Objet no : SCP-395-FR
Niveau de Menace : Vert ●
Classe : Sûr
Procédures de Confinement Spéciales : SCP-395-FR doit être confiné dans une boîte en verre de 15 x 5 x 5 cm verrouillée par un digicode, n'en être sorti qu'en cas d'expériences, et n'être manipulé que par des Classes-D. La boîte doit être entreposée dans le casier de stockage 137 du Site-██. Une feuille de papier format A4 encadrée de façon à laisser dépasser une surface sur laquelle il est possible d'écrire, doit être attachée à la boîte et ne jamais en être séparée.
Description : SCP-395-FR est un crayon à papier composé de bois ainsi que de graphite. Il mesure 12,5 cm de long pour 5 mm de diamètre, est enveloppé dans une pâte de plastique vert et ne porte aucune marque de fabrique. À son extrémité se trouve un anneau en métal rattachant l'objet à une gomme verte très peu usée désignée par la suite SCP-395-FR-A.
Les propriétés de SCP-395-FR se manifestent lorsqu’un individu utilise le crayon sur une surface permettant son usage, telle que du papier, du carton ou du bois. L'objet y laisse une marque à la manière d'un crayon normal mais provoque peu de temps après d’importants changements morphologiques chez son utilisateur. La seule façon connue à ce jour d’empêcher ou d'annuler cela consiste à effacer la marque créée à l'aide de SCP-395-FR-A.
Quand la marque est effacée, le processus s'effectue à l'envers jusqu'à ce que la victime retrouve son état initial, malgré des séquelles dont la gravité oscille entre de légères traces de graphite sur le corps et des membres entièrement noircis.
Le processus se définit de la façon suivante :
1. 8 à 10 heures après exposition : Les signes distinctifs du corps du sujet tels que les grains de beauté, les ongles ou la pilosité (cheveux, sourcils…) commencent à disparaître, ne laissant reconnaissable plus que la forme de l'individu.
2. 3 jours après exposition : Les membres de l’individu (bras, jambes…) subissent une dégénérescence qui change progressivement l'épiderme de la victime en graphite de couleur gris pâle qui a tendance, en cas de choc, à s’abîmer, voire à se briser, mais ne modifie cependant pas leur taille. Le sujet garde toutefois l'utilisation de ses membres et affirme ne ressentir aucune douleur durant ce processus.
3. 5 jours après exposition : Le corps commence à s'aplatir sur l'axe antéro-postérieur jusqu'à atteindre une épaisseur qui varie de 5 mm à 1mm, tandis que la largeur du tronc et des membres s'amenuise considérablement. Les organes sont également comprimés excepté la bouche qui, quand l'individu parle ou respire, devient une figure géométrique sombre illustrant le mouvement de ses traits, comme une ligne droite ou courbe, un cercle, ou une demi-lune. Les yeux deviennent de simples points noirs en graphite, mais semblent eux aussi garder leur fonction.
4. 8 à 10 jours après exposition : La bouche du sujet disparaît. Il s'étend au sol et n'en bouge plus, ne laissant plus qu'une silhouette noire en graphite aux contours grossièrement esquissés, évoquant un croquis de personnage similaire à ceux qui sont communément appelés "bonhommes bâtons".
5. 1 à 3 heures après que l'individu a perdu connaissance : La silhouette en graphite de la victime se transforme en poudre de graphite dépourvue de propriétés anormales.
SCP-395-FR fut récupéré dans la main d'un artiste inconscient, Albert █████, un dessinateur de nationalité française âgé alors de 49 ans, supposément affecté par ses effets dans son appartement de █████, en 19██. L'équipe de recherche estime que le contact s’était produit cinq jours auparavant. L'individu à son réveil affirma que le crayon était “diabolique”. La personne est actuellement décédée des suites de l’exposition. Selon une enquête menée par des agents de la Fondation postérieurement au confinement de SCP-395-FR, l'objet aurait été offert à la victime par l'un de ses concurrents, inconnu à ce jour, en dépit des efforts de l'équipe de recherche pour retrouver l'identité de celui-ci (voir l'extrait de "Journal d'Albert █████, De la Plume à l'Encre").