Objet no : SCP-163-FR
Niveau de Menace : Jaune ●
Classe : Sûr
Procédures de Confinement Spéciales : SCP-163-FR doit être conservé dans une salle possédant une porte à code et à fermeture automatique. La salle doit être hermétique à la lumière.
Seul le personnel de Classe D peut manipuler SCP-163-FR et être en sa présence sans protection. Tout membre ayant un grade supérieur devra observer le test à distance via des caméras de surveillance. Si un membre du personnel doit se retrouver dans la même pièce que SCP-163-FR, il devra porter une combinaison intégrale opaque avec un miroir sans tain au niveau du visage.
SCP-163-FR doit rester démonté en dehors des tests. La glace doit être installée peu avant les tests par des membres du personnel de Classe-D portant des combinaisons de protection et retirée immédiatement après.
Toute personne ayant été soumise aux effets anormaux de SCP-163-FR devra rester en observation le temps de s'assurer du comportement de l'anomalie. Si celle-ci n'est pas hostile, le membre du personnel pourra continuer à exercer au sein de la Fondation mais sans possibilité de congés hors site ainsi qu'une reclassification en Classe E une fois la retraite atteinte. Dans le cas contraire, il devra être confié à l'aile psychiatrique et reclassifié immédiatement en Classe E.
Description : SCP-163-FR est un miroir en pied de style baroque faisant 1 m 60 sur 70 cm. L'objet est constitué de bronze. Seul le cadre semble posséder des propriétés anormales. En effet, le miroir peut être démonté, il sera alors banal, en revanche, si un nouveau miroir est monté sur le support de bronze, il sera alors considéré comme étant, avec son socle, SCP-163-FR.
Pour que les effets anormaux se déclenchent, il faut qu’une partie non recouverte de matériaux opaques (comprenant un maquillage épais) d’un être organique se reflète dans SCP-163-FR, même de manière fugace, et qu’ils ne soient donc pas dans le noir complet. Le sujet, appelé désormais SCP-163-FR-1 va commencer à voir doucement son reflet se dissocier de lui-même.
Plus des parties nues de SCP-163-FR-1 seront soumises à une surface réfléchissante (cela incluant les lunettes, les lentilles, les yeux des autres personnes, un sol propre, les mirages, les liquides …), plus son reflet sera décalé et gagnera sa propre volonté. Le stade final étant atteint quand il devient totalement indépendant, il ne peut cependant se déplacer que sur la surface qui le réfléchit.
Il faut noter que si le reflet est indépendant, ce n’est pas le cas du reflet des vêtements, des maquillages ou tout autre accessoire qui ne seront pas affectés. Le reflet se déplacera alors nu.
La vitesse de dissociation varie en fonction de la qualité de la réflexion de SCP-163-FR-1 : plus le reflet sera net et complet, plus l’effet sera rapide. Il en va de même si il exposé directement à SCP-163-FR.
Plusieurs réactions peuvent avoir lieu une fois SCP-163-FR-1 exposé :
- Le reflet essaye par tous les moyens de coller ses mouvements à SCP-163-FR-1, semblant contrarié s’il n’y arrive pas. Cet effet touche particulièrement les personnes connues pour leur discipline.
- Le reflet semble vexé de sa nouvelle condition et s’en va dès le stade final arrivé, se contentant de rester immobile en attendant que ce dernier arrive. Cet effet touche particulièrement les personnes se vexant vite ou considérées comme des "mauvais perdants".
- Le reflet semble heureux de sa nouvelle condition et se comporte amicalement avec SCP-163-FR-1, le saluant, jouant avec lui ou en l’aidant (à retrouver un objet perdu en désignant l’endroit où il se trouve, à se coiffer …). Cet effet touche particulièrement les personnes connues pour être sociables et/ou sympathiques ainsi que la plupart des animaux exposés.
- Le reflet reste immobile et fixe SCP-163-FR-1, il a envers lui une attitude de reproche et de dégoût. Il s’automutile, s’arrachant la peau avec ses ongles, en regardant l’original dans les yeux et semble communiquer avec SCP-163-FR-1 en bougeant les lèvres. Le sujet prétend entendre sa propre voix mais refuse de retransmettre le message. SCP-163-FR-1 se montre extrêmement mal à l’aise, évite au maximum les miroirs, devenant peu à peu paranoïaque et rentrant dans une phase de dépression profonde, sujet à des hallucinations, des crises de pleurs, des cauchemars et de profonds regrets. Il se suicidera assez rapidement une fois le stade final atteint. Cet effet touche principalement les classe D ayant commis des crimes graves à répétition.
- Dans le cas de personnes souffrant de catoptophobie ou d'animaux attaquant leur reflet, ce dernier semblera blessé par ce rejet et essayera de se cacher dans la plupart des cas, sinon il se montrera agressif envers SCP-163-FR-1 en grimaçant, en lui faisant peur et/ou en lui faisant des gestes obscènes si c'est un humain ou en tentant de l'attaquer et/ou en le narguant si c'est un animal.
- Dans le cas des plantes, les reflets se contentent de bouger selon un vent qui leur est propre.
- Dans le cas de cadavres, les reflets se relèvent et restent à contempler le corps, debout, assis voire allongé selon son état de décomposition, avec un air triste sur le visage. L’expérience a été décrite comme « perturbante » par la plupart des observateurs. Les squelettes ne bougeront pas.
Jusqu'à présent, les reflets n'ont interagi qu'avec SCP-163-FR-1 et ont ignoré tout autre type d’interaction.
Récupération : SCP-163-FR fut retrouvé dans une maison dont le propriétaire, █████ ████████, après une période d’isolation, s’était suicidé.
La maison était très sale et toutes les vitres avaient été brisées ainsi que les miroirs, jetés par les fenêtres. L’homme fut retrouvé pendu, son visage montrait des traces de larmes et de griffures auto-infligées, ses cheveux avaient été en grande partie arrachés. Une lettre fut retrouvé à côté de son corps où il avouait [DONNÉES SUPPRIMÉES], crimes pour lesquels il avait "aidé" à trouver le premier suspect qui était mort en prison après sa condamnation.
Un agent en couverture dans la police locale, suite à la découverte du journal tenu par la victime, a réussi à identifier et récupérer le cadre de SCP-163-FR et l’envoyer à la Fondation où il put être réparé en enchâssant un nouveau miroir dans le cadre.
Addendum 1 : Une méthode a été développée pour obtenir le stade final en 8 secondes au lieu des mois requis précédemment. SCP-163-FR-1 doit être placé nu entre SCP-163-FR et un autre miroir disposés de manière parallèle, de manière à créer un effet de reflets infinis. À noter que tous les reflets sont indépendants les uns des autres.
Addendum 2 : Le 27/02/20██, le Docteur ████████, connu pour son utilisation abusive de Classe-D, se retrouva soumis aux effets de SCP-163-FR, entraînant une réaction agressive de son reflet. Malgré des précautions, il se suicida le 14/06/20██.