du 11 mai 1999, étant donné l'évasion des Personnes d'Intérêt et le manque d'informations précises de la part de la Fondation sur cet événement. Après quelques heures de délibération, il en ressortit que, par son manque de collaboration et son échec dans l'exécution de l'Accord, la Fondation était seule responsable de ce revers, et qu'elle devrait en conséquence fournir des garanties afin que l'Accord puisse perdurer.
Une rapide enquête permit cependant de constater que cette décision disproportionnée était en réalité une manœuvre politique de la part du Nouveau Pacte Synarchiste2 par le biais de discours particulièrement acerbes (en rappelant notamment les événements du ██/██/19██), ayant officiellement pour but de diminuer l'influence de la Fondation à travers ces contraintes. Officieusement, la société-écran "Silures et Carpes du Poitou" représentait un sérieux concurrent à une filière de "████████ ████", propriété d'un membre du Nouveau Pacte. Les informations recueillies laissaient sous-entendre que le démantèlement de la société-écran ferait partie des garanties fortement suggérées.
Dans l'objectif de ne perdre ni les informations partagées par la Coalition Mondiale Occulte sur ces affaires en cours, ni les bénéfices apportés par la société-écran (entre autres le confinement efficace de SCP-███-FR), le Conseil O5 consentit à négocier, par l'intermédiaire du diplomate Van Haast, les garanties qui devraient être fournies par la Fondation SCP. Comme prévu, le démantèlement de l'entreprise fut proposé, ainsi que la neutralisation d'un objet SCP de Classe Euclide. Les pourparlers résultèrent en la délocalisation de la société-écran dans une région adjacente3 ainsi que la neutralisation de plusieurs objets anormaux4 approuvés par les experts de la Coalition Mondiale Occulte.
Là, enfin. Ils vont saisir la nature-même de leur Réalité.
Addendum 429-FR-2 : Événement 429-FR-Bêta
Le 18/04/2000, un message de demande d'aide de la part d'une unité de la Gendastrerie située à Lourdes à destination de la Force Antiterroriste de Traque et d'Investigation de la Menace Athée (F.A.T.I.M.A.) fut intercepté par des agents de la Fondation en raison de sa présence sur un canal d'urgence. Ce message avait notamment comme particularité d'avoir été envoyé par deux Gendastres (dénommés Ormenson et Pignon) et non par l'unité stationnée sur place dans le but de surveiller les possibles dégagements anormaux annuels de [DONNÉES SUPPRIMÉES], notamment par la présence de Bernadette Soubirous en 1858.
Document 429-FR-15 :
Avons retrouvé la trace des suspects des affaires 496-B et 497-B.
Menace très dangereuse, de type religieuse
Demande de renforts armés.
Les deux Gendastres sur place furent contactés par l'Opératrice Prasteau et le Technicien de communication Maurras.
Document 429-FR-16 :
Retranscription écrite d'une conversation téléphonique
Date : 18 avril 2000
Objectif : Surveiller les agissements des PdIs no 429-FR-1 à 3
Interlocuteurs de la Fondation : Opératrice Prasteau, Technicien de communication Maurras
Interlocuteurs de la Gendastrerie Nationale : Gendastres Ormenson et Pignon
Note : L'appel se déroule depuis une cabine téléphonique, que des techniciens de la Fondation ont réussi à faire sonner alors qu'un des deux Gendastres s'en approchait.
[DÉBUT DE LA RETRANSCRIPTION]
Gendastre Ormenson : A… Allô ?
Technicien Maurras : C'est bon, il est en ligne.
Gendastre Ormenson : Qui est à l'appareil ?
Opératrice Prasteau : Bonjour, ai-je bien affaire au Gendastre Pignon ?
Gendastre Ormenson : Heu… Non, désolé, vous devez vous tromper de numéro.
Gendastre Pignon : Ah, on m'appelle ?
Opératrice Prasteau : Êtes-vous bien les agents numéro 1028 et 1068 ?
Gendastre Pignon : Oui oui, c'est bien nous.
Gendastre Ormenson : J'approuve.
Opératrice Prasteau : Bien, êtes-vous suivis ou surveillés ?
Gendastre Ormenson : Il ne me semble pas.
Gendastre Pignon : Attendez, à quoi rime tout ceci ?
Technicien Maurras : (À l'Opératrice Prasteau) Ils commencent à douter là, soyons plus directes.
Opératrice Prasteau : Bien. Je suis l'Opératrice Prasteau, de la Fondation SCP.
Gendastre Pignon : Ah ! Les amerlocs !
Gendastre Ormenson : Ah bah tiens, justement oui !
Opératrice Prasteau : Comment ? De quoi parlez-vous ?
Gendastre Pignon : Hé hé, je ne pensais pas que nous allions profiter aussi vite de cette éclatante victoire !
Technicien Maurras : (À l'Opératrice Prasteau) Mais de quoi est-ce qu'ils parlent ?
Opératrice Prasteau : Qu'entendez-vous par là ?
Gendastre Pignon : Ils ne savent même pas de quoi on parle ! Tu as vu comme on a été discrets et efficaces Thierry ?
Gendastre Ormenson : Bon sang, on va au moins avoir une promotion si tout se passe bien ! On aura coiffé sur le poteau la glorieuse Fondation SCP sur son propre terrain de chasse !
Gendastre Pignon : On peut être fiers de nous oui.
Opératrice Prasteau : Pourriez-vous nous… éclairer sur la situation ?
Gendastre Ormenson : Un peu mon neveu ! Ce qu'il se passe là, c'est que…
Gendastre Pignon : (L'interrompt) Lui en dis pas trop non plus hein.
Gendastre Ormenson : T'inquiète. Donc, ce qu'il se passe, c'est que la Gendastrerie Nationale Française va mettre un terme toute seule à une menace de très grande importance du groupe S.A.P.H.I.R., et ce sans même que la Fondation vienne fourrer son gros nez dans l'affaire.
Technicien Maurras : (À l'Opératrice Prasteau) Ils nous prennent pour des cons.
Gendastre Pignon : Hé ouais, parce que la Gendastrerie aussi est capable de grandes choses !
Opératrice Prasteau : (Au Technicien Maurras) Vérifiez si nous avons des affaires avec S.A.P.H.I.R. en cours.
Gendastre Ormenson : Donc on ne va rien vous dire de plus. On s'est déjà assez cassé le cul pour retrouver la piste des suspects par nos propres moyens…
Opératrice Prasteau : Écoutez, j'apprécie vos efforts…
Gendastre Pignon : (L'interrompt) Avec seulement du papier et du crayon, à l'ancienne ! Bien sûr, vous vous pavanez avec vos machines à la pointe du domaine…
Technicien Maurras : (À l'Opératrice Prasteau) J'ai trouvé ces dossiers-là. Le reste est classifié pour mon Niveau.
Opératrice Prasteau : (Au Technicien Maurras) Si la Gendastrerie a réussi là où nous avons échoué, c'est que les documents devraient vous être accessibles.
Gendastre Ormenson : Comme quoi, il suffit de pas grand-chose pour y arriver !
Opératrice Prasteau : (Au Technicien Maurras) Pile ou face ?
Technicien Maurras : (À l'Opératrice Prasteau) Face.
Opératrice Prasteau : (Au Technicien Maurras) Passez-moi le dossier de droite alors.
Gendastre Pignon : On ne vous entend plus, il semblerait qu'on ait touché une corde…
Opératrice Prasteau : Ainsi donc, vous avez retrouvé la trace de Bénédicte Radiguet ?
Gendastre Ormenson : De qui ?
Opératrice Prasteau : (Au Technicien Maurras) Raté, l'autre.
Gendastre Pignon : Pas bien compris ce que vous avez dit.
Opératrice Prasteau : Excusez-moi, des parasites sur la ligne, je disais donc : ainsi donc, vous avez retrouvé la trace de Laurence Melklior ?
Gendastre Ormenson : Mais ! Comment… comment le savez-vous ?
Opératrice Prasteau : Justement, notre enquête sur ces Personnes d'Intérêt nous a menés dans cette même ville.
Gendastre Pignon : Ah, heu…
Opératrice Prasteau : (Au Technicien Maurras) Prévenez la FIM Oméga-5. Dossier prioritaire.
Gendastre Ormenson : Donc vous saviez que…
Opératrice Prasteau : (L'interrompt) Oui oui. Nos équipes d'intervention sont en route.
Gendastre Pignon : Alors nous…
Opératrice Prasteau : (L'interrompt) Vous continuerez vos opérations de surveillance. Il ne faudrait pas que les suspects s'échappent à nouveau.
Gendastre Ormenson : C'est que… nous ne sommes pas…
Gendastre Pignon : Oui, nous sommes plutôt…
Opératrice Prasteau : (L'interrompt) Oui ?
Gendastre Ormenson : Vous… vous n'avez pas d'ordre à nous donner.
Gendastre Pignon : Oui, nous ne faisons pas partie de la Fondation !
Opératrice Prasteau : Certes, alors qu'allez-vous faire en attendant que vos renforts arrivent ?
Gendastre Ormenson : Ben… Surveiller les suspects, mais…
Opératrice Prasteau : (L'interrompt) Bien, nous sommes donc d'accord.
Gendastre Pignon : Heu…
Opératrice Prasteau : Nous vous recontacterons lorsque nous aurons plus de nouvelles. N'oubliez pas de rapporter le moindre élément suspect.
[FIN DE LA RETRANSCRIPTION]
Décision fut prise d'envoyer sur place la FIM Oméga-5 ("Les Joailliers"). Celle-ci arriva six heures plus tard5 et put prendre contact avec les deux Gendastres, entre-temps rejoints par un détachement de la F.A.T.I.M.A. ainsi que les autres Gendastres présents sur place. Plusieurs d'entre eux furent cependant écartés de la ville ce jour même pour diverses raisons6, amenant à des effectifs extrêmement réduits. Une surveillance active fut mise en place afin de repérer le moindre individu ou élément suspect. Sur les indications des Gendastres Ormenson et Pignon, la camionnette grise immatriculée XK-956-BJ habituellement conduite par PdI no 429-FR-3 fut retrouvée, bien que la plaque d'immatriculation ait été changée dans une tentative de passer inaperçu. Cet élément confirma la présence des Personnes d'Intérêt visées dans les alentours.
Aux environs de 16h, un mouvement de foule particulièrement ambigu fut observé en direction d'une estrade située sur un parking non loin de l'Esplanade. Celle-ci avait été montée en toute légalité selon les autorités pour un discours ou une conférence ayant pour thème "La place de la religion dans la vie de tous les jours". L'événement, se situant pendant une forte période d'affluence, avait reçu une importante publicité ainsi que le soutien de plusieurs chaînes de télévision locales, dont une lui permettant d'être retransmis dans pas moins de █ pays possédant une forte communauté catholique.
Alors que la foule commençait à se rassembler, un détachement ayant l'air particulièrement belliqueux du Sous-Ministère INCREDIBILIBUS du Projet Malleus de l'Initiative Horizon arriva à Lourdes, l'équipement utilisé trahissant leur présence et mettant en danger le Protocole Voile. Un petit groupe de Gendastres réussit à suffisamment les ralentir afin de leur expliquer la situation et éviter que ceux-ci ne passent à l'action de manière trop hâtive, jusqu'à ce que ce détachement fut annoncé à la Fondation par Henry de Montfort en personne, insistant sur le caractère pressant de la situation étant donné la nature de certains textes sacrés en leur possession. Une alliance temporaire fut actée officieusement entre les membres de la Fondation SCP, de la Coalition Mondiale Occulte, de la Gendastrerie Nationale et de l'Initiative Horizon présents sur place afin de faire face aux événements qui risquaient de se produire.
Cette légère désorganisation permit à plusieurs membres de S.A.P.H.I.R. camouflés parmi les civils de provoquer divers incidents de nature anormale dans la ville, relayés par la Gendastrerie par le biais de la Gendarmerie, nécessitant la dispersion des différents groupes alliés afin de préserver le Protocole Voile. Seul un effectif réduit fut laissé pour surveiller la conférence.
Document 429-FR-17 : Liste des incidents de nature anormale dans la ville de Lourdes le 18/04/2000
Lieu | Incident | Groupe présent sur place | Résolution |
---|---|---|---|
Centre Hospitalier de Lourdes | Tous les signes religieux (et plus particulièrement ceux considérés comme ostentatoires) possédés par les patients se sont mis à chauffer jusqu'à une température suffisante pour infliger des brûlures au premier degré | Initiative Horizon | Tous les signes religieux ont été récupérés sous couverture d'un vol à main armée. Les personnes n'en possédant pas ont été emmenées et interrogées, puis celles niant l'existence de ces faits soient repérées comme étant des membres de S.A.P.H.I.R. et exécutées |
Cimetière de Langelle | Toutes les tombes possédant des signes religieux se sont fracturées l'une après l'autre, l'effet se propageant de proche en proche | Fondation SCP et CMO | Certaines tombes furent détruites et les signes religieux de celles-ci utilisés pour rediriger l'effet jusqu'à des endroits isolés |
Musée de Cire | Les statues représentant des personnalités de la religion catholique se sont animées et montrées hostiles | Gendastrerie Nationale | L'établissement fut évacué en prétextant une alerte incendie puis verrouillé |
Gare de Lourdes | Les portes automatiques des wagons se sont subitement refermées et verrouillées, blessant plusieurs voyageurs arrivant dans la ville | Gendastrerie Nationale | Les portes furent forcées et un bug du système fut invoqué |
Square adjacent au Palais des Congrès | Les civils présents sur place furent pris d'un accès de folie et commencèrent à graver les paroles de leur ouvrage qualifié de "référence" (la plupart du temps des passages du Nouveau Testament) sur la moindre surface | Initiative Horizon | Du papier fut fourni aux victimes le temps que les effets se dissipent et les passants repoussés sous prétexte d'une performance artistique en cours |
En parallèle de cela, la conférence susmentionnée débuta. Après quelques minutes de discours, une rapide et discrète perquisition des Gendastres Ormenson et Pinson révéla que les caméras présentes n'étaient reliées à aucun émetteur : la conférence n'était en réalité qu'un leurre destiné, en plus des perturbations anormales en ville susmentionnées, à écarter de potentiels perturbateurs.
Les Opérateurs Shafeeq et Molinot demandèrent immédiatement au centre de contrôle de tracer les signaux des chaînes de télévision afin de déterminer précisément où se situait le véritable émetteur. Après plusieurs minutes de recherche, la position put être fournie : à proximité de l'avenue Monseigneur Rodhain, information corroborée par les deux Gendastres sur place, ceux-ci ayant téléphoné à leurs collègues qui purent leur confirmer la présence dans les environs du véhicule ayant été repéré quitter le parking de l'Esplanade. Cependant, plusieurs membres de la conférence empêchèrent les membres des organisations de quitter la zone à l'aide de diverses excuses (des raisons de sécurité, de calme et de respect des autres spectateurs furent invoquées), faisant ainsi perdre plusieurs minutes et laissant le temps à des personnes inconnues de saboter les véhicules. Par manque de temps et d'effectifs, il fut décidé de contacter les membres de la FIM dispersés en ville afin de les faire converger à l'endroit désigné.
À 17h, les chaînes de télévision surveillées (dont ██████) se mirent à diffuser de nouvelles images à la place de leurs programmes habituels, montrant en direct un parking situé au lieu ciblé (situé à l'écart du centre-ville) ainsi que plusieurs appareils non-identifiés (dont SCP-429-FR-2 encore intact), individus inconnus des services de renseignement et Personnes d'Intérêt recherchées affiliées à S.A.PH.I.R. (dont PdI no 429-FR-1 à 3). Malgré les messages du centre de contrôle aux Opérateurs leur intimant de se dépêcher, PdI no 429-FR-2 eut le temps de prononcer un court discours devant les caméras, qui fut visionné par près de [DONNÉES SUPPRIMÉES].
Une fois le discours terminé, PdI no 429-FR-3 activa plusieurs appareils, amenant PdI no 429-FR-1, auparavant inconscient sur un fauteuil bardé d'équipements électroniques, à être agité par des spasmes particulièrement douloureux. Les Opérateurs, secondés par les membres de la Coalition Mondiale Occulte, deux Gendastres ainsi que deux membres de l'Initiative Horizon, arrivèrent à cet instant et détruisirent l'émetteur avec leur arme de service, coupant net le flux vidéo.
S'ensuivit une période pendant laquelle il fut impossible de contacter les membres de la FIM Oméga-5 malgré les tentatives répétées du centre de contrôle. Pendant ce temps-là, le Rayonnement de Clastre mesuré par les Compteurs de Favier-Clastre assignés à diverses anomalies contenues augmenta drastiquement, indiquant une très importante perturbation de la noosphère et possiblement la manifestation de nouveaux objets SCP. Afin d'empêcher le phénomène de s'aggraver, il fut décidé de renforcer temporairement le Programme Latence en [DONNÉES SUPPRIMÉES]. Finalement, le Rayonnement de Clastre s'amenuisa de lui-même au bout d'une vingtaine de minutes avant de revenir à des niveaux considérés comme normaux. Le contact avec la FIM Oméga-5 put être rétabli, faisant état de pertes humaines et matérielles considérables ainsi que de la nécessité d'envoyer des renforts les assister à maîtriser la situation. Peu de détails supplémentaires purent être fournis sur l'instant, l'Opérateur ayant l'air particulièrement perturbé par l'expérience, et décision fut prise de déployer des Agents d'Intervention Tactique stationnés au Site-████ sur leur position. Il fut conseillé aux Opérateurs de rester aussi discrets que possible et de ne demander de l'aide extérieure qu'en cas de nécessité absolue.
L'équipe de sauvetage arriva vingt minutes plus tard à Lourdes où elle rencontra les équipes de l'Initiative Horizon et de la Gendastrerie Nationale en train de confiner et de neutraliser les dernières anomalies en ville dues aux actes des membres de S.A.P.H.I.R.. La situation se révélant être sous contrôle, aucune mesure spécifique ne fut prise et le groupe se dirigea à l'endroit indiqué. Il y découvrit SCP-429-FR-1 et SCP-429-FR-2 dans leur état actuel ainsi que plusieurs survivants en état de choc : trois Opérateurs de la FIM Oméga-5, deux Gendastres inconscients, un membre de S.A.P.H.I.R. capturé ainsi qu'un agent de la Coalition Mondiale Occulte grièvement blessé. Les premiers soins leur furent administrés et après un bref examen réalisé dans le but de détecter une possible anomalie, ils furent transférés au Site-Beth afin de réaliser un bilan médical plus complet, à l'exception des deux Gendastres qui se révélèrent avoir été presque totalement épargnés par les événements. Les deux anomalies furent récupérées et stockées au Site-Aleph, tandis que la zone fut déblayée des débris de SCP-429-FR-2 ainsi que des corps présents (ceux des Opérateurs de la FIM Oméga-5, dont ceux de Molinot et Shafeeq ; deux faisant autrefois partie de l'Initiative Horizon, présumés appartenir aux individus A et B entendus dans les enregistrements ; quatre ayant servi sous la Coalition Mondiale Occulte ; dix-sept appartenant à S.A.P.H.I.R. selon les documents récupérés).
L'enquête post-événement ne permit de retrouver les autres membres de S.A.P.H.I.R. ayant été aperçus dans la vidéo et dont les corps n'ont pas été récupérés. Plusieurs mandats d'arrêt internationaux furent émis, dont un en particulier à l'encontre de PdI no 429-FR-3, à travers les différents réseaux d'informations paranormaux ou non du monde (INTERPOL et PANGEA notamment). Les enquêtes visant à les retrouver sont actuellement toujours en cours, bien qu'aucune piste prometteuse n'ait été détectée jusqu'à présent. Les chaînes de télévision ayant participé à la diffusion de la séquence virent leurs employés amnésiés et leurs enregistrements de l'événement détruits.
Estimant que l'Accord de Coopération Armée du 11 mai 1999 avait été mené jusqu'à son terme, la menace représentée par les PdIs no 429-FR ayant été empêchée, le Conseil des 108 décida de détacher l'unique survivant des cinq agents ayant fait partie de la FIM Oméga-5 afin qu'il puisse réintégrer son équipe d'origine. Plusieurs rumeurs parmi les différents membres laissaient cependant sous-entendre que la Coalition Mondiale Occulte souhaitait au contraire bénéficier des informations recueillies par cet agent avant que la Fondation ne puisse se les approprier. Cependant, l'individu décéda trois jours après son transfert au Site-Beth de ██████ ██████████ ainsi que de ses blessures.
Un entretien fut demandé par l'Initiative Horizon afin d'éclaircir les circonstances entourant le décès de deux de leurs membres lors de l'Événement 429-FR-Bêta. Celui-ci fut refusé, mais il fut tout de même communiqué le peu d'informations dont disposait la Fondation à cet instant, à savoir les enregistrements précédant l'incident ainsi que l'autopsie des individus A et B (identifiés par la suite comme étant [DONNÉES SUPPRIMÉES]). Le Groupe d'Intérêt sembla satisfait de ces éléments, estimant que ces deux personnes avaient fait de leur possible pour empêcher l'avènement d'un grand mal. Il fut proposé de coopérer afin de retrouver les membres de S.A.P.H.I.R. s'étant enfuis, initiative que la Fondation accepta.
Les deux Gendastres ayant assisté à l'Événement 429-FR-Bêta furent contactés quelques jours plus tard afin de s'informer de leur état. Ceux-ci refusèrent cependant de répondre avec précision aux questions posées, indiquant avoir reçu des ordres afin de ne communiquer aucune information au sujet de cet incident. Une courte enquête fut menée et il s'avéra qu'aucune directive de la sorte n'avait été émise, les deux Gendastres souhaitant probablement garder ces informations pour le compte de la Gendastrerie. Afin de ne pas entacher les relations, la demande fut abandonnée.
Une semaine après l'Événement 429-FR-Bêta, les trois Opérateurs de la FIM Oméga-5 furent considérés comme aptes à pouvoir témoigner de leur expérience. Cependant, l'un d'entre eux décéda subitement peu de temps après tandis que le deuxième resta silencieux malgré les demandes, ne laissant que deux personnes capables de rapporter à la Fondation les faits du 18 avril 2000. Bien qu'une semaine se soit déroulée depuis, l'Opératrice Ronvoquar présentait encore plusieurs signes de détresse psychologique. Il fut donc décidé de procéder avec prudence à cet interrogatoire, mené par le Dr Olpergo. L'entretien dura plus d'une heure, le sujet éprouvant des difficultés à conserver son calme et faisant preuve d'une nervosité sans précédent. En résulta une importante quantité d'informations qui, couplées à celles récupérées sur le terrain ainsi que par l'intermédiaire de SCP-███-FR, permit de reconstituer partiellement l'Événement 429-FR-Bêta. La plupart des documents résultant de cette étude fut reclassée en tant que SCP-429-FR-3.
Ces informations furent utilisées afin d'interroger le membre de S.A.P.H.I.R. capturé, jusqu'ici en rémission, dont l'interrogatoire est retranscrit ci-dessous :
Document 429-FR-18 :
Date : 25 avril 2000
Interrogé : PdI no 429-FR-2 (identifié comme Mathieu Brunol)
Interrogateur : Docteur Olpergo
Avant-propos : L'individu avait été mis en quarantaine le temps qu'il guérisse, soit apte à témoigner et qu'une stratégie adéquate ait été sélectionnée. Le compte-rendu obtenu de l'Opératrice Ronvoquar permit au Dr Olpergo de l'interroger tout en possédant un moyen de rapidement vérifier la plupart des informations qui seraient divulguées.
<Début de l’interrogatoire>
Dr Olpergo : Bonjour, PdI no 429-FR-2.
PdI no 429-FR-2 : En voilà un surnom. J'ai un nom et un prénom, vous savez ?
Dr Olpergo : Protocole oblige.
PdI no 429-FR-2 : J'ai l'impression d'être nommé à la manière d'une de vos Singularités.
Dr Olpergo : Comme celle de ce 18 avril ?
PdI no 429-FR-2 : Quelle Singularité ?
Dr Olpergo : Celle que vous et vos collègues avez créée ce jour-là.
PdI no 429-FR-2 : Ça n'était pas une Singularité. C'était… c'était quelque chose tout ce qu'il y a de plus scientifique.
Dr Olpergo : Douteriez-vous ?
PdI no 429-FR-2 : Pas du tout, enfin. Le fait est que je ne sais pas exactement ce qu'il s'est passé, mais la faute en revient seulement à mon manque de connaissances : je suis électricien, pas chercheur. Quoiqu'il y ait eu, ça n'était que le fruit de recherches parfaitement sensées, à moins que Laurence…
Dr Olpergo : PdI no 429-FR-3.
PdI no 429-FR-2 : Oui, si vous voulez. Donc, à moins que Laurence n'ait expérimenté au hasard sous mes yeux, ce qui n'aurait pas été des plus difficiles puisque je n'étais là que pour l'assister, nous avons créé quelque chose de parfaitement normal. Jamais vu, pour sûr. Instable, peut-être. Dangereux, on dirait bien. Mais normal, oui. Elle s'était basée sur la Science avec un s majuscule pour en arriver là, pas en utilisant vos postulats erronés.
Dr Olpergo : C'est un autre débat. Venons-en aux événements de cette journée, donc.
PdI no 429-FR-2 : Cette journée, hein… J'imagine que heu… que vos agents ont enfin pu témoigner et que donc vous m'interrogez pour vérifier s'il n'y a pas quelques informations en plus à grapiller. J'imagine que vous voulez que je commence par le nom de mes acolytes ?
Dr Olpergo : Allons droit au but, oui.
PdI no 429-FR-2 : Et bien pas de chance, je ne les connaissais pas. À part Laurence et Julien, je n'avais jamais vu les autres auparavant. On m'avait juste dit qu'il y aurait des personnes afin d'assurer la sécurité et nous assister dans nos manipulations. Et je dois avouer que j'ai été surpris comme vous du nombre de gens présents. Une vingtaine ? Rien que pour nous ? Rien que pour une démonstration de force en apparence comme les autres ?
Dr Olpergo : Mais ce n'en était pas une, semble-t-il.
PdI no 429-FR-2 : On dirait bien. Ils avaient dû se mettre en tête que ce serait une opération de grande envergure, une espèce de point d'orgue pour… Bref. Quelque chose de grandiose.
Dr Olpergo : À tort, dirait-on.
PdI no 429-FR-2 : À tort, oui. J'ai presque un peu honte de le dire, mais moi aussi j'y ai cru. Pourtant, en tant que personne sensée, je n'aurais pas dû. Croire, c'est ce contre quoi je me suis toujours battu. Croire, c'est remettre à d'autres ce que l'on pourrait décider par soi-même, par confiance mais surtout par désœuvrement. Alors qu'une personne intelligente va au contraire savoir. Et je n'ai fait que suivre passivement Laurence dans ses recherches, sans chercher à savoir.
Dr Olpergo : Vous avez cru en elle.
PdI no 429-FR-2 : Nous avons tous cru en elle. Je revois toutes ces personnes venues nous assister… Nous croyions vraiment qu'elle allait réussir. Mais Laurence, savait-elle ce qu'elle faisait ?
Dr Olpergo : En tout cas, nous n'avons pas retrouvé son corps.
PdI no 429-FR-2 : Alors elle aurait réussi à s'enfuir ? Je dois dire que cela me dégoûte presque.
Dr Olpergo : Comment ça "réussir" ? Il était donc possible de ne pas s'enfuir ?
PdI no 429-FR-2 : Il était surtout possible d'y mourir.
Dr Olpergo : C'est sur ce point-là justement que nous aimerions avoir votre version.
PdI no 429-FR-2 : Ma version ? Elle ne doit pas vous intéresser : vos agents, enfin une partie de vos agents semblait plus… disons lucide que tous les autres, ils ont dû vous fournir un récit suffisamment détaillé pour que je fasse l'impasse sur le mien.
Dr Olpergo : Actuellement, un seul d'entre eux nous à rapporter les événements qui se sont déroulés. Vous comprendrez donc que nous avons malgré tout toujours besoin d'une version supplémentaire.
PdI no 429-FR-2 : J'aurais au moins essayé. Donc…
Dr Olpergo : Donc que s'est-il passé ce 18 avril peu après 17h ? Que s'est-il passé après que l'émetteur ait été détruit ?
PdI no 429-FR-2 : Quelque chose… d'imprévu. Voyez-vous, l'objectif de tout ce dispositif était d'être perçu deux fois par une grande quantité de ces obscurantistes : une première fois pour, disons donner suffisamment de versions subjectives de l'idée de la divinité afin d'en extraire une version objective, pour ensuite la redistribuer violemment à toutes ces personnes crédules afin de la briser. Ne me demandez pas les détails techniques derrière ça : je n'en ai strictement aucune idée.
Dr Olpergo : Est-ce que la mention de champs morphiques…
PdI no 429-FR-2 : Peut-être bien. Oui, Laurence utilisait souvent ces termes. Elle a dû jouer sur… sur les champs morphiques, oui. Ça ne peut être que ça, je ne vois pas d'autre explication.
Dr Olpergo : Mais au final, il vous fallait une grande quantité de personnes afin d'activer votre dispositif.
PdI no 429-FR-2 : Oui. Mais la seconde étape ne s'est pas du tout déroulée comme prévu. Car à ce moment-là, nous n'étions plus plusieurs dizaines de milliers, mais à peine une cinquantaine à percevoir le dispositif. En premier lieu, ce sont vos agents croyants et ceux de l'Initiative Horizon qui ont été comme foudroyés. Ils se sont effondrés d'un coup, sans prévenir.
Dr Olpergo : Pourtant, ils se situaient à bonne distance. La Division croyante est toujours en retrait dans ce genre de situation, dès qu'il existe un risque envers les personnes pieuses.
PdI no 429-FR-2 : Ça oui, ils avaient même commencé à encercler la zone, mais ils avaient perçu ce heu… ce qu'était devenu Julien. Et ça a dû suffire. Au début, en les voyant à terre comme ça, je me suis dit que nous avions créé là une arme redoutable, l'arme ultime contre les croyants, bien que cela n'ait pas été notre but à l'origine. S'il suffisait de montrer notre dispositif à tous ces obscurantistes pour qu'ils soient comme balayés à cause de cette exposition au concept-même de leur déité, je dois dire que nous aurions eu affaire là à la plus grande des réussites de S.A.P.H.I.R.. D'une efficacité sans pareil.
Dr Olpergo : Mais…
PdI no 429-FR-2 : Mais il y a eu quelque chose d'imprévu. Vos agents athés eux-aussi ont commencé à souffrir.
Dr Olpergo : Ainsi que ?
PdI no 429-FR-2 : Ainsi que nous aussi.
Dr Olpergo : C'est-à-dire ?
PdI no 429-FR-2 : Je dois vous avouer que c'est très difficile à admettre, mais nous avons aussi été affectés par le dispositif. Alors que, nous sommes d'accord, cela ne fait aucun sens. Enfin, en apparence. Car c'est là que mes soupçons sur Laurence émergent.
Dr Olpergo : Pas si vite, veuillez commencer par décrire votre ressenti durant cette phase.
PdI no 429-FR-2 : Un gros mal de crâne.
Dr Olpergo : Et ?
PdI no 429-FR-2 : Et c'est tout.
Dr Olpergo : Vraiment ?
PdI no 429-FR-2 : Bien sûr, que voulez-vous que je dise de plus ? À part quelques hallucinations visuelles et auditives causées par cette très forte migraine, je ne vois rien de plus à raconter.
Dr Olpergo : Justement, racontez-les nous.
PdI no 429-FR-2 : Allons donc, en quoi vous intéresseraient-elles ? Vous voulez les comparer avec le témoignage de vos agents ? Afin de les interpréter ? Vous ne voudriez pas un dictionnaire des rêves aussi, par hasard ?
Dr Olpergo : Allez-y, racontez-nous.
PdI no 429-FR-2 : Soit, même si je doute de l'utilité. Donc pendant cet épisode, il m'a semblé comme… ne plus être complètement dans ma tête. À chaque fois que mes pensées s'éclaircissaient malgré la douleur et que je tentais de me relever afin d'aller protéger le dispositif, j'étais comme… propulsé d'un endroit à un autre. Cela me donnait la nausée, sûrement un problème avec l'oreille interne, donc au bout de quelques essais malencontreux je me suis finalement résigné à utiliser cette technique pour remettre les heu… cristaux dans l'oreille ? Quelque chose comme ça, de petits éléments au niveau de l'oreille qui s'ils sont déplacés, donnent l'impression de ne jamais être à l'équilibre. Je me suis donc couché au sol afin de violemment secouer ma tête dans un seul sens, comme j'avais vu faire mon grand-père une fois.
Dr Olpergo : Et ça a marché ?
PdI no 429-FR-2 : Pas vraiment, non. Mais je ne suis pas médecin après tout, ce devait être autre chose. Probablement une espèce de sifflement ou de grésillement ayant perturbé les sens de chacun.
Dr Olpergo : Vous avez dit que vous vous sentiez comme "propulsé", pourriez-vous préciser ?
PdI no 429-FR-2 : Mmh… En fait, c'était plus comme si à chaque fois je me déplaçais instantanément à un autre endroit. Je devais vraiment être très mal en point à ce moment-là.
Dr Olpergo : Vous souvenez-vous d'une cloche ?
PdI no 429-FR-2 : Comment ? Ah ! Lorsque 17 h 15 a sonné ?
Dr Olpergo : Exactement.
PdI no 429-FR-2 : Effectivement, maintenant que vous le dites. Je réentendrais presque celle-ci sonner.
Dr Olpergo : Où vous situiez-vous exactement à ce moment-là ?
PdI no 429-FR-2 : Je ne pense pas avoir vraiment bougé pendant tout ce temps, donc je dirais à proximité de l'émetteur.
Dr Olpergo : Mmh, en fait, où vous situiez-vous dans votre hallucination visuelle à ce moment précis ?
PdI no 429-FR-2 : Curieuse question. Mais je me trouvais… près d'un arbre, je crois. Sûrement une histoire d'appréciation faussée des distances, j'étais tellement nauséeux à ce moment-là.
Dr Olpergo : Merci7. Donc, une fois que votre technique pour retrouver l'équilibre a échoué…
PdI no 429-FR-2 : J'avoue avoir un peu abandonné l'idée de ne serait-ce que tenter de me déplacer. Je suis donc resté au sol, à regarder comment la situation évoluait. C'était un chaos sans nom. J'entendais des cris, des grésillements, des pleurs.
Dr Olpergo : Qu'en était-il de la Division agnostique ?
PdI no 429-FR-2 : Vous avez vraiment une division agnostique parmi vos agents ?
Dr Olpergo : Oui, et ce sont d'ailleurs parmi les seules à avoir survécu.
PdI no 429-FR-2 : Alors, je dirais que… Laissez-moi réfléchir. C'est vrai qu'il y avait un groupe de personnes en retrait qui semblait être moins affectées par les effets. C'est curieux ça. En quoi le fait d'être agnostique pourrait vous prémunir contre des maux de tête ? Aucun sens. À moins que vous n'appreniez vraiment à vos unités à résister aux migraines soudaines ? Pas bien plus logique.
Dr Olpergo : Et qu'est-il advenu de…
PdI no 429-FR-2 : Ah ! Aussi, les deux Gendastres. Eux ne semblaient pas du tout être affectés. Ils étaient les seuls à heu… agir normalement dans ce genre de situation, c'est-à-dire tenter de mettre les personnes en sûreté ou paniquer pour rien.
Dr Olpergo : Ah ? Voilà qui est curieux.
PdI no 429-FR-2 : Très oui, nous avons d'un côté des croyants et des athées en difficulté, des agnostiques de l'autre qui peinent, et au milieu de tout ça deux personnes qui semblent détachées du phénomène. Vous voyez un schéma se dessiner ?
Dr Olpergo : Je dois avouer que pas du tout.
PdI no 429-FR-2 : Moi non plus, donc la scène ne devait pas être telle quelle. J'ai probablement dû en imaginer la moitié avec ces maux de tête.
Dr Olpergo : Si vous le dites.
PdI no 429-FR-2 : Ce n'est pas que je le dis, c'est que c'est vrai : cette migraine soudaine et générale n'a pas pu être provoquée par magie, c'est donc que ces deux personnes ont réussi à en échapper à la cause.
Dr Olpergo : Certes. Et comment tout cela s'est-il terminé ?
PdI no 429-FR-2 : Là encore, ça reste flou dans mon esprit : j'étais à bout, à la limite de l'évanouissement, mais je résistais par crainte de ne pas me réveiller. Et puis j'ai remarqué que Laurence se rapprochait en rampant de la machine. Elle luttait contre ce mal et…
Dr Olpergo : Et ?
PdI no 429-FR-2 : Vous savez, je crois que je ressens un peu de culpabilité. Ce pauvre Julien. Il ne méritait pas ça. Je me suis défaussé si rapidement à la perte de notre cobaye. Ne restait plus que lui ou la colère de nos investisseurs.
Dr Olpergo : En tout cas, il ne souffre plus dorénavant.
PdI no 429-FR-2 : Ça vaut mieux pour lui. Il n'était plus le même sur la fin. Et sa pauvre mère qui continuait… Heureusement qu'elle y a mis un terme.
Dr Olpergo : Ce serait donc elle qui aurait provoqué l'explosion de la machine ?
PdI no 429-FR-2 : Ah ça, cette déflagration. J'ai été envoyé valdinguer à près d'une dizaine de mètres, heureusement que je n'ai pas rencontré d'arbre sur le passage. Et que je ne me trouvais pas à proximité.
Dr Olpergo : D'autres ont été moins chanceux, oui.
PdI no 429-FR-2 : Je me suis évanoui pour de bon à ce moment-là. Avant de me réveiller dans vos locaux.
Dr Olpergo : Bien, et…
PdI no 429-FR-2 : Non.
Dr Olpergo : Comment ?
PdI no 429-FR-2 : J'ai un doute.
Dr Olpergo : Sur quel sujet ?
PdI no 429-FR-2 : Je n'ai pas vu Laurence manipuler le tableau de commandes.
Nous n'avons fait que précipiter les choses.
Dr Olpergo : Vous n'êtes donc pas certain ?
PdI no 429-FR-2 : Mmh, c'est trop flou pour moi.
Dr Olpergo : Avez-vous d'autres détails à partager ?
PdI no 429-FR-2 : À part la plus profonde des déceptions ?
Dr Olpergo : C'est-à-dire ?
PdI no 429-FR-2 : Laurence nous avait laissé apercevoir la meilleure des solutions face à l'obscurantisme, et Julien en était devenu la clef. Malgré lui cependant. Quel échec.
Dr Olpergo : Un échec ayant tout de même emporté la quasi-totalité de notre Force d'Intervention Mobile. Cet attentat de Lourdes restera dans les annales.
PdI no 429-FR-2 : À quel prix. Celui de la perte d'une vingtaine d'acolytes, de la fuite d'une des plus brillantes de nos membres et l'engloutissement de ressources considérables ?
Dr Olpergo : Bien cher payé des deux côtés.
PdI no 429-FR-2 : Pourrions-nous nous arrêter là ? Ressasser tous ces horribles souvenirs m'a quelque peu bouleversé et fatigué.
Dr Olpergo : J'allais y mettre un terme de toute façon. Merci pour votre coopération PdI no 429-FR-2.
PdI no 429-FR-2 : (Soupir) Au revoir docteur.
<Fin de l'interrogatoire>
Nous finirons bien par trouver un moyen d'exposer ce motif.
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