
Incubateur de la même série que SCP-235-FR-1, ouvert.
Objet no : SCP-235-FR
Niveau de Menace : Vert ●
Classe : Euclide
Procédures de Confinement Spéciales : SCP-235-FR doit être confiné dans une salle parfaitement hermétique de 20 m x 20 m x 20 m, dont le contenu doit être surveillé en permanence afin de repérer tout changement inhabituel. Une vitre renforcée et également parfaitement hermétique est intégrée à l'un des murs, et au moins un chercheur doit en permanence surveiller à l'oeil nu la cellule de confinement. La salle doit être vidée après chaque activation de SCP-235-FR grâce au système d'aspiration moléculaire afin d'empêcher la saturation de la salle en matière, et tous les éléments générés par SCP-235-FR doivent être contrôlés par la Fondation. De plus, si aucune activation de SCP-235-FR n'est survenue depuis plus d'une semaine, aucun membre du personnel ne doit pénétrer dans la cellule de confinement. Tous les tests sur SCP-235-FR nécessitent une autorisation de niveau trois (3) minimum.
Description : SCP-235-FR est composé de deux éléments : un incubateur désigné SCP-235-FR-1, et une anomalie lumineuse désignée SCP-235-FR-2. SCP-235-FR-2 se trouve à l'intérieur de la chambre d'incubation de SCP-235-FR-1, et ne peut être déplacé qu'avec SCP-235-FR-1.
SCP-235-FR-1 est un incubateur à œufs de la marque Petersime estimé dater de 1972. En apparence, rien ne différencie SCP-235-FR-1 d'un autre incubateur de la même marque. Toutefois, le matériau dans lequel il est conçu, bien qu'ayant l'apparence du bois, est beaucoup plus résistant et ininflammable. Les vitres de SCP-235-FR-1 font également preuve des mêmes propriétés. L'étendue de cette résistance n'a pas pu être déterminée par les tests, le risque de libérer SCP-235-FR-2 étant trop élevé. Les portes situées à l'avant de l'incubateur ne sont pas opérables manuellement, et SCP-235-FR-1 n'a jamais pu être ouvert hors de ses périodes d'activation. Les autres ouvertures sont manipulables normalement, mais il est cependant impossible d'accéder à la chambre d'incubation de SCP-235-FR-1 de quelque manière que ce soit.
SCP-235-FR-2 est une singularité déformant la lumière à proximité, et n'est ainsi pas observable à l'œil nu. La plus proche représentation de l'anomalie est un "trou" dans l'espace depuis lequel s'échappe de la lumière et d'autres éléments, tels que des gaz ou des molécules solides. Les éléments produits sont extrêmement variés, certains étant trouvables à l'état naturel, d'autres n'existant que synthétiquement, et enfin d'autres n'ayant pas été recensés (voir Document 235-FR-1 pour une liste exhaustive des éléments produits jusqu'à présent). Il se rapproche de ce fait du phénomène théorique de "Trou blanc", bien qu'il ne puisse pas être formellement identifié comme tel au vu de la difficulté d'accès de l'objet. La présence et la nature de SCP-235-FR-2 ont été en partie déterminées grâce aux analyses effectuées durant les activations de SCP-235-FR.
SCP-235-FR présente deux phases distinctes : une phase de production et une phase d'activation. Durant la phase de production, la chambre d'incubation de SCP-235-FR-1 se remplit progressivement de "lumière tangible"1, supposément générée par SCP-235-FR-2. Cette période dure de sept jours et trois heures à vingt-deux jours et huit heures, pendant laquelle la chambre d'incubation de SCP-235-FR-1 devient de moins en moins visible. Il n'est pas certain à l'heure actuelle si ce sont les vitres de SCP-235-FR-1 elles-mêmes qui s'adaptent aux éléments produits à l'intérieur ou si ce sont les éléments produits qui modifient la visibilité au sein de SCP-235-FR.
Lorsque SCP-235-FR s'active, les deux portes situées à l'avant de l'objet s'ouvrent d'elles-mêmes et un long bruit de vibration résonne pendant quelques secondes, avant que les portes ne se referment ensuite et que le bruit ne s'arrête. Au moment de l'ouverture des portes, une onde de choc invisible et inaudible se produit, repoussant violemment tout corps étranger hors du rayon d'action de SCP-235-FR. L'onde de choc est supposément la conséquence de la libération de la lumière tangible contenue à l'intérieur de SCP-235-FR. Les générations de lumière et de matière sont coordonnées à la sortie de SCP-235-FR, s'apparentant à un rayonnement cosmique, bien que différent de celui enregistré à proximité du Soleil. Toutefois, les deux se désolidarisent rapidement, et la lumière de SCP-235-FR devient similaire en tout point à la lumière normale à 18,68 m de son point d'origine.
Tant que SCP-235-FR est actif, il devient progressivement plus difficile de s'en approcher à partir de 18,74 m2, et il est impossible par n'importe quel moyen physique de s'approcher à moins de 4,16 m. La résistance progressive peut s'apparenter à un champ magnétique. La lumière "normale" quant à elle ne peut pas s'approcher à moins de 0,92 m, entrant apparemment en contact avec celle générée par SCP-235-FR, et toute imagerie renvoie ainsi une déformation lumineuse inexploitable.
SCP-235-FR fut découvert en 1976 dans le sous-sol d'un entrepôt de la ville de ███████████, à la suite de l'Incident 235-FR-1. Aucun document ne fait état de l'acquisition de SCP-235-FR-1 ; son origine est ainsi inconnue, bien que [DONNÉES SUPPRIMÉES]. La Fondation apprit l'existence de SCP-235-FR lorsque l'on rapporta une explosion inaudible au sein de l'entrepôt, qui ne possédait pourtant pas de matériel susceptible de provoquer un tel événement. La Fondation sécurisa la zone sinistrée, récupéra SCP-235-FR demeuré intact malgré les dégâts, et administra des amnésiques de Classe-A à tous les individus ayant été exposés à l'anomalie.
Addendum 235-FR-1 : Ci-dessous se trouve des extraits provenant des observations du professeur H. Lavernier concernant SCP-235-FR.
Journal d'observations de Henri Lavernier, le 07/09/19██ :
[…] pourrait remettre en cause un grand nombre de théories émises jusqu'ici, mais il nous est difficile de l'analyser correctement au vu de nos limitations actuelles. Si l'on considère que le trou noir absorbe "tout", alors si SCP-235-FR-2 est effectivement un opposé direct, il pourrait générer "tout".Toutefois, en prenant en considération les principes physiques connus, la génération de matière de SCP-235-FR provoque un paradoxe : il créé de la matière à partir de "rien". Bien que ce dernier puisse toutefois être résolu si l'on considère les "disparitions" de matière provoquées par plusieurs objets SCP, ou tout simplement par des trous noirs classiques, le complexe système de gains et de pertes que cela pourrait impliquer n'est que purement théorique et mériterait des recherches beaucoup plus approfondies.
Il nous est impossible de comparer SCP-235-FR-2 à un trou noir de Schwarzschild existant, mais toutefois certaines de ses propriétés semblent correspondre au résultat de l'équation de la Relativité Générale si l'un des facteurs tend vers l'infini. […] Une théorie retient mon attention : SCP-235-FR pourrait être la prémisse d'un événement similaire au Big Bang, mais cela soulève encore plus de questions. Si un Big Bang peut se produire au sein d'un univers déjà existant, alors il serait possible que notre propre univers ne soit pas apparu dans le vide littéral. À l'heure actuelle, il est cependant malheureusement impossible d'émettre plus que des balbutiements à ce sujet.
La taille de SCP-235-FR-2 me laisse toutefois perplexe : est-ce parce qu'il est encore en formation, ou est-ce sa taille définitive, ce qui pourrait laisser présager l'existence d'autres instances dans l'univers ? Je suis également particulièrement perturbé par SCP-235-FR-1 : il s'agit d'un incubateur, et ceci n'est certainement pas anodin. Nous n'avons observé aucune évolution de SCP-235-FR-2 jusqu'ici, alors peut-être que l'incubation théorique s'étale sur un temps extrêmement long. Mais de quoi serait-ce un œuf dans ce cas ?