SCP-405-FR

Objet no : SCP-405-FR

Niveau de Menace : Vert Blanc o

Classe : Sûr Thaumiel

Procédures de Confinement Spéciales : Étant donné la nature de SCP-405-FR, la zone entourant l'anomalie doit simplement être interdite de forage (Scénario n°5-6 : "Sous-sol instable"). La trappe d'accès à SCP-405-FR doit être maintenue boulonnée tant que l'anomalie n'est pas explorée, et doit être considérée comme faisant partie du système d’égout de la ville par la population.

Toute demande d'exploration de SCP-405-FR doit être approuvée par un chercheur d'accréditation de Niveau 2 minimum. La trappe d'accès doit alors être volontairement laissée ouverte pour permettre à des civils de l'inspecter librement, même si celle-ci doit être surveillée par un (1) agent afin d'assurer la sécurité des passants. Cette fouille de SCP-405-FR doit être réalisée par un individu n'appartenant pas à la Fondation et n'ayant pas conscience de son existence. L'emploi d'amnésiques pour arriver à ce résultat s'est avéré inefficace. L'exploration terminée, le ou les individus doivent être appréhendés et interrogés avant d'être amnésiés.

Description : SCP-405-FR est un complexe souterrain de taille relativement réduite (onze pièces de 20 m2 chacune en moyenne) situé dans un tunnel caché de l'ancien puits n°1 de la Compagnie des mines de Liévin à 60 mètres sous la surface (aujourd'hui rue des Frères Lumière). Bien que la fosse originelle ait été rebouchée en 1966, la trappe d'accès permettant d'y accéder a été laissée intacte pour des raisons encore inconnues, aucun document récupéré ne permettant d'expliquer sa sauvegarde.

L'anomalie principale de SCP-405-FR consiste en l'impossibilité physique pour toute personne travaillant, appartenant ou connaissant l'existence de la Fondation (consciemment ou non) d'y accéder, incluant donc tous les membres du personnel, Classes-D et autres individus recrutés par la Fondation (tels que ceux travaillant pour une société-écran ou auxquels un membre de la Fondation a effectué une demande). Les amnésiques ou la démission ne permettent pas de faire disparaître ce lien. Les divers tests montrent que l'espace situé sous les pieds du sujet semble se solidifier au fur et à mesure de sa descente, jusqu'à lui devenir totalement impénétrable au bout d'une dizaine de mètres. Les drones utilisés, par leur appartenance à la Fondation, subissent le même effet, bien que celui-ci soit légèrement plus faible, leur permettant d'atteindre une profondeur de 15 mètres. Les forages effectués dans le but de contourner cette anomalie en creusant une entrée alternative ont tous échoué. Il y a eu des exceptions.

Ainsi, seules des personnes extérieures à la Fondation décidant d'explorer SCP-405-FR de leur plein gré peuvent y accéder, expliquant ainsi en partie la nature parcellaire des informations récoltées. Le simple fait qu'un membre du personnel influence un individu pour qu'il inspecte l'anomalie suffit à ce qu'il soit considéré comme appartenant à la Fondation.

SCP-405-FR, d'après les témoignages, daterait d'entre la moitié et la fin du XIXème siècle. Bien qu'aucun document de l'époque n'atteste sa construction, le style du mobilier et les divers objets présents dans le complexe semblent confirmer cette hypothèse. Cependant, l'état de détérioration, presque inexistant, est au contraire incohérent avec cette date, suggérant ainsi une anomalie supplémentaire de nature temporelle ou ayant trait à une conservation de nature anormale. Aucune information supplémentaire n'est actuellement disponible pour cette capacité.

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Croquis de la deuxième pièce de SCP-405-FR

La première pièce de SCP-405-FR est un hall d'entrée dont les deux portes (celle menant à la trappe d'accès et celle s'ouvrant sur le reste du complexe) sont légèrement blindées d'une plaque de fer. Des porte-manteaux vides (au nombre de 7) sont accrochés aux murs, l'un d'eux soutenant un chapeau melon ou un haut-de-forme, les témoignages divergeant sur la nature. La salle suivante possède deux chaises en bois placées face à l'entrée. Une poudre noire, identifiée après y avoir accidentellement mis le feu comme étant de la poudre à fusil, est parsemée sur le sol aux alentours des pieds des deux sièges. Une autre porte permet d'entrer dans un couloir desservant les salles suivantes.

Par la suite, six pièces presque toutes identiques pouvant être assimilées à des bureaux sont réparties de part et d'autre du couloir, chacune comportant deux étagères en fer aux casiers tous vides, une chaise associée à une table de travail sur laquelle sont posés un porte-plume et un pot d'encre séchée, diverses feuilles de papier vierges ainsi qu'une lampe à huile à modérateur. L'un des sièges est renversé, tandis qu'un des meubles est recouvert d'une tâche d'encre. Un document papier ayant manifestement été oublié, comme peuvent en témoigner d'autres feuilles recouvertes de notes illisibles ou vierges éparpillées dans l'un des bureaux, a été récupéré et joint à ce rapport.


À l'intention des membres du Site




Le Site dispose comme unique entrée la trappe d'accès par laquelle vous êtes arrivé. En conséquence, merci de ne pas entraver le passage avec vos affaires personnelles : celles-ci devront être rangées dans votre espace de travail. Tout bagage abandonné à cet endroit et considéré comme suspect sera fouillé.

Par ailleurs, le Dr P. Edward recommande à toutes et à tous de n'emporter sur le Site que le strict minimum étant donné la taille de l'endroit.


Bien que l'emblème soit le même que celui présent sur des documents de la Fondation datés de 18██ à 18██1, aucune trace d'une quelconque installation appelée "Site" ou d'un membre du personnel nommé "Dr P. Edward" n'a pu être retrouvée.

Au bout du couloir se trouve un autre bureau bien plus grand que les autres, meublé de manière presque identique mais comportant plus d'étagères, elles aussi toutes vides, ainsi qu'un fauteuil en cuir. Sur le bureau est placé un petit totem haut d'une dizaine de centimètres ayant la forme d'une femme allongée et taillé dans du bois, inspirant un certain inconfort aux personnes s'en approchant. Celle-ci est actuellement toujours présente dans SCP-405-FR et ne peut donc être examinée plus en profondeur, bien qu'un témoignage d'un professeur d'histoire ayant exploré l'anomalie laisse entendre que ce totem serait d'origine amérindienne, et plus particulièrement sioux. Sur un mur est planté un clou qui devait par le passé soutenir un cadre de petite taille, probablement une photographie ou une peinture, comme peut en témoigner la trace laissée ainsi que les débris de verre au sol.

Une dernière salle attenante se situe derrière une étagère, qui peut être déplacée par un mécanisme caché sous le bureau de cette pièce. À l'intérieur, plusieurs rayonnages en métal sont disposés de manière serrée. Une grande quantité de dossiers sont étalés par terre, dont un nombre assez substantiel comportant des informations sensibles sur des anomalies aujourd'hui neutralisées ou expliquées (les exemplaires ayant été remontés sont disponibles sur demande au Département des Archives). La salle a manifestement été vidée dans la précipitation, comme peuvent en témoigner des traces de chaussures sur certaines feuilles. Une note manuscrite a été retrouvée et ramenée. Celle-ci semble bien plus ancienne que les autres documents, bien que sa signification reste inconnue :




Contacter F. W. par le câble Field. Je ne peux gérer deux choses en même temps.


L'écriture semble correspondre à celle utilisée par le F████████, mais étant donné le peu de documents officiels comportant la même graphie, cette hypothèse reste incertaine.

Un coffre-fort camouflé dans le mur du fond et ouvert récemment comprenait aussi une biographie détaillée des ██████ membres originels du ███████ ██. Ces documents ont été détruits et la personne ayant été exposée amnésiée.


Bien que l'appartenance même de SCP-405-FR à la Fondation soit débattue, les archives des journaux locaux font état le 14 janvier 1885 d'un coup de grisou dans le puits n°1 des mines de Liévin (adjacent donc à l'anomalie) ayant emporté la vie de 28 mineurs, tandis que certains documents partagés par la Section Enfer des Archives Noires indiquent au contraire un nombre plus élevé de victimes, 36 dont 8 inconnues et habillées en civil (parmi lesquelles deux étaient armées), ainsi que d'un rescapé transportant plusieurs documents brûlés qui décéda plus tard de complications dues à une intoxication au monoxyde de carbone. Ces dossiers (aujourd'hui disparu, bien que des doutes subsistent) furent jugés suffisamment importants pour que les Gendastres de l'époque aient décidé d'occulter cette partie de l'incident.

SCP-405-FR a été porté à l'attention de la Fondation en 2010. Lors du vidage d'un ancien entrepôt contenant divers documents relatifs à l'organisation, plusieurs agents de Primordial seraient tombés sur d'anciennes notes de leurs prédécesseurs, en très mauvais état, indiquant une coopération entre un individu semblant appartenir à la Fondation non-identifié et un groupe mercenaire aujourd'hui disparu. Le contrat consistait en la protection et la dissimulation d'une installation nommée "Site". Ces documents furent transmis par la suite à des agents de la Fondation, qui purent sécuriser l'anomalie.

C'était donc là qu'il se cachait et nous surveillait.

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