Objet no : SCP-346-FR
Niveau de Menace : Vert ●
Classe : Sûr
Procédures de Confinement Spéciales : L'immeuble abritant SCP-346-FR est détenu par la Fondation, qui doit en conserver la propriété par l'intermédiaire de la société écran ████████. Le bâtiment doit être placé sous la garde de deux (2) agents de sécurité afin que ceux-ci tiennent à distance d'éventuels intrus. Tout civil venant à observer les activités des membres de SCP-346-FR-B doit se voir administrer un amnésiant de Classe A puis être relâché.
Les fleurs de SCP-346-FR-A doivent être récupérées et incinérées avant ouverture des boutons, à l'exception de cinq exemplaires qui ne doivent être détruits qu'une fois des échantillons de pollen et d'ovules prélevés à des fins de recherche.
Tout membre du personnel ayant été en contact avec SCP-346-FR et ressentant des sensations, émotions ou désirs inhabituels est invité à en référer au responsable de confinement.
Description : SCP-346-FR est la désignation collective d'un arbre (dénommé ci-après SCP-346-FR-A) planté dans la cour d'un immeuble au ██, ███ ███████ à Paris, et de trente-sept (37) de ses habitants (dénommés ci-après SCP-346-FR-B-1 à -37). Des fiches de renseignements complètes sur les instances de SCP-346-FR-B ainsi que sur les autres locataires non-anormaux de l'immeuble sont disponibles auprès des archives de l'Agence des Renseignements.
SCP-346-FR-A est un arbre génétiquement identifié comme un tilleul à grandes feuilles (Tilia platyphyllos) dont l'âge est estimé à deux cent cinquante ans. Cependant, SCP-346-FR-A présente plusieurs différences morphologiques vis-à-vis des spécimens ordinaires de son espèce. Il ne porte pas de feuilles, quelle que soit la saison, celles-ci étant remplacées par des bourgeons rougeâtres dont la taille varie entre 25 et 35 mm. En outre, à la base du tronc de SCP-346-FR sont ouverts trente-sept (37) orifices d'un diamètre compris entre vingt (20) et quarante (40) cm. Ces orifices sont peu espacés (moins de 10 cm) et sont répartis tout autour du tronc depuis le ras du sol jusqu'à 120 cm de hauteur.
SCP-346-FR-B regroupe des individus de 7 à 76 ans, sans point commun particulier si ce n'est que tous occupaient la même résidence avant d'acquérir des propriétés anormales. SCP-346-FR-B-1 à -37 ne vivent plus dans leur appartement, ont stoppé toute interaction avec des éléments extérieurs à la cour de leur immeuble et se déplacent entièrement nus. Ils suivent un cycle se répétant tous les jours sans variation notable. Approximativement deux heures avant le lever du soleil, les membres de SCP-346-FR-B se réveillent et s'écorchent mutuellement le dos, le ventre et les membres à l'aide de divers outils métalliques tranchants (couteaux, épluche-légumes et ciseaux) vraisemblablement issus des cuisines de leurs appartements. Les instances forment des groupes de quatre ou cinq, et l'une d'elles s'allonge au sol pendant que les autres détachent méthodiquement la peau. Le processus, bien que tout à fait consenti par les instances, ne semble pas moins douloureux que d'ordinaire. Une fois chaque membre de SCP-346-FR-B écorché, les lambeaux de peau obtenus sont découpés en fragments de quelques centimètres de côté puis porté aux branches de SCP-346-FR-A. Les bourgeons qui les couvrent s'ouvrent alors pour déployer des filaments blanchâtres qui s'insèrent dans l'épiderme et s'y agrippent fermement. Les lambeaux de peau se substituent aux feuilles de l'arbre afin de permettre la photosynthèse et la survie de SCP-346-FR-A.
Les membres de SCP-346-FR-B passent généralement le reste de leur journée autour de SCP-346-FR-A, dans un état apathique, à dormir ou panser leurs plaies de leur mieux, notamment en se léchant mutuellement1. Le soir venu, les membres de SCP-346-FR-B se rassemblent et placent leur tête dans les orifices du tronc qui se referment. Les cavités se remplissent alors d'un liquide jaune transparent. L'étude de la composition de ce liquide permet de supposer que les instances de SCP-346-FR-B sont nourries de cette manière. En outre, le composé présente des capacités cicatrisantes extrêmement puissantes, la peau des instances de SCP-346-FR-B se régénérant complètement durant la nuit. Les lambeaux de peau accrochés à SCP-346-FR-A se racornissent et tombent durant la nuit, et les bourgeons se referment.
Éloigner les instances de SCP-346-FR-B de SCP-346-FR les plonge dans une intense détresse émotionnelle. Elles refusent alors de communiquer et se nourrir jusqu'à être revenues auprès de lui. Durant l'hiver, les membres de SCP-346-FR-B conservent leur tête dans les orifices du tronc jusqu'au printemps. Un an sur deux, au mois de juin SCP-346-FR-A fleurit. L'analyse des échantillons de pollen et des ovaires n'a jusqu'ici présenté aucune particularité génétique ni la moindre anomalie mais des études sur des arbrisseaux issus de graines et/ou de pollen de SCP-346-FR-A sont encore en cours. Des échantillons de gamètes des deux types et de chaque floraison sont disponibles à l'étude dans la Zone de Stockage Cryogénique 3 du Site Aleph.
Bien que la nature de la relation entre SCP-346-FR-A et SCP-346-FR-B soit encore incomprise, la création de nouvelles instances de SCP-346-FR-B n'a jamais été observée et est considérée comme impossible ou dépendante d'un processus complexe devant être volontairement engagé. Cependant, le personnel de recherche est invité à rester vigilant (cf. Procédures de Confinement Spéciales).
Une étude de la nature du sous-sol effectuée en 2019 a mis en évidence une cavité 3 mètres en dessous de SCP-346-FR-A, à l'exacte verticale de son tronc. Des excavations furent réalisées, révélant la présence d'un homme assis en tailleur (dénommé ci-après SCP-346-FR-C), dans une anfractuosité enserrée par les racines de SCP-346-FR-A. SCP-346-FR-C fut identifié comme Cyrille Mandry, ancien locataire d'un des appartements de l'immeuble disparu à la formation de l'anomalie. Les racines de SCP-346-FR-A s'enfoncent dans la tête de SCP-346-FR-C au niveau des orbites, des oreilles, des narines et de la bouche, remplissant complètement ces orifices. Bien qu'en bonne santé, SCP-346-FR-C est plongé dans un état d'inconscience2 et présente un corps très amaigri. En raison de l'étroitesse de l'excavation menant à SCP-346-FR-C et de la cavité où il se trouve, des examens plus poussés de son état cérébral sont à ce jour impossibles.
Addendum-346-FR-1 :
Suite à la découverte de SCP-346-FR-C, une division d'enquête fut envoyée inspecter son ancien appartement plus en détail.
Rapport de fouille 346-FR
Date : 12/09/2019
Responsable : Agent Foulque
Description des lieux :
L'appartement se situe au quatrième étage et occupe une surface de 36 m2 divisée en trois pièces. On compte une salle principale comportant un coin cuisine, une salle de bain et une chambre à coucher. L'appartement comporte une seule porte d'entrée, et trois fenêtres (deux sur la cour intérieure et une sur la rue). Le mobilier est ordinaire : un lit, trois chaises, une table et deux armoires de rangement en plus de l'équipement de cuisine et de salle de bain. Quatorze plantes en pot d'espèces très variées étaient disposées dans l'appartement, dont treize encore en vie grâce à un système d'arrosage astucieux alimenté par l'eau de pluie.
Objets d'intérêt :
- Un Kit de Transmagification Végétale du Dr Wondertainment (notice jointe) a été retrouvé en haut d'une armoire. Après une étude plus poussée du matériel fourni, plusieurs composés chimiques anormaux semblent avoir été ajoutés aux composants de base.
- Des cendres et des débris de papier présents en grande quantité dans la poubelle, probablement suite à la destruction de nombreux documents écrits. Aucun fragment lisible ne put être retrouvé.
Pièce jointe :
Addendum 346-FR-2 :
Le 16/05/2020, le Dr Passy proposa de tenter d'entrer en communication avec les instances de SCP-346-FR-B via le dessin. Du matériel de dessin et de peinture fut donc mis à leur disposition, puis elles furent invitées à s'en servir. SCP-394-FR-B-7, anciennement ████████ ██████, un homme de 76 ans, fut la seule instance à manifester de l'intérêt pour le matériel fourni. Il réalisa à l'aide de peinture le document 396-FR-1, visible ci-dessous. L'étude de son dossier révéla qu'il avait employé beaucoup de son temps libre à peindre avant sa transformation. L'équipe de recherche est ouverte à d'éventuelles suggestions permettant la communication avec les instances de SCP-XXX-FR-B.
Quelque part, au fond d'eux, leur esprit sommeille encore. Si l'on trouvait un moyen de le réveiller, nous pourrions en apprendre beaucoup sur les circonstances de la naissance de l'anomalie. - Dr Passy