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Crédits
Titre : SCP-384-FR - Bons Baisers des Enfers
Auteur : Professeur Leginimus
Date : 10 octobre 2018
Image : Informations manquantes
Visuel de l'itération SCP-384-FR-D-6745
Objet no : SCP-384-FR
Niveau de Menace : Jaune ●
Classe : Keter
Procédures de Confinement Spéciales : SCP-384-FR ne peut être confiné dans un espace restreint. Il doit être gardé dans l'enceinte du Site-He-384-FR, établi à un (1) kilomètre de toute autre installation et servant à l'hébergement de membres du personnel de classe D.
Toute construction à moins de un (1) kilomètre du Site-He-384-FR est interdite dans le but d'assurer le confinement de SCP-384-FR. L'activité humaine dans ce périmètre est strictement interdite de 00h00 à 6h00. Si un individu enfreint cette restriction, il doit être arrêté et maintenu en détention jusqu'au changement de propriétaire de SCP-384-FR. S'il s'avère que le détenu s'est emparé de l'objet, celui-ci lui sera confisqué avant qu'il ne soit relâché. Si le changement de propriétaire a déjà eu lieu lors de l'arrestation ou que le détenu ne devient pas le nouveau propriétaire de SCP-384-FR, un amnésique de classe B devra lui être administré avant qu'il ne réintègre le personnel.
La sortie de SCP-384-FR du Site-He-384-FR constituant une brèche de confinement, des contrôles doivent être effectués par les agents de sécurité lors de la sortie d'un membre du personnel du bâtiment, quels que soient son titre et son accréditation. Le Site-He-384-FR doit toujours être occupé par quatre-vingt-treize (93) membres du personnel au minimum, sa désertion totale pouvant mener à une brèche de confinement. Tous les trois (3) mois, une rotation complète du personnel (y compris l'administration et la direction) affecté au Site-He-384-FR doit être effectuée (cf. Addendum 384-FR-04).
Les agents en charge du site doivent garder connaissance de la position de SCP-384-FR : tous les lieux d'habitation du personnel doivent être méthodiquement fouillés jusqu'à ce que SCP-384-FR soit retrouvé. Une fois la localisation effectuée, un agent doit rester avec le membre du personnel en possession de l'objet jusqu'à son départ du Site-He-384-FR afin de s'assurer que le SCP reste bien dans son lieu de vie et que celui-ci soit correctement fermé et rendu inaccessible. La mise aux arrêts du possesseur de SCP-384-FR a été abandonnée dans le but de permettre aux membres du personnel d'effectuer leurs tâches quotidiennes, qu'il s'agisse de nécessités d'entretien ou de participations à des expériences hors-site. Un autre contrôle doit être effectué par le même agent à 23h00 23h30 pour s'assurer que le membre du personnel ait bien déposé l'objet dans la boîte aux lettres scellée ignifugée prévue à cette effet à l'entrée du site à l'extérieur de sa cellule (ou de ses quartiers).
Afin d'éviter toute intrusion dans les cellules ou les quartiers des agents, un dispositif de surveillance vidéo en circuit fermé doit contrôler l'intérieur de chaque pièce 24h/24, en particulier celle dans laquelle se trouve SCP-384-FR. La salle de contrôle du système de vidéo-surveillance doit toujours être occupée par au moins un (1) agent surveillant la position de l'objet.
Enfin, suite à l'incident 384-FR-1 (cf. Addendum 384-FR-03), un extincteur doit être disposé à l'extérieur des cellules, à raison d'un toutes les deux (2) entrées, à l'intérieur des quartiers des agents ainsi que dans les autres pièces du Site-He-384-FR.
Description : SCP-384-FR est une carte postale en papier cartonné au format standard A6 (soit 10,5 x 14,8 cm) comportant une écriture manuscrite. Différents tests furent effectués pour tester la composition de SCP-384-FR, qui révéla la présence de matériaux inconnus.
SCP-384-FR manifeste deux comportements anormaux. D'abord, l'objet disparaît tous les soirs à 0h00 de sa position actuelle pour réapparaître entre 0h00 et 6h00 dans les effets personnels d'un individu sélectionné aléatoirement dans une zone circulaire de six cent dix (610) mètres de diamètre autour de sa position initiale. De plus, il s'embrase intégralement au moment de sa disparition quotidienne. Ces aspects de SCP-384-FR ayant été mis à jour lors de sa découverte, les tests ci-après ont pour but de voir dans quelle mesure ils peuvent être affectés :
Test n°1 : Tentative de destruction partielle de l'objet.
Résultat : L'objet réapparaît dans son état originel dès le lendemain matin sans perturbation de son cycle de disparition et d'apparition habituel.
Test n°2 : Tentative de destruction de l'objet avant son embrasement.
Résultat : Identique au précédent.
Test n°3 : Tentative d'interruption de l'embrasement antérieure à sa disparition.
Résultat : Impossible d'empêcher l'embrasement et donc la disparition.
Le verso de la carte comprend tous les attributs d'une carte postale ordinaire : adresse du destinataire, affranchissement et texte de l'auteur.
- Seule l'adresse du destinataire ne présente pas d'anomalie. Elle est toujours exacte, bien que les destinataires soient tous regroupés au Site-He-384-FR. De plus, la manière dont les auteurs de la carte ont accès à cette adresse confidentielle est à ce jour inconnue.
- En lieu et place de la signature de l'auteur a été identifié ce qui s'apparente à trois gouttes de sang. Les tentatives de tests ADN menées à ce jour n'ont rien pu révéler de l'origine de ces traces hémoglobiniques. Un enregistrement vidéo très précis de l'embrasement de l'objet le ██/██/20██ montre qu'elles semblent en être le point de départ.
- L'affranchissement est remplacé par une zone de brûlures, de la même taille qu'un timbre. Y ont été décelées les traces de trois gouttes d'un liquide noir, dont la nature reste inconnue malgré les tests d'identification menés. Un enregistrement vidéo très précis de la reconstitution de l'objet le ██/██/20██ montre qu'elles semblent être le point de départ de la reconstitution de SCP-384-FR.
SCP-384-FR change de destinataire tous les jours après son déplacement, ce qui implique que le texte rédigé sur l'objet change quotidiennement. À chaque nouvelle itération, le texte s'adapte parfaitement au destinataire visé. La modification est supposée se produire entre 00h00 et 6h00, lorsque la carte est en phase de disparition. Aucune corrélation ne peut être faite entre le temps de réapparition de l'objet et la nature ou la quantité des modifications apportées. Le texte semble rédigé par un membre autrefois côtoyé et actuellement décédé de la famille du destinataire, dont la mort lui est connue.
Des tests furent menés sur les premières itérations de l'objet pour confirmer l'identité de l'auteur : les ressemblances appuyées ainsi que des détails de vie intimes partagés par l'auteur et le destinataire ont permis d'affirmer que SCP-384-FR est bien rédigée par un proche décédé du récepteur. Dans tous les cas, l'auteur de la carte semble dorénavant condamné à une forme de vie post-mortem similaire à l'Enfer. Les membres du personnel recevant SCP-384-FR ne partageant pas tous la même conception de l'Enfer, il apparaît que la carte s'adapte à celle du destinataire (cf. Addendum 384-FR-01/02). Cependant, plusieurs caractéristiques sont communes à toutes les itérations du texte de la carte : l'auteur y décrit ███ ████████ qui l'entourent et qu'il ██████, les ████████ qui lui sont ██████ ou encore les états de ███████████ physiques et psychologiques intenses qu'il éprouve. Des exemples de ce qui est décrit dans les textes de l'objet peuvent être trouvés dans les Addenda 384-FR-01/02.
Le recto de SCP-384-FR consiste en une photographie sur laquelle figurent des paysages, entités et objets d'apparence irréelle ou fantastique, qui semblent représenter l'endroit infernal où séjourne désormais son auteur. Certaines caractéristiques de l'image sont identiques à celles du texte : elle se modifie et s'adapte chaque jour à la vision personnelle de l'Enfer de son destinataire. Certains éléments sont néanmoins récurrents, comme la présence d'éléments reliés au feu et à l'embrasement, à la décomposition, à la souffrance et à la mort. Sont également observables des détails ludiques ou récréatifs, l'image semblant faite pour promouvoir le lieu d'où vient SCP-384-FR. Ainsi, des éléments renvoyant à des points d'intérêts touristiques sont également constatés, tout comme des slogans vantant l'attractivité des lieux (pour plus d'exemples : Addendum 384-FR-01/02).
L'anomalie majeure de SCP-384-FR s'exprime dans la réaction du sujet recevant la carte. Malgré la crudité et la violence des évènements qui lui sont décrits, concernant de surcroît l'un de ses proches, le sujet n'en sera nullement affecté. Bien au contraire, il éprouvera une certaine joie à l'idée de recevoir des nouvelles d'un être cher, avec lequel il n'a évidemment pas échangé depuis longtemps. Cette réaction hautement contre-intuitive s'accompagne d'un choc émotionnel comparable à un état d'euphorie. Cependant, il est à noter que cet effet s'applique uniquement au destinataire visé par SCP-384-FR dans le cadre de l'itération qui lui est destinée. Les évènements décrits étant autrement insoutenables, il a été demandé aux destinataires d'éviter de décrire de façon trop complète les détails fournis par son proche, sauf dans le cas des différents tests menés (cf. Addendum 384-FR-01/02). De plus, sa situation n'apparaît pas problématique pour l'auteur, qui semble la vivre tout à fait sereinement.
Découverte : Le 0█/0█/200█, le village de ██████-██ en Lorraine (en France), un agent infiltré de la Fondation dans les ██████ ██████ locales a saisi, dans les bureaux de █████ SARL, une carte postale qui, selon les rumeurs du village, permettait de communiquer avec les morts. Par précaution, il prit note du comportement ainsi que des positions de l'objet pendant ██ jours, confirmant ainsi sa capacité de déplacement instantané quotidien, ainsi que son embrasement. Sa courte étude permit également d'en déterminer certaines caractéristiques. L'agent M███ L█████ prit la décision de ramener l'objet au Secteur-19. Alors qu'il était en route et connaissant les capacités de la carte, il dut s'arrêter pour la nuit aux abords de █████, une zone dans laquelle il ne risquait pas de perdre l'objet. Au réveil, il découvrit que la carte lui était cette fois destinée et fut le premier membre du personnel de la Fondation confronté à ses effets. L'itération de l'objet à cet instant fut depuis renommé SCP-384-FR-FONDA-1.
Note : Puisque l'objet semble résolument avoir un lien avec une dimension infernale, il est préférable de garder une certaine prudence vis-à-vis de SCP-384-FR, bien que ce fait ne puisse être prouvé et qu'il ne semble en rien être dangereux. - O5-██
Addendum :
Interviewé : D-5429
Interviewer : Dr Lee A██████
Avant-propos : Afin d'étudier les réponses émotionnelles liées à SCP-384-FR, D-5429 fut soumis à cet interrogatoire le lendemain de sa réception de l'objet, le 2█/0█/201█. L'entrevue se déroule au Site-He-384-FR, dans une salle isolée du reste des occupants du site et pourvue d'un miroir sans tain. Le docteur A██████ est accompagné d'un garde armé chargé de surveiller l'entrevue ainsi que d'autres chercheurs placés à l'extérieur, derrière la vitre. Leur but est de prendre en note toute information révélée par le sujet, à propos de l'objet, de son proche ou de sa réaction. Le docteur A██████ peut communiquer avec eux grâce à des oreillettes.
Dr A██████ : Bien, avant de commencer, quelques clarifications. Nous allons vous poser quelques questions au sujet de SCP-384-FR, vous en avez bien été la cible désignée le 2█/0█/201█ ?
D-5429 : Oui oui, c'est bien ça.
Dr A██████ : Évidemment, vous ne voyez aucun inconvénient à répondre à ces quelques questions ni même à ce que vos réponses soient conservées pour la suite de nos études.
D-5429 : J'ai le choix ? Pas besoin de chercher à mettre à l'aise, je sais bien que ma réponse importe peu.
Dr A██████ : Oui, vous avez raison. Commençons donc p…
D-5429 : Interrompant le docteur A██████ et pointant le garde à la porte. Et il sert à quoi là M. Muscles ?
Dr A██████ : Je vous en prie un peu de tenue. Il est là pour surveiller notre entrevue. À l'avenir, évitez de m'interrompre. Pouvez-vous me décrire comment SCP-384-FR est arrivé en votre possession ?
D-5429 : Visiblement mécontent. Avec plaisir. Hier matin donc, je me suis réveillé à 3h15, y avait deux gardes qui braquaient leurs lampes sur ma cellule en parlant bien fort pour me réveiller. J'ai vite vu ce qui avait attiré leur attention : c'était mon tour d'avoir du courrier. Les autres racontent que des horreurs à propos de ce truc, mais je peux vous jurer que j'étais diablement content quand j'ai découvert que c'était grand-mamie qui m'écrivait !
Dr A██████ : Votre arrière-grand-mère ? Comment avez-vous fait pour être sûr que c'était bien elle qui écrivait ?
D-5429 : Quand j'étais petit, je passais pas mes vacances d'hiver chez quinze mille personnes. C'était chez elle que j'allais, et ce qu'on faisait là-bas ça restait entre nous. Personne d'autre aurait pu me ressortir des détails de cette époque-là.
Dr A██████ : Et vous confirmez le fait qu'aujourd'hui, cette personne est morte ?
D-5429 : Emportée par la maladie y a trois ans, j'ai pas pu aller aux funérailles. Mais j'apprécie vos condoléances docteur.
Dr A██████ : Bien. Pouvez-vous nous décrire le contenu de la carte, s'il vous plait ?
D-5429 : Ben vous savez, c'est une carte postale hein, elle donne de ses nouvelles, c'est tout. Après elle est contente, paraît qu'y a plein d'activités sympas là où elle est ! Tenez, elle m'a dit que ça faisait maintenant deux mois qu'elle se faisait ██████ tous les jours par des ████████. Alors ça plus ses passages réguliers sur les roues ████████, ça l'occupe et c'est ce qu'il faut. En plus il fait beau à ce qu'elle dit, même si c'est vrai qu'à première vue, les coulées de ████ humain, ça peut faire bizarre au départ. Mais bon, le principal c'est que… D-5429 est interrompu par le garde qui vacille en toussant.
Dr A██████ : S'adressant au garde. Vous allez bien ?
Garde : Oui oui, c'est juste que… c'est pas la joie, son délire, quand même.
Dr A██████ : Je pourrais difficilement vous contredire… Mais ce genre de considérations n'a pas sa place ici, restons concentrés. S'adressant à nouveau à D-5429. Et cela ne vous fait rien de plus ? Vous parlez tout de même de ce que votre arrière-grand-mère subit. Un membre de votre famille ! Proche de vous qui plus est, si j'ai bien compris.
D-5429 : Oui bien sûr ! Je vous ai dit, j'étais ravi d'avoir de ses nouvelles. À son âge, c'est bien qu'elle ait de quoi s'occuper, au moins elle voit des gens. Ou du moins des bouts de gens, à en croire sa carte. Mais bon, le principal, comme je disais, c'est que ça lui plaise, ce qui est le cas. Et moi, ben j'en suis d'autant plus ravi !
Dr A██████ : Vous comprenez que pour nous, tout cela est bien loin d'être une source de réjouissance et qu'il est difficile de comprendre en quoi ça l'est pour vous ?
D-5429 : Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ? Ma grand-mamie est contente, elle se plait là où elle est, donc moi j'en suis content. Si vous ça vous convient pas ben… je vous dirais bien que la carte vous était pas destinée mais bon.
[FIN DE L'INTERVIEW CENSURÉE]
Note : Il semble donc bien que lorsqu'un sujet reçoit SCP-384-FR, il ne soit en rien horrifié par la situation décrite de son proche, ce qui est pour le moins troublant. D'autres tests sont à prévoir pour approfondir ce point. - Dr A██████.
Interviewés : D-6745 et D-3946
Interviewer : Dr Lee A██████
Avant-propos : Cet interrogatoire double se fait dans le but de confronter les réactions d'un membre du personnel dues aux descriptions de SCP-384-FR faites par un autre membre du personnel l'ayant reçue également. L'entrevue se déroule dans les mêmes conditions que celles effectuée le 2█/0█/201█ (cf. Addendum 384-FR-01).
Dr A██████ : Bien, bonjour à vous deux. Cette entrevue va se dérouler sous la surveillance de Monsieur ███████ ici présent. Les réponses que vous donnerez à nos questions seront enregistrées pour la suite des études. Toute objection sera rejetée, pouvons-nous donc commencer ?
D-6745 : Allez-y.
Dr A██████ : D-3946 ?
D-3946 : Mmh grogne.
Dr A██████ : Très bien. D-6745, confirmez-vous avoir reçu le 25/0█/201█ SCP-384-FR, écrite à votre attention par un membre de votre famille dont vous étiez proche et dont la mort vous est connue ?
D-6745 : Absolument, écrite par mon oncle, je reconnaîtrais son écriture entre mille.
Dr A██████ : Merci. D-3946, confirmez-vous avoir reçu le 26/0█/201█ SCP-384-FR, écrit… Interrompu par D-3946.
D-3946 : Par ma sœur, oui merci je sais.
Dr A██████ : Ce ne sont que de simples vérifications d'usage, vous n'avez pas à être énervé. Merci de ne plus m'interrompre. D-6745, pouvez-vous nous décrire le visuel ainsi que le texte de l'itération de SCP-384-FR dont vous êtes entré en possession ?
D-6745 : Bien sûr. Le visuel était très simple, on croit pas trop à l'enfer dans ma famille. C'était juste une étendue noire… et bizarrement froide… je pouvais le ressentir juste en le voyant. Si je restais trop fixé sur l'image, j'avais l'impression de m'isoler, comme s'il n'y avait plus rien autour… comme si la carte m'aspirait. Au final, j'ai préféré ne pas trop m'attarder dessus, c'était pas le plus important. J'avais enfin des nouvelles de mon oncle. Il est mort il y a ██ ans, d'un accident de voiture. En vérité on a jamais retrouvé le corps, donc qu'il m'envoie une carte m'a fait énormément de bien, je veux dire, ça faisait tellement longtemps. Et c'est bien de savoir ce qu'il vit aujourd'hui, tous les jours il assiste à [CENSURÉ] pratiqué sur [DONNÉES SUPPRIMÉES], et rien que cela ça peut l'occuper une bonne partie du temps. Et puis c'est chouette de savoir que d'une façon, il vit la même chose que moi, dans le sens où s'il refuse de faire ce qu'on lui dit, il est █████, █████ ou encore █████████. Ce qui me fait dire qu'on est pas si mal ici, d'autant que… Interrompu par D-3946.
D-3946 : Eh, je suis vraiment obligé d'écouter les horreurs que ce cinglé débite ?
Dr A██████ : Pardon, mais il me semblait vous avoir déjà dit de ne pas l'interrompre. Mais puisque le mal est fait, profitons-en. Pouvez-vous éclaircir vos propos ?
D-3946 : Vous voyez bien comme il s'en cogne de ce que son oncle peut vivre ! Il nous sort les pires atrocités de l'Histoire et à côté : "oh bah c'est bien ça l'occupe" !
D-6745 : Je suis désolé mais je ne vois pas où est le problème ! Oui je suis heureux d'avoir des nouvelles de mon oncle, et à en croire ce qu'il me dit, sa situation n'a rien d'atroce.
Dr A██████ : Merci de vos interventions D-6745, je reviendrai vers vous au besoin. D-3946, vous avez vous aussi reçu SCP-384-FR ? Décrivez-nous ce que vous y avez vu et lu.
D-3946 : Non, je tiens pas à le faire devant l'autre taré.
Garde : S'étant approché. On te demande pas ton avis, et le docteur attend une réponse.
D-3946 : Retenant sa colère. Une prison. Celle dans laquelle j'étais après [CENSURÉ]. Les conditions de vie y étaient horribles, un véritable enfer. Je crois que j'en remercie presque la Fondation de m'avoir sorti de là. Même sorti, ça me hante toujours autant. Je préfère de loin être assigné au pire des SCP que vous gardez cachés que d'y retourner. Marque une pause. J'ai pas envie d'en dire plus, les cauchemars passés commencent à remonter.
Dr A██████ : Et le texte ?
D-3946 : Ma petite sœur, assassinée. Aujourd'hui elle vit avec eux, ses meurtriers. Toutes les nuits elle en fait des cauchemars horribles, comme si [DONNÉES SUPPRIMÉES]. Et le jour c'est pas mieux, elle est coincée entre eux et ██████ █████, à devoir faire [CENSURÉ] pour le compte de je sais plus quel rite. Mais bon, elle est contente, elle dit que ça lui fait de nouvelles expériences. Elle a enfin pu connaître ceux qui l'ont tuée, donc je suis vraiment content pour elle. Je sais que ce n'est pas forcément ce qu'elle aurait souhaité, mais elle a l'air d'être en paix avec tout ça, et c'est une bonne chose.
D-6745 : Et après vous dites que c'est moi qui raconte des horreurs ! Vous vous rendez compte de ce qui arrive à votre sœur ? Et le pire c'est que vous le cautionnez ?! Nan mais c'est une blague…
Dr A██████ : Je ne vous demanderai pas deux fois de vous calmer.
D-3946 : Mais ça n'a rien à voir ! Vous, vous débitez ces horreurs comme si c'était une bonne chose !
D-6745 : Mais parce que c'était le cas ! Chez vous on parle tout de même de votre sœur, et vu votre âge c'est une enfant ! C'est infâme que vous vous réjouissiez de ça !
D-3946 : C'est ma sœur, ma famille, mes affaires, alors tu vas me laisser en profiter, putain ! Retourne plutôt te branler sur tes saloperies !
D-6745 : Mais ça n'a rien à voir ! Moi c'est… c'est… c'est…
Dr A██████ : Bien ! L'entrevue est terminée, on va vous raccompagner à vos cellules. Au vu de vos réactions, le moindre écart futur de votre part entraînera une sanction.
Note : Bon, il fallait s'attendre à ce que cela dérape à un moment ou un autre. Néanmoins, il semble que seul celui à qui la carte est personnellement destinée trouve ce qui y est décrit comme "normal" ou "bénéfique". Les autres, même s'ils ont déjà reçu SCP-384-FR, n'y verront que des ignominies. Comme je les comprends ! - Dr A██████.
Rapport d'incident 384-FR-F1
Membre du personnel concerné : D-8236
Contexte : Depuis la récupération de SCP-384-FR par la Fondation le 0█/0█/200█, les destinataires de l'objet étaient autorisés à conserver l'objet avec eux à l'intérieur du Site-He-384-FR durant leur période de possession. Bien que la capacité d'embrasement de l'objet était connue de la Fondation, son impact était jugé suffisamment léger pour ne pas nécessiter de PCS supplémentaires.
Incident : Le 1█/0█/200█, D-8236 a, malgré sa connaissance de l'embrasement de la carte, laissé l'objet sous son oreiller à partir de 23h16. La ronde des agents en charge du site de 23h30 a annoncé après l'incident que D-8236 s'était endormi et n'avait pas connaissance de l'emplacement de la carte à ce moment. La ronde de 23h45 a confirmé ces faits. Les alarmes anti-incendie de l'aile se déclenchèrent à 23h58, or, la cellule de D-8236 n'étant pas située au même niveau que les quartiers des agents, ils n'atteignirent sa cellule qu'à 00h03. À leur arrivée, ils constatèrent qu'un incendie s'était déclaré, prenant rapidement une ampleur importante. Bien que les cris de D-8236 aient alerté les occupants des cellules voisines, son corps était déjà brûlé au deuxième degré à l'arrivée de la ronde. L'avant-bras de D-8236, zone avec laquelle il était en contact direct avec SCP-384-FR, était lui brûlé au troisième degré. Malgré l'importance de l'incendie, il put être contenu grâce à l'intervention rapide des agents en charge du site. Les dégâts se limitent à la perte de la cellule et à celle de D-8236, qui succomba à ses blessures.
Conséquences : Suite à l'incident, il fut décidé de limiter la possession de SCP-384-FR par ses destinataires. Dorénavant, les sujets en possession de l'objet doivent déposer la carte postale dans une boîte postale scellée en métal ignifugée située à l'entrée du Site-He-384-FR à 23h00, sous contrôle des agents en charge du site.
Note : Suite aux réclamations des agents du site ayant reçu SCP-384-FR et étant soumis aux mêmes restrictions que les membres du personnel de classe-D, un assouplissement de certaines mesures de sécurité est possible. Ainsi, les membres du personnel peuvent conserver SCP-384-FR jusqu'à 23h30 et devront maintenant déposer l'objet dans les boîtes aux lettres scellées en métal ignifugées installées à l'extérieur de chaque cellule ou quartier. - Directeur du Site-He-384-FR
Rapport d'incident 384-FR-F2
Membre du personnel concerné : ██████
Contexte : Lors de sa construction et afin de ne pas monopoliser un nombre trop important de membres du personnel de la Fondation pour le confinement de SCP-384-FR, il fut décidé que le Site-He-384-FR ne pourrait héberger qu'une centaine d'individus. La première équipe en charge du confinement était alors composée de quatre-vingt-seize (96) personnes. Rien d'anormal ne se produisit lors des quatre-vingt-treize (93) premières nuits.
Incident : Le ██/██/████, soit quatre-vingt-quatorze (94) jours après l'installation de la première équipe au Site-He-384-FR, le membre du personnel ██████ fut repéré à sept-cent-trente (730) mètres de l'enceinte externe du Site-He-384-FR avec quatre (4) autres membres du personnel. À 00h00, SCP-384-FR disparut comme à son habitude. Les rondes des agents en charge de la localisation de l'objet se poursuivirent sans discontinuer jusqu'à 6h30. L'objet ne put être récupéré dans ses délais habituels, malgré une fouille approfondie du site. Ordre fut donné d'arrêter ██████ et ses compagnons pour vérifier leurs possessions. ██████ était effectivement en possession de SCP-384-FR. Il fut gardé sous confinement pour le reste de la journée avant de se voir administrer un amnésique de classe C et d'être relâché. Un amnésique de classe B fut administré à ses quatre (4) compagnons avant qu'ils ne soient relâchés.
Conséquences : Au vu de l'incident 384-FR-F2, il apparaît que SCP-384-FR peut se déplacer instantanément sur des distances bien plus importantes qu'à la normale dans le cas où aucune cible potentielle n'est à sa disposition dans sa zone de déplacement habituelle. De plus, il semble que l'objet ne puisse se destiner qu'à un total de quatre-vingt-treize (93) individus, considérant alors les membres additionnels comme des cibles inadéquates pour son déplacement. De nouvelles Procédures de Confinement Spéciales (notamment la ronde du personnel tous les quatre-vingt-treize (93) jours) ont donc été mises en place.
Note : Bien que ces hypothèses soient incertaines, il est impératif que les nouvelles PCS soient immédiatement et scrupuleusement respectées. Une aussi dangereuse particularité ne doit en aucun cas être éprouvée. - Directeur du Site-He-384-FR.