SCP-145-FR
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SCP-145-FR posé sur sa plaque de fer, salle inutilisée

Objet no : SCP-145-FR

Niveau de Menace : Jaune

Classe : Sûr

Procédures de Confinement Spéciales : SCP-145-FR doit être contenu dans une salle de mille sept-cent vingt-huit mètres cubes (1728 m3, soit 12 × 12 × 12 mètres), posé sur une plaque de fer devant être maintenue en suspension par des électroaimants à une distance minimale de six (6) mètres au-dessus du sol, et de quatre (4) mètres par rapport aux autres murs. Les électroaimants doivent être alimentés par un groupe de générateurs principaux extérieurs à la salle de confinement, qui pourront être relayés par un groupe de générateurs secondaires en cas de panne, situés en extérieur également. Ce système de confinement fut choisi afin de limiter les risques liés à l'utilisation de petits mécanismes en mouvement et aux dépôts de poussières, qui risqueraient de corrompre celui-ci, du fait des propriétés de l'objet.

L'entrée dans la salle est interdite en temps normal et, en cela, l'accès à celle-ci devra être bloqué par une porte à code, celui-ci n'étant connu uniquement par le chef de l'équipe de recherche actuelle, mais devant également être retranscrit dans les documents de la fondation accessibles aux membres du personnel de Niveau 4 et au corps de garde en cas d'intervention urgente. Si pour étude, l'entrée dans l'enceinte de confinement est requise, l'objet devra être élevé jusqu'à une hauteur de six (6) mètres au moyen des électroaimants, pour des raisons de sécurité. Toutes les expérimentations devront être conduites par des membres du personnel de Classe D.

Description : SCP-145-FR est un morceau d'une feuille de papier "grand carreaux", déchirée de manière à former un pentagone irrégulier grossier, sur lequel sont écrits au stylo rouge les mots "fuck physics lol". Une rature est clairement visible au niveau du "y" de "physics", celui-ci semblant avoir précédemment été écrit avec un "i", et ensuite corrigé. Bien que des analyses plus poussées n'aient pas pu être menées en raison des propriétés de l'objet, les mots, la rature et la correction semblent avoir la même source, du fait du style d'écriture, de la couleur de l'encre et du type de pointe utilisés. Le verso de l'objet est vierge.

Dans un rayon de trois (3) mètres autour de l'artefact, tout objet macroscopique (entités vivantes comprises) acquiert des propriétés ondulatoires, comme la diffraction ou les interférences (une tentative pour produire un effet Doppler-Fiseau est actuellement en étude pour observer ses conséquences sur la matière utilisée). Ces effets ne devraient normalement pas se produire à cette échelle de la matière, les corps les plus grands pouvant manifester cette dualité étant les composants des noyaux atomiques (soit protons et neutrons), et ce sous des conditions particulières de température.

En cela, cet objet viole les lois de la physique quantique telles qu'elles sont actuellement décrites. Cependant, cela pourrait s'expliquer par une modification de la constante de Planck1 vers une valeur proche de un (1), permettant aux calculs d'être en accord avec les phénomènes observés (cette hypothèse reste encore controversée, ceci n'affectant pas les quanta d'énergie transportés pour une longueur d'onde donnée à l'intérieur du champ d'action de l'objet, des mécanismes eux aussi régis par la constante de Planck). Un des principaux arguments soutenant cette hypothèse est que les objets possédant une vitesse nulle et se trouvant dans la zone d'action de l'objet ne subissent pas ces phénomènes (comme la plaque de fer utilisée pour le confinement), ce qui, d'après ces équations, lui administre une quantité de mouvement2 nulle.

Résumé des effets observables pour différents phénomènes produits via l'objet :

  • Diffraction d'un objet macroscopique : Projection et étirement de l'objet sur la surface à laquelle l'objet faisait face lors de sa mise en contact. Cette projection s'est réalisée à une vitesse de l'ordre de la vitesse de la lumière dans l'air. L'étirement correspond à celui prédit par les équations pour un objet de ces dimensions et pour une quantité de mouvement définie. Certains objets ont soit conservé leur nouvelle forme sur la surface de projection (objets les plus raides et solides), certains ont retrouvé leur forme d'origine (objets fort élastiques et solides, peu raides), ou se sont divisés en fonction de leur raideur et de leur élasticité (objets peu solides).
  • Diffraction d'un sujet humain : Projection de l'humain aux mêmes vitesses précédemment observées, puis déchirure de ses tissus au niveau cellulaire après étirement, causant son décès. À vitesse réduite, un autre sujet a pu survivre après retour à sa forme d'origine.
  • Interférence d'un objet macroscopique non organique : Figure d'interférence classique observée, avec "projection" et "étirement" de l'objet. Cependant, dans les zones d'interférences destructives, toute trace de matière de l'objet avait disparu, tandis que dans les zones d'interférences constructives, la quantité de matière avait doublé. Dans les autres zones, ces phénomènes "d'addition" et de "soustraction" de matière se sont produits proportionnellement à la distance de ces zones par rapport aux zones d'interférences constructives et destructives. L'objet est ainsi scindé.
  • Phénomènes précédents avec objets nanoscopiques : Phénomènes naturels observés, taille des figures d'interférences et de diffraction cependant démultipliée.

Dans le cas de projection d'un objet massif en mouvement, aucune projection d'air violente n'a été constatée jusqu’à présent, comme on devrait s'y attendre pour un déplacement violent de n'importe quel objet. Après analyse des flux d'air dans la salle de confinement, il apparaît que l'air mouvant autour de l'objet subit constamment les effets de celui-ci, et "accompagne" les objets dans leur projection, créant ainsi une zone d'air libre à l'arrivée réduisant de façon non négligeable la poussée engendrée.

Historique de découverte et étude de l'objet :

  • Présence d'un objet anormal rapportée par un professeur d'un lycée du ████, après que celui-ci ait observé la mort par diffraction de son chien alors qu'il passait à côté d'une poubelle.
  • Récupération de l'objet anormal après fermeture de la rue concernée et administration d'amnésiques aux témoins. Perte accidentelle de quatre (4) membres du personnel.
  • Tests initiaux et confinement.
  • Rapport relatif aux origines théoriques de SCP-145-FR : L'équipe de chercheur assignée à l'objet est arrivée à la conclusion que l'objet s'inclut dans le domaine scolaire, en raison de son rapport avec les équations physiques qu'il emploie, enseignées au lycée, de la présence de l'acronyme "lol", et des circonstances de sa découverte. En cela, un lien avec l'objet SCP-134-FR est envisagé.
  • Tentative d'utilisation de SCP-145-FR pour la destruction d'artefacts dangereux, stoppé en raison d'une trop grande insécurité.
  • Construction de théories relatives à la réalisation d'une effet Doppler-Fiseau à notre échelle.

Addendum : Rapport d'incidents relatifs à l'objet SCP-145-FR

  • Le 13/06/1998 : Découverte de l'objet, perte de trois (3) membres de la FIM Tau-32 par interférence simultanée, après parachutage de l'objet sur leur position.
  • Le 24/12/1998 : Arrêt des générateurs principaux durant un test, décès du Classe-D en observation par auto-diffraction autour de la plaque de fer. Objet déplacé pendant nettoyage.
  • Le 01/01/2000 : Blackout général du site après surconsommation d'électricité d'origine inconnue. Mise en place des générateurs de secours après trois (3) centièmes de seconde, délai insuffisant pour empêcher la chute de la plaque de fer, qui dut être remplacée après interférence avec un des éclats qu'elle produisit en touchant le sol. Aucune perte humaine, remplacement de la plaque de fer et révision des mécanismes de secours pour réduire le délai.
  • Le 15/04/2002 : Suicide de l'agent Herner par diffraction. Celui-ci était chargé de la surveillance de la salle de confinement au moment de l'acte.
  • Le 30/10/2005 : Entrée d'un lézard mâle de provenance inconnue dans l'enceinte de confinement lors d'un test, jeté contre l'objet par le sujet de test. S'ensuivit un phénomène d'interférence conduisant à la formation de deux lézards mâles génétiquement identiques, qui après étude ont été confiés au Dr Benji. Celui-ci a été observé disant la phrase suivante à ses lézards : "Tu vois Mjolnir, je t'avais promis un nouveau camarade."
  • Le 12/05/2007 : Non respect des procédures de sécurité lors du déplacement de l'objet par le chercheur Viernez, entraînant la perte de son bras gauche.
  • Le 28/09/2012 : Au cours d'un test, le Dr Grym s'introduisit dans la salle de confinement de l'objet et opéra une interférence avec lui-même, conduisant à un cisaillement de son corps en seize (16) parties, qui se sont immédiatement rassemblées. Après interrogatoire, le Dr Grym déclara qu'il "s'ennuyait".
  • Le 25/12/2014 : Le chercheur Syden pénétra dans la salle de confinement de SCP-145-FR et resta debout à regarder l'objet jusqu'à l'arrivée de l'équipe de secours (soit pendant dix (10) minutes). Il subit une évaluation psychologique, puis fut rétrogradé avant sa mutation sur un autre site.
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