-
Crédits
Titre original : SCP-250-DE - Bielefeld? Das gibt's doch gar nicht (mehr).
Auteur : Dr Ore
Traducteur : Alwaid
Date de publication originale : 8 juillet 2020
Images :
- pink-bubble.jpg par Sharon Apted, lien, licence CC0 1.0
- arch_brick_fern_architecture_old_building_outdoor_stone-615134.jpg par Inconnu, lien, licence CC0 1.0
- European_XFEL_DESY_Magnet.jpg par Dirtsc, lien, licence CC0 1.0
- Satellite_dish_at_GCHQ_Bude.jpg par Nilfanion, lien, licence CC0 1.0
Objet no : SCP-250-DE
Classe : Thaumiel
Procédures de Confinement Spéciales : SCP-250-DE est actuellement confiné dans l'Avant-poste-DE4/250 et doit rester en permanence dans son système d'isolement spatial d'Eisler-Johann. Ce système doit être alimenté de façon ininterrompue ; à cette fin, il est pourvu de deux générateurs d'urgence qui sont activés en cas de coupure de courant. Si l'alimentation venait à tomber complètement en panne ou en cas de vol de SCP-250-DE, des conditions de confinement normales doivent être retrouvées dans les six mois suivants. Dans le cas contraire, le Site-DE9 ainsi que tous les membres du personnel et anomalies s'y trouvant doivent être considérés comme perdus et les accès au dit Site ne doivent pas être réouverts.
La gestion et l'ajustement du système d'isolement spatial d'Eisler-Johann sont réservés aux membres du personnel de Niveau d'accréditation 4/250-DE. La maintenance et les réparations doivent être, dans la mesure du possible, être réalisées pendant que le système est actif. Si cela n'est pas possible, l'appareil peut être désactivé pour une durée allant jusqu'à deux jours en prévenant au préalable et en évacuant le Site-DE9.
En raison de son importance stratégique, une escouade d'infanterie composée de quarante membres du personnel de sécurité doit être placé dans des logements proches de l'Université de Bielefeld afin d'assurer une surveillance continue de SCP-250-DE par roulements de dix hommes. De plus, la moitié du personnel de combat sur site des Sites-DE3-EX, -DE4, -DE8, et -DE15 doivent pouvoir être mobilisés à n'importe quel moment en cas d'attaque sur la chambre de confinement de SCP-250-DE dans l'Avant-poste-DE4/250.
Afin de dissimuler l'existence de SCP-250-DE, les factures d'électricité de l'Université de Bielefeld doivent être manipulées pour cacher la consommation énergétique du système d'isolement spatial d'Eisler-Johann. La Fondation rembourse les coûts d'électricité que cela entraîne pour l'université via des dons.
Si un message avec le code TITAN est envoyé à l'Avant-poste-DE4/250, un trou de ver aux spécifications désirées doit être ouvert aux coordonnées reçues dans le message en utilisant le projecteur de trou de ver d'Eisler après en avoir reçu la permission du directeur du Site-DE9. Il faut noter qu'une telle action ne peut actuellement être réalisée sans danger qu'à des intervalles d'un an ou plus.
La sécurité des trous de ver générés par le système d'isolement spatial d'Eisler-Johann devrait être vérifiée avant usage en jetant un objet comme des cailloux ou des balles de tennis à travers eux.
SCP-250-DE. Le fond de l'image semble noir en raison du rétroéclairage.
Description : SCP-250-DE est une sphère de 75 cm de diamètre constituée d'un matériau inconnu pesant environ 15 kg. Elle brille de l'intérieur et présente un motif de bulles changeant constamment aux tons roses et rouges. Jusqu'à présent, il s'est avéré impossible de prendre des échantillons de l'objet, ce dernier ne pouvant être endommagé par aucune des méthodes utilisées par la Fondation.
Lorsque SCP-250-DE est soumis à une tension électrique d'au moins 200 volts, il commence à distordre la structure de l'espace autour de lui, un effet dont le rayon d'action augmente continuellement à une vitesse diminuant avec le carré du temps d'application du courant électrique. Sous l'action incontrôlée de SCP-250-DE, des trous de ver se forment spontanément et les dimensions spatiales sont étirées et compressées. Cela reste habituellement sans conséquence pour des objets statiques lorsque la source d'alimentation est arrêtée, mais les objets et les êtres vivants ayant été déplacés dans la zone d'effet peuvent conserver les déformations spatiales qui se manifestent par une distorsion de leur forme physique, et, dans de rares cas, par des trous de ver internes. Ces derniers, en particulier, s'avèrent souvent fatals pour les créatures vivantes puisqu'ils connectent des organes dont les contenus s'affectent négativement l'un l'autre. Le plus grand champ de distorsion documenté à ce jour faisait 50 mètres de diamètre.
Il a également été découvert que l'effet peut être redirigé par des champs magnétiques puissants, l'intensifiant dans le reste de la zone d'effet et le dirigeant de sorte à ce qu'il ne déforme plus l'espace mais exerce seulement une pression extrêmement importante sur la trame de l'espace. Cela peut provoquer l'ouverture de passages vers d'autres espaces tels que des dimensions de poche et des plans métaphysiques.
La Fondation a découvert l'existence de SCP-250-DE et des études associées en 1993 lorsque des rumeurs ont commencé à circuler au sujet d'"expériences spatiales" conduites à l'université de Bielefeld, ou bien disant que l'université était en train d'être convertie en vaisseau spatial, ou qu'il y avait une conspiration visant à cacher le fait que Bielefeld n'existait pas. Une enquête a révélé l'existence de SCP-250-DE à la Naturwissenschaftlicher Verein für Bielefeld und Umgegend e. V. (Association des sciences de la nature de Bielefeld et de ses environs), et la Fondation a pris en charge l'objet et tous ceux qui étaient impliqués dans des recherches sur ce dernier.
L'association a obtenu l'objet en 1972 via un don d'un géologue amateur qui, d'après ses dires, l'aurait trouvé au Puy de Sancy dans le Massif central. Après avoir lâché l'objet apparemment par accident et détruit une lampe ce faisant, ses propriétés anormales ont été remarquées.
En utilisant un four à induction de la faculté de mathématiques et d’ingénierie à l'université de Bielefeld, il a par la suite été possible de focaliser et d'aligner l'effet de SCP-250-DE de sorte à créer un trou de ver sans danger. Cependant, ce trou de ver n'était relié à aucun endroit sur Terre et s'ouvrait plutôt sur SCP-250-DE-1.
Photographie de SCP-250-DE-1.
SCP-250-DE-1 est une dimension de poche d'une superficie d'environ 270 km2. Le ciel y est en permanence recouvert de nuages gris à travers desquels brille une source de lumière inconnue, illuminant l'entièreté de la dimension de poche. La température extérieure est constante à 23,5 °C. Lors de sa découverte, elle abritait les ruines partiellement recouvertes par la végétation d'une ville délabrée ainsi que les restes de ses anciens habitants, qui ont été examinés par l'Association des sciences de la nature de Bielefeld et de ses environs. Selon leurs découvertes, les ruines sont les restes de la ville de Bielefeld, qui avait apparemment été transportée dans cette dimension en 1637.
Avant-propos : Les interrogatoires sont menés au Site-DE4 dans une salle appropriée. Outre l'Agent Koschwitz (l'interrogateur) et le sujet principal █████ ████, deux gardes sont présents dans la pièce.
<Début de l'enregistrement>
█████ ████ : OK, euh, avant qu'on commence, je pense qu'il y a un énorme malentendu.
Agent Koschwitz : Comment ça ?
█████ ████ : Hé bien, euh, nous- nous n'avons rien fait d'illégal. Tout ce qui était mort là-dedans l'était avant que nous ayons ouvert un trou de ver.
Agent Koschwitz : Ah, non. Vous n'êtes pas ici à cause d'un crime, vous êtes ici parce que vous et vos collègues avez joué avec quelque chose que nous qualifions habituellement d'"anormal".
█████ ████ : Quoi- Oh merde, vous êtes les Men In Black ?
Agent Koschwitz : Ouais.
█████ ████ : Oh… c'est pas possible… On a violé les lois intergalactiques ?
Agent Koschwitz : Peut-être, mais nous n'allons pas vous poursuivre en justice pour ça. Nous aimerions continuer vos recherches, de préférence d'une façon qui ne risque pas de transformer le monde en anamorphose.
█████ ████ : Hmm… Excusez-moi, mais vous avez une drôle de façon de nous aborder pour cela. Je veux dire, je me suis fait embarquer dans une voiture alors que j'allais au travail, et tout le toutim après.
Agent Koschwitz : Vous êtes en arrêt maladie pour le moment. Une grippe subite. Et cette façon de procéder découle du fait que publier vos résultats dès à présent… pourrait faire des vagues. Savez-vous ce que certaines organisations feraient si elles savaient que vous avez un appareil qui peut créer des trous de ver ?
█████ ████ : Comment puis-je savoir que vous n'en faites pas partie, justement ?
Agent Koschwitz : Par le fait que vous êtes toujours en vie et que nous ne vous menaçons pas. Nous sommes aussi curieux que vous. Et je vous assure, nous avons des méthodes bien plus précises et exhaustives qu'un four à induction.
█████ ████ : Je dois admettre que c'était de l'improvisation… Mais que devrais-je vous dire ?
Agent Koschwitz : Tout d'abord, comment avez-vous eu cette pierre ?
█████ ████ : Elle nous a été donnée par un certain Georg Siebenwurst, ça devait être en 1972. D'après lui, elle vient du Puy de Sancy. C'est une montagne en France.
Agent Koschwitz : Où est ce M. Siebenwurst à présent ?
█████ ████ : Si personne ne l'a déterré, il devrait encore reposer au cimetière central de Bielefeld…
Agent Koschwitz : Oh … Donc, euh, comment avez-vous compris comment cet objet fonctionne ? Enfin, qui s'amuse à faire passer du courant dans une pierre ?
█████ ████ : Nous l'avons découvert l'année dernière quand nous étions en train de revoir notre organisation. Bill était chargé de vider la zone de stockage où la sphère se trouvait auparavant. La pierre n'avait jamais été exposée depuis sa récupération, elle était trop lourde et trop grosse pour être mise dans une de nos vitrines d'exposition et personne ne voulait la laisser posée quelque part parce qu'elle pouvait facilement rouler on ne sait où. Bref, c'est ce qu'il s'est passé, ce machin lui a échappé et s'est mis à rouler. Elle a rebondi dans un escalier et s'est écrasée dans une lampe au mur. Apparemment, elle a directement tapé l'un des contacts, parce qu'elle a immédiatement commencé à distordre son environnement.
Agent Koschwitz : Comment avez-vous pensé à couper le courant ?
█████ ████ : Ça ne s'est pas passé comme ça, ce truc tirait tellement de courant qu'il a provoqué un court-circuit. Mais nous en avons tiré des conclusions grâce à cela lorsque nous avons reconstitué l'accident.
Agent Koschwitz : Je vois. Mais pourquoi avez-vous commencé vos recherches ?
█████ ████ : Connaissez-vous quelque chose de comparable ? Nous avions l'impression d'avoir réussi à atterrir sur la lune. Nous nous disions, "Si nous explorons cela, nous entrerons dans l'Histoire avec un grand H." Et c'est ce que nous avons fait.
Agent Koschwitz : Et le four ?
█████ ████ : De façon assez amusante, l'histoire du champ magnétique était une découverte accidentelle. La salle dans laquelle nous menions nos expériences avait un tableau blanc avec quelques aimants de frigo. Surprenamment, ceux-ci n'étaient pas autant affectés que le reste de la pièce. Nous nous sommes donc demandés si l'effet ne pouvait pas être utilisé de façon directionnelle. L'un de nos membres est un professeur en matériaux à l'Université de Bielefeld et nous a permis d'accéder au four à induction.
Agent Koschwitz : Et ça n'a pas fait fondre les câbles qui alimentaient la pierre en énergie ?
█████ ████ : Nous avons abaissé la fréquence pour qu'il n'y ait pas assez d'induction pour faire fondre le cuivre.
Agent Koschwitz : OK. Et le trou de ver ?
█████ ████ : Oh, vous ne pouvez pas imaginer à quel point nous avons été surpris. Une dimension entière qui s'ouvrait à nous. Nous avons fait des tas d'expériences pour savoir si nous pouvions nous y déplacer sans danger. Puis nous avons fait une excursion d'une semaine avec le trou de ver fermé, parce que nous ne pouvions pas bloquer le four pendant tout ce temps.
Agent Koschwitz : Vous n'aviez pas peur de ne pas être capables de revenir ?
█████ ████ : Je crois que personne n'était exactement rassuré, mais il vous fallait des nerfs d'acier pour tenir le coup là-dedans. Il faut se dire qu'il y avait des corps momifiés partout dans cet espace. Des animaux, des hommes, des femmes, des vieillards, des enfants… des bébés… oh là là… nous avons délibérément établi notre campement en-dehors de la ville, où la mort n'était pas aussi omniprésente, mais nous en avions toujours froid dans le dos. Toutefois, ce que nous avions découvert valait la peine de subir cette horreur.
Agent Koschwitz : Mhm ? Qu'auriez-vous fait de vos découvertes ?
█████ ████ : Hé bien, l'idée était d'ouvrir tout cela comme un compendium, pour faire confirmer cette histoire par des scientifiques et pour annoncer de nouvelles découvertes sur notre cité.
Agent Koschwitz : Qui n'existe pas ?
█████ ████ : Euh, ouais, c'était un running gag entre nous. Enfin, si Bielefeld est là-dedans, elle ne peut pas exister dans notre monde. Donc Bielefeld n'existe pas. Enfin, elle n'existe plus. Et quelqu'un tente de le cacher du mieux qu'il le peut.
Agent Koschwitz : Et l'histoire du vaisseau spatial ?
█████ ████ : Je suppose que les étudiants connaissaient notre dispositif expérimental que nous étions constamment en train d'ajuster. Nous avions eu la permission de pouvoir simplement bouger tout le bazar dans un coin de la pièce pour ne pas avoir à le reconstruire à chaque fois. Le reste est le fruit du bouche-à-oreille, j'en ai bien peur.
Le reste de l'entretien est omis en raison de son manque de pertinence.
<Fin de l'enregistrement>
Conclusion : █████ ████ et plusieurs autres membres de l'équipe de recherche ont par la suite été recrutés par la Fondation pour leur travail exceptionnel au cours de leurs recherches sur SCP-250-DE-1 et poursuivent actuellement leurs études au Site-DE9. Les autres membres ont reçu des amnésiques et ont été relâchés.
À cette époque, la Fondation n'avait pas les moyens d'étouffer complètement la "théorie du complot de Bielefeld" qui s'était développée et s'est donc limitée à modifier son origine de façon à ce qu'il ne soit plus possible de faire le parallèle avec SCP-250-DE. A posteriori, cela s'est avéré être un coup de chance, puisque █████████ ██████, qui avait fait partie de l'excursion dans SCP-250-DE, a souffert d'une rechute en 2009 en raison d'une résistance jusqu'alors inconnue aux amnésiques utilisés à l'époque. Cependant, sa tentative de révélation a été mal interprétée par le public (sans aucune influence de la Fondation) comme étant simplement un coup de pub pour le film Le Complot de Bielefeld. ██████ a plus tard été appréhendé et sa mémoire a été purgée avec de nouveaux amnésiques plus puissants.
La Fondation a établi l'Avant-poste-DE4/250 dans des installations en sous-sol, éloignées du reste du campus de l'université de Bielefeld et inaccessibles au public et au personnel de l'université, après la fin de l'enquête. Les ouvriers de maintenance et les employés de nettoyage sont tous employés et payés par la Fondation. Cette action était inévitable car les tests ont montré que SCP-250-DE ne peut pas créer de portail à un autre lieu dans Bielefeld.
Après l'établissement de l'Avant-poste-DE4/250, des études approfondies sur SCP-250-DE-1 et les raisons de son existence ont démarré. De nombreux documents ont pu être récupérés dans la dimension de poche, mais en raison de leur âge et de leur absence de préservation, bon nombre d'entre eux n'étaient plus lisibles.
Note : Les textes suivants ont été récupérés dans SCP-250-DE-1 et consultés pour la reconstitution de la création de SCP-250-DE et de ses conséquences, et sont listés par ordre chronologiques d'écriture.
Toutes ces années, cette cité n'a rien connu d'autre que de la souffrance. Lorsque j'étais un jeune garçon, nous avons subi un sévère tremblement de terre au cours duquel ma mère avait été tuée par une brique qui s'était descellée d'un mur. Une fois adulte, j'ai dû faire face aux armées des Néerlandais et des Espagnols et attends désormais que les Hessois et les Suédois nous libèrent. Je peux compter sur les doigts d'une main les jours de ces dernières années où je me suis endormi le ventre plein. Et maintenant que mes cheveux grisonnent et qu'aucune paix ne se profile, la Mort Noire fond sur nous. N'avons-nous pas assez souffert ? N'avons-nous pas mérité la paix après nous être battus pour notre sécurité ? Le Seigneur Dieu semble nous avoir abandonnés, mais je le dis : assez. S'Il ne protège pas dans le creux de Sa main, alors je nous y ferai entrer de force.
En tant qu'homme de sciences, je n'ai jamais donné beaucoup de crédit aux pratiques du clergé et des sorcières, car je crois que Lui seul décide de sur qui Il porte Son regard. Mais ce livre que je tiens désormais entre mes mains pourrait être la clé qui permettra de résoudre notre tourment. Je l'ai obtenu des possessions du sorcier qui nous a envoyé la peste. J'ai pu le sauver avant qu'il ne brûle au bûcher avec lui et le reste de ses possessions. J'ai suivi les instructions du livre, et j'en suis certain, j'ai pu créer un cube de glace dans mon bol d'eau. Peut-être qu'avec ce pouvoir, je pourrai sauver ce que le sorcier et la guerre ont corrompu.
Mon pouvoir croît, mais je dois encore mieux le cacher, lui et le livre. La populace parle encore de l'explosion d'il y a quelques semaines, mais ils semblent croire qu'il ne s'agit que d'un tonneau de poudre égaré.
Je crois avoir trouvé une façon de sauver Bilevelt. Le livre parle de fantômes. Des êtres puissants ; on dit que les plus puissants d'entre eux peuvent diviser le ciel et la terre. Avec eux, je peux sauver mon peuple. Je peux forcer l'entrée du royaume des cieux.
Les préparatifs sont terminés. Sur tous les coins et toutes les limites de Bilevelt, les sacrifices ont été offerts et les rituels ont été réalisés. J'ai dû me faufiler hors de la ville, la nuit, dans les camps des Hessois et des Suédois, pour que tout soit prêt, mais grâce à mes pouvoirs, il n'a pas fallu de grand effort. Tout ce qui reste désormais est de prononcer les derniers mots et libérer le lance-pierres qui propulsera Bielefeld. Que les anges jugent les Espagnols qui demeurent dans notre château.
Dieu seul sait ce qui s'est passé, mais notre belle cité a été secouée par un tremblement de terre. Au-dessus de nos têtes s'étend désormais un ciel nuageux d'un bout à l'autre de l'horizon. Le maire a fait faire un décompte des habitants pour savoir si quiconque avait été blessé. Personne ne semble avoir souffert, mais l'érudit Heinkel a disparu. Nous le chercherons demain, si nous ne le retrouvons pas pendant que nous inspectons les dégâts.
Nous ne pouvons pas sortir. Bilevelt et une partie des forces assiégeantes ont été enveloppées dans un brouillard gris. Quiconque y pénètre réapparaît de l'autre côté de la cité. En outre, tous les ruisseaux et rivières des alentours se sont taris et de grands lacs se sont formés aux limites du brouillard ; ils s'infiltrent lentement dans le sol. Est-ce là une de ses épreuves ? Je dois confesser que l'église a été prise dans les escarmouches et que je ne l'ai pas réparée intégralement, mais cela peut-il déjà provoquer Ton courroux, Seigneur ?
Les soldats suédois et hessois semblent être aussi confus que nous le sommes et n'ont pas tenté de nous entraver. Un rayon d'espoir dans ces temps sombres.
Heinkel semble avoir réussi à s'en sortir, nous n'avons pu le trouver nulle part. Où pourrait-il bien être ? Ne pouvait-il pas nous emmener avec lui ?
Le maire a fait un inventaire des provisions. Nos champs ne suffiront pas à nourrir la population, même si les grains ont été semés. Notre nourriture devrait nous suffire pour un temps ; cependant, le bruit court déjà qu'un rationnement est prévu. Les Espagnols se sont retranchés dans la forteresse, et n'envoient qu'un soldat de temps à autres pour savoir comment la situation évolue.
Nous avons oublié la peste. Dans la confusion et le chaos, de nouveaux cas sont passés inaperçus. Un hôpital de fortune a été installé en-dehors de la ville.
Impossible de dormir. Le jour et la nuit n'existent plus ici. Toujours le même ciel couvert. Ce n'est que grâce au clocher que nous savons quand il est temps d'aller se coucher. Aujourd'hui, un enfant est venu me voir pour me demander quand le soleil, la lune et les étoiles reviendraient. Je lui ai répondu que ce serait lorsque Dieu le voudrait, et l'ai encouragé à réciter sa prière du soir avec ferveur.
Les assiégeants nous ont proposé de nous aider là où ils le peuvent tant que nous sommes piégés ici. De bonnes gens. Les Espagnols, cependant, ne sortent plus guère de la forteresse. Certains se demandent comment tiennent leurs provisions.
Le ciel est en train de ronger notre santé mentale à petit feu. Pas de soleil, pas de pluie, pas de vent, pas même la température ne change. J'ai vu quelques enfants, et des adultes également, courir dans les rues, simplement parce qu'ils veulent ressentir le vent.
On pourrait penser que sans pluie, nous devrions nous dessécher, mais la végétation continue à pousser, bien que plus lentement. Peut-être que l'eau ne peut pas sortit non plus et s'accumule quelque part.
La peste continue à faire des ravages, malgré nos efforts pour la contenir. Je suis pas docteur, mais se pourrait-il que le manque de vent fasse s'incruster la maladie en nos murs comme de la suie ?
De plus en plus de personnes viennent me voir pour prier. La peste emporte de plus en plus de victimes. Les docteurs disent qu'à cette allure, nous serons tous malades dans trois mois.
Le garçon qui m'a posé la question sur les étoiles a été emmené à l'hôpital militaire aujourd'hui. Il s'agrandit de plus en plus. Bientôt, probablement, il occupera un district entier.
L'un des dépôts de provision a pris feu. Je pensais mal voir, mais au lieu de l'éteindre, les habitants restaient plantés à le regarder, savourant la chaleur solaire, avant que les pompiers ne les fassent revenir à leurs esprits.
Les dégâts ont été quantifiés. Il semblerait que nous succomberons à la faim plutôt qu'à la maladie si les Espagnols ne nous laissent pas entrer dans la forteresse.
Une foule furieuse menée par les assiégeants est entrée de force dans l'hôpital militaire. Les gardes n'ont pas pu faire face au nombre. Tous les patients et ceux qui ont tenté de les défendre sont morts. Apparemment, ils ne voulaient plus donner de nourriture à ceux qui semblent déjà condamnés.
Malgré la purge, la peste persiste. Il y a de nouveaux cas, surtout parmi ceux qui ont envahi l'hôpital militaire. La méfiance est monnaie courante, car tout le monde pense que chacun est infecté.
Aujourd'hui, des rixes ont éclaté au dépôt de provisions. L'administrateur du camp ne veut plus donner de nourriture aux patients de la peste, donc désormais tous volent et s'agressent les uns les autres.
Plusieurs hommes ont tenté de s'introduire dans la forteresse. Ils ont improvisé un bélier. Un corps gonflé par la peste a été jeté à leurs pieds du haut du château. Ainsi donc, la mort est venue là aussi. Qui sait si leur nourriture est encore mangeable.
Aujourd'hui, un incendie s'est déclaré dans la forge. Apparemment, le forgeron Höfer défendait sa femme contre un cambrioleur. Celle-ci était probablement supposée être malade de la peste.
J'ai découvert des bosses noires sur mon bras.
Note : les textes suivants proviennent de diverses archives de précurseurs de la Fondation actifs en Allemagne ainsi que des archives du Vatican, et concernent la disparition de Bielefeld et ce qui s'en est ensuivi. Ils sont listés par ordre chronologique d'écriture.
Rapport militaire par Obrist Stöcker
Ce fut une vision incompréhensible qui se présenta à nous. En un instant, il y eut un éclair de lumière, et la cité que nous cherchions à conquérir n'était plus. Elle ainsi que nos troupes de première ligne avaient disparu. À sa place ne se trouvait qu'une étendue désolée et vide, et cet homme.
L'homme était une terrible apparition. Une lueur bleue brillait en lui et des étincelles crépitaient sur le sol chaque fois qu'il posait le pied. Il parlait avec une voix qui ne pouvait appartenir à un homme seul, mais plutôt à un chœur tout entier.
Avec une voix plus puissante que possible pour un être vivant, il se présenta à nous. Il déclara qu'il était Arbarab, esprit d'un autre plan et dévoreur de Bilevelt.
Moi et mes soldats ne savaient qu'en faire, mais s'il pouvait détruire une cité entière, il était plus que nécessaire de le vaincre dès que possible. Nos canonniers firent feu sur lui, mais les boulets de canon furent déviés par une force invisible et tombèrent derrière lui sans lui causer de mal.
Je demandai aux artilleurs de faire feu ensemble avec les canonniers sur cette abomination, car je pensais qu'il ne pouvait pas dévier toutes les balles, et quand bien même, cela ne pouvait pas durer indéfiniment. Mais les évènements prirent une toute autre tournure. Les boulets continuaient à être déviés de leur chemin et finirent dans la terre, mais les balles de fusil firent demi-tour à mi-chemin et frappèrent les artilleurs.
Alors que nous nous remettions encore du choc, notre ennemi disparut soudainement et réapparut abruptement au milieu de nos rangs. Un mouvement de sa main lui suffit pour décoller les têtes des épaules de vingt hommes autour de lui.
Il était sadique. Il nous demanda de nous rendre à lui et de devenir ses vassaux avec lesquels il conquerrait les terres environnantes. La "paix", disait-il vouloir apporter, pour qu'il n'y ait plus jamais de guerres. Aucun de nous ne le crut.
Certains des Suédois devaient penser qu'il se moquait d'eux, car ils chargèrent simplement en faisant feu avec leurs fusils, sans penser qu'ils tiraient en même temps sur mes troupes. Un coup de pied de l'ennemi sur le sol les propulsa en l'air et les fit reculer. Des éclairs surgirent de ses doigts et abattirent les braves Suédois, tandis que les tirs de fusil ne touchaient que leurs propres fusiliers. Et pendant tout cela il riait.
Ce monstre était si affairé à son carnage qu'il ne remarqua même pas un petit tonneau de poudre qui roula vers lui depuis nos rangs. Je ne savais pas ce dont il s'agissait jusqu'à ce que je remarque la mèche. Le tonneau explosa dès qu'il toucha les talons de l'homme. Ce n'était pas assez pour le tuer, mais il était en feu et se tordait de douleur au sol en hurlant. J'ordonnai à mes troupes de le transpercer avec leurs épées et leurs lances, pour qu'il ne fasse plus qu'un avec l'acier.
Il ne nous arrêta pas. Il ne le pouvait apparemment pas, et pourtant il fallut deux douzaines de blessures pour qu'il cesse de bouger. Moi et mes hommes peuvent témoigner qu'ensuite, une ombre bleue quitta son corps et éclata haut dans le ciel au-dessus de nos têtes. Ce qui était entré dans ce pauvre hère l'avait quitté.
Plusieurs soldats ont tenté de s'approprier le crédit de la bombe, mais je connais mes hommes. Un des groupes évoquait le jeune Wilhelm Steiner. Il a une tête solide sur ses épaules, et j'aimerais donc le recommander pour être promu.
Note : la lettre suivante a été écrite par le Cardinal Carlo Emmanuele Pio di Savoia du Vatican et a été adressée au nouvel Empereur du Saint Empire Romain Germanique, Ferdinand III.
Sa Sainteté Urbain VIII ainsi que moi-même congratulons Votre Majesté pour votre couronnement en tant qu'Empereur. Avant que vous ne poursuiviez votre lecture, je dois insister sur le fait que vous deviez garder aussi secret que possible le contenu de cette lettre ainsi que toute action que vous pourriez entreprendre suite à cela, car il s'agit d'un sujet d'une telle importance que des royaumes entiers pourraient souffrir si vous adoptez la mauvaise approche à ce problème, que je vais désormais vous décrire.
Il y a quelques semaines, il a été rapporté au Vatican qu'une créature blasphématoire avait détruit la cité de Bilevelt. D'après la description que nous en avons reçu, nos archivistes ont une idée très précise de la créature capable d'une telle destruction. À cet égard, il vaut mieux que nous en restions là quant à la nature de cette bête.
Malheureusement, nous devons supposer que d'autres ont également eu connaissance d'une telle abomination et essaieront de la subjuguer afin de faire se répéter la tragédie de Bilevelt. J'espère ne pas avoir à vous expliquer le désastre que cela représenterait pour l'Empire.
Avec l'aide de certains alliés, nous remuons ciel et terre pour parvenir à dissimuler ce désastre, mais le fait que la cité n'existe plus est irréfutable. Sa Sainteté vous implore donc de repeupler l'ancien territoire de Bilevelt, si possible sous le même nom. À cette fin, nous vous offrons un montant de 5 000 000 florins si vous accomplissez cette tâche sans briser le silence.
Je vous souhaite tout le bonheur que le Seigneur peut vous apporter.
Cardinal Carlo Emmanuele Pio di Savoia
Sur ordre de Sa Majesté, l'Empereur du Saint Empire Romain Germanique Ferdinand le Troisième, la cité détruite de Bilevelt est par le présent acte refondée. Seront payés les manants qui entreprendront d'exploiter la terre, tandis que les architectes, maçons, couvreurs, charpentiers et tous les autres ouvriers nécessaires à l'érection de bâtiments reconstruiront la Forteresse du Sparrenburg, ainsi que les maisons de la cité, comme elle était dépeinte dans les peintures et fresques. Les résidents de la cité auront interdiction, sous peine de mort, d'évoquer leur venue ici ou la reconstruction de la cité. Les contrevenants seront punis en toute discrétion. Des espions seront envoyés dans la cité pour les démasquer. La Maison de Hohenzollern est responsable d'assurer le respect de ces consignes. Un échec irréparable dans cette tâche résultera en leur retrait intégral de la noblesse par décret de Sa Majesté du Saint Empire Romain Germanique.
(Police Fraktur retirée : Sur ordre de Sa Majesté, l'Empereur du Saint Empire Romain Germanique Ferdinand le Troisième, la cité détruite de Bilevelt est par le présent acte refondée. Seront payés les manants qui entreprendront d'exploiter la terre, tandis que les architectes, maçons, couvreurs, charpentiers et tous les autres ouvriers nécessaires à l'érection de bâtiments reconstruiront la Forteresse du Sparrenburg, ainsi que les maisons de la cité, comme elle était dépeinte dans les peintures et fresques. Les résidents de la cité auront interdiction, sous peine de mort, d'évoquer leur venue ici ou la reconstruction de la cité. Les contrevenants seront punis en toute discrétion. Des espions seront envoyés dans la cité pour les démasquer. La Maison de Hohenzollern est responsable d'assurer le respect de ces consignes. Un échec irréparable dans cette tâche résultera en leur retrait intégral de la noblesse par décret de Sa Majesté du Saint Empire Romain Germanique.)
Un composant d'anneau magnétique du système d'isolement spatial d'Eisler-Johann.
Afin d'explorer librement SCP-250-DE, le système d'isolement spatial d'Eisler-Johann a été développé au Site-DE12 et achevé en 1998. Cet appareil utilise des champs magnétiques afin d'aligner et ajuster l'effet de l'anomalie. Après quelques expériences, il a été découvert que l'effet pouvait être relayé, dévié et amplifié dans SCP-250-DE-1 via des électroaimants en forme d'anneau. En tirant parti de ces propriétés, il est devenu possible d'ouvrir des trous de ver de diamètre quelconque à des endroits éloignés. Ainsi, après des tests approfondis, un trou de ver a été ouvert au Site-DE19, rendant possible l'exploration de la dimension de poche sans contraintes. En 1999, une proposition de projet a été envoyée au Conseil O4 par la responsable de projet, la Dre Buchenwald, qui s'était basée sur les connaissances acquises au cours des recherches.
Proposition de projet WARP
Émetteur : Dre Ines Waldtraut Buchenwald
Destinataire : Conseil O4
Date : 25/10/1999
Chers membres du conseil O4,
Tandis que nos recherches sur SCP-250-DE-1 continuent et que la suite du développement du système d'isolement spatial d'Eisler-Johann progresse, cette dimension de poche nous semble avoir un grand potentiel pour l'établissement d'un nouveau site de la Fondation. Cet espace offre la possibilité d'un confinement sécurisé d'anomalie à haut risque et de forte intensité sans courir le risque que le public apprenne leur existence en cas de brèche de confinement. En outre, la dernière option serait de verrouiller de façon permanente tous les accès à SCP-250-DE-1.
De plus, l'utilisation de SCP-250-DE rend possible la création de trous de ver partout dans notre juridiction, voire au-delà, ce qui simplifie grandement la logistique des forces d'urgence et particulièrement celle des anomalies hautement dangereuses.
Le seul problème est l'alimentation électrique. Les expériences sur le système d'isolement spatial d'Eisler-Johann ont montré que l'effet de distorsion de SCP-250-DE peut être dirigé vers plusieurs points différents simultanément, mais une fois achevé de sorte à permettre un accès à tous les sites, ce dispositif requerrait une puissance environ vingt fois supérieure à la puissance actuellement consommée. C'est pourquoi l'établissement d'une hiérarchie des priorités des trous de ver à préserver et l'installation d'une centrale électrique dans SCP-250-DE-1 sont fortement recommandées.
Le projecteur de trou de ver d'Eisler.
Suite à une décision à 9 voix contre 4 par le Conseil O4 en faveur de la proposition, la construction a commencé au Site-DE9, tandis qu'en parallèle, des efforts ont été entrepris pour étendre le système d'isolement spatial d'Eisler-Johann afin de pouvoir connecter plusieurs sites simultanément à SCP-250-DE. En outre, la construction du projecteur de trou de ver d'Eisler, qui permet théoriquement d'ouvrir des trous de ver temporaires à n'importe quel point de l'univers, a démarré. Il a été déterminé que les accès au sites-DE19, -DE25 et -DE6 étaient prioritaires et devaient être particulièrement sécurisés.
L'accès au Site-DE9 a été mis en service le 15 novembre 2007. Cependant, à ce moment, le système d'isolement spatial d'Eisler-Johann n'était pas assez bien calibré pour relier plus de sites ; les premières opérations logistiques majeures ont donc été menées à bien en utilisant le projecteur de trou de ver d'Eisler. En 2008, le site-DE20 a été relié, suivi par le site-DE6 en 2009. Toutefois, les autres sites n'ont pas pu être reliés à cause de l'Incident 250-DE-1 en 2010.
Incident 250-DE-1 : l'incident s'est produit le matin tandis que de nouveaux tests étaient menés pour ouvrir un trou de ver assurant la jonction avec le Site-DE12. SCP-250-DE a soudainement montré une activité jusqu'alors jamais observée et a commencé à augmenter et diminuer l'intensité de ses effets de façon apparemment aléatoire, sans tenir compte du courant appliqué. L'anomalie a été remarquée lorsque D-28837 a reçu l'ordre de faire passer un mouton dans le trou de ver qui venait d'être généré pour des tests. Le mouton a été déchiqueté par une distorsion spatiale en entrant dans le trou de ver, tandis que D-28837 a reculé avant qu'il ne soit lui aussi victime des effets de l'anomalie. Des incidents similaires se sont également produits lorsque des individus passaient au travers des trous de ver déjà existants, à l'exception du portail originel dans l'avant-poste-DE4/250.
Le système d'isolement spatial d'Eisler-Johann a alors été retravaillé sur une période de six mois afin de mieux résister à de tels phénomènes et d'assurer la stabilité des trous de ver existants. Bien que cette entreprise ait réussi de façon satisfaisante pour toutes les parties prenantes, la nature nouvellement imprédictible de SCP-250-DE compliquait la calibration de nouveaux trous de ver au point de ne plus rendre leur création économiquement viable. En outre, SCP-250-DE semble désormais avoir une sorte de "temps de récupération" d'un an, ce qui affecte le déploiement du projecteur de trou de ver d'Eisler. Après son déploiement, l'intensité des fluctuations de l'anomalie augmente à un tel point que continuer le déploiement de l'appareil comporte un risque élevé de création d'un trou de ver dysfonctionnel et met également en danger la sécurité de l'intégralité du système d'isolement spatial d'Eisler-Johann et donc des trous de ver déjà existants. Les mesures de sécurité ont été adaptées en ce sens.
Il est désormais supposé que SCP-250-DE a été endommagé par la charge toujours plus importante, mais le Site-DE9 est désormais un site de confinement si important que le risque de destruction de l'anomalie doit être accepté.
Addendum 250-DE-1 : Les mesures post-incident ont montré que SCP-250-DE-1 a commencé à s'étendre à une vitesse d'environ 5 cm par an, reproduisant parfaitement la topographie autour de Bielefeld. Les recherches sur les implications de ce phénomène sont en cours.