Objet no : SCP-2680
Classe : Keter Euclide
Protocoles de Confinement : Un individu infecté est incarcéré au sein de la Cellule de Détention 48 au Site-75, laquelle doit être placée sous garde constante et ne disposer que d’un interstice par lequel des rations de nourritures pourront être insérées trois fois par jour. Les gardes doivent faire tout leur possible pour éviter le contact physique avec l’individu, et doivent être préparés à tirer et brûler le corps de l’individu si jamais il tentait une évasion. Tout membre du personnel rentrant en contact physique avec SCP-2680 ou SCP-2680-1 doit être placé dans un Mackintosh d’une seule pièce englobant tout le corps, avec des vêtements en coton ciré et des respirateurs Hurd ; les vêtements tâchés par les fluides ou les rejets de SCP-2680-1 doivent être promptement incinérés.
Les individus infectés doivent être abattus grâce à des armes à longue portée et les corps doivent être incinérés, étant donné que le combat au corps à corps est strictement interdit et qu’aucune tentative ne doit être faite pour gérer physiquement les personnes infectées. Etant donné que localiser et éradiquer à la fois individus affectés par la maladie et les communautés dans lesquelles SCP-2680 touche de grandes proportions de la population est une partie cruciale du confinement, l’Equipe Enquêtrice I-3 ("Les Docteurs de la Peste") a été assignée à cette tâche à l’aide d’un équipement offensif incluant des carabines-revolvers Colt Modèle 1855 de calibre .56, des mitrailleuses Gatling Modèle 1861 de calibre 1 pouce et de l’artillerie explosive composée de gélignite et de dynamite.
Si plus d’un quart d’une communauté est infectée par SCP-2680, l’entièreté de la population doit être mise en quarantaine et la communauté détruite par explosif, et tous les survivants doivent être euthanasiés et détruits suivant la méthode spécifiée plus haut.
Nota Bene 16/07/1900 :
L’Equipe Enquêtrice K-30 ("Les Abstèmes") a commencé à fortifier tous les stocks commerciaux d’alcool à travers les Etats-Unis continentaux avec du Composant Jenner à une concentration d’une cuillère à café par baril, doublant la proportion de Composant Jenner dans les régions où SCP-2680 s’avère particulièrement récurrent ; pour son insertion dans les régions des Etats-Unis qui ne consomment pas d’alcool commercial et pour l’inoculation des résidents des Etats-Unis qui ne consomment pas d’alcool et soutiennent la tempérance, empêchant par là l’insertion du Composant Jenner dans les stocks d’alcool, il doit être mélangé à des vaccins contre la variole à hauteur de 3 gouttes par dose, et ensuite être distribué lors d'une campagne de vaccination agressive, le tout supervisé par l’Equipe Enquêtrice K-4 ("Les Hommes-Médecine").
L’efficacité du Jenner pour soigner SCP-2680 doit être évaluée tous les trois mois ; si son efficacité venait à décliner, de nouvelles variantes doivent être développées et expérimentées comme le veulent les protocoles détaillés dans le Document 2680-1.
Une enquête est en cours concernant de potentielles connexions entre SCP-2680 et le GdI n°001 ("L’Esprit de Chicago").
Nota Bene 08/09/1906
Le taux de présence du Composant Jenner chez les résidents et les citoyens des Etats-Unis a atteint un niveau tel qu’il ne nécessite plus d’autres efforts pour le répandre à travers les Etats-Unis, permettant au Commandement de Supervision de déclarer un moratorium sur sa production et le transfert des ressources et des efforts sur le confinement de SCP-2680 et la traque et l’éradication de individus infectés restants, qui sera menée par l’Equipe Enquêtrice I-3.
Première instance identifiée de SCP-2680-1, photo prise juste avant sa mort
Description : SCP-2680 est une maladie virale anormale semblable à la variole, et possédant des symptômes similaires incluant formation de pustules irrégulières, inflammations cutanées, lassitude, et délires, bien qu’il existe trois différences clefs : Un, aucun traitement connu à SCP-2680 n’existe, et toutes les tentatives d’inoculation ont résulté en la contraction de la maladie anormale. Deux, les pustules irrégulières se forment non seulement aux extrémités et à la surface du corps du patient, mais également dans ses cavités internes telles que le foie ou les intestins. Trois, les pustules sont remplies d’une mixture verte composée non seulement de pus turgide, mais également d’alcool adapté à la consommation humaine. Le contact avec ce fluide est la cause principale de contamination par SCP-2680 d’un patient à un autre ; alors qu’il est supposé que l’agent infectieux puisse se transmettre dans l’air, un bon tiers de toutes les personnes contaminées observées a contracté la maladie là où le reste est atteint de variole ordinaire.
Plutôt que de suinter lentement, les pustules de SCP-2680 se remplissent constamment de fluide avant d’éclater, le répandant dans les environs immédiats sur un rayon de trois mètres ; pour faciliter ce procédé, les patients ont été observés en train de mordre compulsivement leurs plaies jusqu’à ce qu’elles éclatent, consommant une partie du fluide restant en guise de récompense. Bien que n’ayant aucune volonté d’arrêter leur auto-cannibalisme, les indisposés prétendent effectuer ces actes de leur propre chef, et décrivent tous ces actions comme un moyen apaisant de traverser la maladie.
Bien que le taux de létalité des infections par SCP-2680 soit supérieur à 90 pour cent, les personnes infectées par SCP-2680 ne meurent qu’après au moins trente à cinquante jours, là où des victimes ordinaires de la variole meurent généralement après dix à seize jours. La mort est causée par l’explosion rapide et immédiate de toutes les pustules et les plaies à l’intérieur et à l’extérieur du corps, provoquant la rupture explosive du corps.
Premier Contact
Ce document est tiré du commentaire post-rencontre d’Eustace Bagge (Capitaine d’I-3) deux semaines après que son équipe ait confirmé l’existence de SCP-2680.
Bien sûr nous avions entendu les rumeurs ; une variole contre laquelle on ne pouvait pas se faire vacciner, qui faisait s’écouler de la bière hors de chacun de vos orifices, qui ouvrait des hommes en deux et les faisait éclater comme des ballons trop gonflés. Nous, on était la Fondation ; ça faisait des années qu’on entendait des rumeurs de ce genre, des rumeurs de peste noire qui changeait les hommes en goules, de choléra qui faisait se dissoudre les gens dans l’eau qui suintait d’eux. Et bien sûr nous avons enquêté, et bien sûr pour environ vingt rumeurs dont nous entendions parler, il devait y en avoir une qui était vraiment anormale. Du coup, comme pour le choléra, comme pour la peste noire, on a pensé que c’était la paranoïa de quelques fermiers de l’arrière-pays.
On était préparé à tomber sur des anomalies bien sûr : on était vaccinés, on portait nos masques Hurd ; on portait nos Mackintoshes une-pièce et les capuches qui allaient avec, ces gros manteaux oppressants qui avaient autant de chance de vous étouffer que de vous protéger ; on était armés jusqu’aux dents. On a rencontré cette foutue maladie au milieu du mois de juillet, dans un village fermier paumé au milieu du Missouri. On est arrivé en milieu de journée, crevant de fatigue et de faim, écrasés sous le poids de notre matériel et suant comme des porcs. Le milieu de journée et ce foutu village était désert, un ramassis branlant de cabanes et de granges avec pas un péquenot en vue. On a frappé à la porte de l’auberge pendant un quart d’heure avant que quelqu’un nous ouvre.
Il nous a fallu une heure pour expliquer pourquoi on était là et une autre heure pour qu’il nous croit. Où était le médecin du village, qu’on a demandé ? Mort. Eclaté comme un ballon rempli de binouze, nous a dit l’aubergiste. Où était son corps ? Brûlé, évidemment. Qui d’autre était malade ? Une fille, mise en quarantaine à la clinique. Sa famille s’était tirée. Il devait bien y avoir d’autres personnes, qu’on a demandé ? Ils étaient partis en fumée, comme leurs maisons.
On est entré dans la clinique – enfin, ce qu’il en restait, c’était une carcasse vide et éventrée, brûlée jusqu’au sol. La cave, sa trappe était verrouillée. On a dû la forcer pour l’ouvrir. Dedans… Des os, partout, brûlés comme pas possible. L’air était imprégné de putréfaction et liqueur. Des rangées et des rangées de lits réduits en pièces. Il y avait toujours des corps, - des enveloppes gonflées, pourries, éventrées qui avaient éclaté comme des ballons. Horrible. La fille… la fille était à l’autre bout de la pièce. Personne n’était venu à sa rencontre depuis des jours. Ils l’avaient laissé pourrir dans son pus ! Elle était bourrée de plaies, de pustules et de plaques. Et elle se les rongeait ! Du pus, de l’alcool et du sang suintaient d’elle et elle y léchait comme un chien. On s’est approché d’elle – on faisait attention à ne pas toucher ses plaies – et on a essayé de lui parler. De l’interroger. Et pendant qu’on le faisait, elle continuait de se bouffer vivante. On a voulu lui immobiliser les bras mais au bout de quelques minutes la malheureuse à commencé à grignoter les pustules qu’elle avait sur ses épaules. Elle ne voulait pas – ne pouvait pas expliquer ce qui lui était arrivé, comment elle était tombée malade, ce qui était arrivé à tous les autres pauvres bougres, où était partie sa famille. Bien sûr c’était notre plus grande peur – où était passée sa famille ? Est-ce qu’ils étaient infectés ? Si cette nouvelle variole se répandait dans la nature…
On a essayé de lui soutirer quelque chose, tout ce qui pouvait être utile durant les trois heures précédant sa mort. Elle a essayé de parler puis elle s’est mise à gonfler. J’ai immédiatement ordonné à mes hommes de se replier hors du bâtiment. J’ai regardé en arrière pendant qu’on se barrait et j’ai vu la peur dans ses yeux… puis il y a eu le son d’une douzaine de Gatlings et la salle a explosé. Quand on s’est remis de l’explosion, ce qui restait de la salle était éclaboussé de sang, de pus et d’alcool. On a embarqué ce qui restait du corps, brûlé ce qui restait de la bâtisse, et on est partis.
Deux semaines plus tard Campbell tombait. On a jamais su comment il s’est fait infecter – sans doute une goutte dans le Mack – mais c’était sûr que c’était ça. Dieu merci on était déjà en quarantaine de probation. Il a été mis en quarantaine à part ensuite, et on a pu le voir se manger vivant après ça. Deux semaine après, il a explosé.
Nota Bene 18/02/1891 : Il est actuellement estimé qu’au moins trente pour cent de toutes les victimes de varioles sont en fait infectées par SCP-2680, ce qui oblige la Supervision à déclarer l’état d’urgence concernant cet événement et à mandater que l’euthanasie des instances de SCP-2680-1 soit considérée comme la méthode principale de confinement.
Nota Bene 16/06/1896 : Les tests sur les sécrétions de [SUPPRIMÉ], combinées avec une portion infime de plomb et de mercure, mélangé à de l’alcool, se sont avérés efficaces pour éliminer et arrêter l’infection par SCP-2680 de 99% de tous les sujets de test. Les efforts sont actuellement concentrés sur la production de la substance.
Objet no : SCP-2680
Classe : Keter
Protocoles de Confinement : Un litre de SCP-2680 est actuellement confiné au Site-75, stocké dans une bouteille en verre dans une Cellule de Confinement Biologique, bouteille qui ne doit en aucun cas être touchée à main nue et ne doit être manipulée que par des membres du personnel de Classe D en tenue de protection. Il est strictement interdit à tous les employés du Site-75 de consommer des boissons alcoolisées, et aucune boisson alcoolisée quelle qu’elle soit n’est autorisée au sein du Site-75, sous peine de sentences allant de la réprimande formelle à l’élimination immédiate si une contamination venait à se produire. Les demandes de tests sur SCP-2680 doivent être évaluées par le Comité des Dangers-B.
Tous les membres de la Fondation sont encouragés à s’abstenir de consommer de l’alcool et à joindre des mouvements de tempérance locaux tels que la Ligue Anti-Saloon, dont certaines reçoivent actuellement des aides financières discrètes provenant de sociétés de façade de la Fondation ; bien que la rumeur veuille que le gouvernement soit sur le point de rendre officiellement l’alcool illégal, une telle action est considérée comme extrêmement improbable en grande partie en raison de la Grande Guerre, laissant le problème aux mains de la population et donc de la Fondation.
A ce jour, la Proposition L109 "Colère de Dieu" a été choisie pour lutter contre SCP-2680, pour cela, la Supervision a prévenu ses agents à travers les Etats Unis continentaux de se préparer à une quarantaine, une désinfection et des campagnes de stérilisation massives, et toutes les équipes de recherche et de développement militaire de la Fondation sont concentrées pour accélérer la production du prototype 'd’armement thermobarique' et la diffusion aérienne de produits amnésiques.
Nota Bene 16/01/1919
Etant donné que la production, la distribution et la vente d’alcool dans le commerce à travers les Etats-Unis ont bel et bien été bannis par le passage et la ratification du Huitième Amendement, entravant par inadvertance la propagation de SCP-2680, la Proposition L109 a été annulée dans le but de concentrer les ressources engagées par la Fondation sur le développement d’un remède à SCP-2680.
Les méthodes de confinement se concentrent sur l’éradication totale de SCP-2680 au sein des poches de résistance restantes, comme les organisations criminelles ayant fait des réserves d’alcool. Les entreprises commerciales de production d’alcool, les organisations criminelles, les groupes de contrebande et les bars clandestins doivent se voir fournir les informations et l’équipement nécessaires pour produire l’Agent Salk et des alcools n’étant pas affectés par SCP-2680, tandis que les agents de la Fondation au sein du gouvernement américain sont chargés de faire tout leur possible pour empêcher la communication, la centralisation et la transparence entre les autorités officielles pour encourager la propagation des boissons non-affectées.
Un moratorium a été placé sur toutes les opérations allant à l’encontre de l’Esprit de Chicago, afin que leurs activités à travers les Etats-Unis continentaux ne soient pas réprimandées ; les forces de la Fondation aux Etats-Unis doivent faire tout leur possible pour assister l’Esprit de Chicago par tous les moyens possibles, pour éviter les force de l’ordre par exemple, à moins que les forces de la Fondation et son personnel ne soient mis en danger ou blessés par ces activités. L’Equipe Jointe I-3 ("Les Refourgueurs de Rhum"), composée des membres de l’ancienne Equipe Enquêtrice K-3 et de l’Esprit de Chicago, a été formée pour encourager la propagation de l’information et du matériel, y compris de l’Agent Salk, pour permettre un brassage d’alcool sécurisé au sein de la communauté anormale et pour localiser et euthanasier toute instance restante de SCP-2680-1 (en accord avec le Protocole I-17).
Description : SCP-2680 est une forme anormale d’alcool éthylique qui, lorsqu’imbibé, provoque le développement d’une forme anormale de variole, avec des symptômes similaires incluant formation de pustules irrégulières, inflammations cutanées, lassitude, et délires, bien qu’il existe trois différences clefs : Un, l’agent causatif de la maladie est une forme d’alcool au lieu d’être une variante anormale de Variolae ; Deux, bien que quasiment identique à la variole, la maladie n’est pas fatale en soi et des individus n’ayant pas d’autres problèmes de santé peuvent parfaitement y survivre ; Trois, la composition des pustules est un mélange de SCP-2680, de pus et de traces de plombs et de mercure.
En plus des symptômes classiques de la variole, les victimes de SCP-2680 (ci-après désignés SCP-2680-1) développent un besoin chronique de prélever et manger leur propre peau, la stockant dans leur système digestif jusqu’à ce que s’écoule une période allant de trois à six semaines, après quoi l’instance déféquera une masse de peaux mortes ayant pris la forme et la texture d’une bouteille en verre. Suite à l’expulsion de la masse cancéreuse, l’instance la brandira vers ses plaies et fera éclater ses pustules pour remplir la masse de fluide, résultant en la récession graduelle des symptômes de SCP-2680 chez la victime ; il est vital de noter que cela ne soigne en fait pas la maladie, dont les symptômes resurgiront après une période de vingt-quatre heures. Les instances de SCP-2680-1 sont capables de reconnaître l’anomalie, mais refusent de combattre leurs pulsions, se référant au bref répit de la maladie qu'elles leur offrent ou à l’illusion qu’elles seront éventuellement guéries par le processus, au point que certaines instances, dans la croyance que la mixture de SCP-2680 stockée dans la masse peut soigner leur maladie, ont entrepris d’exposer autant de personnes que possible au fluide.
Mise à jour 08/10/1918 : Une instance de SCP-2680-1 travaillant à une distillerie de ███████, dans le Minnesota, a contaminé la production avec SCP-2680, répandant la maladie dans les villes environnantes. Au total, 453 instances ont été euthanasiées et une grande partie du comté a été sujet à des contre-mesures incendiaires (publiquement présentées comme des feux de forêt). Tous nos efforts sont concentrés sur la minimisation des risques qu’un tel incident se répète ailleurs aux Etats-Unis.
Mise à jour 15/06/1919 : Les tests de [SUPPRIMÉ], combiné à de la silice et mélangé à de l’alcool, se sont avérés efficaces pour éliminer et empêcher l’infection par SCP-2680 de 99% des sujets de test. Les efforts sont actuellement concentrés sur la production de la substance.
Activités de l’Esprit de Chicago
Au moment où ce témoigne fut récupéré, la Fondation et l’Esprit de Chicago collaboraient pour arrêter la propagation de SCP-2680. Ce témoignage fut enregistré en 1926, et appartient à Roland MacDell, un ancien consigliere de l’Esprit de Chicago, qui supervisait les opérations de contrebande au Nord-Ouest des Etats-Unis.
Laissez-moi mettre une chose au clair – je ne m’occupe pas de brassage 'normal'. Si vous voulez parler de brassage, trouvez-vous quelqu’un d’autre. Mon job c’est de m’assurer que tous les… rigolos là utilisent votre truc.
La partie facile c’était de mettre en place l’hameçon. Les flics vont pas se casser le cul à nous arrêter, et si un connard essaye, ben, toi et le boss vous en occupez t’vois. Tout ce qu’on avait à faire c’était de s’assurer que nos bars clandestins brassaient la bière avec le truc que vos mecs nous avaient filé. On amène la bière, on amène le matos, ils le prennent. Ils la vendent, ils la préparent, les gens l’achètent. Je dis pas que c’était tout beau tout rose mais… merci beaucoup pour ça.
L’histoire a vite commencé à tourner comme quoi on bossait avec les flics. Au début, quand on était en, ah, partenariat avec votre entreprise, ça nous prenait des semaines pour convaincre nos propres gars de nous suivre, sans parler de tous les bars clandestins. Jusqu’en vingt-deux, en fait ce qu’on faisait c’était d’importer un peu de boisson depuis le Canada et de le mélanger, très discrètement, avec votre truc. Comment vous l’appelez déjà, l’Agent Sock ? On avait toute une opération en cours, nous. Des étiquettes de boches, des bouteilles des rosbeefs… et le, euh, le plat de résistance c’était le nom de la marque. Gordon's Gin. Le meilleur gin sec que cette Terre ait jamais vu. ‘videmment vous trouverez aucun vrai Gordon aux US. En tout cas… pas chez les gens normaux. Mais on est pas normaux, nous. On avait des chargements remplis de Gordon, mélangé à votre truc, et on l’envoyait. Personne d’autre n’allait fournir ces gars en Gordon, donc soit ils faisaient avec, soit ils étaient privés de Gordon. Alors oui, ça nous aidait que les mecs qui buvaient du Gordon était les seuls à ne pas se changer en sacs à bière. Donc une fois que tout le monde s’est mis en tête que, ouais, votre cocktail magique les aidaient à ne pas avoir la bièriole, on avait plus à se soucier des ventes du Gordon. Notre seul vrai problème, c’était la compétition.
On était les principaux… associés semi-éthiques… du pays, mais pas les seuls, m’voyez. Plein de mecs se pointaient pour essayer d’avoir une part du gâteau au rhum, voyez c’que c’est. Des serpents, des têtes de plomb, toutes ces bimbos magiques. Qu’est-ce qu’on pouvait leur faire d’ailleurs ? Ils étaient vraiment déterminés à foutre en l’air la boutique. C’est que quand on est devenu potes avec vous qu’ils sont devenus vraiment chiant avec nous. Ils faisaient les durs, ils essayaient de nous menacer et de nous virer de la ville avec leurs tours de magie et leurs effets de lumière. Mais j’vais vous dire, la magie fait pas le poids face au canon d’un Thompson. Vous connaissez Portlands, ouais, on avait une de nos plus grandes plateformes de ce côté du Mississipi. L’hiver dernier on a été attaqués par les têtes de plombs. Les gars s’occupaient comme d’hab’ et se marraient bien et d’un coup la porte sort de ses gonds. Un tas de têtes de plombs ont débarqué – ils avaient changé leurs propres bras en flingues putain.
On a perdu douze de nos gars cette nuit-là. J’sais pas si les têtes de plomb étaient en rogne ou si c’était juste des torpilles qui n’en avaient rien à foutre de rien. Ils ont essayé de nous baiser. On pouvait pas juste passer à autre chose, on avait un message à faire passer. Alors on a contre-attaqué. Le boss était là en personne. On savait où ces fils de pute étaient planqués et on avait juste à frapper à leurs portes. Et on a frappé bien comme il faut. On a débarqué, on a présenté nos gros bras aux gusses du rez-de-chaussée, et on est allé directement frapper à la porte du grand ponte. L’enfoiré était assis en tailleur sur le sol, et le boss lui a juste balancé ce fût à la gueule. Il avait mis la main sur un fût rempli d’un genre d’acide. Hy-dro-flo-summate. La tête de plomb s’est mise à fondre comme un morceau de beurre. Le boss a fait des trophées de bar avec ce qu’il restait.
Des trophées de bar. Des gusses avec des flingues à la place des bras. Des mecs qui chient de la magie par le cul. C’est comme ça que ça se passe, vous pigez ? Chaque jour, on a des connards qui essayent de piétiner nos plates-bandes et qui essayent de nous changer en lapins ou je n'sais quoi. On s’en occupe, et ça rend service à tout le monde. C’est ça le vrai Esprit de Chicago.
Ecoutez, j’ai pas à vous dire tout ce qu’on a fait. Je suis pas une taupe – on sait tous les deux qu’une fois que ces conneries seront finies, vous aussi vous allez essayer de nous marcher dessus. C’est probable que la moitié des flingues que vous nous avez donné exploseront comme des mines boches. Souvenez-vous juste des têtes plombées la prochaine fois que vous venez frapper chez nous. L’Esprit, c’est le plus gros poisson de ce côté-là de l’Atlantique. Donc si jamais vous décidez de tirer sur la ligne, on pourra tirer dessus de notre côté.
Objet no : SCP-2680
Classe : Euclide Keter
Procédures de Confinement Spéciales : Une instance de SCP-2680 est actuellement confinée au Site-75. Elle doit être conservée dans un Cube de Stockage pour Anomalie Biologique standard à l’intérieur d’une Cellule de Stockage Biologique standard. Une instance de SCP-2680-1 est confinée au Site-75 dans une Cellule de Stockage Biologique modifiée pour servir d’habitat humain. Une fois toutes les huit heures, trois Capsules de Ration pour Classes-D doivent être délivrées via le Système de Transfert des Rations.
Aucune boisson alcoolisée d’aucune sorte ne doit être consommée, ni autorisée à moins de cinq kilomètres du Site-75. Aucune bouteille en verre d’aucune sorte n’est autorisée à moins de cinq kilomètres du Site-75. Si des bouteilles en verre sont aperçues au sein de la zone d’exclusion du Site-75, elles doivent être immédiatement incinérées par une équipe suivant les Procédures de Bio-Sécurité de Niveau 4. Si un membre du personnel est vu montrer des signes d’ébriété, le contact physique ne doit pas être établi, et ils doivent immédiatement être dénoncés à la Sécurité du Site.
Les Forces d’Intervention Mobile Kappa-3 ("Les Abstèmes"), Bêta-7 ("Les Chapeliers Flous"), et Lambda-12 ("Contrôle de la Peste") ont été déployées pour enquêter et estimer le taux d’infections par SCP-2680 dans la nature. Des recherches sont en cours pour développer un vaccin ou un préventif contre SCP-2680.
Tout le personnel de la Fondation est encouragé à éviter de consommer des boissons alcoolisées toute boisson en pack n’ayant pas été physiquement retirée de son pack, qu’il s’agisse de boîte en carton ou d’anneaux en plastiques pour les packs de six.
Description : SCP-2680 est une espèce non identifiée de macrovirus, a priori rattachée à l’ordre des Retroviridae, ressemblant à des bouteilles de diverses boissons alcoolisées, le plus souvent de la bière Bud Light ou Coors Light. La "bouteille" et sa "capsule" sont composées de silice et de formes anormales de kératine imitant les propriétés du verre de bouteille, du papier de l’étiquette, et du métal des capsules. Le liquide à l’intérieur de la bouteille imite les propriétés physiques de l’alcool (en fonction de la marque imitée), mais est en vérité une solution composée d’eau, de cellules souches, de xylitol, de protéines et d’ARN.
Lorsque le liquide est consommé par un humain, il provoque des effets d’intoxication analogues à la consommation d’une quantité similaire d’alcool. Le liquide provoque ensuite une série de changements physiologiques dans le corps humain, catalysant la dissolution et l’élargissement de la trachée de l’œsophage et convertissant l’excès de tissu oesophagien en glandes spécialisées produisant le fluide de SCP-2680.
Les personnes infectées (désignées SCP-2680-1) développent de la dermatillomanie, de la dermatophagie, et du mérycisme. Durant une période de trois à six semaines, les personnes infectées consomment la peau autour de leurs doigts, de leurs membres et de leur torse.
Une fois six semaines écoulées, les instances de SCP-2680-1 commenceront à régurgiter le tissu dermique consommé sous forme de 'bouteilles', 'd’étiquettes' et de 'capsules' de SCP-2680, avant de régurgiter le fluide de SCP-2680 à l’intérieur de la 'bouteille'. Les instances de SCP-2680-1 sont capables de produire jusqu’à six instances de SCP-2680 à la fois. Une fois la dernière bouteille régurgitée, le cycle de consommation et de régurgitation reprendra. Au cours du processus final de régurgitation, les instances de SCP-2680-1 subiront une amnésie antérograde leur faisant croire que les instances produites de SCP-2680 ont été achetées en magasin.
Les instances de SCP-2680-1 ne semblent pas subir de compulsion anormale les poussant à accomplir ces actions, et peuvent être conditionnées et entrainées à s’arrêter. Cependant, la plupart des instances résistent à ce traitement et préfèrent garder leur maladie secrète.
Addendum 2680-1 :
Le ██/██/██, une communauté protestante a été découverte à ████████, dans l’████, complètement infestée par SCP-2680. Parmi les infectés se trouvaient des enfants d’approximativement █ et ██ ans, produisant SCP-2680 sous la forme de bouteilles de soda de marque Coca-Cola et Fanta. A la lumière de cette révélation, SCP-2680 a été classifié Keter. La Force d’Intervention Mobile Kappa-3 a mis à jour ses protocoles d’investigation en conséquence, et la Force d’Intervention Mobile Bêta-7 ("Les Chapeliers Flous") and Lambda-12 ("Contrôle de la Peste") ont été assignés à l’accompagnement de Kappa-3.