SCP-373-FR

ATTENTION

Ce rapport SCP décrit un objet anormal sous contrôle de la Fondation depuis moins de deux semaines, ce qui signifie que ses procédures de confinement n'ont pas encore atteint leur version définitive et que la description et documents liés n'ont pas été traités par les services de contrôle de l'information ou n'ont subi qu'une vérification partielle. Pour cette raison, la lecture de ce document est réservé au personnel de Niveau 4 ou plus. Toute infraction de cette consigne sera sévèrement punie.

Objet no : SCP-373-FR

Niveau de Menace : Rouge

Classe : Euclide Keter

Procédures de Confinement Spéciales : SCP-373-FR-1 doit être confiné dans une cellule pour humanoïdes capitonnée standard et porter une camisole de force renforcée d'une armature en métal. Quatre aides soignants formés spécifiquement dans le cadre des procédures de confinement de SCP-373-FR-1 doivent entrer dans sa cellule trois fois par jour afin de le forcer à remplir ses besoins vitaux et doivent quotidiennement vérifier l'intégrité de l'armature. En cas de défaut ou de crise de colère problématique de la part de SCP-373-FR-1, l'objet doit être rendu docile à l'aide d'un tranquillisant ou d'un taser à la puissance adaptée. Toute potentielle amélioration des conditions de vie afin d'atteindre celles normalement garanties par la Charte de Bonneveux instaurée par le Comité d'Éthique le 4 Septembre 2018 doit être approuvée par le Dr Dingwall, le Dr Holt et le directeur du site.

SCP-373-FR-1 n'est pas autorisé à produire SCP-373-FR-2 en dehors d'un cadre d'expérimentation. Tout échantillon produit dans ce cadre doit être stocké selon les procédures de confinement ou détruit.

Les stocks de SCP-373-FR-2 doivent être contenus dans des contenants constitués de polymères spéciaux anti-adhésifs et d'une contenance individuelle maximale de 2 litres. Il ne doit pas y avoir plus de 30 litres de SCP-373-FR-2 stockés par la Fondation SCP au même endroit. En cas de dépassement de ce maximum, l'excès doit être détruit en versant SCP-373-FR-2 dans de l'eau portée à ébullition.

Description : SCP-373-FR-1 désigne un humain de 20 ans de type caucasien nommé Gaël Ames et souffrant de sévères troubles du comportement et de changements biologiques extrêmes à la suite de son isolation prolongée dans son appartement à Bordeaux durant la période du 11/09/2018 au 03/04/2019.

SCP-373-FR-1 est dans un état de malnutrition aiguë et possède une peau flasque au niveau du ventre, des bras, des cuisses et du menton, suggérant une prise de poids suivi d'une perte rapide.1 Suite à un manque d'exposition au soleil, l'entité semble avoir développé certains symptômes de la protoporphyrie érythropoïétique, incluant une peau pâle et une grande sensibilité à la lumière, sans origine génétique observée. À cause des frottements que s'inflige l'entité, ses organes génitaux extérieurs, en particulier le pénis, sont abîmés, au point qu'une grande partie de l'épiderme a disparu ou cicatrisé. Victime de carences et d'infections multiples, SCP-373-FR-1 a perdu la majorité de ses dents et de ses cheveux et souffre de douleurs dans le dos, la nuque et les hanches.

Les anomalies physiques les plus notables de SCP-373-FR-1 sont situées au niveau de ses membres supérieurs, de ses gonades et de sa prostate. Les muscles de ses bras ont une puissance estimée à 3 fois supérieure à celle d'un humain classique et semblent plus résistants aux claquages et déchirures musculaires. Les paumes de ses mains ont adopté des propriétés similaires aux muqueuses vaginales, incluant la sécrétion d'un lubrifiant naturel via transsudation.
Les gonades et la prostate de SCP-373-FR-1, environ 1,5 fois plus larges que celles d'un humain classique, sont capables de produire le liquide séminal composant SCP-373-FR-2 avec un débit anormal, estimé à 2 millilitres par minute, permettant une éjaculation toutes les 5 minutes environ.

À l'heure actuelle, la façon dont SCP-373-FR-1 a subi ces transformations à cause de son hygiène de vie est inconnue.

Les troubles psychologiques de SCP-373-FR-1 incluent :

  • Un intérêt accru aux stimulations sexuelles. Si non restreint, SCP-373-FR-1 se stimulera sexuellement lors de la plupart de ses interactions avec les autres ou lorsqu'il lui est donné du matériel approprié. Cet intérêt peut surpasser le sentiment de nécessité d'assouvir les besoins vitaux auxquelles SCP-373-FR-1 ne cède que lorsque les effets physiques de ces manquements se font sentir.
  • Des troubles de la communication et de l'expression, incluant des problèmes d'élocution, un manque de vocabulaire et une difficulté à percevoir les sentiments de son interlocuteur via le ton de sa voix ou son visage.
  • Des troubles de la compréhension.
  • De longues périodes d'apathie, surgissant principalement lorsqu'il lui est interdit de se stimuler sexuellement.
  • Une amnésie partielle ; SCP-373-FR-1 se souvient des derniers mois s'étant écoulés, mais ne se souvient pas de ses relations familiales ou sociales. L'entité n'a pas exprimé l'envie de revoir sa famille ou d'avoir des nouvelles du monde extérieur.

SCP-373-FR-2 désigne l'ensemble du liquide séminal, des spermatozoïdes et autres éléments cellulaires produits par l'appareil reproducteur de SCP-373-FR-1. SCP-373-FR-2 présente des différences notables quant à ses équivalents humains, le liquide séminal de SCP-373-FR-1 permettant de faire circuler les spermatozoïdes dans une grande variété d'environnements via la solidification partielle du liquide et la formation de canaux de circulation complexes. Les spermatozoïdes de SCP-373-FR-2 ont révélé une intelligence et une agressivité similaire à celle des spécimens de Solenopsis invicta2 et [DONNÉES CENSURÉES] à SCP-373-FR-2.

Documents confisqués à la police bordelaise, ou issus de leurs témoignages :

Rapport d'intervention
Contexte : Mme Michelle Ames est la mère de M. Gaël Ames. Ce dernier est à Bordeaux, loin du domicile familial situé à Strasbourg, dans le cadre de ses études de design automobile.

Sommaire des faits : À 21h, s'inquiétant du manque de contacts de son fils, Mme Ames le contacte via SMS afin d'avoir de ses nouvelles. Suspicieuse quant à la nature des messages qu'elle reçoit en retour, elle décide, à 21h20, d'appeler le 17.

Constat : La voiture de patrouille est arrivée au pied du bâtiment à 21h40. Le quartier étant principalement un lieu de résidence étudiante, nous avons demandé à l'un des résidents du bâtiment, qui fumait au balcon, de nous ouvrir la porte. Nous sommes ensuite montés jusqu'au sixième étage et nous sommes placés devant la troisième porte à droite dans le couloir, indiqué par Mme Ames comme étant le lieu d'habitation de M. Ames. Nous avons toqué plusieurs fois à la porte, mais n'avons pas reçu de réponse. Mon collègue, Antoine Houe, a affirmé avoir entendu un gémissement provenant de derrière la porte. Nous avons alors décidé d'enfoncer la porte, qui a résisté à cause des différents résidus organiques d'origine inconnue ayant colmaté les interstices de l'ouverture et solidifié la mécanique des gonds. En entrant, nous avons découvert un appartement extrêmement malodorant, désordonné, et dans une pénombre presque total, avec, sur le sol, une mixture blanche semi-liquide, glissante et visqueuse de 3 à 4 centimètres tandis que sur les murs et le plafond s'étendait un épais réseau de veines blanches, semblant faire circuler ce même liquide. Il y avait également un individu nu non-identifié dans l'appartement. Nous avons reculé, impressionnés par la scène.

Mesures prises : Ma collègue, Manël Lahbib, discernant en première l'inconnu présent dans l'appartement, s'est engagée dans la pièce et a dégainé son arme de poing. Dérapant sur le sol, elle est tombé sur les mains dans la mixture et a commencé à hurler et à chercher à se retirer. Nous sommes ensuite intervenus avec davantage de précautions et avons sommé l'individu de lever les mains afin de procéder à une arrestation. L'individu a résisté et a brisé le bras de mon collègue, Karim Lacroix. J'ai décidé ensuite de sortir mon taser et de tirer, ce qui a eu pour effet de neutraliser l'individu.

Résolution de problème : Nous avons évacué nos deux collègues blessés, ainsi que tout le reste de l'immeuble, en raison du caractère corrosif de la mixture, qui commençait à couler hors du couloir, et avons placé l'individu suspect dans la cellule du Poste de Police des Capucins, dans l'attente d'un interrogatoire.

Conclusion : Le suspect reste inconnu et M. Ames reste introuvable. Mme Ames ne parvient pas à identifier le suspect.

Nicolas Seine,
Brigadier de Police





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