Centre des Canons Anglais » Centre de Troisième Loi » SCP-2350
Objet no : SCP-2350
Classe : Keter
Procédures de Confinement Spéciales : Un enregistrement de SCP-2350 est stocké sur une clef USB dans l'Armoire Numérique du Site-42. Cette clef doit uniquement être manipulée par des membres du personnel sourds ou portant un casque anti-bruit de classe industrielle et des bouchons d'oreille.
Les Forces d'Intervention Mobiles Lambda-12 ("Lutte contre les Ravageurs") et Upsilon-4 ("Bille de Sucre") ont été assignées conjointement à la gestion du confinement de SCP-2350. Upsilon-4 travaille actuellement sur le développement d'une inoculation contre les effets de SCP-2350, tandis que Lambda-23 enquête sur de potentiels événements SCP-2350-1 se produisant au Vietnam. Si Lambda-12 localise une zone affectée par SCP-2350-1, elle devra déterminer le rayon de l'effet et établir un périmètre de confinement autour. La Fondation entrera alors en liaison avec le gouvernement vietnamien afin d'instaurer les zones affectées en tant que réserves fauniques.
La Fondation tente actuellement de négocier avec les États-Unis d'Amérique la déclassification de certains dossiers de leurs archives ; si nécessaire, des pressions politiques peuvent être mises en place sur les États-Unis à cette fin.
Description : SCP-2350 est un agent mémétique militarisé transmis par le son qui manifeste l'idée d'un essaim de moustiques. Les êtres humains qui entendent SCP-2350 percevront cet essaim comme les attaquant, bien que les humains sourds ne soient pas affectés. Pour chaque douzaine de secondes durant lesquelles SCP-2350 est audible, la taille perçue de l'essaim double. Les humains affectés par SCP-2350 souffriront d'éruptions cutanées et d'autres réponses inflammatoires conséquentes à des piqûres de moustiques. Les humains affectés peuvent également développer des symptômes cohérents avec des maladies causées par les moustiques, comme la malaria. Dans plusieurs cas, les patients développèrent une combinaison de symptômes non-associés à une maladie en particulier, mais aux maladies causées par les moustiques en général.
SCP-2350 fut développé par les États-Unis en tant qu'arme d'interdiction de zone et fut intensivement utilisée durant les Guerres de Corée et du Vietnam. Le son était stocké dans une bande magnétique à l'intérieur d'un mortier ou d'une bombe, lequel était alors lancé vers une zone cible ; à l'atterrissage, le mortier jouait SCP-2350 jusqu'à la fin de sa source d'alimentation. La présence même à proximité de ces zones résultant en une infection par le mème, des centaines de civils vietnamiens furent tués ou arrachés à leurs foyers.
SCP-2350-1 réfère à un phénomène affectant des zones sporadiques de la jungle vietnamienne dans lesquelles SCP-2350 est produit sans source apparente. Il est supposé que SCP-2350-1 résulte d'un usage prolongé de SCP-2350. Les zones affectées sont entièrement dépourvues de faune ; les animaux sauvages locaux semblent éviter ces zones instinctivement, tandis que les animaux non-indigènes introduits dans la zone fuient immédiatement.
Découverte : La Fondation eut connaissance de SCP-2350 la première fois le 30/04/2005, lorsque la Force d'Intervention Mobile Lambda-12 ("Lutte contre les Ravageurs") rencontra l'anomalie au Vietnam lors de la traque d'une épidémie de SCP-2810. Au cours de l'expédition, Lambda-12 arriva à un village abandonné affecté par SCP-2350-1, où elle découvrit un mortier destiné à transmettre SCP-2350, qui les infecta. Lambda-12 fut capable de fuir et rapporter l'incident ; les enregistrements du village, l'analyse des images du mortier, et le recoupement des renseignements externes conduisirent à la désignation officielle de SCP-2350.
Histoire de SCP-2350 :
Les archives historiques de l'IACS2 indiquent que SCP-2350 descend d'une arme mémétique utilisée par l'Espagne durant la guerre hispano-américaine, basée sur des prières aztèques à Malinalxochitl3. L'efficacité de l'arme espagnole était limitée par le stade primitif des mémétiques européennes : le son porteur devait être produit à la main par un objet dédié, ne causait aucun effet physique, et affectait à la fois les espagnols et les américains. De cette manière, l'arme ne contribua pas de manière significative à l'effort de guerre espagnol, et les recherches sur l'arme furent cédées aux États-Unis dans le cadre du Traité de Paris de 1898.
Les archives récupérées par les renseignements soviétiques indiquent que les États-Unis tentèrent d'améliorer l'arme pour l'utiliser durant les deux Guerres Mondiales en développant une inoculation contre le mème devant être utilisée par les forces Alliées. Les découvertes nécessaires au développement des inoculations mémétiques n'arrivèrent pas avant 1947 ; ainsi, SCP-2350 ne se vit utiliser dans aucune des deux guerres mondiales.
Les archives de recherches du Pentagramme4 acquises par la Fondation indiquent que la première inoculation pour l'arme fut développée au début de l'année 1950, permettant son premier déploiement via des pilonnages navals lors de la Bataille d'Incheon. L'arme vit une nouvelle utilisation pour interdire l'accès aux lignes d'approvisionnement à l'ennemi et tenir les points de contrôle principaux durant la Guerre de Corée. Il est supposé que plusieurs cartouches furent brisées durant la bataille d'Unsan pour couvrir la retraite de forces américaines : les enregistrements chinois récupérés de la bataille font référence à plusieurs reprises à de grands essaims de moustiques se matérialisant brusquement à des points de passages le long de la Rivière Yalu et attaquant les forces chinoises qui tentaient de poursuivre les américains.
Le modèle de l'arme classifiée en tant que SCP-2350 fut développé par la Division des Opérations Spéciales du Corps de Défense Chimique des États-Unis et déployé en masse durant la Guerre du Vietnam sous le nom de code Agent Black ; en plus d'avoir un taux de croissance d'essaim accru, l'arme était capable d'induire des plaies physiques à ses victimes. À un certain moment avant 1961, SCP-2350-1 commença à se manifester au Vietnam. L'inoculation américaine était inefficace contre cette forme de SCP-2350, lui permettant d'attaquer à la fois les forces communistes et anti-communistes sans distinction.
Les États-Unis tentèrent d'endiguer la propagation de SCP-2350-1 via leur campagne d'herbicide de guerre nommée Opération RANCH HAND ; bien que cette tentative fut partiellement efficace, elle eut l'effet supplémentaire de défolier de larges portions de jungle autrement non-affectées et de déplacer des milliers de civils vietnamiens supplémentaires. En 2005, les États-Unis n'avaient pas reconnu l'existence de SCP-2350 et ont refusé à répétition les tentatives de la Fondation visant à obtenir l'accès aux archives historiques anormales par des voies traditionnelles.