Objet no : SCP-255
Classe : Keter
Procédures de Confinement Spéciales : Les échantillons de tissus et les spécimens liés à SCP-255 sont confinés au Bio-Site-16, une installation de confinement et de recherche dédiée aux spécifications des phénomènes contagieux de Priorité Bêta construite à cet effet. Le Bio-Site-16 est sujet à une dérogation sur la rotation du personnel distant, en complément des périodes de quarantaine préventives standard des phénomènes contagieux. Le Bio-Site-16 est situé dans l’atoll Vaitupu de Tuvalu sur une île appartenant à Ragnarik Ecological Modeling Inc., une société écran de la Fondation.
Les individus et les animaux suspectés d’être infectés par SCP-255 doivent être sécurisés et transportés dans un établissement de détention temporaire désigné avant leur transfert au Bio-Site-16. Dans le cas où la capture d’un porteur de SCP-255 s’avère excessivement difficile ou impossible, l’utilisation de la force létale est autorisée.
Le Bureau des Anomalies Célestes doit constamment suivre l’orbite de 3214 Hybris, en tenant à jour un calendrier des prochains passages à proximité de la Terre et alerter le Directeur de Recherche si un changement de l’orbite est constaté. Le prochain passage de 3214 Hybris sera le 11 Novembre 2023, date à laquelle elle s'approchera à 950 000 km de la Terre.
Description : SCP-255 est un phénomène infectieux anormal d’origine extraterrestre, se manifestant chez la plupart des sujets sous la forme d'un trouble neurologique aux symptômes variés. SCP-255 a jusqu’à présent été observé infectant des organismes possédant un cortex cérébral avec approximativement ≥5,4 milliards de neurones. Les expérimentations ont permis de déterminer que les espèces susceptibles de contracter SCP-255 incluent les humains, les chimpanzés, les éléphants africains, les grands dauphins, les pseudorques, et autres.
Dans le cas de porteurs non-humains, SCP-255 cause, à l’aide de moyens inconnus, la dégénérescence des neurones moteurs et des cellules nerveuses. Le taux de dégénérescence et la sévérité des symptômes liés est inversement proportionnel au nombre de neurones que le sujet possède dans son cortex cérébral, les organismes les moins développés neurologiquement démontrant les effets les plus débilitants.
Les effets de SCP-255 sur les humains, cependant, sont nettement plus complexes. Alors que la dégradation des cellules du cerveau et du système nerveux a été notée sur un périmètre limité chez les humains, des symptômes moins usuels apparaissent chez ces sujets. Voir le Journal de Recherche SCP-255 pour plus de détails.
Les individus infectés par SCP-255 peuvent être diagnostiqués avec fiabilité par observation EEG et confirmation de marqueurs vérifiés lors de la mesure de l’activité neurologique. Voir l’Annexe B pour plus de documentation.
Les épidémies de SCP-255 coïncident avec les passages de 3214 Hybris, une relation théorisée en utilisant des modèles statistiques avancés après la seconde épidémie de 1965, et confirmée durant le proche passage de 1987. Les observations de 3214 Hybris ont déterminé qu’il s’agit d’un astéroïde de type C d’approximativement 10 mètres, sans propriétés anormales observées jusqu’à présent. La nature de l’orbite de 3214 Hybris l’amène à passer à proximité de la Terre une fois tous les 11 ans.
Addendum 255-1 : Journal de recherche
*La liste suivante répertorie les épidémies recensées de SCP-255 et les données pertinentes.*
Date estimée de l’épidémie | Lieux | Nombre de cas humains confirmés | Taux de transmission |
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23 Mai 1968 | Sagaing, Myanmar | 86 | N/A |
La première épidémie recensée de SCP-255 se produisit en 1968 et est désormais connue pour avoir coïncidé avec le passage de 3214 Hybris à 350 000 km de la Terre. Tous les infectés recensés résidaient à moins de 7 km de la commune de Mawlaik.
Les employés de la Fondation prirent connaissance de SCP-255 en enquêtant sur une maladie inconnue affectant certains primates, dont les humains, dans des régions rurales du nord-ouest du Myanmar. Le nombre d’animaux infectés est inconnu, mais fut estimé à l’époque entre 1 000 et 5 000 individus, majoritairement parmi les espèces de singes des forêts.
Toutes les instances humaines et un échantillon représentatif des singes infectés furent contenus par la Fondation, et des procédures de confinement spéciales instituées. Dans des conditions contrôlées de laboratoire, les sujets animaux montrèrent des signes avancés de handicap moteur, avec un taux de mortalité de 100 % sur une période de 3 semaines. Les sujets humains montrèrent de légers handicaps neurologiques, comparables à ceux subis suite à un léger trauma. Les expérimentations confirmèrent que l’anomalie n’était pas contagieuse. Tous les sujets humains se rétablirent en dix jours, et furent relâchés sans incident après avoir été informés qu’ils avaient été pris en charge par une initiative de l’Organisation Mondiale de la Santé.
Date estimée de l’épidémie | Lieux | Nombre de cas humains confirmés | Taux de transmission |
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19 Juin 1979 | Acre, Brésil ; Rote Island, Indonésie ; Île Croker, Australie | 11 | N/A |
Une seconde épidémie de SCP-255 se produisit en 1979 dans trois régions séparées, détectée seulement 19 mois plus tard. Une revue de routine de la littérature médicale prochainement publiée révéla les cas de quelques individus se plaignant de sensation "membre fantôme" affectant la main dominante, simulant des mouvements spastiques et une douleur persistante à un onzième doigt étranger.
Les membres du personnel de la Fondation sous couverture interrogèrent les sujets déclarant être affectés par le phénomène. Des recherches subséquentes déterminèrent que tous les individus résidaient à moins de 25 km du 11e parallèle sud, et étaient bien sujets à une expérience anormale. L’absence de capacité de transmission de personne à personne fut confirmée, et des mesures de désinformation dans la communauté scientifique furent mises en place, permettant un confinement efficace.
La seconde épidémie fut classifiée sous une désignation SCP séparée jusqu’en 1984, lorsque les recherches déterminèrent qu’il s’agissait du même phénomène que SCP-255.
Date estimée de l’épidémie | Lieux | Nombre de cas humains confirmés | Taux de transmission |
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30 Mai 1990 | Chihuahua, Mexique | 121 | N/A |
La troisième épidémie recensée de SCP-255 se produisit à Chihuahua au Mexique en 1990, coïncidant avec le passage de 3214 Hybris à 550 000 km de la Terre. Caractéristique de SCP-255, l'épidémie est notable pour avoir débutée dans ce qui était à cette époque la onzième ville la plus peuplée du onzième pays le plus peuplé de la Terre. À partir de cette instance et durant les épidémies suivantes, seuls des sujets humains ont été infectés par SCP-255.
Les sujets affectés par cette épidémie montrèrent des rythmes cardiaques altérés, dormant durant des périodes de 3 à 4 heures d’affilée et se réveillant pleinement reposés, menant des activités, puis se fatiguant et dormant durant une période d'en moyenne 7 heures, se conduisant ensuite biologiquement en accord avec une journée de onze heures.
Lors des interactions avec les chercheurs, les sujets tests montrèrent une tendance à changer de sujet au milieu de la conversation pour dire "hello" en anglais, portugais ou indonésien, les langues parlées par les sujets infectés durant la seconde épidémie. Les sujets disaient "hello" dans l’une de ces langues quelles qu'étaient leurs connaissances linguistiques antérieures, et affirmaient uniformément n'avoir aucun souvenir de l'avoir fait. De plus, ces sujets s'adressaient au membres de la Fondation en tant que membres de l'Organisation Mondiale de la Santé sans y avoir été incités précédemment. Sur tous les autres points de vue, les sujets observés durant cette itération de SCP-255 fonctionnaient avec leur biorythme altéré d'une manière normale, avant de guérir et revenir à un état normal, non-irrégulier en 2-3 semaines.
Date estimée de l’épidémie | Lieux | Nombre de cas humains confirmés | Taux de transmission |
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11 Novembre 2001 | Quito, Équateur | 1 331 | 13,9 % |
La quatrième épidémie de SCP-255 se déroula dans un immeuble de bureaux au sein de l’avenue "12 de Octubre", dans le quartier des affaires de Quito, en Équateur. Au moment de l’épidémie, l’Équateur avait une population d’approximativement onze million de personnes. De plus, l’immeuble dans lequel le départ de l’épidémie fut localisé était constitué de onze étages. La quatrième épidémie est la première instance observée de SCP-255 transmissible de personne à personne, avec un taux de transmission de 13,9 % dans des conditions de laboratoire. Les itérations infectieuses de SCP-255 ont depuis été observées être transmises de personne à personne par une proximité prolongée (généralement dans un rayon de 2 m), malgré le manque de pathogènes observables. Ce changement dans la pathogénicité, ajouté au nombre de cas initial plus important, est responsable de la reclassification de SCP-255 en Keter le 23 Décembre 2001.
Les opérateurs de la Fondation prirent le contrôle du bâtiment sous la couverture établie de l’Organisation Mondiale de la Santé. La taille de l’épidémie, cependant, a imposé l’utilisation de protocoles de secret rehaussés. Les sujets tests furent transportés au Bio-Site-16 pour observation.
De manière équivalente à la seconde épidémie, les individus infectés reportèrent avoir une sensation de type membre fantôme. Cependant, dans le cadre de cet évènement, le phénomène était grandement intensifié. Les sujets tests rapportèrent la sensation de 7 membres supérieurs additionnels, émanant apparemment de points aléatoires du corps, sans aucune relation visible avec l’anatomie existante. Bien que la nature précise des membres additionnels fut difficile à déterminer, les personnes infectées rapportèrent avoir l'impression que ceux-ci avaient trois articulations, étaient d’une longueur approximative d’un mètre et n’avaient pas de structure analogue à une main ou un pied à leur extrémité. Ces "membres" n’étaient apparemment pas sujets aux contractions douloureuses ni aux sensations normalement associées par les amputés. Cependant, les sujets ont uniformément montré une importante détresse face à la sensation de sept membres additionnels se déplaçant indépendamment de leur contrôle la plupart du temps.
De plus, les sujets tests ont perdu le contrôle conscient de leur bras gauche. La plupart du temps, les sujets étaient incapables de bouger leur bras gauche. Cependant, à 11h00 heure locale chaque jour, les bras gauches et les mains des individus infectés faisaient indépendamment des mouvements analogues à ce qui apparait être l’action d’écrire. Quand des stylos et du papier leur furent fournis, ces individus écrivirent tous, en écriture formée grossièrement, les nombres "11 11 65", estimés à cette époque être la date de la prochaine épidémie, ce qui fut confirmé onze années plus tard.
Tous les individus infectés cessèrent d’être affectés par SCP-255 en 3-4 semaines. Les sujets tests se virent administrer des amnésiques à large spectre et furent relâchés aux autorités équatoriennes. Les membres actifs de la Fondation au sein de l’Organisation Mondiale de la Santé mirent en place une campagne de désinformation sur une souche exotique de malaria et les traitements subséquents liés aux efforts de confinement.
Date estimée de l’épidémie | Lieux | Nombre de cas humains confirmés | Taux de transmission |
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11 Novembre 2012 | Bruxelles, Belgique | 11 | 100 % |
La cinquième et plus récente épidémie de SCP-255 se produisit à Bruxelles, Belgique, où 11 individus travaillant au onzième étage du siège de l’OTAN se plaignirent tous à l’équipe médicale de constamment entendre une série de onze tonalités électroniques se répétant constamment. Les procédures de confinement furent activées par le personnel du Secteur d’Europe de l’Ouest, et tous les sujets infectés furent transportés au Bio-Site-16.
Les sujets tests continuèrent de se plaindre d’entendre la série répétitive de tonalités. La plupart des sujets éprouvèrent un stress et une irritabilité accrus, ainsi qu’une privation de sommeil. Des sédatifs furent administrés aux individus infectés pour atténuer les symptômes secondaires de SCP-255. Les tests sur ce groupe d’individus infectés révélèrent que le taux d’incidence de SCP-255 était maintenant de 100 %, garantissant que tout humain exposé aux sujets le contracterait.
Onze jours après que les sujets tests furent sécurisés au Bio-Site-16, les individus infectés reportèrent la cessation des tons répétitifs perçus. Un sujet test signala immédiatement entendre une voix "électronique", similaire à celles générées par les logiciels de simulation de conversation, répétant en espagnol le mot "étoile". Une fois que le sujet eut reporté le phénomène aux chercheurs, celui-ci cessa immédiatement, à la suite de quoi un autre des onze sujets tests originaux reporta un phénomène similaire. Le groupe original d’individus infectés sembla constituer une phrase de cette manière, les mots la composant étant énoncés dans l’ordre par chaque nouveau cas d’infection au sein de ce groupe. La phrase est transcrite ci-dessous, traduite de l’espagnol au français pour cette version du document :
ETOILE BINAIRE PERDUE PAS PERDU TRANSPOSER INSTRUCTION MORT URGENT
ATTEND TRANSMISSION
Une fois ce symptôme particulier reporté aux chercheurs, tous les sujets tests cessèrent de montrer tout signe d’infection de SCP-255. Des amnésiques furent fournis aux sujets suivant les directives SCP-255 et relâchés.