SCP-378-FR

Objet no : SCP-378-FR

Niveau de Menace : Rouge

Classe : Euclide

Procédures de Confinement Spéciales : Tout exemplaire de SCP-378-FR doit être confiné dans une cage en verre individuelle de dimensions 5 x 5 x 5 m, elle-même située dans une cellule de confinement standard. Cette cellule doit être équipée de caméras fonctionnant en toutes circonstances, et la surveillance vidéo doit être opérée en direct depuis une salle située à plus de quarante-cinq (45) mètres.

La cellule doit être gardée de l'extérieur par au moins deux gardes prévenus des propriétés adaptatives de l'organisme, l'un des deux devant être posté plus près de SCP-378-FR que l'autre de façon visible et vérifiable, et cela en toutes circonstances. La personne concernée doit subir de façon hebdomadaire un interrogatoire sommaire visant à connaître son hypothèse à ce moment concernant la véritable nature de l'objet, sans influencer son cheminement de pensée ni infirmer ou confirmer ses doutes. Dans le cas où l'idée que le garde se fait de SCP-378-FR dépasserait la taille maximale de la cage en verre ou présenterait un danger de brèche de confinement trop grand, un autre garde doit le remplacer immédiatement.

Toute expérimentation sur SCP-378-FR doit recevoir une autorisation du Pr Vanvrouïès, et toutes les personnes ayant accès à l'organisme durant les manipulations doivent être interrogées et écartées dans le cas où l'idée qu'ils se font de la véritable nature de SCP-378-FR présenterait un danger pour les membres du personnel présents.

Les expérimentations sur SCP-378-FR sont suspendues jusqu'à nouvel ordre, sur décision du Directeur de Recherche.

Description : SCP-378-FR est la désignation collective de deux colonies d'une colonie de bactéries et donc, par extension, de toutes les cellules associées à cette colonie (alors appelées "instances de SCP-378-FR"). En raison de leurs propriétés anormales, la nature des micro-organismes qui la constituent n'est que partiellement connue : il semble s'agir de bacilles1 d'environ 10 µm, classifiés comme Gram négatifs2 et possédant un unique chromosome d'une longueur estimée entre cent cinq (105) et trois cents (300) millions de paires de bases. Au-delà de ces informations, il est à ce jour impossible de décrire les instances de SCP-378-FR avec plus de précision, que ce soit de façon anatomique ou fonctionnelle.

La raison de cette incapacité à analyser SCP-378-FR réside dans son anomalie principale : la colonie est capable de s'adapter aux expériences qui sont menées sur elle et ce sans émission de stimuli de la part de l'expérimentateur. En pratique, cette capacité se traduit de deux façons suivant les techniques de génétique ou de microbiologie moléculaire utilisées.

D'une part, la colonie SCP-378-FR prendra l'apparence du réseau vasculaire et respiratoire de tout organisme que l'expérimentateur le soupçonne d'être en réalité. L'organisme figuré est capable de se mouvoir, mais pas de se nourrir ou de se reproduire, et aucune circulation de fluide n'est observable. De même, la forme et la taille de l'organisme figuré sont limitées par la quantité de cellules disponibles ou capables de se diviser, et la colonie adoptera une forme incomplète ou optimisée (absence de figuration des capillaires les plus fins ou les moins visibles) si la quantité disponible n'est pas adéquate pour ce que l'expérimentateur la soupçonne d'être en réalité.

Si plusieurs personnes conduisent des tests sur SCP-378-FR en même temps, celle-ci alternera aléatoirement entre plusieurs organismes, pouvant même se fixer temporairement à des stades intermédiaires. Lorsqu'aucune expérience n'est conduite sur SCP-378-FR, celle-ci prendra en compte les suppositions de la personne se considérant comme "scientifique" la plus proche dans un rayon d'environ quarante-cinq (45) mètres. Si aucun scientifique ne se trouve dans ce périmètre, l'organisme considérera la personne la plus proche étant au courant de son existence, peu importe la distance. De plus, même si la capacité adaptative de SCP-378-FR est décrite comme ci-dessus à quelqu'un, la personne considérée par SCP-378-FR ne pourra s'empêcher d'émettre une hypothèse quant à la véritable nature de l'organisme, déclenchant ainsi ladite adaptation.

Il est supposé qu'il s'agisse d'un effet mémétique, des personnes d'ordinaire capables d'une grande abstraction étant quand même affectées. On observe également un biais dans les suppositions, de façon que la colonie SCP-378-FR soit en général capable de figurer l'organisme avec la quantité de bactéries disponibles.

D'autre part, le génome de SCP-378-FR présentera systématiquement une correspondance significative comprise entre 99% et 100% avec n'importe quelle partie du génome d'un organisme avec lequel il est comparé, et ce même si la colonie n'avait pas l'apparence dudit organisme au moment des prélèvements ADN ou de l'analyse. Lorsque le génome de SCP-378-FR est comparé de force à un génome complet ou d'une longueur supérieure à trois cents (300) millions de paires de base, l'expérimentation comporte systématiquement une contamination bactérienne ou un bruit de fond empêchant l'analyse. L'ensemble de ces propriétés génétiques s'étend également à toute analyse épigénétique3 classique ou anormale et cela quel que soit le niveau de complexité.

Les instances composant SCP-378-FR ne semblent pas avoir besoin de se nourrir pour survivre, mais nécessitent un apport de nutriments pour être capables d'effectuer des divisions mitotiques et ainsi augmenter la quantité de bactéries disponibles pour figurer un organisme.

L'organisme SCP-378-FR a été récupéré par la Fondation le 22/10/2018 dans le laboratoire du Pr Vanvrouïès. Celui-ci étudiait plusieurs individus du genre Rana en collaboration avec le Pr Ducao de l'univers DV-00665-P, ce dernier possédant des outils génétiques encore non-découverts dans notre monde. Les grenouilles avaient été fournies par les équipes écologiques de notre univers, et avaient reçu une construction plasmidique anormale partiellement décrite par les équipes du Pr Ducao. L'une des assistantes du laboratoire, Morgane Coche, remarqua un individu (une grenouille grecque de l'espèce Rana graeca) qui semblait agir différemment des autres : elle sautait sur place, sans raison apparente, refusait de s'alimenter, et finit par mourir quelques heures après l'observation.

Une dissection du cadavre permit de révéler la colonie SCP-378-FR, qui fut confinée immédiatement après avoir observé ses propriétés anormales. Lorsque cette découverte fut mentionnée au Pr Ducao, l'intégralité des équipes sous sa direction annoncèrent la fin de leur coopération et coupèrent tout contact avec notre monde. Ceux-ci ayant semblé mentionner une précédente expérience avec une colonie de bactéries SCP-378-FR similaire, une expédition visant à se rendre dans l'univers DV-00665-P pour questionner plus en détail les chercheurs impliqués dans la création de SCP-378-FR est actuellement en projet.




Addendum suite aux expérimentations menées sur une partie de la colonie SCP-378-FR : Il est désormais avéré que chaque cellule de la colonie SCP-378-FR est capable de transmettre ses capacités anormales à toute bactérie avec laquelle elle entre en contact, et ce, peu importe l'espèce de cette dernière. La période d'incubation est d'environ un mois chez l'Homme et deux semaines chez les mammifères de plus petite taille, au cours de laquelle l'intégralité des bactéries situées à la surface de la peau ainsi que celle du microbiote intestinal sont changées en instances de SCP-378-FR. L'hôte ne remarquera pas ces changements et restera conscient pendant tout le processus.

Une fois l'intégralité du microbiome de l'hôte converti, les instances SCP-378-FR s'infiltrent dans son système sanguin, le remplissant entièrement et consommant son sang. Puis, la colonie entière est capable de faire se mouvoir le corps de l'hôte, l'amenant en général dans des lieux fréquentés là où le contact avec d'autres hôtes potentiels est fréquent. De rares cas d'invasion du système respiratoire ont également été observés, mais les hôtes meurent trop rapidement pour être déplacés par la colonie SCP-378-FR qui l'habite.



MESSAGE CONCERNANT LA PRÉSENCE DE SCP-378-FR AU SEIN DE CET UNIVERS

Devant le danger que représenterait une brèche de confinement de SCP-378-FR et une pandémie mondiale – dans le cas où la Fondation ne serait pas capable d'isoler toutes les personnes atteintes – et la colonie de SCP-378-FR étant maintenant capable de figurer parfaitement des animaux de la taille d'un éléphant, une demande a été faite au Comité d'Ethique afin de permettre l'envoi de l'intégralité des échantillons et instances de SCP-378-FR dans l'univers FJ-95312-H, sans contact avec ceux-ci, suivi d'une fermeture définitive de la liaison avec notre univers.

— Hank Summers, Directeur de Recherche

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