
L'entrée de SCP-2329, le 3 octobre 1914. Les archives montrent que quatre employés de la Fondation étaient présents dans la pièce au moment où la photo a été prise, chacun assis sur une chaise.
Objet no : SCP-2329
Classe : Sûr
Procédures de Confinement Spéciales : SCP-2329 doit être confiné sur le Site Provisoire 27-2329 ; lorsqu'il n'est pas utilisé pour des tests, toutes les entrées de SCP-2329, fenêtres incluses, doivent être correctement bloquées par des plaques de métal solides. De nombreux quartiers résidentiels autour de SCP-2329 ont été achetés par la Fondation et un système de sécurité (consistant en de multiples points de surveillance et de neutralisation des intrus) doit être maintenu dans ce périmètre.
Description : SCP-2329 est un immeuble de six étages et 60 pièces qui a été sécurisé par la Fondation en 1908 ; voir l'Addendum 2329-b pour plus d'informations sur les circonstances du confinement initial. Il a été entretenu avec toutes les fonctions nécessaires requises par le gouvernement local depuis ce moment mais n'a été altéré d'aucune autre façon.
D'un point de vue structural et visuel, SCP-2329 ressemble fortement aux immeubles l'entourant et il est possible pour une personne d'y entrer et d'en sortir de son plein gré. Cependant, une fois à l'intérieur de SCP-2329, elle perdra la capacité de percevoir consciemment les autres vies conscientes, rendant tout autre individu invisible à ses yeux. De façon similaire, les humains à l'extérieur de SCP-2329 perdent la capacité de percevoir consciemment ceux à l'intérieur de SCP-2329, qu'il s'agisse d'une observation directe (c.à.d. en regardant à travers une fenêtre) ou indirecte (c.à.d. en surveillant au moyen d'une caméra de sécurité). Certaines perceptions existent à un niveau subconscient puisque les individus à l'intérieur de SCP-2329 feront des efforts pour ne pas se bousculer les uns les autres.
Cette zone d'effet s'étend également aux objets inanimés possédés par un autre individu (c.à.d. les vêtements, les objets portables) ; si un individu laisse tomber un objet qu'il portait, celui-ci deviendra visible par les autres individus, bien qu'il ne sera pas perçu comme étant soudainement apparu mais plutôt comme si l'observateur n'y avait pas prêté attention avant. Ceci s'étend également à tous les stimuli sensoriels, pas uniquement la vue - les sujets de tests sont incapables d'entendre les sons causés par d'autres sujets, de sentir l'odeur des autres sujets, et ne peuvent pas sentir de contact l'un avec l'autre même lorsqu'ils y sont forcés par une proximité rendant le contact physique inévitable. En dehors de cet effet, les individus à l'intérieur de SCP-2329 semblent conserver leur volonté et leur conscience, au point où ceux-ci sont déboussolés par l'absence d'autres personnes. Cela est confirmé par les lettres récupérées chez les personnes ayant résidé dans SCP-2329 avant l'intervention de la Fondation, la plupart se plaignant à propos de la nature asociale de leurs voisins.
L'incapacité à observer les sujets à l'intérieur de SCP-2329 a été jusqu'ici une règle absolue ; les observateurs sont incapables de voir les sujets sur des vidéos ou des photos, la vision thermique ne montre aucune augmentation de la température avec ou sans sujets, et les capteurs de mouvements ne se déclenchent apparemment jamais. Les chercheurs ignorent si cela doit être attribué au fait que les propriétés anormales de SCP-2329 causeraient les dysfonctionnements des appareils de mesure, ou si les appareils marchent comme prévu mais que les observateurs ignorent tous les signes qui indiqueraient la présence d'une vie consciente.
Addendum 2329-a : Rapport d'Expérience Partiel
Expérience 2329-7
Date : ██-██-████
Procédure : Des podomètres furent attachés à deux sujets, qui reçurent alors l'ordre de se positionner précisément à chaque extrémité d'une ligne de 10m dessinée sur le sol de SCP-2329 et de marcher chacun vers l'autre extrémité. Aucun sujet n'était au courant de la présence de l'autre.
Résultats : Les sujets allèrent tous les deux jusqu'à l'extrémité, enregistrèrent tous les deux une distance parcourue de 10,2m, et affirmèrent tous les deux avec insistance être restés sur la ligne toute la durée de l'expérience.Expérience 2329-16
Date : ██-██-████
Procédure : Le sujet reçut une télévision et il lui fut ordonné de regarder la chaîne d'information locale à l'intérieur de SCP-2329 ; aucune information à propos des propriétés anormales de SCP-2329 ne lui furent données.
Résultats : Le sujet rapporta n'avoir vu qu'une série de décors vides, n'avoir entendu que la bande-son instrumentale du programme, et avoir été grandement troublé par cela.Expérience 2329-22
Date : ██-██-████
Procédure : Peu de temps après une rénovation de sécurité, 30 sujets reçurent l'instruction d'entrer dans l'ascenseur de SCP-2329 et d'essayer de se rendre à un autre étage.
Résultats : Le capteur de poids nouvellement installé s'activa et empêcha l'ascenseur de se mettre en marche. Cela fut considéré comme une preuve suffisante que les sujets continuent d'exister dans le même espace-temps que les autres et s'ignorent simplement, réfutant ainsi une précédente affirmation du Dr. Warm disant que les sujets entraient dans une dimension parallèle unique en se rendant dans SCP-2329 et n'étaient ainsi pas présents littéralement dans notre univers.
Addendum 2329-b : Rapport post-mortem d'Arthur Morgan Ziggman
Le corps d'Arthur Morgan Ziggman, âgé de 53 ans, fut découvert dans le couloir devant sa chambre dans SCP-2329 le 21 Août 1908. Une entrevue avec le propriétaire de l'immeuble, qui vit autre part et ignorait la nature anormale de SCP-2329, révéla que Ziggman avait émis de nombreuses plaintes pour tapage à propos de presque tous les autres résidents. La dernière plainte remontait à environ deux ans et il n'avait plus jamais entendu parler de Ziggman depuis. En se basant sur les correspondances écrites et les entrevues avec les autres résidents, la date de la dernière plainte de Ziggman semble remonter à environ six mois avant le début du comportement anormal de SCP-2329.
La Fondation fut alertée lorsque les résidents devinrent contrariés par "l'inexplicable" refus de la police d'enquêter ; des entrevues indiquèrent que les résidents prirent conscience du corps presque au moment présumé de la mort. Les enquêtes post-mortem indiquèrent que la première blessure dont souffrit Ziggman fut une fracture de la hanche qui pourrait correspondre à une empreinte dans un mur proche. Il fut conclu que Ziggman avait été bousculé par un autre résident ; la raison pour laquelle il fut incapable d'éviter ce résident est inconnue. Ses autres blessures indiquent qu'il fut frappé en plusieurs endroits sur son corps, souffrant de 22 fractures ainsi que de douzaines de contusions. Le fait que ces blessures se sont produites rapidement les unes à la suite des autres aux alentours de 19h00, approximativement à l'heure où les autres résidents sont en train de rentrer du travail, indique qu'il fut probablement piétiné de façon répétée et avec force par les lourdes bottes de travail de ses voisins.