SCP-325-FR

Objet no : SCP-325-FR

Niveau de Menace : Jaune

Classe : Sûr

Procédures de Confinement Spéciales : Un périmètre de cinq kilomètres (5 km) autour de SCP-325-FR a été officiellement décrété terrain d'entraînement militaire. Cette couverture permet de prévenir les intrusions civiles. Compte tenu de la largeur du périmètre concerné et sachant que la nature de l'anomalie le permet, la zone initialement délimitée pour le confinement de l'objet a été aménagée en Site de confinement. Le périmètre est délimité par un grillage de trois mètres (3 m) de haut, que des patrouilles de quatre (4) gardes inspectent régulièrement, les patrouilles se succédant de dix minutes (10 min) d'écart. Les patrouilles sont relevées trois fois par jour. Dans l'éventualité d'une intrusion civile sur le site, les agents devront émettre deux sommations avant de tirer en cas de non-coopération. En cas d'obtempération, l'intrus devra être interrogé. Il sera ensuite remis aux autorités locales si le mobile établi ne présente aucun lien direct avec la Fondation ou les anomalies confinées. Dans le cas contraire, le Département de Censure et Désinformation statuera sur son sort.

Description : SCP-325-FR est un site paléolithique découvert en 199█ grâce aux commentaires posthumes du célèbre occultiste [CENSURÉ] à propos du manuscrit de Humbaba, psaume de la Racine. SCP-325-FR est situé au Moyen-Orient, plus précisément en ████████.
Le complexe s’étend sous terre, sur une surface estimée d’environ 10 000 m². Il est composé de couloirs et de salles aux fonctions diverses, essentiellement cultuelles1. La structure est un aménagement de grottes naturelles et artificielles. Ces grottes sont reliées par des tunnels faisant office de couloirs. Pour chaque couloir, les parois sont consolidées à l’aide d’alignements de mégalithes, y compris pour le plafond. Ces mégalithes, de dimensions variables, sont disposés de façon désordonnée. L'émail des dents trouvées au sein de SCP-325-FR a permis de dater la ruine entre -40 000 et -50 000 ans, grâce à la datation par l'uranium-thorium.
Les sculptures, peintures, ainsi que certains outils retrouvés sur le site sont typiques de la culture châtelperronienne. Il reste pourtant difficile de trouver une explication à l'existence de cette ruine, la culture châtelperronienne étant semi-nomade.

Les sculptures présentes au sein de SCP-325-FR se présentent sous plusieurs formes. Elles représentent des gueules animales et sont constituées de roche, d’ivoire ou de résidus biologiques marins calcaires2. Seul un (1) des mégalithes de SCP-325-FR est sculpté, sous la forme d’un animal ressemblant au bouquetin, du genre Capra. Quatre (4) statues d'ivoire de soixante centimètres (60 cm) de haut ont été retrouvées. Elles représentent des thérianthropes dont un (1) homme-mammouth, deux (2) hommes-fauves non identifiés, et un (1) homme-ours. La tête de ce dernier a disparu. Divers outils et objets de culture châtelperronienne sont présents autour. Des pierres taillées3, des sculptures et des ossements (majoritairement des mandibules néandertaliennes) ont été trouvés autour des statues d’ivoire lors de la découverte de SCP-325-FR. L’une des salles de SCP-325-FR contient un grand nombre de pierres sculptées et témoigne d’une importante industrie lithique de débitage laminaire. Aucun site de taille de bifaces n’est présent sur place.

Les murs des cavernes composant SCP-325-FR sont ornés de peintures rouges4, jaune5, noires6 et bleues7.
Certaines peintures semblent attester de l’existence d’une écriture chez les habitants de SCP-325-FR. Ces symboles, qualifiés de glyphes, sont semblables à des dessins pariétaux, enfermés dans des rectangles de dix centimètres sur dix centimètres (10 cm x 20 cm). Aucune écriture ne peut être rattachée à ces dessins.
Sur les représentations rupestres figurent énormément de thérianthropes. Les animaux dénués de traits humains sont très peu représentés. Les silhouettes humaines sont de deux ordres de taille, qu’il est possible d’interpréter comme étant des Homo sapiens (silhouettes grandes et fines) et des Homo neanderthalensis (petites silhouettes épaisses). La figure la plus récurrente est un cercle rempli de pointes, d’où partent des mains négatives d’hématite (ocre rouge) à quatre doigts (on ignore si le doigt était coupé ou replié lors du dessin).

La majorité des ossements retrouvés dans SCP-325-FR appartiennent à des Homo neanderthalensis. L’état de ceux-ci étaye l'hypothèse d’une consommation de leur moelle. La théorie en vigueur à ce jour est que les habitants de SCP-325-FR étaient des Homo sapiens en raison de la culture châtelperronienne constatée. Les ossements humains aux alentours de SCP-325-FR sont principalement Homo sapiens.

Les murs de la plus grande salle au sein de SCP-325-FR sont recouverts de dessins pariétaux à 80 %. La partie nord de cette pièce présente une estrade faite de mégalithes comparables à une structure de dolmen. La pièce est coupée en deux moitiées égales par un talus de pierres taillées en briques allant de son entrée sud jusqu’au nord de celle-ci. Des ossements néandertaliens sont agglomérés de chaque côté du talus. Le comptage de ceux-ci permet d’estimer leur nombre à 300 individus. Les traces de fer et la présence d’os dans cette pièce laisse supposer une utilisation rituelle et sacrificielle de cette salle. Seuls cinq squelettes d'Homo sapiens y sont présents et présentent des lésions issues de violence telles que des fractures, notamment crâniennes.

Date : ██/██/████
Note du Dr Le Kreñv à propos du statut d’anomalie de SCP-325-FR : Suite à de nombreuses interrogations de la part du personnel, je me dois d'intervenir. Certains semblent penser que le mot "anomalie" signifie "entité anormale vis-à-vis de la physique classique". Il n'en est rien. SCP-325-FR ne présente peut-être pas d’énergie magique, d’effet mémétique anormal ou de physique surnaturelle. Pour autant, cela ne permet pas de disqualifier l'objet de son statut d'anomalie. À cela, plusieurs raisons : tout d’abord, une anomalie est un objet qui pose une énigme à la science. Certes, une inversion de gravité soudaine serait plus impressionnante qu’une ruine incomprise. Malgré tout, les deux sont des anomalies. Que la paléoanthropologie normale accepte l’existence de SCP-325-FR, et toutes nos connaissances en ce domaine volent en éclat. En ce sens, la liste des anomalies de SCP-325-FR est longue : présence probable d’une écriture sur un site préhistorique, sédentarisation de chasseurs cueilleurs sans traces de stades intermédiaires, lapis-lazuli normalement inconnu à cette époque, techniques d’aménagement de structures difficiles à mettre en place, et qui seraient même à l’heure actuelle très coûteuses… Sans compter le nombre d’ossements d’Homo neanderthalensis décelables.
De plus, le lien entre SCP-325-FR et le manuscrit de Humbaba, qui a permis sa découverte et est clairement associé au domaine de l’anormal, est évident et démontre bien le fait que nous devions voir en SCP-325-FR un lien avec le surnaturel. L’étude de la ruine nous en apprendra sans aucun doute davantage sur ces liens probables. Enfin, il n'est pas à exclure que la fin d'Homo nenderthalensis, l'un des plus grands mystères de la préhistoire, puisse être en lien avec cette ruine8.

Addendum : Le ██/██/████, l'exploration du site par muographie démontre la présence d’une cavité inexplorée au nord de la structure. Une demande de mise à jour est effectuée auprès de R. Dulac, directeur du site. Demande approuvée.

Addendum : Le ██/██/████, la nouvelle cavité est explorée. Suite à un éboulement et au recouvrement des décombres par un agglomérat argileux survenu à une date indéterminée, l’accès à cette salle était impossible et indiscernable. Le déblayage de l’éboulement est effectué afin de rendre possible l’étude de cette loge.
La cavité est une caverne naturelle ronde à paroi irrégulière, d’environ trois (3) mètres de diamètre. Son sol est tapissé de près d’un (1) mètre de tourbe. Les murs présentent de nombreuses traces de colorations anciennes. Ces colorations sont probablement des dessins pariétaux dégradés à cause de l’humidité de la salle. L’étude de la tourbe a permis d’en extraire une momie humanoïde présentant nombre d’anomalies phénotypiques telles que [DONNÉES SUPPRIMÉES]. L’étude de son ADN s’est révélée impossible en raison de son état de dégradation avancé induit par l’acidité de la tourbe.

Cette parcelle de la ruine présente également une entrée vers une partie de SCP-325-FR sujette à de nombreuses anomalies quantiques. Ce couloir est nommé SCP-325-FR-1. Les anomalies observées et expérimentées au sein de SCP-325-FR-1 sont de nature gravitationnelles et spatiales.

SCP-325-FR-1 se termine sur une alcôve sphérique contenant cinq neuf huit onze environ dix couloirs variables en taille, en nombre et en emplacement. Ces couloirs sont indécelables par la technique précédemment citée des marqueurs de matière classique, ceux-ci ne semblant exister que pour un explorateur interne à SCP-325-FR-1. Ces couloirs sont dénommés SCP-325-FR-2.

Les effets induits par SCP-325-FR-2 et incompatibles avec les lois de la physique traditionnelle restent valables et viables pour l’intégrité de la matière et des individus affectés au sein de SCP-325-FR-1. Toute anomalie ne permettant pas d’assurer l’intégrité de la matière altérée par SCP-325-FR-2 cessera une fois sorti de SCP-325-FR-1. La reprise soudaine de la physique ordinaire de la matière s’effectue de façon désordonnée et dégrade la matière proportionnellement à l’ampleur de l’altération anormale effectuée.
SCP-325-FR-1 se manifeste sous la forme d’un couloir de matière inconnue, lisse, insensible à tout impact et homogène.
Cinq glyphes de couleurs bleue, noire, rouge (deux glyphes sont de cette couleur) et jaune sont répartis sur la périphérie de SCP-325-FR-1. SCP-325-FR-1 est décoré de dessins pariétaux strictement de couleur bleue (lazulite) dont le schéma est un cercle orné de pointes tournées vers le centre de celui-ci, entouré de mains négatives tournées vers l’extérieur du cercle. En raison d’une anomalie spatiale supposée, les mesures de ce couloir se révèlent systématiquement imprécises, variant de 500 à 800 m. Le couloir semble en mesure d’absorber les ondes électromagnétiques invisibles ainsi que les ondes mécaniques.
L’étude de SCP-325-FR-1 à l’aide de marqueurs de matière commune n’absorbant pas ces ondes révèle que le couloir se courbe peu à peu. Il est impossible de savoir si ce résultat provient de l’anomalie spatiale ou d’une réelle courbure. Les individus traversant ce couloir le verront de façon rectiligne et descendante. La gravité dans ce couloir est invariablement dans une direction perpendiculaire à la surface du sol. Le chemin apparenté au sol reste ainsi le même pour un individu le parcourant, malgré la courbure qu'effectue le couloir SCP-325-FR-1.

Le nombre, la forme, la taille et la localisation des couloirs SCP-325-FR-2 varie de manière aléatoire à chaque observation effectuée Le nombre, la forme, la taille et la localisation de la plupart des couloirs SCP-325-FR-2 varie à chaque observation effectuée, les configurations observées apparaissant à nouveau après un an, plus ou moins 24 h. Certains couloirs suivent une régularité incomprise, non mesurable ou inexistante. Une configuration restera figée jusqu'à la fin de l'observation. L'observation par caméra ne peut être effectuée que par des appareils filaires. Les caméras continueront de déceler la même configuration même après la fin de l’observation de la salle par un humain. Lors d'une observation humaine ultérieure les fils des caméras sont toujours retrouvés encastrés dans la paroi.
La destination de ces couloirs n'est pas encore connue à ce jour. Certains couloirs semblent communiquer entre eux. Aucune communication récurrente n’a pu être établie.

Sauf mention contraire, le contenu de cette page est protégé par la licence Creative Commons Attribution-ShareAlike 3.0 License