SCP-364-FR
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SCP-364-FR-2.

Objet no : SCP-364-FR

Niveau de Menace : Neutralisé

Classe : Neutralisé

Procédures de Confinement Spéciales : L'accès à SCP-364-FR-2 ainsi que toutes les entrées possibles de la maison doivent être condamnés. Douze (12) Ancres à réalité de Scranton doivent être maintenues actives autour de SCP-364-FR-2 pour former un périmètre de stabilisation. L'accès à ce périmètre reste strictement interdit.

Description : SCP-364-FR désigne un ensemble d'expérimentations anormales menées aux mois d'avril-mai 2016 par un individu dénommé Denis Brizart, ancien professeur de philosophie à l'Université ███████████, ci-après désigné SCP-364-FR-1. Celles-ci se sont déroulées dans sa maison des Landes, aménagée pour l'occasion par l'ajout – entre autres – de six cellules, et ci-après désignée SCP-364-FR-2. Six sujets humains semblent avoir été impliqués dans ces expériences, identifiés ci-après par les matricules SCP-364-FR-A à SCP-364-FR-F.

SCP-364-FR a été découvert suite à la réception par ████████████, le 28/04/2016, d'une lettre anonyme signalant les pratiques anormales du dénommé Denis Brizart et dénonçant leur nature jugée dangereuse pour la normalité. Cette lettre est présentée ci-dessous.

Malgré l'utilisation de caractères découpés dans du papier journal et les précautions prises pour empêcher l'identification précise de son auteur (aucune empreinte digitale n'ayant été retrouvée), la lettre est effectivement signée par la « loge de Bordeaux » du groupe d'intérêt SAPHIR. Il s'est avéré plus tard que Denis Brizart avait lui-même été membre de cette loge.

Le 03/05/2016, une équipe d'intervention a donc été dépêchée sur place pour infirmer ou confirmer la menace, et, le cas échéant, l'identifier et établir un protocole de confinement initial. À l'approche de SCP-364-FR-2, les agents n'ont pas été affectés par l'effet anormal mentionné dans la lettre du 28/04, qui impliquait des entités (hallucinées ou non) prenant l'apparence de personnel médical. Cet effet est supposé ne plus avoir été actif à ce moment. En effet, en pénétrant dans le bâtiment, l'équipe n'a finalement retrouvé que des corps sans vie. Les agents ont ainsi effectué une première fouille de SCP-364-FR-2.

Ont été retrouvés :

  • un (1) exemplaire de l'Histoire de la folie à l'âge classique de Michel Foucault,
  • plusieurs pots en terre cuite dans lesquels poussaient des cactus peyotl (Lophophora williamsii),
  • plusieurs pots en terre cuite ne contenant plus que les racines de cactus similaires,
  • une (1) paire d'alliances en or massif,
  • un (1) lecteur-enregistreur de cassette audio de la marque Olympus,
  • l'enregistrement sur cassette audio d'une interprétation par plusieurs acteurs inconnus de Pour en finir avec le jugement de Dieu d'Antonin Artaud,
  • plusieurs pages comprenant des notes manuscrites rédigées par SCP-364-FR-1,
  • sept (7) cadavres, comprenant celui de SCP-364-FR-1 et de ses six « cobayes » ayant tous subi des mutilations diverses.

Les expérimentations menées par SCP-364-FR-1 semblent avoir conjugué, par des moyens anormaux, des considérations anatomiques, philosophiques et esthétiques. Leur nature et leur objectif restent confus, bien que l'idée de « guérir le monde de sa folie [sic] » en soit un thème récurrent. Une première identification des corps retrouvés a été effectuée :

  • SCP-364-FR-1 : Sexe masculin. 56 ans. Ne présentait aucune blessure ou mutilation. Mort de causes inconnues, remontant visiblement à quelques heures seulement avant l'arrivée des agents. Son décès est supposé avoir mis fin à l'effet anormal impliquant les entités capables de « traverser les murs » mentionnées dans la lettre du 28/04.
  • SCP-364-FR-A : Sexe féminin. Une vingtaine d'années. Retrouvée nue. Présentait de longues cicatrices sur les bras et les jambes, correspondant à des ablations de vaisseaux sanguins. Foie et reins manquants. L'avancée de la putréfaction permet d'affirmer que SCP-364-FR-A a été la première victime de SCP-364-FR-1 à décéder, probablement vers le 15 avril.
  • SCP-364-FR-B : Sexe masculin. Une vingtaine d'années. Retrouvé nu. Présentait également des traces de mutilation importantes (bouts de peau arrachée, yeux percés, reins, foie, pancréas et poumons manquants). Semble avoir été la deuxième victime de SCP-364-FR-1 à décéder de ses blessures.
  • SCP-364-FR-C : Sexe féminin. Une cinquantaine d'années. Retrouvée vêtue d'une sorte de toge et portant divers colliers et bracelets. Son corps semble avoir subi le plus grand nombre d'ablations. Malgré cela, SCP-364-FR-C ne semble pas être décédée de ces opérations, dont les traces avaient pleinement cicatrisé, les rendant donc bien antérieures au décès qui est survenu quelques heures seulement avant l'arrivé des agents. Les causes restent inconnues.
  • SCP-364-FR-D : Sexe masculin. Une quarantaine d'années. Identifié comme l'un des trois « Rubis » mentionnés dans la retranscription jointe à la lettre du 28/04. Retrouvé nu. Présentait des traces de mutilations très poussées (peau écorchée à 60%, ablation des yeux, de la langue et des oreilles internes, ablation des intestins). Probablement la troisième victime de SCP-364-FR-1 à décéder.
  • SCP-364-FR-E : Sexe masculin. 36 ans. Identifié comme le « Rubis-2 » de la retranscription jointe à la lettre du 28/04. Retrouvé nu. Présentait les mêmes ablations de vaisseaux sanguins et les mutilations les plus importantes à l'exception de SCP-364-FR-C. Ses blessures semblent pourtant avoir cicatrisé et les notes de SCP-364-FR-1 mentionnent sa survie durant plusieurs jours malgré les opérations, qui lui ont finalement été fatales. Avant-dernière victime à décéder.
  • SCP-364-FR-F : Sexe masculin. Une quarantaine d'années. Identifié comme l'un des trois « Rubis » mentionnés dans la retranscription jointe à la lettre du 28/04. Retrouvé nu. Présentait des traces de mutilations très poussées (semblables à SCP-364-FR-D en plus de l'ablation totale du système sanguin dans le bras et la jambe droites). Probablement la quatrième victime de SCP-364-FR-1 à décéder.

Il apparaît ainsi que SCP-364-FR-1 a cherché à affiner sa méthode avec les différents sujets pour établir un protocole « sûr », qu'il est parvenu à appliquer à SCP-364-FR-C. La manière dont certains sujets ont pu être maintenus en vie sans assistance artificielle malgré des pertes de sang importantes et des ablations d'organes vitaux est encore inconnue. Par ailleurs, les corps de SCP-364-FR-E, SCP-364-FR-F et SCP-364-FR-C présentaient tous des niveaux de réalité inférieurs à la moyenne, celui du « sujet C » affichant un ordre de grandeur lui-même largement inférieur aux deux autres, compris entre 0,5 et 0,6 Humes. Les expériences menées par SCP-364-FR-1 sont de toute évidence à l'origine de cette condition anormale. Ce dernier semblait considérer SCP-364-FR-C comme une « allégorie vivante du monde », entité dont la création aurait été le but de ses expérimentations. La retranscription du « manifeste » de SCP-364-FR-1 est présentée ci-dessous. La mise en page originale a été conservée.

Si le terme d'« allégorie » reste vague, il aurait impliqué un processus anormal par lequel certains traitements appliqués au sujet se répercuteraient sur la réalité ou l'humanité dans son ensemble. SCP-364-FR-1 aurait alors acquis des capacités essocinétiques à l'échelle globale. Toutefois, celui-ci serait décédé avec ses sujets avant toute modification effective de la réalité.

Addendum-364-FR-01 : Une seconde fouille de SCP-364-FR-2 a permis de mettre au jour de nouveaux éléments. Dans un coffre-fort dissimulé ont notamment été retrouvés divers documents concernant SCP-364-FR-1.

Cet ensemble de documents permet de mettre en évidence une perte de cohérence chronologique des paroles et écrits de SCP-364-FR-1. La fiabilité des descriptions que ce dernier donne de ses propres expériences peut ainsi être remise en cause, son état psychologique semblant se dégrader rapidement après le 29/03/2016.

Nous aurions affaire à une variation rare du syndrome de Filbuson. Presque universellement répandu chez les militants de l'organisation SAPHIR, celui-ci les empêche de reconnaître la nature anormale d'une chose, même lorsque ses effets surnaturels se manifestent juste devant eux. Leur idéologie alimente alors le syndrome, en déployant un arsenal de justifications pour expliquer « rationnellement » ce qu'ils voient. Chez SCP-364-FR-1, cependant, ce syndrome semble avoir évolué de manière à ce qu'il ne voie réellement plus toute manifestation anormale – prenant alors très naturellement ses collègues pour des fous atteints de visions. D'où son obsession pour la « folie du monde » – une question de point de vue. La seule intervention de l'anormal dans « l'œuvre » de SCP-364-FR-1 semble ainsi se faire dans la survie de ses sujets malgré des blessures normalement mortelles, ce qui n'est pas impossible à atteindre à l'aide de quelques rituels. Mais il est plus que probable que les capacités essocinétiques à grande échelle dont il se croyait détenteur à travers son « sujet C » n'aient eu aucun fondement réel.
- Dr Riley

Addendum-364-FR-02 :

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