SCP-345-FR

Objet no : SCP-345-FR

Niveau de Menace : Jaune

Classe : Sûr

Procédures de Confinement Spéciales : SCP-345-FR doit être confiné au Site-Kybian dans un compartiment de sécurité niveau sept (7). Toute manipulation de l'objet est strictement interdite sans supervision d'un membre du personnel de niveau trois (3). Seuls les membres de Classe-D peuvent manipuler SCP-345-FR.

Si une quelconque personne active les effets de SCP-345-FR, reconnaissable à l'entaille sur son bras gauche, alors le responsable de SCP-345-FR doit être mis au courant et s'occupera de mettre en place le protocole à suivre. Dans tous les cas, celui-ci doit suivre la procédure 345-FR-Alpha.
Si c'est un membre du personnel qui est affecté, ce dernier doit remettre son badge et communiquer au responsable de son département les informations nécessaires à la poursuite des activités dont il était responsable. Ce membre doit également être mis au courant de sa disparition imminente et transmettre ses dernières volontés, comme le stipule la directive n°107-185B du Comité d’Éthique.
Ce protocole doit être exécuté le plus rapidement possible, avant le début de l'activation des effets de SCP-345-FR, menant à la disparition du membre du personnel en question.

Si un membre du personnel considéré comme vital (Classe A ou niveau d'accréditation supérieur à quatre (4)) active les effets de SCP-345-FR, alors l'objet doit être détruit pour tenter d'enrayer l'activation des effets anormaux.

Description : SCP-345-FR est une clef à molette intégralement composée d'acier avec plusieurs bords tranchants. L'objet mesure soixante deux virgule neuf centimètres (62,9 cm) de longueur et de sept virgule trois centimètres (7,3 cm) de largeur. Celui-ci émet dans le spectre électromagnétique de l'ultraviolet avec des ondes comprises entre neuf cents trente térahertz (930 THz) à dix petahertz (10 PHz). L'intensité lumineuse varie de un lux (1 lx) à douze lux (12 lx).
SCP-345-FR peut être endommagé et possède plusieurs entailles sur son manche, qui sont à l'heure actuelle une série de quatre (4) barres verticales barrés d'une (1) cinquième horizontale répété en tout vingt-neuf (29) fois, avec pour le dernier uniquement les quatre (4) barres verticales.

SCP-345-FR-1 est une entité non-visible pour l’œil humain, car elle ne renvoie aucune lumière dans le spectre électromagnétique du visible. L'entité ne peut être aperçue que par un équipement permettant de percevoir les ondes ultraviolettes, dans le même domaine que celles de SCP-345-FR. L'entité est immatérielle et intangible, ce qui amène donc à celle-ci la possibilité de traverser et d'agir sur les matières inertes, ainsi qu'organiques. Toutefois l'entité peut devenir tangible, mais uniquement pour réaliser les entailles.
SCP-345-FR-1 se compose de gaz et possède une forme ronde, de densité et de masse inconnues. Son volume change constamment avec un diamètre médian d'un mètre cinquante cinq (1m55).

La limite de distance entre SCP-345-FR et SCP-345-FR-1 n'a pas pu être mise à jour. En l'absence de tests plus poussés sur ce point, il est considéré qu'il n'y a aucune limitation. Il est à noter que, quelque soit cette distance, l'entité conservera son volume, sa densité et à priori sa masse.

Malgré toutes les tentatives pour communiquer avec SCP-345-FR-1 lorsqu'il est en possession d'un sujet, ce dernier ne s'est jamais adressé aux chercheurs. Il est inconnu si l'entité possède une conscience. De même, aucun document ne permet de dater la création de l'entité ou son historique.

Tant que SCP-345-FR n'est pas manipulé par un être humain, SCP-345-FR-1 ne se manifeste pas.
Si un sujet entre en contact avec SCP-345-FR, l'entité sort de l'objet et se manifeste alors dans la réalité. Cette dernière va rester à distance du sujet et l'évitera s'il fait un mouvement vers elle. Si celui-ci repose l'objet sans se blesser, l'entité rentre dans l'objet et les effets anormaux se stoppent.

Cependant, si le sujet se blesse avec l'objet, ou que d'une quelconque manière son sang atterri sur celui-ci, une nouvelle série d'entailles sur le manche de SCP-345-FR va débuter, en commençant par l'ajout d'un (1) trait vertical.
Pour ce faire, SCP-345-FR-1 va alors modifier sa corpulence pour former un appendice terminé par une pointe et entailler le manche, ainsi que le sujet sur son bras gauche. Une (1) entaille peu profonde de deux centimètres (2 cm) parallèle à l'os va alors apparaître sur le bras du sujet, dans une zone comprise entre l'épaule et le poignet. Les tests ont démontré que cette opération ne fera ressentir aucune douleur au sujet et qu'il ne s'en rendra pas compte, à moins d'avoir un contact visuel, généralement lorsqu'un sujet externe le lui fasse remarquer.

Dès lors, l'effet principal de SCP-345-FR va obligatoirement se manifester. Les tests n'ont pas pu mettre en évidence une quelconque manière d'éviter l'activation de l'anomalie à partir ce moment là.
L'anomalie se déclenchera à la nuit tombée, l'heure étant variable, mais généralement comprise entre vingt-trois heures (23 h) et trois heures (3 h), heure locale.

Lors de cette tranche horaire, SCP-345-FR-1 se manifestera et restera au-dessus de SCP-345-FR. L'entité va commencer un lent changement de spectre électromagnétique, tout comme SCP-345-FR. Le domaine va passer aux infrarouges avec des ondes comprises entre dix térahertz (10 THz) à cent vingt térahertz (120 PHz).
Ce cycle, qui dure de dix minutes (10 min) à quinze minutes (15 min), s'accompagne par un changement de température de l'objet, qui va augmenter jusqu'à atteindre les trente sept degrés Celsius (37 °C).

Si le sujet n'est pas endormi lorsque ce cycle se termine, alors celui-ci va soudainement entrer en phase de sommeil profond. Dès lors, toutes les tentatives pour faire reprendre conscience au sujet ont échouées. Une fois dans cette phase de sommeil, SCP-345-FR-1 va se manifester et se déplacer jusqu'au sujet marqué. Sa vitesse de déplacement est variable, mais l'entité n'a jamais mis plus de deux minutes (2 min) à atteindre sa cible. La plus grande distance mesurée à ce jour entre celle-ci et le sujet est de cent-treize kilomètres (113 km). Aucun test supplémentaire n'est programmé pour définir si une distance maximale existe.

Une fois le sujet atteint, l'entité va modifier son apparence afin de ressembler grossièrement à celui-ci et traverser son corps. L'entité va alors prendre le contrôle des muscles du sujet et le faire se déplacer jusqu'à SCP-345-FR, à une moyenne de trois kilomètres par heure (3 km/h). Celle-ci va également actionner le système vocal du sujet et chuchote avec une voix rauque, à une moyenne de trente décibels (30 dB), plusieurs paroles dont le sens est inconnu (pour plus de précisions, veuillez vous référer à l'addendum n°4).

Au bout de sept minutes (7 min) de marche, si le sujet n'atteint pas SCP-345-FR, l'entité fera pivoter la tête du sujet à trois cents soixante degrés (360 °). La trachée, les muscles et les artères du cou seront déchirées, et la nuque brisée.
Si la tête du sujet est solidement maintenue, le cœur de celui-ci cessera de fonctionner. Toute tentative pour le faire redémarrer s'est soldée par un échec. Aucun test n'a été programmé pour déterminer si, en remplaçant le cœur du sujet par un cœur artificiel via une chirurgie d'urgence, l'entité va agir d'une autre façon pour pouvoir tuer le sujet (directive n°109-316G du Comité d’Éthique).
À ce stade, le sujet pourra être considéré comme cliniquement décédé.

Si au contraire, le sujet arrive à atteindre SCP-345-FR avant le temps imparti, l'entité va faire saisir SCP-345-FR au sujet et lui faire frapper son crâne, jusqu'à ce que le cerveau du sujet soit suffisamment endommagé pour le déclarer en état de mort cérébrale. L'empêcher via une action extérieure va conduire l'entité à exécuter les protocoles précédents pour mettre fin à la vie du sujet.
SCP-345-FR-1 retournera par la suite dans SCP-345-FR et ses effets anormaux cesseront dans notre réalité. Les seules anormalités ayant encore courts, en dehors de la radiation ultraviolette de SCP-345-FR, sont les entailles sur le manche qui continuent à apparaître via SCP-345-FR-1, jusqu'à ce que les cinq (5) traits soient apparus. La durée entre le début de cette série et la fin varie de deux heures (2 h) à six mois (6 mois).

Un carnet a été découvert lors de la découverte et saisie de SCP-345-FR. L'étude de celui-ci et de nombreux tests ont mis en évidence une anomalie extra-dimensionnelle, menant un plan alternatif (n°345-92-B) dans lequel les sujets défunts arrivent à leur mort dans notre plan d'existence.
Le mécanisme qui permet de dupliquer à l'identique les corps des sujets, les objets portés sur eux, ainsi que leur esprit avant leur mort est inconnu. Cependant cette duplication maintient un lien entre les objets de ce monde et de ceux du plan alternatif. Si un sujet écrit sur un carnet, celui de notre monde aura la trace du stylo.

Les tests ont démontré que les sujets portent les habits et objets qu'ils possédaient sur eux lors de leur mort. Ces tests ont également mis en évidence que plusieurs actions du sujet conduisent à l'ajout d'un (1) trait sur le manche de SCP-345-FR. Lorsque les cinq (5) traits d'une série sont entaillés sur le manche, le sujet périra. Pour un complément d'information, veuillez consulter l'addendum n°2.
Les recherches actuelles n'ont pas réussies à pouvoir faire revenir un sujet dans notre plan d'existence.

Les tests ont également démontré que la technologie ███ ███ ████, une fois greffée au cerveau du sujet, va permettre une communication entre le centre de contrôle et celui-ci, après sa mort, lorsqu'il se situe dans la dimension n°345-92-B.

La description de cette dimension coïncide entre tous les sujets, seules de rares modifications sont apparues d'une version à l'autre. Un sujet arrive dans la dimension avec un (1) trait, causé lors de sa mort. Le sujet à plusieurs moyens d'ajouter des traits à son bras. Le plus commun et sûr étant de se blesser volontairement avec n'importe quel objet, puis de tracer un (1) trait avec le sang. À partir de ce moment là, un (1) trait va apparaître sur le bras du sujet, à côté des précédents, puis un (1) autre apparaîtra sur le manche de SCP-345-FR.
Lorsque ceci arrive, le monde dans lequel se situe le sujet va se modifier et répondre à un besoin considéré comme essentiel dans notre monde. Il est à noter que les sujets ne peuvent pas mourir de faim, de soif, ou d'un quelconque moyen autre que d'achever sa série de traits. Au bout de cinq (5) traits, la série sera considérée comme complète, et le sujet périra. Cela peut se dérouler brutalement ou doucement, des sujets ayant encore vécu jusqu'à ce qu'ils s'endorment.

Si plusieurs sujets activent les effets de SCP-345-FR, ces derniers se retrouveront au même moment dans la dimension parallèle. La perception de leur environnement sera la même, tant qu'ils auront le même nombre de traits sur leur bras. Un sujet avec deux (2) ne percevra pas l'environnement d'un autre sujet avec trois (3) traits, mais peut percevoir la même chose s'il atteint le même nombre de traits.

Consultez le tableau ci-dessous pour un récapitulatif de l'état de la dimension en fonction du nombre de traits sur un sujet :

Nombre de traits Description des lieux Événements rarissimes
Un (1) Le sujet apparaît dans un lieu similaire à celui où il est décédé. L'endroit y est décrit comme insalubre et en grande partie détruit. Les cadavres et les actions des anciens sujets sont toujours présents. Les corps semblent tous momifiés. Aucun autre humain n'est trouvable, tout comme de la nourriture ou de l'eau. Il ferait nuit noire, sans aucune étoile, ni Lune. Un sujet a aperçu ce qu'il a identifié comme une grande femme habillé de noir. Cependant, la faible luminosité et la panique du sujet l'a très certainement induit en erreur.
Deux (2) La Lune apparaît dans le ciel, ainsi que les étoiles, donnant une lumière suffisante pour s'orienter correctement sans lampe. Les sujets notent une amélioration des bâtiments. Un sujet à noté la présence d'une forme amorphe pendant quelques secondes. Il est inconnu si c'est SCP-345-FR-1.
Trois (3) Lune au zénith. État des bâtiments bien meilleur. De la nourriture apparaît à divers endroits. Il est peu probable pour un sujet de manquer de nourriture s'il est près d'habitations humaines. RAS
Quatre (4) Le Soleil apparaît à l'aube. Les bâtiments sont en meilleur état et de l'eau est présente dans les lacs, rivières et mers. L'eau courante est également fonctionnelle. Il est à noter que la plus part des sujets se disent "satisfait" de cet endroit désormais. Cependant, tous finissent par tracer le dernier trait, souvent par folie. Quelques sujets rapportent des voix les encourageant à en finir. Il est inconnu si c'est l'effet d'une folie des sujets ou s'il s'agit d'une entité.
Cinq (5) Plusieurs sujets meurent dès le dernier trait. L'autre partie décrit un monde qui n'est plus délabré, et même en meilleur état que dans notre monde. Les animaux et humains apparaissent désormais, et toute la technologie humaine fonctionne parfaitement. Les sujets se sentent "heureux" en compagnie des êtres importants aux yeux du sujet, même si ceux-ci sont censés être décédés lorsque le sujet a été confronté à SCP-345-FR. Une fois que le sujet s'endors, ce dernier meurt, d'une manière inconnue. Son cadavre peut être croisé à nouveau par les sujets suivants, toujours en état de momification avancée. [DONNÉES SUPPRIMÉES]

Addendum 1 : Historique de SCP-345-FR

SCP-345-FR a été découvert le 27/12/20██ au nord de la France, dans une usine de la zone industrielle de la ville de ██████. L'usine était fermée pour cause de faillite, depuis cinq années (5 ans). Celle-ci faisant un lieu idéal pour un groupe d'adolescents (au nombre de six (6)) qui alla le visiter. Le lendemain soir, les parents de ceux-ci ont averti les autorités françaises. Leurs enfants ayant disparus de toute la journée, les appels téléphoniques étant également restés sans réponse.
Une fouille de leurs réseaux sociaux a permis de localiser le site de l'usine comme étant leur dernier lieu de leur présence. Une fois sur place, les corps des six (6) adolescents entre vingt (20) et quatorze ans (14 ans) ont été retrouvés. L'autopsie a décelé une mort par hémorragie cérébrale.
Un carnet d'une des adolescentes a été retrouvé, à proximité de SCP-345-FR. Les agents infiltrés ont pu déceler l'existence d'une anomalie après l'examen du carnet par les enquêteurs. Les agents sur place ont trouvé SCP-345-FR grâce à sa signature ultraviolette. L'objet présentait dix-sept (17) séries d'entailles, toutes comportaient cinq (5) traits.

Les enquêteurs ont été interrogés, mais aucune information utile n'a pu être découverte. Des anciens ouvriers ont été également interrogés sur SCP-345-FR (en prétendant qu'il ne s'agissait là que d'une simple clef à molette avec des entailles). Leurs déclarations établissent à trois (3) le nombre de séries d'entailles sur le manche avant qu'ils ne partent à cause de la fermeture. Une étude des dossiers de disparitions a mise en lumière ce même nombre pour des affaires classées en tant que "disparition inquiétante" dans cette zone. Aucune de ces personnes n'a été retrouvée à l'heure actuelle.

L'objet a été apporté à son lieu actuel de confinement, le carnet a été confisqué, toutes les personnes interrogées et ayant eu connaissance des détails de l'affaire ont reçu un amnésique de classe B. L'affaire a été classée en "disparition inquiétante" et est restée ouverte.
Une retranscription du carnet est disponible à l'addendum n°3.

Addendum 2 : Retranscription des tests

Précisions :

  • Au total douze (12) tests ont été exécutés, faisant passer le nombre de séries d'entailles de dix-sept (17) à vingt-neuf (29).
  • Les tests débutent tous à vingt-trois heures (23 h) pour accélérer le déclenchement des effets anormaux.
  • Seuls les tests les plus importants sont présent dans cette documentation. Veuillez consulter le document 92613-Alpha pour le reste des retranscriptions.

Numéro du test : n°1
Matricule sujet : D-2107 (condamné pour cinq (5) meurtres avec violences)
Personnel en charge : Docteur C. Robert
Matériel à disposition : Caméras classiques.
Lieu du test : Salle de test Oméga-9.
Distance avec SCP-345-FR : cinq mètres (5 m).

Avant-propos : Premier test pour mettre en évidence les effets anormaux de SCP-345-FR, après lecture du carnet (objet n°52316-Alpha).

- Début du test -

Docteur C. Robert : D-2107, veuillez vous saisir de SCP-345-FR.

D-2107 : C'est fait. Et maintenant ?

Docteur C. Robert : Veuillez vous écorcher légèrement avec, une goutte de sang doit être en contact avec SCP-345-FR.

D-2107 : Du sang ? Je préférerais frapper un de vos gorilles sale -

Docteur C. Robert : Et je préférerais qu'ils vous plombe. Veuillez vous exécuter.

D-2107 : Ok, ok…

D-2107 s'écorche légèrement le pouce et dépose du sang sur SCP-345-FR.

Docteur C. Robert : Bien, maintenant veuillez regarder votre bras gauche et nous signaler toute anomalie.

D-2107 : Rien de nouveau vieux shnock'.

Docteur C. Robert : Hm, bizarre. Attendons un peu.

Une minute (1 min) passe.

Docteur C. Robert : Veuillez regarder de nouveau votre bras.

D-2107 : Pfff, il n'y a rien… Ah, attendez, j'ai un truc au poignet.

Docteur C. Robert : Qu'est-ce donc ?

D-2107 : Une espèce de petite entaille. Depuis quand c'est là ? C'est encore un de vos tours de passe-passe ?

Docteur C. Robert : Veuillez patienter maintenant D-2107.

Trois heures (3 h) passent, pendant lesquelles le sujet reste éveillé et proteste.

D-2107 : Vous m'entendez ? Je vais tous vous -

Le sujet tombe au sol, avant de se relever dix secondes (10 s) plus tard.

Docteur C. Robert : D-2107 ? Vous m’entendez ?

Aucune réponse du sujet, celui-ci se déplace vers SCP-345-FR et l'atteint en huit secondes (8 s). Le sujet ramasse l'objet et se frappe avec au niveau du front plusieurs fois d'affilés, avant de tomber au sol.

Docteur C. Robert : Gardes ! Escortez le médecin jusqu'au sujet.

Le médecin arrive au niveau de D-2107 et confirme la mort de ce dernier. Les gardes relèvent l'ajout d'une (1) barre sur SCP-345-FR.

Docteur C. Robert : Le test va se poursuivre jusqu'à déterminer d'autres effets anormaux.

Quatre heures (4 h) passent pendant lesquelles des entailles s'ajoutent sur SCP-345-FR jusqu'à finir une (1) série de cinq (5) traits. Le test se poursuit pendant cinq autres heures (5 h).

Docteur C. Robert : Aucun nouveau changement n'est apparu. Le test est terminé. Gardes, veuillez rapporter SCP-345-FR à sa cellule de confinement, je vous prie.

- Fin du test -

Conclusions : Le rapport d'autopsie confirme la mort par destruction des tissus neuronaux frontaux. Il est indiqué que la force déployée par le sujet pour en arriver là devait être plus élevée que sa capacité musculaire ne lui permet. Des détecteurs ont signalés une émission anormale dans le spectre de l'ultraviolet pour SCP-345-FR. Le sujet a de toute vraisemblance été manipulé par l'anomalie. Une hypothèse a été soumise, selon laquelle le sujet aurait été possédé par une entité. Cette supposée entité ne semble émettre que dans le spectre ultraviolet (et est donc indiscernable par l’œil humain). Son observation ne pourra se faire que lorsque nous recevrons les caméras à large spectre.
En dehors de cela, le test se révèle concluant les effets visualisés concordent avec ceux décrits dans le carnet.

Numéro du test : n°2
Matricule sujet : D-2353 (condamné pour être à l'origine d'un suicide collectif dans le cadre d'une secte)
Personnel en charge : Docteur C. Robert
Matériel à disposition : Caméras à large spectre.
Lieu du test : Salle de test Oméga-9.
Distance avec SCP-345-FR : cinq mètres (5 m).

Avant-propos : Test ayant pour but la confirmation de l'existence d'une entité.

- Début du test -

Docteur C. Robert : Bien, commençons le test. D-2353, veuillez saisir SCP-345-FR, puis vous entailler légèrement avec.

D-2353 : Morgandla, notre Dieu Sauveur, réclame le sang des impies. Descendez vous-même répandre votre sang avec votre instrument !

Docteur C. Robert : Pourquoi j'ai toujours des sujets comme ça… D-2353, j'ai deux (2) gardes qui se feront un plaisir de répandre le vôtre sur le sol. Je ne voudrais pas encore entraîner un concierge dans la démission.

D-2353 : Moi, Grand Prêtre de Morgandla, notre Dieu Sauveur, refuse votre stupide requête de verser mon divin fluide et me prosterner devant des impies !

Docteur C. Robert : Gardes, application du protocole 345-Alpha.

Les gardes utilisent leur taser pour neutraliser le sujet. Ils se saisissent ensuite de celui-ci et l'écorchent avec SCP-345-FR, avant de reparti à leurs postes.

Docteur C. Robert : Parfait, nous aurons un test deux-en-un.

D-2353 : Espèces de…

Les caméras à large spectre repèrent une forme amorphe (désignée entité ci-après) sortir de SCP-345-FR. Celle-ci entaille le bras gauche du sujet au niveau de l'épaule.

Docteur C. Robert : Tiens, tiens, intéressant…

D-2353 : Attaquer un Grand Prêtre de mon envergure ? Vous subirez la colère divi -

Docteur C. Robert : Arrêtez votre charabia D-2353. Veuillez dorénavant patienter sans faire de nouveaux remous.

Quatre heures (4 h) passent, pendant lesquelles le sujet reste éveillé et parle de sa secte.

D-2353 : Et ainsi, les impies périront tous devant Cerb -

Le sujet tombe au sol. La même entité repérée par les caméras à large spectre sort de SCP-345-FR. Celle-ci se dirige vers le sujet, adopte vaguement la même forme avant de se confondre avec elle. Le sujet se relevera seize secondes (16 s) plus tard.

Docteur C. Robert : D-2353 ? Vous m’entendez ?

Aucune réponse du sujet, celui-ci se déplace vers SCP-345-FR et l'atteint en sept secondes (7 s). Le sujet ramasse l'objet et se frappe avec au niveau du front plusieurs fois d'affilés, avant de tomber au sol.

Docteur C. Robert : Médecin, veuillez confirmer sa mort.

Le médecin arrive au niveau de D-2353 et confirme la mort de ce dernier et le retour de l'entité dans SCP-345-FR. Les gardes relèvent l'ajout d'une (1) barre sur SCP-345-FR.

Docteur C. Robert : Nous allons poursuivre jusqu'à l'apparition des cinq (5) barres.

Onze heures (11 h) passent pendant lesquelles des entailles s'ajoutent sur SCP-345-FR jusqu'à finir une (1) série de cinq (5) traits. Le test se poursuit pendant une autre heure (1 h) durant laquelle l'entité n'a toujours pas été détectée.

Docteur C. Robert : Inutile de continuer plus longtemps. Fin du second test sur SCP-345-FR.

- Fin du test -

Conclusions : Comme l'hypothèse le suggérait, une entité visible uniquement dans le spectre ultraviolet a été détectée. Celle-ci a été baptisée SCP-345-FR-1. Nous avons pu constater que celle-ci peut être tangible pour écorcher le bras du sujet, mais également devenir intangible pour prendre possession du sujet. La cellule de SCP-345-FR a été modifiée pour contenir d'autres caméras capables de filmer SCP-345-FR-1. Toute apparition en-dehors de ces tests sera enregistrée et analysée.
Par ailleurs, même si c'est un de nos garde qui a écorché le sujet avec SCP-345-FR, l'effet c'est déclenché sur ce dernier. On peut en déduire que l'effet ne concerne que la personne dont le sang a été en contact avec l'objet.

[RESTE DES TESTS SUPPRIMÉES SUR ORDRE DU DOCTEUR C. ROBERT]

Addendum 3 : Retranscription du carnet (objet n°52316-Alpha)

Ce carnet a été récupéré lors de la découverte de l'anomalie parmi les objets saisis dans le cadre de l'enquête (l'existence de ce dernier n'a pas été communiqué aux familles, même si celle-ci soutient que leur fille en avait constamment un sur elle).
Le début du carnet commence lorsque le sujet venait d'avoir dix-huit ans (18 ans) et se termine lors de son contact avec SCP-345-FR, lorsque le sujet avait dix-neuf ans (19 ans).
Les informations inutiles dans le cadre de l'anomalie ont été supprimées (veuillez consulter le document 60502-Alpha pour la version complète).


Journal de Carla Giovani (ouvrez et vous êtes morts)


[divers moments de la vie du sujet]

01/09/20██ :

Je suis toute excitée ! Avec ma bande, on a formé un club pour l'exploration de vieilles ruines qui traînent dans les parages, ça va être génial ! On a Edie Mc Cain, François et Gabriel Waldley, Héloïse Gralder et ma pote Suzanne Dupuis. On s'est nommés les "Têtes de Pioches", ça va être gé-ni-al !


[divers moments de la vie du sujet, dont plusieurs visites dans des lieux désaffectés]

25/12/20██ :

[détail des cadeaux de la fête de Noël reçu par le sujet]

C'était un magnifique Noël. Mais je suis plus attirée par ce que nous avons prévu de faire demain avec l'équipe. On va visiter notre 5ème site, ça va être trop ouf !
Au niveau de ceux qui seront présents, tout le groupe original sera disponible. On a même le petit cousin de François et de Gabriel, Rowald, qui va se joindre à nous. Les deux lascars veulent profiter de leur réunion de famille pour embêter leur cousin. Il nous ont même demander de lui faire peur, il va en baver ! >:3

26/12/20██ :

Parée pour ce soir ! Le rendez-vous est fixé à 18:30 devant la maison des deux frères. On va utiliser leur voiture pour aller sur le lieu. La mère du petit cousin a finalement acceptée, elle était pas sûre au final de nous le confier. Mais maintenant c'est bon, et avec ma nouvelle caméra de Noël, on va s'éclater comme de ouf !

Bon, c'est vrai, je suis en retard, je suis arrivée à 19 heures… Je me suis excusée, puis on a eu droit aux habituelles parts d'inquiétudes des parents, la bagnole qui met son temps pour démarrer, mais c'est bon, on est en route !
Dommage qu'Hélo ne soit pas venue au final. "Je vais aller huiler mon lit" qu'elle dit… Sûrement avec ce salaud d'Henry Parker.

C'est bon, on est arrivé ! L'ancienne usine ████████ & ████ Company. Le voyage s'est bien déroulé, mais j'ai bien passé 20 minutes à rassurer le p'tit. Il est adorable !
Edie a descendu les caméras ██ ███. Comme d'habitude, on les sangles sur l'épaule, les deux frères font un rapide tour des environs pour voir s'il n'y a personne et confirmer notre plan d'accès. Suzanne s'occupe de vérifier les sacs et moi je refais le topo à Rowald.

L'endroit est plus dégagé que je ne l'aurais imaginé. Ça doit pourtant faire… chais pas… 5 ans que c'est à l'abandon. On en a croisé en bien plus mauvais état. Pour l'instant rien à signaler, Rowald est émerveillé comme les petits gamins de son âge, c'est trop chou.

Ce grand nigaud d'Edie a failli se péter quelque chose à vouloir faire son fier avec la rampe de ces escaliers en bois. Qui aurait cru qu'il pouvait y avoir autant de termites ?

On a trouvé la salle de rechange et les douches des ouvriers. Même à l'abandon, l'odeur est encore présente, beurk. Par contre ça a pas l'air de gêner nos 3 hommes. Même le petit loustique ! Avec Suzanne on se dirige vers l'aile gauche. Règle d'or de nos promenades nocturnes : toujours être accompagné.

Salle des réparations trouvée, il y en a du merdier dedans ! Plusieurs bleus de travail, des tournevis, des vis, des clefs à molette… Autant dire qu'il faut faire particulièrement attention avec ce genre de pièces. Enfin, plus que d'habitude !

Ah ! Pièces des chefs d'équipe. On a trouvé plusieurs objets intéressants, comme une montre à gousset. Cassée, certes, mais c'est déjà pas si mal ! On a aussi trouvé d'autres objets dans une pièce annexe, sûrement là où se retrouvaient les chefs pour prendre leur pause. Il y a un petit placard métallique, avec une étiquette "objets confisqués" dessus. Je vois une clef à molette sur une des tables, on va s'en servir pour casser ce cadenas à moitié rouillé.

Putain, ça fait mal. Suzanne-la-maladroite devait taper le cadenas et moi tenir la boîte. Mais apparemment elle préférait cibler mes doigts…
On a des pansements dans nos sacs, ainsi que de quoi désinfecter. J'ai quand même un peu pitié pour elle, elle était en panique juste après. Je pense que si je voyais la scène de derrière, j'aurais rigolé comme pas possible.

Quelques paquets de clope, de l'herbe et même des bouteilles de whisky ! Ils devaient bien s'éclater, je comprends mieux pourquoi cette boîte a coulé ! Pas d'objets qu'on pourrait prendre au final, mais après examen de cette foutue clef… Et bah elle est sympathique ! Le bord supérieur du "bec" est encore tranchant malgré son âge, mais on dirait que ce n'était pas sur le modèle d'origine. Quelqu'un a pris le temps de la limer ? Pourquoi faire ? Et puis il n'y a pas de marque, quel modèle ça peut être ? On l'embarque, ça va nous faire des tas de recherches, mais c'est super excitant ! Et puis, ça me fera un joli "souvenir".

On a fini l'aile gauche et l'autre groupe l'aile droite. On a planifié via talkie-walkie avec les garçons pour se croiser dans le hall. On va faire le rez-de-chaussé cette fois-ci. On a fait une pause sur le retour. Suzanne a sortie sa lampe et a examinée la clef. On a remarqué que, sur le manche de la clef, il y a plusieurs fois les séries de 5 barres pour compter. On a plaisanté sur le fait que c'était le nombre de fois où quelqu'un s'était pris celle-ci sur les doigts. On a eu un fou rire incontrôlable, c'était magnifique.

Les garçons sont avant nous, évidemment. À croire qu'ils n'ont pas fait tout leur partie d'étage. On s'est partagés nos parcours et les objets qu'on a croisés. L'histoire de la clef les a tous faits rire pendant de longues minutes… Mais après ils ont décidé de se faire chacun une entaille au pouce pour être "frères de sang" comme ils disent. Mais bon, j'ai déjà eu ma part !
Evidemment, on a pris soin de désinfecter le bout tranchant et on a pansé les pouces. On aura l'air malins demain ! Même Rowald l'a fait, brave petit. Enfin bref, on repart à l'aventure !

[plusieurs tâches d'encre recouvrent la double page qui suit. Du fait du peu de temps entre ces tâches et l'écriture, il est impossible de retrouver le contenu original]

[première partie de la phrase manquante] salaud d'Edie, poutrelle à la con, ET FOUTUES TERMI - [reste de la phrase manquant]

On va finalement passer la nuit ici, le temps d'avoir plus de lumière demain.

[le reste des pages sont écrites sans encre. L'étude des reliefs a permis de retranscrire le reste du carnet]

Je me suis réveillée en pleine nuit. Bizarrement je n'ai plus sommeil, j'ai l'impression d'avoir dormi des heures…

Les couchettes étaient encombrantes dans les sacs à dos, mais ça en vaut toujours la peine lorsqu'on décide de crécher dans un de nos lieux de visite… Ou lorsqu'il y a un imprévu. J'ai bien envie de le réveiller juste pour me venger.

Gabriel et Suzanne se sont réveillés eux aussi. On a trouvé ça bizarre, la nuit semble très longue. Les quelques trous dans les murs qui permettent de voir dehors montre pourtant un ciel noir. La Lune et ma lampe nous permettent de nous éclairer un peu, heureusement. Ce serait génial si j'en avais apporté une plus puissante…

Ça devient de plus en plus louche cette histoire, nos portables sont tous à court de jus, on arrive pas à les allumer. J'ai réveillé Edie, François et Rowald, faut qu'on sorte maintenant. On a pris nos affaires et on a réussi à se dégager un passage pour sortir de là. On se dirige vers le hall.

Génial, la porte principale est fermée ! Mais nous sommes des personnes débrouillardes et armées d'une immense sagesse pour résoudre tous les obstacles par notre intelligence supérieure… Nan j'déconne, on a défoncé la poignée à coup de clef à mollette.

Bon, on retrouve pas la bagnole à son emplacement. Les deux frérots sont au bord de la crise de nerf, qui a bien pu nous la chourer ? À cette heure-ci en plus ? D'ailleurs il est quelle heure ?

On a cherché un peu tout autour du bâtiment avec la lampe. D'après les deux frérots, l'endroit a pas mal changé. C'est vraiment bizarre. Cependant, je pense que c'est plus à cause de l'obscurité qu'ils ne trouvent plus leurs repères. L'autre truc qui me chiffonne, c'est le ciel. De là où on est, il n'y a aucune étoile, aucun nuage, aucune lumière. Pourtant, on est dans la campagne, on devrait au moins avoir un ciel dégagé, et il me semblait qu'on devait avoir la pleine Lune…

Je ne sais pas combien de temps on est restés éveillés. Je ne sais pas quelle heure il est. Il fait toujours aussi noir. La lampe va bientôt lâcher on dirait.

Ok, là ça devient flippant. Edie a fait remarquer à Suzanne qu'elle a une petite entaille vers le poignet lorsque j'ai pointé la lampe sur elle. C'était bizarre, on s'était tous entaillés le pouce en principe. J'ai vérifiée sur moi même, et j'en ai une également. J'ai demandé aux garçons de voir et c'était pareil. Je dois dire que le pire c'est qu'il y a de nouvelles barres qui ont été gravées sur le manche de la clef. Je sais pas lequel a fait ça, mais ça n'est pas drôle.
Là on a vu sur la porte d'entrée plusieurs traits rouges. Quand Rowald a demandé ce que c'était, j'ai dit que c'était de la peinture, mais en vrai j'ai plutôt l'impression que c'est du sang. Je commence vraiment à avoir peur…

J'ai super peur. Edie a eu un raisonnement qui nous a tous semblé con, mais ça a marché. D'après lui, les traits sur nos bras, le manche et la porte sont liés. Il s'est de nouveau entaillé un doigt et a tracé un trait sur la porte. Juste après il nous a dit que la Lune venait d'apparaître au loin. Il nous l'a pointé du doigt, mais il n'y avait absolument rien. Gabriel a fait de même et il nous a dit la même chose. Au final on l'a tous fait. Et là, miracle, on voyait tous la Lune au loin.
J'ai peur. Je ne sais pas pourquoi ça a marché, ni comment. On a le clair de Lune, ça éclaire mieux que d’habitude on dirait. On en profite pour retourner à l'intérieur, Rowald s'est plaint d'avoir laissé sa caméra. Et vu comment c'est cher, on ne va pas la laisser là-bas.

On est à nouveau à l'extérieur. Je flippe sa race. Une fois à l'intérieur, on a retrouvé le lieu de notre nuit. Avec la lumière de la Lune par les trous aux murs, on a découvert une grande flaque de sang. On a tous tenté de rassurer le petit avec l'histoire de la peinture rouge, mais je crois que c'est cramé vu comment on était mal à l'aise. Il y a eu un meurtre ? Il y avait d'autres personnes avec nous ? Toute cette histoire m'inquiète de plus en plus…

On s'est réuni et on a tenté de faire le topo. Visiblement il y a quelque chose qui ne va pas. On a découvert une seconde griffure sur nos bras. Il y en a également une seconde qui est apparue à côté des 6 barres qui étaient gravées tout à l'heure. Ça nous fait penser au système pour compter de 5 en 5. 4 barres verticales, puis 1 autre horizontale. Avec tout le sang dans cette histoire, ce serait donc le fait de s'être coupé la première fois qui aurait fait le premier trait. Le second viendrait du fait qu'on l'a refait sur la porte, ce qui a fait apparaître la Lune pour ceux qui l'ont fait… Nan nan, c'est pas possible, c'est pas normal…
Au final, on s'est décidé de faire tout le trajet à pied jusqu'à la maison d'Edie, la plus proche d'ici.

Des heures… des heures de marche, et toujours aucun changement de position de la Lune. On est mi-chemin, on se relaie tous pour porter le petit. Dès qu'on rentre, on va manger et boire. Les provisions ont déjà été utilisées et on en manque cruellement…

Ouf, fin de la traversée ! Enfin une maison.

Toutes les habitations qu'on a croisé jusqu'ici sont délabrées à l'extrême. J'avais du mal à y croire, mais il y a définitivement un truc anormal qui se passe…

La maison d'Edie est… en ruine ? Je comprends pas ce qu'il se passe, tout est cassé. Le frigo est vide et l'eau coupée, on n'aura pas de vivres ici. Impossible de trouver ses parents ou sa sœur. Bordel, il y a quelqu'un ici qui peut nous expliquer ce qu'il se passe ?

Avec Edie on s'est aventurés dans les autres maisons, on dirait qu'il n'y a personne. Je sais pas vraiment ce qui est le pire : ne trouver absolument aucune vie, ou tomber sur un cadavre.
J'ai eu un sale haut-le-cœur, et j'ai dégueulé tout ce qu'il me restait dans l'estomac. D'après Edie, c'est un mec dont le corps a littéralement momifié. C'est vraiment horrible, mais je dois avouer que ça nous permet d'assembler une autre pièce au puzzle. Son corps était recouvert du même bleu de travail que la ruine qu'on a visité, il y a le même logo de l'ancienne entreprise en plus ! On ignore depuis combien de temps il est là. On va aller prévenir les autres…

Putain, ils ont découvert un autre cadavre aux aussi, avec le gosse en prime. Le même bleu, le même logo. On est retourné dans la maison d'Edie et on a fait un rapide topo. La limite des traits est de 5. Il y avait déjà 11 séries de 5 traits sur le manche lorsqu'on l'a trouvé. Actuellement on a chacun 2 traits sur le bras et sur le manche.
Ce con d'Edie s'est de nouveau entaillé un doigt pour voir si c'est bien chacun une série de traits. Un nouveau est apparu sur le manche, et une nouvelle entaille sur son bras. On est donc tous désignés par une série de traits. Faire couler le sang ajoute 1 trait, on ignore s'il y a d'autres méthodes pour le faire. Et une fois qu'on arrive à 5 traits ? Je ne veux pas y penser… On a tous éviter de poser la question, mais… Je pense qu'on connaît tous la réponse. Pourvu que le p'tit ne le comprenne pas…
On doit éviter toute éraflure ou entaille avec la clef. On la garde avec nous pour l'instant, j'en ai la garde. Elle peut nous aider à y voir plus clair, et puis comme ça, je peux suivre les traits de chacun d'entre-nous. Ils m'ont appelée la "gardienne des clefs". Ça fait du bien de rire, surtout dans ces moments.

Edie a de nouveau tracé un trait sur un des murs pour voir ce que ça donne. D'après lui, la Lune est à son sommet, il y voit largement plus. Les lieux sont apparemment en meilleur état, il dit même qu'il y a de la nourriture saine. Là, il est en train de manger d'après lui et que c'est super bon… mais pour nous, il mange dans le vide. Comment c'est possible ?

On avait juré de ne pas s'entailler, mais la faim et la soif nous tenaillait trop. On a craqué. Je ne sais pas si je regrette, les lieux son un peu plus sain, on a plus de lumière. Le plus important aussi, on trouve de la nourriture dans le frigo !
On en a assez pour quelques jours à 5, Suzanne a refusé de le faire. Elle ne veut pas risquer de devenir comme les ouvriers qu'on a trouvés… Et à vrai dire moi non plus, mais je ne pouvais plus tenir.
On dirait un jeu morbide. J'ai peur.

Finalement il n'y a pas d'eau. On a cherché de partout, mais il n'y a rien, on a toujours aussi soif. On est retourné voir les deux cadavres… eux aussi ont l'air en "meilleur état", mais c'est définitivement pas ce terme que j’emploierais personnellement. Ils sont en état de décomposition, comme si ils étaient là que depuis quelques jours.

François a craqué, il s'est de nouveau entaillé. Je comprends sa soif, mais ça lui fait 4 barres maintenant. On pensait que c'était avec la clef, mais se couper avec tout ce qui est tranchant et faire un trait donne droit à un nouvel… univers ? Je l'ai su en regardant la clef, le compte pour l'un d'entre-nous avait augmenté. Lors du 3ème trait, on l'a fait tour à tour, j'ai donc pu voir quelle série correspondait à qui. Il m'a très vite avoué et supplié de ne pas en parler aux autres. Je suis d'accord avec lui, ça nuirait fortement le moral du groupe, déjà à mal par la soif, et la faim pour Suzanne…
Il m'a quand même décrit les nouveaux effets. Il aperçoit l'aube, le Soleil est donc présent ! D'après lui, l'état des maisons est meilleur et les accès d'eau sont opérationnels.

On dirait que plusieurs jours se sont écoulés. On crève tous de soif, mais on résiste comme on peut. Suzanne est la plus mal en point. J'ai l'impression qu'on ne peut pas mourir de faim ou de soif. Putain, pourquoi je dis ça ? On va s'en sortir, personne ne va mourir…

Je craque… Edie a tué François.
Il a découvert au final qu'il pouvait boire. Il était débord suspicieux et m'a demandé de lui passer la clef. J'ai refusée, mais il m'a mis un putain de coup et me l'a prise de force. Il l'a vu. Il a vu son 4ème trait. Il est devenu complètement fou… Il l'a maîtrisé et a tracé avec la clef le dernier trait sur son bras… Et il est… mort.

Je me suis enfuie avec Gabriel, Suzanne et Rowald. On reviendra plus tard, en espérant qu'il soit parti.

Cela fait de nouveau 3 jours… enfin… je crois. On est revenu sur les lieux. Edie était à terre. Il nous a laissé un mot sur un mur avec du sang, disant à quel point il était désolé. La clef était par terre elle aussi… avec deux nouvelles séries de traits complètes. Il a marqué qu'il était désolé de m'avoir frappée, et regrette son geste. Je ne sais pas si c'est le temps passé ici, le fait que je ne voyais que comme un ami un peu bête, la soif ou encore si c'est son accès de violence… Peut-être un peu de tout, mais je n'éprouve rien. J'ai pleurée François, mais là, je n'ai aucune larme qui ne vient. Peut-être parce que je n'ai plus d'eau, peut-être parce que je suis un peu morte à l'intérieur…
Je veux sortir d'ici.

[plusieurs pages ont été laissées blanches]

Me revoilà carnet, compagnon de cette histoire d'infortune. Rowald n'en pouvait plus, on l'a donc autorisé à faire son 4ème trait pour pouvoir boire. Ses yeux pétillants à la vue du Soleil nous a remonté le moral, mais c'était peine perdue…
Cela doit faire des mois que je n'avais pas écrit, je n'en avait pas le courage. Mais si quelqu'un fait la même erreur que nous, je veux qu'il sache ce qui l'attend, et qu'il ferait mieux de se tuer avec cette foutue clef que de rester ici à jamais.
Suzanne est partie. Elle était très faible, commençait à délirer. Elle voulait en finir. Alors on l'a attachée, on ne voulait pas d'une autre mort. Mais elle est parvenue à se libérer et nous a repoussés avec une force d'outre-tombe… Comme si elle avait utilisé toutes ses dernières forces dans cette action, comme si elle avait vu le seul moyen de se délivrer de cet enfer. Elle m'a arrachée la clef, et s'est violemment donnée la mort avec. J'ai pu voir un trou béant là où devait se trouver son front, avant de tout dégueuler une nouvelle fois et de me sauver avec Gabriel et Rowald.

[plusieurs pages ont été laissées blanches]

Je comprends maintenant ce qu'est le 5ème trait. La solitude.
On s'est serrés les coudes, eu des disputes, cédé au 4ème trait, mais malgré le fait que soyons 3, la solitude nous a atteint. On a tout fait : parler de nos vies, de toute notre vie, faire des activités, marcher pour explorer ce monde en ruine, admirer cette aube éternelle…
Mais rien y fait, on pense à nos êtres chers maintenant, comme si on mourrait de jour en jour…
Rowald voulait à tout prix revoir sa maman, il n'en pouvait plus. Nous non plus. Mes amis, papa, maman, sœurette… Vous me manquez tellement.

Gabriel a décidé de partir. On s'est isolé de Rowald. Il s'est écorché avec un bout de métal.
Le dernier trait. D'après lui, le Soleil s'est enfin levé. Les maisons sont nickel, tout semble revenir à la normale. Il revoit des gens ! Il arrive même à retrouver ses parents ! Ils ne me voient pas apparemment. Je suis un peu jalouse, mais heureuse pour lui.

Rowald est revenu.
Il a compris ce qui se passait. Gabriel est venu lui faire ses adieux, et lui transmettre des mots de sa mère. Il est maintenant reparti chez lui. Nous on retourne chez "moi", là où je souhaite chaque "soir" de me réveiller en me disant que ce n'était qu'un mauvais rêve.

On est le "lendemain". Je suis allée voir Gabriel pour savoir. Je m'y attendais, mais quelque part, j'espérais. J'espérais qu'il soit une voie de sortie pour nous, prisonniers de cet enfer. Je retourne auprès de Rowald. J'ai peur qu'il ne lui arrive la même chose.

[plusieurs pages ont été laissées blanches]

Rowald est parti.
Il pleurait tous les jours, j'étais au bord du gouffre chaque jour. J'ai pensé à l'attacher, comme pour Suzanne. Mais est-ce la bonne chose à faire ? Pourquoi chercher à le maintenir en vie alors que la délivrance est toute tracée ?
Je savais qu'il allait craquer. Je savais que je pouvais encore l'en empêcher. Mais je n'ai rien fait…
Il l'a fait pendant que j'étais endormie. Je l'ai retrouvé dehors. Il semblait si heureux… Il a encore son sourire…

[le reste des pages sont blanches. Seule la dernière comporte encore des lignes]

Je ne peux plus. La délivrance me tend la main. Je suis désolée mes amis… je n'aurais pas réussi à trouver un autre moyen, nous étions damnés dès le départ.
Ne cherchez pas à avoir de reproches…
"Si on ne l'avait pas fait"…
"Si nous n'avions pas eu cette idée de groupe, cette passion"…
"Si nous avions fait comme notre camarade"…
"Si nous ne nous étions simplement pas rencontrés"…
"Et si"…

Mais nous ne pouvons pas maîtriser le temps.

Je suis heureuse d'avoir pu partager tout cela avec vous.

Cela aura été ma… notre grande aventure.

Merci de m'avoir acceptée et d'avoir partagé ces moments…

Merci…

Merci [trace d'eau] maman [trace d'eau] j'arrive…

[multiples traces d'eau]

Addendum 4 : Retranscription des paroles de l'entité

Lorsque SCP-345-FR-1 prend le contrôle d'un sujet, ce dernier émet plusieurs sons rauques et faibles, mais compréhensibles pour certains mots. Tous sont exprimés dans la langue maternelle des sujets. Voici une retranscription de quelques mots jugés pertinents :

Test no 1 :

[…] seule solution […] damnés […]

Test no 5 :

[…] périront […] impurs par le sang […]

Test no 7 :

[…] longue vie […] acceptent leur destin […] désolation […] touchés par le désespoir […]

Test no 10 :

[…] vous […] prochains […] contemplez l'aube […]

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