SCP-162-FR

Objet no : SCP-162-FR

Niveau de Menace : Vert

Classe : Sûr

Procédures de Confinement Spéciales : La ville où SCP-162-FR se situe doit être sous surveillance constante d'agents en civil infiltrés dans la police et la presse locales. Tout civil ayant vu SCP-162-FR-1 ou SCP-162-FR-2 doit subir une inoculation d'amnésiques de classe A, ou de classe B s'il s'est approché à moins de deux (2) mètres de SCP-162-FR-1.

Description : SCP-162-FR est un événement se déroulant dans la ville de ██████, Lim█████, France. Cet événement ne se déroule que la nuit, celui-ci se répétant sur une base irrégulière. L'intervalle le plus court entre deux occurrences étant de trois (3) d'un (1) jours et le plus long référencé jusqu'ici de cinq (5) mois.
SCP-162-FR désigne la formation de cumulonimbus au dessus de la ville. La présence ou non d'anticyclone dans la région ne semble pas influer sur le déclenchement de SCP-162-FR. Dès le crépuscule, une forte pluie commencera à tomber et SCP-162-FR-1 apparaitra dans une rue aléatoire de la ville.

SCP-162-FR-1 est une entité humanoïde de 1,85 mètre de haut, vêtue d'un sweatshirt noir à capuche, d'un jean de la même couleur et de gants en cuir. La seule partie du corps de l'entité visible est son visage, entièrement constitué de composants cybernétiques, mais réaliste dans l'apparence et les expressions, présentant des dégradations, le métal (une étude approfondie sur sa nature n'a pas pu être effectuée de part l'état de SCP-162-FR-1) étant rayé et rouillé à certains endroits. Le nez est manquant, ainsi que l'articulation temporo-mandibulaire gauche, laissant sa mâchoire inférieure pendre. Des fils électriques arrachés peuvent être aperçus autour des yeux. Toute interaction avec SCP-162-FR-1 est impossible car l'entité est intangible et ne semble pas ressentir la présence des êtres vivants.

Dès minuit, heure locale, SCP-162-FR-2 apparaitra dans une rue non loin de celle dans laquelle se trouve SCP-162-FR-1. SCP-162-FR-2 a l'apparence d'une jeune femme de type caucasien de 1,75 mètre de haut, d'environ vingt-cinq ans et est également intangible et inconsciente de la présence d'autres êtres vivants1. Ses cheveux sont longs et de couleur noire tandis que sa peau est blanche, et luit dans l'obscurité, tout comme ses yeux, de couleur bleue. Le sujet arbore des oreilles correspondant à la famille des cervidés malgré sa non-appartenance à cette dernière. SCP-162-FR-2 est vêtue d'un pantalon et d'un gilet marron, ainsi que d'un tee-shirt rouge.

SCP-162-FR-1 se déplace dans les rues de la ville de manière aléatoire, s'arrêtant quelquefois pour observer les bâtiments. L'entité semble exprimer une profonde mélancolie par le biais de sanglots, d'expressions faciales et parfois même par l'adoption d'une position fœtale. Il fut découvert au fur et à mesure des tests que SCP-162-FR-1 tentait de communiquer2. Toute personne observant SCP-162-FR-1 ressentira pour l'entité une profonde empathie, indépendamment de son profil psychologique. Ainsi, des sujets à tendances sociopathes se sont laissé apitoyer par le comportement de SCP-162-FR-1 et ont rapporté avoir "été touchés". Certains ont même dit accorder autant d'attention à SCP-162-FR-1 qu'à un membre de leur famille. Lorsque SCP-162-FR-2 verra SCP-162-FR-1, celle-ci se précipitera vers ce dernier, présentera des signes d’inquiétude et tentera de réconforter celui-ci. SCP-162-FR-1 aura l'air apaisé suite aux tentatives de SCP-162-FR-2 de lui montrer des gestes d'affection.

Les deux entités marcheront alors dans la ville ensemble et finiront par disparaitre quelques dizaines de minutes avant l'aube.

SCP-162-FR-1 et SCP-162-FR-2 ne peuvent être vus et entendus que par des humains. Les enregistrements vidéos ou audios ne les contiennent pas, et les animaux les ignorent.

Lorsqu'un être humain s'approche à moins de deux (2) mètres de SCP-162-FR-1, la vision du sujet changera. La ville lui semblera entièrement en ruine et déserte ; ceci pourrait expliquer la mélancolie apparente de SCP-162-FR-1. Il est supposé qu'il s'agit d'une hallucination centrée sur l'entité, le sujet et la ville apparaissant normalement aux observateurs situés à plus de deux mètres de SCP-162-FR.

Les changements observés par les sujets situés à moins de deux (2) mètres ne sont que visuels et ne sont pas palpables.


Addendum 162-FR-01 : Rapport des évolutions du comportement de SCP-162-FR-1

  • 15e à 22ème apparition : SCP-162-FR se déroule tous les soirs pendant huit (8) jours et les trajets de SCP-162-FR-1 ont la forme de lettres formant l'expression "AIDEZMOI"
  • 23e apparition : SCP-162-FR-1 sortit une bombe de peinture de sa poche et écrivit sur le mur le plus proche "Par pitié, si quelqu'un est encore là, qu'il [CENSURÉ]." Peu après, SCP-162-FR-2 arriva, alors qu'il n'était que 22h25. Le graffiti disparut de lui-même à la fin de SCP-162-FR.
  • Depuis la 24e apparition : SCP-162-FR-1 fut capable de voir et entendre les personnes présentes à moins de deux (2) mètres de lui et de communiquer avec elles3.

Interview 162-FR-2 :

Interviewés : SCP-162-FR-1, SCP-162-FR-2
Interviewer : Dr Tombemine

Avant-propos : L'interview se déroule lors de la 25ème apparition de SCP-162-FR. Le Dr Tombemine fut envoyé discuter avec SCP-162-FR-1 afin d'évaluer sa personnalité. De plus, le Dr Tombemine souffrant d'apathie, cet interview permet également de jauger la puissance des effets de SCP-162-FR-1 sur les émotions des sujets.

Dr Tombemine : Bonjour, SCP-162-FR-1.

SCP-162-FR-1 : [se tournant vers le Dr Tombemine] Hope, c'est t-Quelqu'un ? Mais… Que… Qui êtes-vous ? Vous êtes une survivante ? C'est impossible, je… j'étais persuadé que l'on n'était plus que deux à être encore en vie ! Non. Vous ne pouvez pas être réelle. Non. Non ! Vous… vous êtes une hallucination ! Oui ! Hope vous chassera. Elle ne me laissera pas tomber dans la folie. Jamais ! V-Vous n'existez pas…

Dr Tombemine : N'ayez pas peur, SCP-162-FR-1. Je suis bien réel. Je viens établir un contact.

SCP-162-FR-1 : Je… écoutez, mon nom est Sorrow, pas votre surnom bizarre, là. [le sujet se retourne rapidement et semble chercher du regard quelqu'un ou quelque chose dans une ruelle non loin de lui] Pourquoi n'est-elle pas encore là ?

Dr Tombemine : De qui parlez-vous ? De la jeune femme brune avec des oreilles étranges ?

SCP-162-FR-1 : Oui, c'est bien elle. Hope, elle s'appelle. Mais comment vous la connaissez ? Et comment êtes-vous arrivée ici ? Ne me dites pas qu'il… il y a d'autres survivants ? Après toutes ces années d'errance ? Nous ne sommes pas seuls ? Dites-moi que d'autres gens sont encore présents ! Par pitié, dites-le moi !

Dr Tombemine : Bien sûr que oui. Mais, pour une raison que nous ne connaissons pas, vous ne pouvez pas les voir. Nous sommes plusieurs à rechercher la raison de ce… "filtre" de réalité. Nous ne vous voulons aucun mal. Mais nous avons besoin de votre collaboration pour cela.

SCP-162-FR-1 : Tout ce que vous voudrez pourvu que cet enfer se termine.

Dr Tombemine : Très bien. Tout d'abord, pouvez-vous nous dire pourquoi vous cherchez cette "Hope" ?

SCP-162-FR-1 : Je pensais que nous étions les seuls survivants, comme je vous l'ai dit. Et… elle m'aide à ne pas me sentir mal depuis que… Vous savez. Ce qui est arrivé au monde. Elle porte bien son nom, c'est l'espoir et la gentillesse incarnés. Elle me soigne, aussi, depuis que j'ai été blessé par les bombes. Mais l'explosion m'a aussi retiré mes souvenirs. L'apocalypse, tout ce qui s'est passé avant… envolé. C'est elle qui m'a raconté ce qui est arrivé. Et qui m'empêche de devenir dingue.

Dr Tombemine : En effet, c'est… très sympathique de sa part, je suppose. Mais est-ce que vous avez de plus amples informations à me fournir à propos de votre identité ?

SCP-162-FR-1 : Eh bien, je suis Sorrow, rien de plus ; et je suis une des dernières personnes en vie. Un simple vagabond qui n'a même plus la force de mourir. Je ne me souviens pas de beaucoup plus, je vous l'ai dit. Enfin, je crois me souvenir que… il y avait… Ah, la voilà ! [SCP-162-FR-2 sort de la ruelle qu'observait SCP-162-FR-1 peu avant. L'entité regarde le Dr Tombemine avec un air légèrement surpris, puis colérique].

SCP-162-FR-2 : Que… Qui êtes-vous, Madame ? Et que faites-vous ici ?

SCP-162-FR-1 : C'est une survivante ! Nous ne sommes plus seuls, Hope ! Elle m'a dit qu'il reste d'autres gens en vie ! C'est un-

SCP-162-FR-2 : Ce sont des foutaises, Sorrow ! Éloigne-toi d'elle. [Au Dr Tombemine] Je ne sais pas qui vous êtes, Madame, mais vous mentez. Ils sont tous morts. Sans exception. [À SCP-162-FR-1] Pars sans moi, je vais découvrir qui est… ou plutôt ce qu'est réellement cette chose. [SCP-162-FR-1 prend un air étonné, puis part hâtivement et disparaît à l'angle d'une rue].

SCP-162-FR-2 : [Au Dr Tombemine] Vous, restez en dehors de ça. Ne lui dites rien. Ne vous approchez plus jamais de lui, ou vous en subirez les conséquences. Ai-je été claire ?

Dr Tombemine : Je ne suis pas sûr de saisir… Vous n'êtes pas seuls ! Vous le savez, vous, n'est-ce pas ? Alors pourquoi lui mentez-vous ?

SCP-162-FR-2 : Écoutez, notre monde est… comment dire… mal ? L'espoir se meurt. Littéralement. La crise, la pollution, ce genre de choses… Et je dois le préserver à tout prix, c'est ma raison d'être ; c'est même mon nom. Peu importe si vous trouvez que ce que je fais est horrible ou non. Peu importe qu'il vive dans l'ignorance. Je m'en contrefiche. Tant qu'une personne aura de l'espoir, je n'aurais pas failli à ma mission. Et pour qu'une personne ait de l'espoir, elle doit être dans une situation comme… eh bien, comme celle de Sorrow, par exemple. Elle doit être malheureuse. Elle doit n'avoir que moi.

Dr Tombemine : Je… je ne comprends pas où vous voulez en venir… Vous ne prétendez pas avoir… Non. Non, c'est absurde. Vous ne pouvez pas faire… faire ça à quelqu'un uniquement dans le but de lui faire garder espoir. (Le Dr Tombemine commence à montrer des signes d'agitation et de colère).

SCP-162-FR-2 : Oh que si. (SCP-162-FR-2 marque une pause) Je vous parlais de conséquence… Sorrow se fait vieux. Il devient abimé avec ce que je lui fais subir. Je risquerais de devoir le remplacer par quelqu'un d'autre… C'est dommage que vous soyez aussi froide, vous auriez fait une très bonne pièce de rechange. Mais je peux me contenter de peu. Alors ne vous approchez plus de mon protégé… Maintenant je vous laisse ! On papote, on papote, et moi… J'ai une flamme d'espoir à préserver ! [SCP-162-FR-2 commence à devenir transparente jusqu'à disparaître]

Dr Tombemine, seul : Vous… êtes… monstrueuse…

Discours de clôture : Le Dr Tombemine montra de forts signes d'empathie pour SCP-162-FR-1 durant l'interview. Ses effets sont donc suffisamment puissants pour provoquer des émotions chez des sujets souffrant d'apathie. Le Dr Tombemine demanda une prise d'amnésiques de classe A suite à son dialogue avec SCP-162-FR-2, "bouleversé par ce [qu'il avait] entendu et par les émotions ressenties".

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