Objet no : SCP-391-FR
Niveau de Menace : Jaune ●
Classe : Euclide
Procédures de Confinement Spéciales : SCP-391-FR doit être confiné dans une cellule standard et pourvue d'une fenêtre, permettant un éclairage naturel de la pièce à tout instant (mise à jour suite à l'Incident SCP-391-FR-1). Cette fenêtre doit être équipée de volets commandés à distance permettant son occlusion complète. Le bon fonctionnement de ceux-ci doit être vérifié régulièrement. La cellule doit également comporter un mur amovible commandé à distance, et placé de façon à ce qu’une fois fermé, une partie de la pièce soit plongée dans le noir.
La cellule doit être surveillée en permanence au moyen d'une caméra.
Les interactions avec SCP-391-FR sont proscrites en dehors des périodes de tests, ceux-ci devant être approuvés par le Dr Halles.
Dans l’éventualité où une nouvelle instance de SCP-391-FR serait découverte, celle-ci doit être confinée dans la même cellule que les autres instances. La FIM Mu-12 ("Les Farfouilleurs") doit être envoyée pour inspecter les environs du lieu de découverte et localiser d’éventuelles victimes, informations sur l’origine de SCP-391-FR, ou instances supplémentaires.
Description : SCP-391-FR est un ensemble de trois entités distinctes faites de verre et ayant la forme d'animaux : SCP-391-FR-A représente un individu de l'espèce Felis silvestris catus (Chat domestique) d'environ cinquante (50) centimètres de long, SCP-391-FR-B représente un individu de l'espèce Mus musculus (Souris grise) d'environ dix (10) centimètres de long, et SCP-391-FR-C représente un individu de l'espèce Erinaceus europaeus (Hérisson commun) d'environ vingt (20) centimètres de long. Les trois instances sont pourvues d'un filament, semblable à celui d'une ampoule, qui parcourt l’intérieur de leur corps. Bien qu’elles ne disposent pas d’autres organes ou muscles, les instances sont capables de se mouvoir de manière anormale, leurs pattes coulissant grâce à des articulations en métal à la jonction de leurs membres et de leur tronc. Leur queue étant dans le prolongement du corps, elle n'est pas articulée.
Contrairement aux deux autres entités, SCP-391-FR-A possède, en plus des articulations des membres, une jonction tête-corps également en métal.
Contrairement aux autres membres de leurs espèces respectives, SCP-391-FR-A, SCP-391-FR-B et SCP-391-FR-C ne présentent pas le besoin de se nourrir ou de dormir, en raison de l'absence d'organes internes. Aucun comportement de prédation n'a été observé, notamment de la part de SCP-391-FR-A envers les deux autres entités.
Enfin, elles sont également dépourvues d'organes sensoriels et ne peuvent émettre de son, bien qu'elles semblent être capables de percevoir leur environnement.
Il est possible d'interagir sans danger avec les différentes instances de SCP-391-FR. En effet, bien qu'elles ne montrent pas de signes particuliers d'imprégnation, celles-ci ne prennent pas la fuite et ont un comportement plutôt avenant : elles s’approchent généralement des êtres vivants et objets dans leur environnement proche, mais évitent cependant les contacts directs, même entre elles. Il est probable que les instances cherchent à éviter tout dommage en raison de la nature fragile de leur corps, bien qu'aucune réaction n'ait été observée lors de contacts accidentels. Aucune communication entre les instances n’a été observée.
Les individus SCP-391-FR produisent en permanence de la lumière blanche non-anormale grâce à leur filament, à la manière d'une ampoule à incandescence. Celle-ci semble diminuer constamment et progressivement sans raison apparente lorsque les entités sont privées de lumière naturelle. Il a été observé que le minimum d'éclairement est atteint en deux cent dix (210) heures, soit neuf (9) jours (voir Test n°4).
La température à la surface du verre des instances est équivalente à quelques degrés près à la température corporelle des animaux qu’elles représentent, soit environ 39°C pour les trois instances.
SCP-391-FR a été découvert par la Fondation le 09/12/2017, dans une maison dont toutes les fenêtres avaient été barricadées. La personne vivant dans celle-ci et identifiée comme étant Viktor ███████, un homme de 19 ans atteint de xeroderma pigmentosum, y a été retrouvée morte de cause inconnue.1 Des éléments présents sur place semblent indiquer qu'il aurait vécu reclus pendant plusieurs années. La façon dont il aurait créé ou se serait procuré les instances de SCP-391-FR reste encore inconnue.
Incident SCP-391-FR-1 : Le 03/01/2018, la personne en charge de la surveillance de SCP-391-FR constata que les instances n'émettaient presque plus de lumière et envoya D-2905 dans la cellule. À l'instant où il pénétra dans celle-ci, il perdit connaissance et les entités émirent à nouveau une lumière blanche à l'intensité comparable à celle d'une ampoule neuve de 40W2, sans qu'aucun contact avec le Classe-D n'ait été observé. Lorsqu'il fut récupéré, D-2905 était mort d'une cause inconnue.
Note du Dr Halles suite à l'Incident SCP-391-FR-1 :
Cet incident a permis de déterminer que les instances utilisent la lumière naturelle comme source d'énergie et que l'intensité de la lumière qu'elles émettent fluctue avec leur réserve en énergie. L'hypothèse actuelle serait que les entités n'utilisent pas directement l'énergie lumineuse, mais l'énergie des réactions chimiques à l'origine de l'émission de cette lumière.
Cela permettrait d'expliquer la mort de D-2905 et de Viktor ███████ : les instances avaient été privées de source de lumière naturelle. Elles ont donc attaqué les deux hommes afin d'utiliser la lumière naturellement émise par le corps humain. Or, cette lumière, invisible à nos yeux car située dans l’infrarouge, vient plus précisément de l'énergie des réactions métaboliques qui se déroulent en permanence dans notre corps. Ainsi, cette énergie ayant été volée par les instances, le fonctionnement normal des corps de D-2905 et Viktor ███████ n'aurait pas pu se faire, provoquant un dysfonctionnement généralisé de toutes les fonctions vitales.
Nous ignorons cependant encore la façon dont les instances de SCP-391-FR différencient la lumière naturelle et la lumière artificielle : elles proviennent bien toutes deux de réactions chimiques, bien que celles-ci soient différentes.
Les Procédures de Confinement Spéciales ont été mises à jour à la suite de cette découverte.- Dr Halles
Rapports de Tests sur SCP-391-FR :
● Test n°1
Test réalisé : Une lampe à UV est placée dans la cellule de confinement de SCP-391-FR, comme seule source de lumière.
Déroulement du test : La lumière des instances continue de diminuer jusqu'à ce que le volet de la fenêtre de la cellule soit rouvert.
Observations : La lumière UV artificielle ne fonctionne pas sur SCP-391-FR
● Test n°2
Test réalisé : Un filtre de couleur orange est disposé sur l'intégralité de la fenêtre de la cellule de SCP-391-FR
Déroulement du test : La lumière des instances reste à son maximum le long de la durée du test.
Observations : Un filtre de couleur n'empêche pas SCP-391-FR de se recharger.
● Test n°3
Test réalisé : SCP-391-FR-B est placé dans la partie de la cellule éclairée par la lumière du jour, et SCP-391-FR-A et C dans la partie de la cellule plongée dans le noir. Après épuisement complet de l'énergie de SCP-391-FR-A et C, la fenêtre est fermée et les deux cellules sont réunies, mettant en contact SCP-391-FR-B avec les deux autres entités.
Déroulement du test : Après la mise en contact de SCP-391-FR-B avec les instances restées dans le noir, sa lumière diminue normalement. La lumière de SCP-391-FR-A et C n'augmente pas.
Observations : La lumière produite par les instances de SCP-391-FR n'est pas utilisable par celles-ci.
● Test n°4
Test réalisé : Après épuisement complet de l'énergie de SCP-391-FR, un lapin est introduit dans la cellule.
Déroulement du test : Le lapin perd connaissance, mort, tandis que les entités se remettent à briller. La lumière émise n'est cependant pas aussi intense que le maximum observé jusque là.3
Observations : Lorsqu'un être vivant exposé à SCP-391-FR est plus petit qu'un être humain de taille moyenne, l'énergie qu'il transmettra sera inférieure et les instances auront une intensité lumineuse inférieure. La durée nécessaire aux instances pour se décharger presque intégralement a également pu être mesurée : il faut deux cent dix (210) heures, soit environ neuf (9) jours, pour que l’intensité lumineuse des instances atteigne son minimum après un rechargement complet.
● Test n°5
Test réalisé : Après épuisement complet de l'énergie de SCP-391-FR, un Classe-D et un lapin sont introduits dans la cellule.
Déroulement du test : Le Classe-D perd connaissance, mort, et les instances de SCP-391-FR se remettent à briller.4 Le lapin, toujours vivant, est retiré de la cellule de confinement.
Observations : Lorsque, après épuisement complet de l'énergie de SCP-391-FR, deux êtres vivants sont présentés à celui-ci, seul le plus volumineux voit sa lumière volée. L’intensité lumineuse maximum est également déterminée à celle mesurée lorsque les instances volent l’énergie d’un humain de taille moyenne.5
● Test n°6
Test réalisé : Après épuisement complet de l'énergie de SCP-391-FR, deux lapins de même corpulence sont introduits dans la cellule.
Déroulement du test : Un lapin perd connaissance, mort, et les instances de SCP-391-FR se remettent à briller, mais pas à leur maximum. Le deuxième lapin est laissé dans la cellule jusqu'à ce que l'énergie de SCP-391-FR soit de nouveau épuisée. Le deuxième lapin perd connaissance à son tour, mort également.
Observations : Lorsque, après épuisement complet de l'énergie de SCP-391-FR, deux êtres vivants identiques sont présentés à celui-ci, seul l'un des deux voit sa lumière volée, tandis que le second est épargné jusqu'au prochain épuisement.
Incident SCP-391-FR-2 : Le 15/08/2018, la Fondation intercepta une communication donnant un signalement similaire à une instance de SCP-391-FR. Un civil du nom de Valentin ██████ affirma que lui et son ami étaient en train de pratiquer une séance "d’urbex",6 et venaient de pénétrer dans la cave d’une maison précédemment scellée, lorsqu'une “lumière intense” l’a ébloui. Valentin ██████ raconte avoir eu un réflexe de panique et avoir lancé son pied de biche en direction de la source lumineuse. Celle-ci s’est alors interrompue et au même moment son ami s’est écroulé, décédé d’une cause inconnue.
La FIM Mu-12 ("Les Farfouilleurs") fut envoyée sur les lieux décrits par Valentin ██████ et retrouva des morceaux de verre, un fil de tungstène, ainsi qu’un document ressemblant à un bon de réception de commande, présenté ci-dessus. Aucun nom de compagnie ou autre information permettant de retracer l’origine de SCP-391-FR ne figure sur le document.